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Réponses aux questions de M. Mugarza (Espagne)

  1. Où et quand êtes-vous né ? Avez-vous des frères et sœurs ?

1. Je suis né à Shepperton, près de Londres, le 25 janvier 1929, d’un père français et d’une mère écossaise : Jessie (dite Jessica) Hay Aitken.

J’étais l’aîné d’une famille de sept enfants : quatre garçons et trois filles. L’une de mes sœurs est morte en 1979.

  2. Quand vous êtes-vous marié ? Avez-vous des enfants ?

2. Je me suis marié en 1951 à Paris. J’ai trois enfants : une fille, née en 1953, un garçon, né en 1961 et un garçon, né en 1963.

  3. Quelles études avez-vous faites ?

3. J’ai fait des études classiques à base de français, de latin et de grec. J’ai obtenu l’agrégation des lettres et le doctorat ès-lettres et sciences humaines.

  4. Étiez-vous pro-allemand pendant la guerre mondiale ?

4. Pendant la guerre mondiale, j’ai été farouchement anti-allemand ; j’ai été élevé dans ce sentiment qui n’avait aucun fondement rationnel ni même politique.

  5. Quel était votre travail à l’université de Lyon ?

5. Je détiens à l’université Lyon-II une chaire de professeur. Mes spécialités sont la littérature française du XXsiècle ainsi que la critique de textes et documents. Cette critique se donne pour but d’apprendre à discerner le sens et le contresens, le vrai et le faux dans des documents de toute nature. Elle est fondée sur la constatation suivante que tout le monde peut faire dans la vie: nous ne savons pas lire, nous ne savons pas écouter, nous ne savons pas témoigner, nous ne savons pas raisonner, nous parlons sans savoir, nous commentons des « faits » qui ne sont pas même établis, nous répugnons à commencer par le commencement et à nous dire : « Mais que signifient ces mots ? Que dit ce texte ? De quoi est-il au juste question ? » Nous savons tous qu’il faut réfléchir avant de parler, mais dans la pratique nous ne prenons pas le temps de réfléchir. Nous savons qu’il faut vérifier et contrôler, mais nous ne nous donnons guère la peine de vérifier et de contrôler. Nous ne nous méfions pas assez des erreurs, des supercheries, des contrefaçons.

  6. Quelle attitude ont prise les universités de la Sorbonne et de Lyon à votre égard? 

6. Tous les universitaires français, à de rares exceptions près, se sont comportés comme des universitaires, c’est-à-dire sans courage. Je prétends qu’il était plus facile pour un universitaire français d’entrer dans la résistance en 1944 contre les Allemands et de faire acte de rébellion à ce moment-là que de manifester en 1978 un appui quelconque à un homme qui, comme cela a d’abord été mon cas, était désigné par la presse entière comme un nazi. L’universitaire français est terrifié à l’idée qu’il pourrait être accusé de défendre un nazi. Un nazi n’est pas un homme, paraît-il, il est un monstre, il n’a pas droit à la protection des lois, on peut l’assassiner, ou le lyncher, ou le vitrioler, impunément ou presque impunément. Je ne suis nullement nazi mais, au commencement de mon affaire, j’ai été désigné comme tel. Il faut beaucoup de courage pour défendre un homme désigné comme nazi.

  7. En quelle année avez-vous commencé votre recherche sur les KZ allemands ? Et pourquoi ? 

7. En 1960, à la suite d’une lecture peut-être d’un livre de Rassinier, peut-être d’un article sur un livre de Rassinier. Sur le moment, je n’ai pas prêté une grande attention à cette lecture. Mais, à partir de ce jour, l’idée que les chambres à gaz nazies n’avaient peut-être pas existé a cheminé dans mon esprit.

  8. Pourquoi poursuivez-vous votre recherche ? Êtes-vous un nouveau Galilée ? 

8. Je poursuis mes recherches comme l’oiseau chante et comme la feuille pousse. C’est un mouvement naturel. Je ne suis pas un nouveau Galilée. Rassinier a été un nouveau Galilée. Je ne fais que développer certains points de ses découvertes.

  9. Avez-vous, vous et votre famille, eu des difficultés ou attentats à cause de votre lutte pour la vérité ? 

9. Des difficultés, oui, et même plus ; des attentats, non. J’ai été physiquement agressé. En une circonstance, j’estime avoir échappé de justesse à un lynchage par un groupe de juifs.

  10. Où et à quelle date Cohn-Bendit a-t-il écrit : « Battons-nous pour qu’on détruise ces chambres à gaz que l’on montre aux touristes dans les camps où l’on sait maintenant qu’il n’y en eut point » ? 

10. Dans le numéro du journal Libération du 5 mars 1979.

  11. Combien de procès avez-vous subis ? Qu’est-ce que vous en avez appris ? 

11. On m’a intenté trois procès. Le marathon judiciaire a duré quatre ans.

En première instance, mes adversaires criaient victoire. Après l’arrêt en appel, ils se sont tus. Leurs victoires n’ont été que des victoires à la Pyrrhus. Ils m’avaient en particulier, intenté un procès pour « dommage à autrui » ; ils prétendaient que je leur avais causé ce dommage par une tentative de falsification de l’histoire. Même en première instance, ce motif a été repoussé et en appel, les magistrats sont allés jusqu’à rendre hommage à la qualité de mes travaux sur les chambres à gaz. Ils ont déclaré que je n’avais fait preuve ni de légèreté, ni de négligence, ni d’ignorance délibérée. Ils ont dit qu’ils n’avaient trouvé chez moi ni mauvaise foi, ni mensonge. Ils ont tiré de tout cela une conclusion qui est terrible pour nos adversaires; ils ont en effet prononcé: «La valeur des conclusions défendues par M. Faurisson (au sujet des chambres à gaz) relève donc de la seule appréciation des experts, des historiens et du public». Autrement dit, par cette décision qui date du 26 avril 1983, ces magistrats ont garanti à tout citoyen français le droit de nier, le cas échéant, l’existence des chambres à gaz. Cette décision n’a pas été prise au nom du besoin d’assurer la liberté d’expression; elle a été prise au vu du sérieux de nos arguments. Les magistrats ont bien senti que l’existence de ces chambres à gaz se heurtait à un ensemble impressionnant d’impossibilités physiques, chimiques, médicales, topographiques, etc. Ils ont bien vu que je n’avais pas du tout négligé les témoignages mais qu’au contraire je les avais méticuleusement étudiés et que j’avais montré à quel point ils étaient inacceptables.

Ces magistrats ont déclaré tout cela à contrecœur, je suppose. Car, dans la suite de l’arrêt, ils ont cherché à me critiquer sur des points sans importance véritable et, surtout, ils m’ont reproché mon absence de cœur et ma dangerosité. Ils m’ont condamné pour la forme, pour le ton, pour des motifs sentimentaux ou pour des raisons d’ordre public.

Ces procès ne m’ont rien appris sur la justice. Je savais déjà que le premier devoir d’un magistrat n’est pas de rendre la justice dans l’absolu, mais de préserver l’ordre public. Je trouble l’ordre public.

  12. Quelle a été la sentence et les conséquences de votre procès en juin 1982 ? 

12. Le « procès de juin 1982 » ne touchait pas à la question de fond. J’avais prononcé à la radio une phrase de soixante mots, longuement préparée, soupesée, méditée. Je savais les risques que je courais à prononcer cette phrase. Je l’ai néanmoins prononcée. En première instance, cela m’a valu une condamnation comme il n’en avait encore jamais existé dans les annales de la justice française. J’ai été condamné pour diffamation raciale (ce qui n’est pas trop grave) et pour incitation à la haine raciale (ce qui est grave) à trois mois de prison avec sursis, à des amendes, à payer la publication du jugement dans un certain nombre de journaux et, surtout, à payer la lecture à la télévision (une fois) et à la radio (deux fois) de ce même jugement. Cela se passait en juin 1981. À cette époque, le total des sommes à verser aurait été de 3.600.000 francs nouveaux, c’est-à-dire 360 millions d’anciens francs. Croyez-vous que quelqu’un se soit indigné de voir ainsi frapper au portefeuille un professeur sans fortune ? Seul le journal Libération a protesté. Un an plus tard, en juin 1982, en appel, le motif d’incitation à la haine raciale était écarté, la prison avec sursis et les amendes, maintenues, mais aucune publication d’aucune sorte n’était demandée. Mes adversaires se sont alors pourvus en cassation. L’arrêt a été maintenu. C’est là une de leurs défaites.

  13. Existe-t-il une justice impartiale en France au sujet des questions juives ou de la Résistance? 

13. Il n’existe pas de justice impartiale dans l’absolu. Quand il s’agit des juifs ou de la Résistance, les magistrats défendent l’ordre public, c’est-à-dire l’ordre établi, autrement dit ce que les gouvernants et les médias soutiennent de mythes et de fictions qui paraissent recevoir l’agrément de la plupart des Français. L’antisémitisme passe pour être le pire des racismes. Ce n’est pas mon opinion, mais c’est l’opinion qu’on cherche à imposer et à maintenir. La Résistance n’a pas grand crédit dans la population française ; mais tous les hommes politiques font de la surenchère pour défendre la Résistance. C’est une convention.

  14. Pouvez-vous me parler sur les lois françaises actuelles qui répriment l’antisémitisme ? 

14. L’antisémitisme est réprimé avec la dernière énergie. Il semble qu’il soit beaucoup plus grave de faire une réflexion désobligeante sur un juif que de se moquer des Arabes ou des Noirs ou des catholiques.

  15. Êtes-vous antisémite ?

15. Auprès de certains, mon indifférence à la question juive peut passer pour de l’antisémitisme. Je revendique le droit à cette indifférence.

  16. Avez-vous des amis juifs ?

16. Je n’ai pas de juifs parmi mes quatre ou cinq amis, mais j’ai quelques juifs parmi mes relations. Jacob Assous et Claude Karnoouh ont eu le courage de dire devant un tribunal qu’ils étaient entièrement d’accord avec ce que je disais sur les chambres à gaz et sur le génocide.

  17. Un intellectuel célèbre de la gauche, Noam Chomsky, petit-fils de rabbin, a préfacé votre livre Mémoire en défense. Pourquoi ?

17. Noam Chomsky n’a pas écrit une préface pour mon livre. Il avait écrit un texte où il prenait ma défense au nom de la liberté d’expression. Pierre Guillaume a placé ce texte en avant-propos du livre. Il en a prévenu Chomsky qui, je crois, n’y a pas vu d’inconvénient sur le moment. Puis, quand certains amis français de Chomsky ont dit à ce dernier que ce serait un scandale si ce texte était maintenu, Chomsky a écrit à Guillaume pour lui dire qu’il préférait voir ce texte publié à part. Il a ajouté qu’il était peut-être trop tard pour faire cela. Il était, en effet, trop tard. Très crânement, Chomsky a déclaré que, somme toute, il ne regrettait pas la parution de son texte en avant-propos de mon Mémoire en défense.

  18. Pourquoi niez-vous la prétendue mort de six millions de juifs pendant la seconde guerre mondiale ? 

18. Même un Broszat (le comble de l’historien de cour) a admis en 1979 devant un tribunal allemand que ce chiffre était « symbolique ». En bon français cela veut dire : faux.

  19. On vous accuse de favoriser par vos recherches la réhabilitation du IIIReich. Qu’en pensez-vous ? 

19. Je cherche à rétablir la vérité – si malmenée, si méprisée, si galvaudée – sur un point très limité de l’histoire de la seconde guerre mondiale. Je ne cherche nullement à réhabiliter le IIIReich. Cependant, je suis heureux de disculper des gens accusés à tort d’un crime abominable. Pour moi, cela confirme que les nazis sont des êtres humains ; il faut les traiter comme tels et non pas comme une race de monstres et de sous-hommes. Je disculpe Pie XII et la Croix-Rouge et Staline et Churchill et Roosevelt de n’avoir pas dénoncé l’existence de ces crimes.

  20. Voulez-vous faire l’apologie du national-socialisme avec vos recherches ? 

20. Le national-socialisme ne pourra être jugé sereinement que dans cent ans peut-être. Pour l’instant, je le juge sévèrement mais je ne désire pas préciser pourquoi. On n’insulte pas un vaincu, en tout cas.

  21. Quels sont vos ennemis les plus sots et les plus intelligents ? Vidal-Naquet ? Langbein? Et le faussaire exterminationniste le plus imaginatif et amusant ? 

21. Mon ennemi le plus sot est probablement Georges Wellers, membre du CJDC de Paris et directeur du Monde Juif. Il passera à la postérité pour avoir écrit un ouvrage intitulé : Les chambres à gaz ont existé. C’est toujours l’ouvrage que je conseille de lire avant tout autre quand j’ai affaire à quelqu’un qui croit que les chambres à gaz ont existé. Ce livre est un excellent repoussoir. Plus bête que Georges Wellers, il y aurait peut-être Adalbert Rückerl, le responsable d’un organisme allemand situé à Ludwigsburg et spécialisé dans la recherche des «criminels de guerre» nazis et des documents propres à les charger. Rückerl souffre d’une forme de bêtise que les Français qualifient d’allemande, une bêtise pontifiante, extrêmement lourde, tout à fait décourageante. La devise de Rückerl est en quelque sorte la suivante : « Ce qu’un procureur antinazi a dit est la vérité, partout et toujours ». Il écrit des livres où presque toutes les références renvoient à ce qu’un procureur a dit dans tel ou tel procès. Comme il est lui-même procureur, cette façon d’en appeler aux affirmations de ses collègues fait penser au mot du poète latin Horace : « Deux haruspices ne peuvent se rencontrer sans rire ». Ils ne le peuvent pas parce qu’ils savent bien qu’ils mentent l’un et l’autre. Mais Rückerl est si bête que, rencontrant l’un de ses confrères, je suppose qu’il ne doit pas rire, mais le saluer gravement, à l’allemande. Mon adversaire le plus intelligent est Raul Hilberg, sociologue, professeur à l’université de Vermont (États-Unis) et auteur d’un gros ouvrage : The Destruction of the European Jews, publié pour la première fois en 1961. Cependant, Hilberg a une forme d’intelligence rabbinique ou cléricale : une intelligence qui ne sait pas aller droit à la difficulté qu’il faut résoudre. Vidal-Naquet traite dans l’abstrait de sujets qui sont concrets. Il me fait penser à ces intellectuels qui ont du mépris pour ce qui est matériel. Il est comme un historien de l’Antiquité qui parlerait longuement du forum romain en tant que haut lieu de la démocratie et qui n’irait même pas voir sur place quelles sont les dimensions de ce forum. Ce forum est dans la réalité si exigu qu’il oblige l’historien à se rendre compte que l’exercice de la démocratie romaine ne pouvait être que très relatif. Vidal-Naquet est un historien de l’Antiquité. Je parierais qu’il n’a aucune notion d’archéologie. Hermann Langbein est le type même du juif qui, ayant collaboré étroitement avec les Allemands, fait ensuite de la surenchère dans l’antinazisme. Il semble avoir eu d’excellents rapports à Auschwitz avec le Dr Wirths (qui s’est suicidé après la guerre). Langbein ne devrait pas parler des souffrances des autres détenus. Il n’a pas partagé ces souffrances. Il devrait se contenter de nous parler en détails de ce qu’a été sa vie à Auschwitz jour après jour : que mangeait-il, où dormait-il, quel était son travail ? Aussi longtemps que L’Album d’Auschwitzn’a pas été publié, Langbein a osé dire que cet album contenait des photos de « gazages » (Vergasungen). L’Album a été publié en 1980 (puis en 1981, puis en 1983). Je demande à Langbein de nous montrer les photos qui, pour lui, sont des photos de gazages.

Le plus amusant des exterminationnistes est Élie Wiesel. Le professeur Butz dit que Jimmy Carter, ayant à choisir un président pour sa « Commission présidentielle de l’Holocauste », n’a pas pris un historien, mais un histrion. Ce terme convient à Wiesel. Il s’est campé dans un rôle qu’il n’est pas prêt de quitter : celui d’un raconteur d’histoires propres à vous tirer des larmes et de l’argent. Sa devise pourrait être : « Plus je pleure, plus je palpe ; plus je palpe, plus je pleure » (The more I cry, the more I get ; the more I get, the more I cry). C’est un étrange témoin qui a rencontré d’étranges témoins. Dans Paroles d’étranger, il parle de Babi-Yar. C’est à cet endroit que les Allemands ont procédé à des exécutions de juifs et de non-juifs. Wiesel, qui n’a pas froid aux yeux, a l’aplomb d’écrire ceci : «Plus tard, j’appris par un témoin que, pendant des mois et des mois [après une exécution], le sol n’avait cessé de trembler ; et que, de temps en temps, des geysers de sang en avaient giclé [1]. »

Les contorsions, les pantalonnades et les trémolos d’Élie Wiesel ne m’amusent cependant que comme ceux et celles d’un mauvais acteur, d’un histrion. J’aimerais connaître la fortune et les revenus de cette star de l’Holocauste, perpétuellement pleurante et gémissante.

  22. Qu’est-ce que la vérité pour vous ?

22. La vérité, c’est ce qui est vérifiable.

  23. Les organisations juives comme la LICA ou le CDJC (Centre de Documentation juive contemporaine, de Paris) sont-elles puissantes en France  ? 

23. Ces organisations juives ou à dominante juive sont très puissantes. Elles reçoivent toutes sortes de cautions ou d’aides de la part des pouvoirs publics. François Mitterrand est membre de la LICRA.

  24. Avez-vous connu F. Duprat, mort dans un attentat ? Que pensez-vous de lui ? Qui l’a tué ? 

24. Je n’ai pas connu François Duprat. Je ne sais pas qui l’a tué. D’après les journaux, l’attentat qui l’a tué et qui a très grièvement blessé sa femme était probablement l’œuvre de professionnels. Peu après sa mort, une lettre a été publiée dans Le Monde disant que Duprat avait pris de graves responsabilités en diffusant l’ouvrage de R. Harwood : Y a-t-il eu vraiment six millions de morts? L’auteur de la lettre – un ami de Serge et Beate Klarsfeld – concluait : « Il y a des responsabilités qui tuent ». C’est une façon de dire que, si vous niez le prétendu holocauste et si vous êtes assassiné pour cela, ce n’est que justice. Le fait qu’un journal comme Le Monde ait pu publier une pareille phrase en dit long sur la toute-puissance des « justiciers ».

  25. Quel avenir s’offre à l’école révisionniste sur la seconde guerre mondiale ? 

25. L’école révisionniste a un brillant avenir, qui sera fait de terribles épreuves aussi.

  26. Avez-vous essayé de visiter les archives de la Croix-Rouge internationale à Genève ? 

26. Je n’ai pas essayé de visiter les archives du Comité international de la Croix-Rouge à Genève, mais j’ai été en rapport avec ce comité soit directement, sous mon nom, soit par personnes interposées.

  27. Quels ont été les premiers camps de concentration de la période contemporaine? 

27. On s’accorde généralement à dire que les premiers camps de concentration de l’âge contemporain sont les camps de concentration de la guerre de Sécession. Il existe d’ailleurs à ce propos une curieuse similitude entre le mythe d’Andersonville et le mythe de Bergen-Belsen. Les Américains parlent encore des horreurs d’Andersonville comme d’horreurs concertées par les Sudistes. Les spécialistes de la question savent qu’en fait ces horreurs étaient dues à des épidémies provoquées par l’usage de vaccins avariés (à cause du blocus, les Sudistes n’avaient pu se procurer en quantités suffisantes des vaccins frais). Les Nordistes ont instruit le procès du médecin responsable du camp d’Andersonville. Ils l’ont condamné à mort et exécuté. Quarante ans après, le malheureux a été réhabilité. C’est peut-être ce qui arrivera au Dr Klein, de Bergen-Belsen. Le Dr Klein, manifestement battu par ses gardiens britanniques, puis obligé à se faire photographier sur une masse de cadavres de typhiques, a été exécuté. Il sera peut-être un jour réhabilité.

  28. Dans quelle intention Hitler a-t-il installé les camps de concentration ? 

28. Hitler a institué les camps de concentration dans son pays comme Napoléon III avait institué le bagne de Cayenne (Guyane française). Napoléon III trouvait que les prisons étaient une abjection et il croyait que les prisonniers vivraient d’une vie plus saine et pourraient se réhabiliter par le travail si on les envoyait dans des « colonies pénitentiaires ». Hitler faisait visiter Dachau, avant la guerre, comme une sorte d’institution supérieure à la prison. Napoléon III et Hitler étaient, à ce point de vue, des naïfs. Ils oubliaient que les hommes sont comme les pommes : plus on les entasse, plus ils pourrissent, que ce soit dans des prisons ou dans des bagnes à l’air libre.

  29. Quelle était, en chiffres, la population habituelle des KZ [camps de concentration] allemands avant et pendant la guerre 1939-1945 ? 

29. Je ne sais pas les chiffres de la population habituelle des KZ allemands avant et pendant la guerre de 1939-1945. Ces chiffres étaient très variables d’une année à l’autre. Il y avait des libérations et des transferts. Il est très difficile de répondre à votre question. Posez cette question au Service international de recherches d’Arolsen (Allemagne). Je publierai les chiffres de Dachau. Ils sont très intéressants. Ils prouvent que la courbe de mortalité était en rapport étroit avec les épidémies.

  30. Quels camps de concentration allemands connaissez-vous ?

30. J’ai visité le Struthof-Natzweiler, Dachau, Auschwitz et Birkenau, Majdanek, le château de Hartheim et Mauthausen.

  31. Hitler voyait-il vraiment dans le plan Madagascar la « solution finale » du problème juif ? 

31. Le plan de Madagascar avait fait l’objet de sérieuses études dans le cadre de la solution finale. Les Français eux-mêmes, avant la guerre, avaient, semble-t-il, examiné la possibilité d’installer les nouveaux arrivants juifs à Madagascar.

  32. Que pensez-vous du plan de Madagascar ?

32. Je pense que le plan de Madagascar n’aurait pas eu auprès des juifs beaucoup plus de succès que la création de l’arrondissement autonome juif de Birobidjan en URSS.

  33. Hitler a-t-il vraiment ordonné l’extermination du peuple juif ?

33. Non. Hitler n’a jamais ordonné l’extermination du peuple juif. Ce qui est vrai de Hitler à ce point de vue est également vrai de Goering, Goebbels, Himmler, Heydrich. Je ne connais aucun ordre d’extermination du peuple juif.

  34. Vous avez dit : « Hitler n’a jamais fait tuer une seule personne en tant que juive ». Qu’entendez-vous exactement par cette phrase ? 

34. Hitler a fait exécuter des juifs, par exemple, en représailles d’attentats. Ou il en a fait déporter à ce titre-là. Il n’a jamais dit : « Si vous rencontrez un juif, tuez-le ». J’ai donné des exemples de soldats ou d’officiers allemands condamnés en cour martiale et exécutés ou emprisonnés à la suite d’assassinats de juifs.

  35. Croyez-vous que la cause des exterminationnistes est désormais perdue ? 

35. La cause des exterminationnistes a encore de beaux jours devant elle ; il existe toutes sortes de moyens pour maintenir en vie un moribond; plus cette cause sera en péril, plus le tapage publicitaire pour faire croire qu’elle est encore forte s’accroîtra. L’industrie et le commerce de l’«Holocauste» ne connaîtront ni chômage, ni faillite dans un avenir prévisible. « There’s no business like Shoah business ». «Shoah» est un mot juif qui signifie catastrophe et qu’on emploie comme synonyme d’holocauste ; en français, on l’écrit « Choa ».[2]

  36. Quelle est la raison ou cause fondamentale où s’enracine la légende du génocide juif ? 

36. La légende du génocide des juifs a des racines profondes dans l’ensemble des croyances juives, et donc dans les croyances chrétiennes aussi. Les juifs et les chrétiens font grand usage des idées de faute, de péché, de souffrance, de torture, de maladie, de martyre.

  37. Combien de personnes sont mortes dans tous les KZ allemands de 1939 à 1945? Combien d’entre elles étaient juives ? 

37. Je pense que le total des personnes mortes dans tous les KZ allemands de 1933 à 1945 doit se situer entre deux cent mille et trois cent soixante mille. Je ne suis pas capable de dire combien d’entre elles étaient juives. C’est aux accusateurs de l’Allemagne de donner des chiffres précis et de fonder ces chiffres. Ils le pouvaient depuis longtemps. Ils ne l’ont pas encore fait parce que les chiffres « symboliques » sont pour l’instant substitués aux chiffres vrais.

  38. Combien de juifs polonais, hollandais et allemands sont morts entre 1939 et 1945 ? 

38. Il doit être très facile de déterminer combien de juifs hollandais et allemands sont morts ; pour les juifs polonais, cela doit être plus difficile, à cause de l’amour du secret et du mensonge chez les Soviétiques et leurs amis.

  39. Combien de juifs français ont été déportés ? Et combien sont morts pendant la guerre ?

39. On s’accorde généralement à dire qu’en 1939 la France comptait trois cent cinquante mille juifs de toute origine: juifs français, juifs étrangers, juifs apatrides. Environ soixante-seize mille ont été déportés. Mais ce chiffre comprend aussi des gens qui avaient été arrêtés pour d’autres motifs que leur origine raciale. En quatre ans, les Allemands ont déporté, par conséquent, entre un quart et un cinquième des juifs établis en France, ce qui veut dire que le nombre des juifs qui n’ont pas été déportés se situe entre trois quarts et quatre cinquièmes. Sur le nombre de ces soixante-seize mille déportés, il est tout à fait possible de dire combien sont morts et combien ont survécu, mais nul n’a fait de recherches sérieuses sur ce point et surtout pas Serge Klarsfeld dont Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France (avec ses trois additifs) n’apporte aucune réponse sérieuse à cette question.

  40. On parle encore du savon que l’on aurait fabriqué avec des cadavres juifs. C’est un mensonge ? Y a-t-il encore des personnes qui ont vu de ces savons? 

40. Beaucoup de juifs célèbres ont tenté d’accréditer le mythe du savon fabriqué à partir de cadavres juifs : par exemple, le rabbin Stephen Wise (président du Congrès juif mondial) et Simon Wiesenthal. En Israël, on a enterré en grande cérémonie des barres de savon censées avoir été fabriquées avec de la graisse juive.[3]

  41. Que pensez-vous du Journal d’Anne Frank ? 

41. Le Journal d’Anne Frank est une supercherie littéraire fabriquée par le père d’Anne Frank. En plus de cela, sur le plan littéraire, ce journal est, pour moi, d’une qualité nulle ; c’est l’œuvre d’un autodidacte particulièrement maladroit. Comme beaucoup d’œuvres qu’on nous dit inspirées par l’amour de l’homme, le Journal d’Anne Frank est un ferment de haine. Simon Wiesenthal a dit de ce journal qu’il avait plus d’importance que le procès de Nuremberg. Il voulait dire que cette œuvre a été plus précieuse que n’importe quoi pour la diffusion des idées et des sentiments de Simon Wiesenthal. C’est probablement exact. Les professeurs qui recommandent à leurs élèves la lecture de ce livre feraient bien de le relire les yeux ouverts. Comme le père Frank a en quelque sorte écrit et fait écrire deux œuvres différentes sous le même titre (le Journal sous sa forme hollandaise et le Journal sous sa forme allemande), je trouve piquante l’idée que, dans la «Fondation Anne Frank», se retrouvent, pour discuter de leur idole, de jeunes Hollandais et de jeunes Allemands : l’Anne Frank des Hollandais est niaise, bébête, sosotte ; l’Anne Frank des Allemands est une sorte de féministe bas-bleu, une adulte aux mœurs incertaines, une femme incroyablement cultivée si l’on doit en croire ce qu’elle nous raconte à propos de ses connaissances en littérature ou en musique.

  42. Avez-vous connu personnellement Paul Rassinier ?

42. J’ai correspondu avec Paul Rassinier peu de temps avant sa mort. Je posais les mêmes questions à Paul Rassinier et à ses adversaires. Rassinier me répondait vite, bien et précisément. Ses adversaires, quand ils me répondaient, le faisaient mal et cherchaient à esquiver mes questions.

  43. Que signifient pour vous les œuvres de recherche historique de Paul Rassinier ? 

43. Ce que j’admire chez Rassinier, c’est qu’il savait lire les textes avec l’attention et la simplicité d’un instituteur. Il cherchait à comprendre tous les mots, à suivre le raisonnement, à voir ce que signifiaient les chiffres. Ses insuffisances sont celles de tout pionnier.

  44. Que pensez-vous des livres de Butz, Stäglich et Christophersen au sujet des KZ? 

44. J’appelle Butz « Mister Genius ». Par moments, il a même des intuitions prophétiques. Relisez ce qu’il écrivait en 1975 sur les usines d’Auschwitz. Il affirmait que l’aviation alliée avait forcément surveillé de très près ce qui s’y passait durant la guerre. Les Alliés ne pouvaient pas ne pas chercher à savoir où les Allemands en étaient du point de vue de la fabrication de l’essence synthétique ou du caoutchouc synthétique. Quatre ans, plus tard, en 1979, la CIA publiait ses photos aériennes d’Auschwitz et ces photos confirmaient pleinement que les camps d’Auschwitz et de Birkenau n’avaient rien à voir avec des usines d’extermination. Aucune trace des bâtiments gigantesques et des feux et fumées de la légende exterminationniste: des camps banals. Les photos de L’Album d’Auschwitz, quelques années plus tard, allaient le confirmer.

Le livre de Stäglich est notamment remarquable pour son analyse de procès comme celui de Francfort. Le monde moderne a écrit là l’une des pages les plus honteuses de l’histoire de l’humanité. Le procès de Francfort a été un abject procès de sorcellerie. Personne, même chez les accusés ou les avocats, n’a osé contester le dogme des chambres à gaz homicides. Tout le monde a fait comme si ces dernières avaient existé. Quel est le sorcier qui, dans les siècles passés, aurait osé aggraver son cas en contestant l’existence du diable et de ses sulfureuses diableries ? Trop souvent, un accusé a intérêt à se faire tout petit et à paraître consentant. C’est ce qui s’est passé au procès deFrancfort et dans cent autres procès. Quant au témoignage de Christophersen, il est une bouffée d’oxygène: un court témoignage, un peu maladroit et d’une aveuglante sincérité.

  45. Peut-on se fier aux renseignements et chiffres du Service international de recherches d’Arolsen? Qu’est ce service ? 

45. Le Service international de recherches d’Arolsen (Allemagne) est rattaché au Comité international de la Croix-Rouge de Genève. Ce service possède des millions de documents sur les personnes qui ont été en camps de concentration, en camps de travail, en camps de personnes déplacées, etc. Ce service respecte et protège les tabous des vainqueurs, mais on peut dire qu’il possède à peu près tous les éléments qui permettraient à des chercheurs indépendants d’évaluer le nombre réel des juifs morts dans les camps de concentration. Au 31 décembre 1983, le nombre des morts recensés dans tous les camps pendant toute leur existence était de 373.468. Il faudrait une étude cas par cas de ces 373.468 noms pour savoir combien d’entre ces morts sont dues aux bombardements des Alliés (bombardements des trains, des routes, des camps, des usines, etc.). Les autorités de ce Service international insistent sur le fait qu’on ne peut tirer de leur chiffre aucune conclusion sur le nombre total des morts en camps de concentration. Elles sous-entendent que le nombre total pourrait être bien plus élevé, surtout si les chambres à gaz homicides ont existé. Cependant, quand on considère que le SIR travaille depuis tant d’années sur le sujet et quand on voit que le nombre des morts pour un camp comme celui d’Auschwitz était fixé a 53.606 au 31 décembre 1982 et qu’un an plus tard, il était fixé a 53.633, soit à vingt-sept unités de plus, on voit que ce Service remarquablement équipé, ne trouvera jamais la trace d’un million, sinon de quatre millions de personnes qu’on dit avoir été tuées à Auschwitz. Une telle disproportion entre ce qu’il a effectivement trouvé et ce qu’il aurait trouvé s’il y avait des millions de morts, est invraisemblable. Il est vraisemblable que le SIR a atteint pour Auschwitz un chiffre qui est déjà à peu près le chiffre total des morts.

  46. Y avait-il des différences entre camps « d’extermination » et camps « de concentration » selon l’administration allemande ? Ou bien est-ce une invention d’après-guerre ? 

46. L’expression de « camp d’extermination » est une invention de la propagande de guerre. Le mot d’extermination à propos des juifs existait peut-être déjà avant la guerre.[4]

  47. Quelles sont les deux ou trois plus importantes contradictions ou incohérences de la propagande exterminationniste ? 

47. Les incohérences les plus flagrantes de la propagande exterminationniste sont les suivantes : Il y a une foule de preuves / Les Allemands ont détruit toutes les preuves; Il y a une foule de témoins / Les Allemands ont tué tous les témoins ; Tout le monde savait que les juifs étaient promis à l’extermination / Personne ne savait que les juifs étaient promis à l’extermination.

Remarquez qu’en 1979, pour Georges Wellers, il y avait « abondance de preuves » de l’existence des chambres à gaz. Quatre ans plus tard, Simone Veil, en 1983, une quinzaine de jours après la fin du plus important de mes procès, a déploré le fait qu’on ait osé demander aux avocats de la LICRA et des autres associations des preuves et des témoins de l’existence des chambres à gaz. Elle a ajouté : « Chacun sait que les nazis ont détruit ces chambres à gaz et supprimé systématiquement tous les témoins [5]. » Cette réflexion en dit long sur le désarroi des exterminationnistes. Simone Veil remplace une accusation sans preuves (les chambres à gaz ont existé) par une autre accusation sans preuves (les Allemands ont fait disparaître preuves et témoins). Enfin, s’il n’y a ni preuve, ni témoins, devant quoi se trouve-t-on, sinon devant une croyance d’ordre mystique ?

  48. Où avez-vous trouvé les documents les plus dignes de foi sur les camps de concentration allemands ? 

48. Les documents les plus dignes de foi sur les camps de concentration allemands et les plus révélateurs sont d’abord les innombrables registres et documents qu’on a trouvés dans tous les camps qui étaient encore en fonction au moment de l’arrivée des Alliés (y compris l’arrivée des Russes) et qui n’ont été détruits ni par les Allemands ni par leurs vainqueurs. Mais j’accorde une importance particulière aux photos aériennes d’Auschwitz et aux photos de L’Album d’AuschwitzLe registre de la serrurerie d’Auschwitz est une pièce très importante : c’est là qu’on constate notamment que le mot de « Gaskammer » désignait toujours une chambre à gaz de désinfection (dans d’autres cas ce pouvait être une chambre à gaz pour entraîner les recrues au port du masque à gaz). Les Israéliens possèdent sur Auschwitz des photographies qu’ils n’ont pas encore voulu publier.

  49. Où et quand a-t-on inventé la légende des chambres à gaz ?

49. La légende des chambres à gaz paraît avoir pris naissance vers la fin de 1941 et le début de 1942 dans certains cercles de juifs slovaques ou polonais. Il faut être très prudent sur le sujet. On ne sait que rarement comment, où et quand d’aussi énormes rumeurs prennent naissance.

  50. Avec quelles intentions politiques ou économiques est née la légende des chambres à gaz? 

50. Je pense que l’exploitation politique de la légende des chambres à gaz n’a commencé à prendre forme qu’en 1944 dans les milieux juifs américains (voyez, dans le livre de Butz, l’histoire de la fondation du War Refugee Board). Cette légende a certainement contribué à faciliter la création de l’État d’Israël. Quant à l’exploitation financière de la légende, elle n’a vraiment pris forme que vers 1948-1950 : Nahum Goldmann et Ben Gourion ont été les artisans de la gigantesque escroquerie financière aboutissant aux Accords de Luxembourg (réparations financières versées par la RFA à l’État d’Israël au nom des six millions et des chambres à gaz). Nahum Goldmann a lui-même qualifié d’« astronomiques » les sommes versées par la RFA.[6]

  51. Existe-t-il un rapport résultant d’une expertise officielle des Alliés sur les chambres à gaz ? 

51. Les Alliés ont rédigé de très nombreux rapports sur les camps de concentration allemands. Par exemple, les troupes qui allaient s’emparer de Dachau avaient été prévenues qu’elles devaient éviter tout dégât pour que les commissions ad hoc puissent faire immédiatement leur enquête sur ce camp. Il est remarquable que, parmi tous ces rapports, il n’en existe pas un seul qui ait le caractère d’une expertise technique établissant que telle pièce était une chambre à gaz homicide. Il a existé des rapports affirmant, sans aucune preuve technique, que telle pièce était une chambre à gaz homicide. Notamment pour Dachau. Or, à Dachau – on a fini par le reconnaître – il n’y a jamais eu de gazage. Il n’existe aucun rapport d’autopsie établissant que tel cadavre était le cadavre d’une personne empoisonnée par un gaz.

  52. Pourquoi n’a-t-on jamais fait en général d’expertise d’une chambre à gaz ?

52. La raison pour laquelle on n’a jamais établi de rapport technique tient peut-être à ce que tout le monde s’imaginait que n’importe quelle pièce pouvait être utilisée comme une chambre à gaz. Il y a là une énorme erreur. De toutes les armes, le gaz est la plus délicate à manier et il faudrait une extraordinaire installation technique pour gazer des milliers d’hommes sans courir le risque de se gazer soi-même ou de gazer son entourage, surtout au moment de pénétrer dans la place pour en retirer les cadavres de gazés.

  53. Les tribunaux du procès d’Auschwitz ou d’autres procès récents sur les camps de concentration ont-ils ordonné des expertises techniques sur les chambres à gaz ? Sinon, pourquoi ? 

53. Ni au procès de Francfort, ni dans aucun autre procès, on n’a rédigé ni même demandé de telles expertises techniques. Au procès de Francfort, l’accusation cherchait seulement à savoir si tel accusé s’était trouvé un jour sur le quai de débarquement des trains de déportés. Si l’accusé s’était trouvé là, les juges admettaient implicitement qu’il avait envoyé des gens à la mort dans les bâtiments des crématoires… qui étaient proches de ces quais. Quant à ces bâtiments, il était implicitement admis… qu’ils possédaient des chambres à gaz homicides. Qu’au XXsiècle on puisse ainsi raisonner en justice est consternant.

Il y a eu des expertises concernant le Zyklon B. Il semble bien que Gerhard Peters, responsable de la Degesch, ait pu se tirer d’affaire devant un tribunal allemand, parce que les experts avaient montré que ce que disaient les témoins sur l’utilisation du Zyklon était inconciliable avec certaines propriétés du Zyklon.

  54. Depuis combien d’années faites-vous des recherches sur les chambres à gaz ? 

54. Je me suis intéressé à la question des chambres à gaz à partir des années soixante mais c’est seulement dans les années soixante-dix que je l’ai vraiment étudiée. C’est dans ces années-là que j’ai subitement découvert que je n’avais pas commencé mon enquête par le commencement.

La première question que j’aurais dû me poser mais qui ne m’est venue à l’esprit que très tardivement est la suivante : « À supposer qu’une chambre à gaz ait existé, qu’est-ce d’abord qu’une chambre à gaz ? » C’est à partir du moment où je me suis posé cette question sur la nature physique d’une chambre à gaz que j’ai découvert combien une chambre à gaz était nécessairement très compliquée. Mon premier mouvement aurait dû être de me renseigner sur les chambres à gaz existantes, celles des pénitenciers américains. Le Zyklon B, c’est de l’acide cyanhydrique ; or, dans les pénitenciers américains possédant une chambre à gaz, il se trouve que c’est précisément avec de l’acide cyanhydrique qu’on exécute le condamné. Au début des années soixante-dix, je me suis renseigné sur le mode d’exécution utilisé par les Américains ; j’ai rassemblé une importante documentation, mais c’est seulement en 1979 que je suis allé visiter l’une de ces chambres à gaz ; c’était au pénitencier de Baltimore, Maryland. J’aurais pu m’épargner dix ans de recherches, si j’avais commencé par le commencement.

  55. Pourquoi niez-vous l’existence des chambres à gaz ?

55. Je nie l’existence de chambres à gaz homicides chez les Allemands principalement à cause du nombre impressionnant d’impossibilités physiques, chimiques, médicales, topographiques, etc., auquel se heurte l’existence de ces chambres à gaz.

  56. Comment démontrez-vous que les chambres à gaz sont mythiques ? 

56. On nous dit qu’il y a des preuves, des témoins, des aveux qui permettent de conclure à l’existence des chambres à gaz allemandes. Mais il faut tout examiner de près: les preuves, les témoins et même les aveux. Il faut les vérifier. Vérification faite, il n’y a aucune preuve, aucun témoin et les aveux sont si vagues et inconsistants qu’ils n’ont pas de valeur.

  57. Il n’y a pas eu de camions qui fonctionnaient comme petites chambres à gaz ? 

57. La question des camions gazeurs est très différente. En principe, les camions gazeurs ont pu exister. Il est possible de tuer des gens avec de l’oxyde de carbone (CO) comme celui que fournit en grande quantité un moteur à explosion et il est facile d’aérer un endroit qui a été rempli d’oxyde de carbone: on peut sans danger pénétrer dans cet endroit et en retirer les cadavres. Je n’exclus donc pas, en principe, que de tels camions aient existé. Mais une chose me frappe: à ma connaissance, on n’a jamais publié la photo de l’un de ces camions (sinon des photos de camions présentés naïvement comme étant des camions à gaz), ni un plan de ces camions, ni un ordre de construction, ni le mode d’emploi, ni rien de concret. Dans le procès qui m’a été intenté, mes adversaires ont fourni deux petits dessins de prétendus camions gazeurs, des dessins que je qualifierais d’enfantins. Il faudrait étudier de près le procès Pradel-Wentritt pour voir si l’accusation a pu apporter des preuves concrètes de la construction et de l’utilisation de tels camions. On examinerait ensuite si les pièces signées de Walter Rauff sont authentiques et quelle est leur signification exacte. Là encore, les aveux ne suffisent pas ; les aveux, comme le rappelle le Dr Stäglich, doivent toujours être vérifiés. Les histoires qu’on nous raconte ici ou là sur des moteurs Diesel servant à asphyxier des gens sont invraisemblables; un moteur Diesel fournit surtout du gaz carbonique (CO2) et peu d’oxyde de carbone (CO) ; il fournit plus de CO, s’il est déréglé. Or, le CO2 n’est pas toxique comme le CO. Il provoque la mort dans la mesure où il finit par se substituer à la longue à l’oxygène dont nous avons besoin pour respirer. Les récits de Gerstein sont pleins d’invraisemblances : l’une de ces invraisemblances est qu’à Belzec, pendant des années, on aurait tué des centaines de milliers de gens avec un vieux moteur Diesel !

Même l’oxyde de carbone a des inconvénients. Ce gaz ne se répand pas de façon homogène dans un lieu donné. Il suit les courants d’air. Supposons un camion ou seraient enfermées plusieurs personnes à gazer. Le résultat pourrait être le suivant: selon le parcours de l’oxyde de carbone, certaines personnes seraient tuées, d’autres seraient simplement rendues malades, d’autres enfin seraient indemnes.

Les Allemands possédaient-ils tellement d’essence qu’ils pouvaient en consommer de cette manière ?

  58. Existe-t-il une personne qui, pendant la guerre, ait vu une chambre à gaz en fonctionnement ou à l’arrêt  ? 

58. Il n’existe personne qui ait vu fonctionner une chambre à gaz. Dans le procès qui m’a été intenté, j’attendais qu’on me présente un témoin. Aucun témoin ne m’a été présenté, pas même l’un de ces nombreux prétendus témoins qu’on a vus défiler à la barre dans bien d’autres procès. Nous avons seulement eu la déposition chez un notaire de Paris, en 1980, d’Alter Fajnzylberg, alias Stanislas Jankowski, juif stalinien; ce témoin avait fait parler de lui dès 1945. Dans la déposition qui nous a été remise, ce témoin dit qu’il a fait partie de l’équipe spéciale (Sonderkommando) des crématoires et des chambres à gaz. Il précise que ce sont les Allemands qui gazaient les victimes et il ajoute que les Allemands enfermaient le Sonderkommando dans la cokerie pour que personne ne soit témoin de leur crime! Puis, une fois queles Allemands avaient gazé leurs victimes, ils rouvraient la porte de la cokerie, il délivraient ainsi le Sonderkommando et ils chargeaient ce dernier de brûler les cadavres ! Ce récit est comique. Songez que, pour nos adversaires, ce témoin est pourtant le meilleur témoin qu’ils aient pu trouver: un témoin qui, enfermé dans des cokeries, n’a rien pu voir.

  59. Combien de faux témoins de chambres à gaz avez-vous rencontrés ?

59. J’ai cherché des témoignages écrits car les écrits restent et les paroles s’envolent. J’ai rencontré, sans le vouloir, quelques personnes qui se disaient témoins: par exemple, Louise Alcan et Georges Wellers. Au bout de quelques secondes, ces gens reconnaissaient que, personnellement, ils n’avaient jamais vu de gazages. Ils ajoutaient : « Si j’en avais vu, je ne serais pas là pour vous en parler ». Alors, de quel droit ces personnes se présentent-elles en témoins? Prenons ces deux « témoins ». Qu’ont-ils vécu personnellement ? Louise Alcan raconte son expérience d’Auschwitz dans un petit livre publié juste après la guerre (Sans armes et sans bagages) ; elle dit qu’à Auschwitz il lui arrivait de jouer au bridge et de faire de délicieuses promenades dans la campagne pour se rendre à l’endroit où elle se faisait soigner les dents. Elle ajoute : « Et dire que pendant ce temps-là les Allemands gazaient les gens par milliers ! » Elle s’indigne de la duplicité allemande. Quant à Georges Wellers, il reconnaît qu’il n’a jamais été frappé par un Allemand et qu’il était, en tant qu’infirmier, un privilégié. C’est pourtant lui que, pour le procès Eichmann, on a envoyé à Jérusalem pour déposer devant le tribunal à titre d’expert : il a été le seul témoin venu de France ! Il était « le meilleur témoin possible ».

Jusqu’à ces dernières années, on voyait en France, de façon chronique, un homme ou une femme propulsés au premier rang de l’actualité comme «seul témoin rescapé des chambres à gaz ». Les trois derniers auront été un certain Maurice Benroubi, Fania Fénelon et Martin Gray.

Le premier était un simple d’esprit ; Fania Fénelon, une bavarde incohérente ; Martin Gray, lui, réalise le type du pur escroc ; de même qu’il avait fait fortune autrefois en vendant aux Américains de fausses antiquités (il s’en vante dans Au nom de tous les miens), de même il a réalisé une fortune en vendant des mémoires où il raconte qu’à Treblinka il déchargeait les chambres à gaz ; il raconte que, quand il trouvait un enfant encore vivant, il l’étranglait de ses propres mains ; or, Martin Gray n’a jamais mis les pieds à Treblinka.

  60. Existe-t-il une photo truquée de corps dans une chambre à gaz ?

60. J’ai vu au musée du Struthof-Natzweiler une photo représentant le corps d’un petit enfant mort. La légende disait qu’il s’agissait d’une photo prise dans une chambre à gaz. Si la photo avait été considérée comme authentique par les exterminationnistes, ceux-ci l’auraient reproduite à des millions d’exemplaires et c’est ce petit enfant qu’on nous montrerait partout au lieu du « ghetto-boy » de Varsovie avec sa casquette.

  61. Qu’est que le Zyklon B et comment fonctionne-t-il ?

61. Le Zyklon B est un absorbat d’acide cyanhydrique sur base poreuse inerte ; le Zyklon B contient un produit stabilisateur et, parfois, mais pas toujours, une substance d’avertissement. Il a été créé vers 1917, vendu pour la première fois vers 1922. Il est aujourd’hui utilisé dans le monde entier, y compris aux États-Unis et dans les pays de l’Est. C’est un produit dangereux et inflammable. On s’en sert surtout pour la désinfection des bâtiments, des trains, des silos, des navires. On l’emploie aussi pour la désinfection des vêtements mais dans des chambres à gaz d’environ 10 m3 à circuit fermé.

  62. Combien d’heures exige le Zyklon B pour son évaporation ?

62. Il faut une vingtaine d’heures pour aérer un local désinfecté avec du Zyklon B.

  63. Combien de temps faut-il attendre pour entrer dans une chambre où on a utilisé du Zyklon B ? 

63. Seuls des spécialistes entraînés peuvent utiliser le Zyklon B. Pour entrer dans une pièce désinfectée avec du Zyklon B, il faut porter un masque à gaz avec un filtre particulièrement sévère ; il faut ouvrir les fenêtres ; puis, on attend une vingtaine d’heures; puis, on rentre à nouveau dans la pièce avec un masque et on procède à un test pour voir s’il reste du gaz. S’il n’en reste pas, on peut réintégrer librement la pièce, mais la première nuit il faudra dormir la fenêtre ouverte.

  64. Avec quelle finalité a été installé le camp d’Auschwitz ?

64. Le camp d’Auschwitz a d’abord été un camp de concentration où l’on enfermait soit des criminels, soit des politiques, soit des suspects; son annexe de Birkenau a d’abord été conçue comme un camp de prisonniers de guerre russes. Peu à peu, le camp d’Auschwitz et ses quelque quarante annexes ont été occupés par des prisonniers employés dans les multiples industries et activités de cette région de Haute-Silésie. Le camp de Birkenau lui-même a surtout été un camp de transit, de quarantaine, de malades.

  65. Quelle était la population du camp d’Auschwitz ?

65. La population du camp d’Auschwitz, et de ses principales annexes semble avoir atteint un maximum de cent à cent trente mille personnes.

  66. Combien d’internés sont morts à Auschwitz ? Quel pourcentage de morts juifs ?

66. De 1940 au 27 janvier 1945 (date de la libération du camp par les Soviétiques), il a dû mourir cinquante mille personnes.

  67. Dans quelle période y a-t-il eu le plus de morts à Auschwitz ?

67. Il est mort un grand nombre de gens durant l’épidémie de typhus de l’été et de l’automne 1942. Parmi ces morts, il y a des Allemands qui étaient médecins, officiers ou soldats, civils (même des femmes et des enfants appartenant aux familles des gardiens).

  68. De quoi mouraient les internés d’Auschwitz ?

68. Il semble que les internés soient surtout morts du typhus, de la fièvre typhoïde, de la dysenterie, de la malaria.

  69. Combien de fois êtes-vous allé à Auschwitz ?

69. Je n’ai été que deux fois à Auschwitz. Une très courte visite suffit pour se rendre compte que les prétendues chambres à gaz n’étaient pas des chambres à gaz.

  70. Qu’est-ce que vous avez vu d’intéressant à Auschwitz et dans son musée ? 

70. Ce que j’ai vu de plus intéressant à Auschwitz, c’est le Krema 1 ou Altes Krema (vieux crématoire). Jusqu’en juin-juillet 1943, il s’agissait d’un bâtiment constitué de deux parties. La première partie contenait des fours, une cokerie et une salle pour les urnes. La seconde partie, en cul-de-sac, était une Leichenhalle (dépositoire pour les cadavres), une pièce d’eau (Waschraum) et une salle de mise en bière (Aufbahrungsraum). Puis, cet ensemble a été transformé. La première partie a été désaffectée et la seconde partie est devenue un abri anti-aérien : dans cet abri, il y avait, d’une part, une salle d’opération chirurgicale, et, d’autre part, de petites salles séparées par des cloisons disposées en quinconce. Cette disposition en quinconce était prévue pour atténuer le souffle éventuel des bombes. Les murs ont été renforcés. Une porte a été ouverte sur l’extérieur de telle sorte qu’on entrait par une petite antichambre, puis dans les petites pièces. Il semble que c’est en avril 1944 que ces travaux ont été terminés. L’hôpital SS était situé à vingt mètres de là. Aujourd’hui les cloisons séparant les petites pièces ont été abattues pour laisser croire aux touristes qu’il y avait là une chambre à gaz et les Polonais ont conservé la nouvelle porte d’entrée et son antichambre pour nous faire croire que les futures victimes des gazages entraient par ce côté.

A Birkenau, les ruines des quatre nouveaux bâtiments contenant les fours crématoires ne sont pas moins instructives. On possède un certain nombre de plans de ces bâtiments et un certain nombre de photos. L’ensemble permet de confondre ceux qui osent prétendre qu’il y avait là des chambres à gaz homicides. Le tout est lilliputien par rapport à ce que les récits légendaires pouvaient laisser croire. Il est à remarquer qu’on ne montre jamais ces ruines aux visiteurs officiels (ni au pape Jean-Paul II, ni aux chefs d’État). On amène ces derniers vers un vaste monument proche des crématoires et jamais les visiteurs officiels ne s’arrêtent et ne se recueillent devant ce qui, en principe, devrait être les hauts lieux de la souffrance humaine: ces prétendues chambres à gaz. Le cas est le même pour tous les camps de concentration.

Le point le plus intéressant du musée d’Auschwitz est le pavillon d’exposition n° 4. Les Polonais y ont édifié une grande maquette pour montrer comment les victimes pénétraient dans l’un des grands crématoires de Birkenau, se déshabillaient dans une salle, puis étaient gazées dans une autre salle. Les impossibilités techniques sautent aux yeux des visiteurs qui sont capables de réflexion. Par exemple, l’entassement de deux mille cadavresdans un espace de 210 m2 est tel qu’on ne voit absolument pas où les Allemands auraient entreposé ces deux mille cadavres pour les faire brûler dans les quinze fours et pour libérer la prétendue chambre à gaz en vue de nouveaux gazages. Il fallait au moins une heure et demie pour brûler un cadavre, ce qui fait qu’on aurait eu besoin de hui à neuf jours pour brûler deux mille cadavres. En huit ou neuf jours, ils auraient, de plus, pourri sur place.

  71. Vous avez visité les « chambres à gaz » d’Auschwitz. Pouvez-vous m’en parler? 

71. (Déjà répondu)

  72. Pourquoi le rapport de la Croix-Rouge sur une visite rendue à Auschwitz en 1944 ne parle-t-il pas de chambre à gaz ? 

72. En septembre 1944, un délégué de la Croix-Rouge, le Dr Rossel, a rendu visite à la Kommandantur d’Auschwitz-I (le camp principal). Puis il a été en contact avec des internés. Auparavant, il était passé à Teschen (à cinquante kilomètres au sud d’Auschwitz). A Teschen, l’homme de confiance principal britannique (il y avait des prisonniers britanniques) a demandé au Dr Rossel s’il était au courant d’un bruit : un bruit selon lequel il existerait au camp d’Auschwitz une (et une seule) salle de douches très moderne où les détenus seraient gazés en série. Le Britannique avait, par l’intermédiaire de son Kommando d’Auschwitz, essayé d’obtenir confirmation de ce bruit. Il avait été impossible de rien prouver. Quant aux détenus mêmes d’Auschwitz, ils n’en ont pas parlé. Le Dr Rossel note ces faits en passant et n’y accorde pas plus d’attention. Il est manifeste que, pour lui, il s’agit de l’une de ces rumeurs comme il en courait tant pendant la guerre.

En général, les rumeurs sur un camp viennent de l’extérieur de ce camp.

Pour le camp du Struthof-Natzweiler, situé en Alsace, il semble bien que la rumeur parlant d’une chambre à gaz homicide au Struthof soit partie de Strasbourg, située à une cinquantaine de kilomètres du camp lui-même. Une parente des fermiers qui vivaient tout près de la prétendue chambre à gaz avait l’habitude chaque semaine de quitter Strasbourg pour monter à la ferme du Struthof. J’ai retrouvé cette personne. Elle m’a confié qu’un jour à Strasbourg on lui a dit : « Vous savez, il y a une chambre à gaz au Struthof où les Allemands tuent des gens ». Elle a répondu: « J’habite tout à côté. Il me semble que, si cela existait, j’aurais été la première à le savoir ».

  73. Quel est le premier texte ou le premier témoignage à l’origine des prétendus gazages d’Auschwitz ? Est-ce le document de Nuremberg, URSS-008 ? 

73. Je suis incapable de dire quel est le premier texte ou le premier témoignage qui ait parlé d’une ou de plusieurs chambres à gaz à Auschwitz. Les Soviétiques ont publié leurs premiers communiqués sur la libération du camp dans la Pravda du 1er et dans celle du 2 février 1945. C’est à peine s’ils y parlent de chambres à gaz. Ils insistent plutôt sur le fait que les Allemands se servaient d’électricité pour tuer leurs victimes. C’est seulement trois mois plus tard qu’ils abandonneront cette accusation et ne parleront plus que de gazages.[7]

  74. Pouvait-il y avoir des gazages en petite quantité à Auschwitz ?

74. Des gazages de petits groupes d’hommes posent autant de problèmes que des gazages de groupes importants : des problèmes techniques que les Américains ont eu de grosses difficultés à résoudre pour l’exécution d’un seul homme.

  75. Les photos aériennes d’Auschwitz, prises par les Américains pendant la guerre, sont-elles d’importance historique ou non ? 

75. (Déjà répondu sur les photographies aériennes).

  76. On voit souvent des photos de soldats américains dans le prétendu crématoire d’Auschwitz. Est-ce qu’il s’y trouvait parfois des soldats américains ? 

76. S’il existe des photos représentant des soldats américains dans un crématoire d’Auschwitz, ces photos ne peuvent être que des montages. Les photos authentiques les plus connues sont celles d’un soldat américain casqué devant les chambres à gaz de désinfection de Dachau et celles de deux soldats américains en bonnet de police devant l’inscription « Brausebad » (douche), toujours à Dachau. Il existe également une photo montrant des personnalités américaines qui regardent avec gravité le plafond de cette salle de douches, comme s’il s’agissait d’une chambre à gaz déguisée en salle de douches.

  77. Est-il vrai que Simone Veil a ressuscitée miraculeusement après son gazage à Auschwitz ? Sa mère est-elle morte du typhus ou gazée ? 

77. Jusqu’à ces dernières années on considérait qu’une certaine Simone Jacob, née le 13 juillet 1927 à Nice, avait été gazée à son arrivée à Auschwitz-Birkenau en même temps que toutes les femmes du même convoi parti de Drancy le 13 avril 1944. Et puis, un jour, on s’est aperçu que cette Simone Jacob n’était autre qu’une femme célèbre devenue Simone Veil par son mariage. Simone Veil fait partie de l’immense cohorte des faux gazés. Je ne sais pas quel jour la mère de Simone Veil est morte à Auschwitz, mais il doit être facile de trouver une réponse à cette question au Service international de recherches d’Arolsen.

  78. Croyez-vous au prétendu témoignage de Rudolf Höss ?

78. Le témoignage de Rudolf Höss sur les gazages d’Auschwitz est plein d’absurdités. Par exemple, il dit qu’immédiatement après la mort des victimes, on mettait en marche un appareil d’aération et que les membres du Sonderkommando venaient négligemment retirer les cadavres en mangeant et en fumant. C’est impossible. Personne n’aurait pu entrer sans masque à gaz dans une pièce contenant deux mille cadavres encore pleins d’acide cyanhydrique. Les murs et le sol auraient été également imprégnés d’acide cyanhydrique. Le témoignage écrit de Rudolf Höss est détenu par les communistes polonais qui n’en ont laissé publier que des fragments. Personne n’a procédé à un examen d’authentification de ces papiers censés avoir été écrits par Rudolf Höss.

  79. Quelle est votre opinion sur l’œuvre de Nyiszli ? 

79. Paul Rassinier a démontré que Médecin à Auschwitz est une œuvre fabriquée par un certain Tibère Kremer qui l’a attribuée à un certain Dr Miklos Nyiszli. Tibère Kremer a publié des versions gravement contradictoires de ce qu’il appelle les mémoires de Nyiszli.

  80. Qu’est-ce que vous pensez de Filip Müller et de son livre Trois ans dans une chambre à gaz

80. Filip Müller a fait rédiger par un Allemand (Helmut Freitag) un livre de mémoires intitulé Sonderbehandlung. Traduit en anglais, ce livre a été intitulé: Eyewitness Auschwitz. Three Years in the Gas Chambers. Traduit en français, il a été intitulé: Trois ans dans une chambre à gaz d’Auschwitz. La comparaison entre les trois versions montre d’étranges divergences qui ne peuvent pas être dues à des fantaisies de traducteur. Le menteur Filip Müller a varié dans ses mensonges. J’aurais souhaité qu’il vienne témoigner contre moi à mon procès. Je suppose que ce que j’ai écrit sur lui dans mon Mémoire en défense l’a rendu très prudent. Les récits de Filip Müller sont les récits – les plus fous – et parfois les plus comiques – que je connaisse. Je signale en particulier les deux épisodes suivants :

– l’épisode où il décide de mourir dans la chambre à gaz avec un groupe de belles jeunes filles nues. Ces belles jeunes filles lui disent qu’il doit survivre pour témoigner. Comme il résiste, elles l’empoignent et le jettent à la porte de la chambre à gaz ;

– l’épisode où il raconte que les victimes se mettent à chanter dans la chambre à gaz l’hymne tchécoslovaque et l’hymne juif ; pour écrire cela, Filip Müller s’est inspiré, sans le dire, d’un récit dû à un « auteur inconnu » et publié dans les Hefte von Auschwitz en 1972; mais, dans le cas de « l’auteur inconnu », l’hymne était polonais et, à la fin, l’hymne polonais et l’hymne juif se terminaient par l’Internationale chantée en chœur par toutes les victimes dans la chambre à gaz. C’est du réalisme socialiste.

  81. Connaissez-vous le témoignage sur Auschwitz du prisonnier Wieslaw Kielar (Spiegelfévrier-mars 1979) ? Qu’en pensez-vous ? 

81. Wieslaw Kielar est-il l’auteur d’Anus Mundi ? Je n’ai ici sous la main, ni son livre, ni l’article de Der Spiegel et je ne peux pas en parler de mémoire. Je vous signale que l’expression « anus mundi » est empruntée à un passage du journal – authentique – du professeur Johann-Paul Kremer qui a été médecin pendant quelques mois à Auschwitz, en 1942, en service commandé. Cette expression est manifestement la traduction, pour de chastes oreilles, de l’expression allemande « Arsch der Welt » (le cul du monde). Or, cette expression servait à désigner ce qu’en français on nomme « un trou impossible », c’est-à-dire un endroit où le soldat voudrait bien ne plus rester parce qu’il le juge « invivable ». En portugais, on dit dans le même sens, « le cul de Judas ». Donc « Anus Mundi » n’a pas le sens terrible que Kielar et d’autres cherchent à donner à cette expression familière.

  82. Quelle importance ou valeur a le Journal de J. P. Kremer, médecin à Auschwitz? 

82. Le Journal de Johann-Paul Kremer est d’une importance capitale. Il prouve qu’il n’y avait pas de gazages homicides à Auschwitz. Les aveux de Kremer n’ont aucune valeur. D’ailleurs – ainsi que je l’ai appris récemment – Kremer, à son retour de Pologne où il avait passé dix ans en prison, est revenu sur ses aveux. De retour à Münster, il a dit qu’à son procès en Pologne «seule la haine avait eu droit à la parole». Aussi, a-t-on suscité contre lui un nouveau procès à Münster, procès qui a permis de lui retirer sa chaire de professeur d’anatomie ainsi que tous ses diplômes. Kremer, à partir de ce moment-là, est devenu une pauvre marionnette. À l’âge de quatre-vingts ans, on l’a obligé à se rendre au procès de Francfort (1963-1965) pour y bredouiller quelques mots extrêmement vagues sur les gazages. À la fin de son procès de Münster, ce vieillard avait fait une déclaration pathétique dont voici les termes :

Si, en vertu des critères humains, j’ai accompli quelque chose de mal, je ne puis que prier de prendre en considération mon âge et mon tragique destin. Je n’ai connaissance d’aucune faute dans le sens juridique et pénal. Je confie au juge suprême de tous les mondes le soin de trancher un dilemme qui n’est pas simple pour l’entendement humain.[8]

S’il avait été prouvé qu’il avait pris part à des gazages homicides en série, jamais Kremer n’aurait pu tenir de tels propos devant un tribunal allemand. Le sort de Johann Paul Kremer a été tragique. Son impuissance a été celle de tous les accusés allemands. Son impuissance est celle de l’Allemagne incapable de « trancher un dilemme qui n’est pas simple pour l’entendement humain ».

  83. Pouvez-vous me parler du procès d’Auschwitz à Francfort ?

83. Le procès de Francfort a été une ignominie que le Dr Wilhelm Stäglich analyse de façon convaincante et profonde dans son livre : Der Auschwitz-Mythos.

  84. Que savez-vous de Richard Baer ? A-t-il été empoisonné dans sa prison ? 

84. Richard Baer a été l’un des trois commandants successifs d’Auschwitz. C’est un terrible malheur qu’il soit mort en prison juste avant le procès de Francfort. Certains disent qu’il a été empoisonné. Là-dessus, voyez encore le livre du Dr Wilhelm Stäglich. Pour moi, je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est que si, dans ses interrogatoires, Richard Baer avait admis l’existence de gazages homicides à Auschwitz, il aurait en même temps donné une foule de détails sur ces gazages, puisqu’il était le commandant et le premier responsable de ce camp. Et, dans ce cas-là, le président du tribunal de Francfort, ainsi que le ministère public, ainsi que la partie civile, auraient fait état de ces aveux et de ces explications. Or, ils n’ont fait état d’aucune déclaration de ce genre. C’est qu’une telle déclaration n’a pas existé. Si elle avait existé, elle serait aujourd’hui diffusée à des millions d’exemplaires.

  85. Que pensez-vous de H. Langbein, écrivain professionnel sur Auschwitz depuis 1949 et témoin dans les procès contre les « criminels de guerre » ? 

85. (Déjà répondu sur Hermann Langbein).

  86. Broszat, directeur de l’Institut d’histoire contemporaine de Munich, a écrit en 1960 qu’il n’y avait pas eu de chambres à gaz dans tout l’Ancien Reich, mais seulement en quelques points de Pologne. A-t-il démontré l’existence de ces chambres à gaz de Pologne ?

86. Broszat n’a rien démontré du tout. Il s’est contenté d’affirmations. Il a affirmé qu’il n’y avait pas eu de gazages homicides à Dachau, à Buchenwald ou à Bergen-Belsen et il a, en revanche, affirmé qu’il y avait eu de tels gazages à Auschwitz-Birkenau, à Sobibor-sur-Bug, à Treblinka, à Chelmno et à Belzec. Vous remarquerez qu’il ne cite ni Majdanek, ni Auschwitz-I. Jamais il ne nous a dit pourquoi il ne fallait plus croire aux preuves, aux témoignages, aux aveux concernant les camps d’Allemagne et pourquoi il fallait continuer de croire aux preuves, aux témoignages, aux aveux concernant les camps de Pologne.

  87. Êtes-vous allé à Treblinka, Majdanek, Chelmno et Belzec? Qu’y avez-vous vu ? 

87. Je suis allé à Majdanek où je n’ai trouvé que des chambres à gaz de désinfection situées juste à l’entrée du camp. Je ne suis pas allé à Treblinka et à Belzec parce que je savais qu’il n’y avait rien à y voir : les Allemands sont censés avoir détruit les chambres à gaz de ces camps. Je ne suis pas allé à Chelmno parce qu’il n’y avait, là non plus, rien à voir: les Allemands sont censés avoir utilisé là deux ou trois camions à gaz dont on n’a jamais trouvé la trace.

  88. Est-il vrai que Treblinka et Belzec étaient des camps d’extermination ? 

88. Il n’existe pas la moindre preuve que Treblinka, Sobibor et Belzec aient été des camps d’extermination. Je ferais une remarque à propos de Treblinka et une remarque à propos de Belzec.

On oublie aujourd’hui qu’au procès de Nuremberg, Treblinka a été présenté comme un camp où les juifs étaient non pas gazés mais tués par de l’eau bouillante ! Voyez le document PS – 3311, sixième charge contre le gouverneur général de Pologne Hans Frank.[9]

Hans Frank, dont la sincérité et même l’extraordinaire repentance ne sauraient être mises en doute (il se chargeait lui-même comme à plaisir) a dit aux juges de Nuremberg qu’il n’avait jamais entendu parler de gazages et, à Nuremberg, il considérait donc qu’il avait été dupé par Hitler et qu’on lui avait menti. De plus, il a fait aux juges le récit suivant : « Un rapport m’annonça un jour qu’il se passait quelque chose à Belzec, où je me rendis le lendemain. Globocznik [sic]me montra un fossé immense qu’il faisait creuser comme clôture de protection et sur lequel travaillaient des milliers d’ouvriers, apparemment des juifs. Je m’entretins avec quelques-uns d’entre eux, leur demandai d’où ils venaient, depuis combien de temps ils étaient là. Globocznik [sic]me dit : « Ils travaillent ici maintenant; ils viennent du Reich ou de France, et lorsqu’ils auront fini, on les enverra plus à l’Est. Je cessai mon enquête dans cette région [10] ».

  89. Que se passa-t-il réellement à Majdanek? Selon les Polonais, un million et demi de personnes sont mortes dans ce camp. Avez-vous suivi le développement du procès de 1979 à Düsseldorf ? 

89. À Majdanek, le touriste est traité peut-être plus que partout ailleurs comme un idiot. C’est le camp où l’on fait voir le plus grand nombre de chaussures comme si c’était la preuve que des centaines de milliers de gens avaient été exterminés dans ce camp. En fait, le camp de Majdanek contenait de nombreux ateliers de pelleteries, des ateliers de fabrication de chaussures, etc.

A ce propos, j’aimerais insister sur une supercherie qui est très courante dans l’histoire de la déportation. On montre avec complaisance des amas de lunettes, de cheveux, de prothèses, de valises, de chaussures et on laisse entendrequ’il s’agissait là d’objets appartenant à des morts. La vérité est toute différente : à travers toute l’Europe en guerre (et en semi-blocus), on procédait à la « récupération » de tout, même des cheveux et même des bouts de ficelle. Dans des centaines de milliers de dépôts, il y avait ainsi des millions d’objets récupérés. Certains de ceux-ci étaient distribués aux personnes qui avaient été victimes de bombardements; d’autres étaient démontés pour en recueillir, par exemple, les métaux non ferreux; d’autres étaient utilisés, comme les cheveux, par exemple, pour en faire des tapis, des peluches. Il est normal que, dans des camps où on employait une nombreuse main-d’œuvre au tri et à la fabrication d’objets divers, on ait rassemblé tant de matériel «récupéré». À Auschwitz beaucoup de touristes sont subjugués par une vitrine derrière laquelle on voit de beaux cheveux de femmes. Il est possible que ces cheveux proviennent de détenues qui, à leur arrivée, étaient quasiment rasées non pour les humilier mais par mesure d’hygiène, là où régnaient tant de poux divers. Mais il est également possible que ces cheveux aient été apportés d’une usine de tapis et de peluches située à Kietrz. J’ai un document qui prouve que le juge d’instruction Jan Sehn a recommandé au directeur du musée d’Auschwitz de prendre possession de ces cheveux pour les exposer dans son musée. Il est probable que le juif polonais Jan Sehn était de bonne foi. Découvrant des cheveux dans cette usine, il en avait déduit, dans l’atmosphère hystérique de l’époque, qu’il ne pouvait s’agir que de cheveux de victimes des Allemands.

J’ai suivi le procès de Düsseldorf où étaient jugés d’anciens gardiens et gardiennes du camp de Majdanek. J’ai écrit à l’un des avocats pour lui dire que les chambres à gaz du camp n’étaient que des chambres de désinfection et que je pouvais le prouver. Il ne m’a pas répondu. À ma connaissance, aucun avocat de ce long procès n’a jugé bon de lever ce lièvre. Chacun entendait défendre son propre client contre des accusations de brutalité. Je pense d’ailleurs que ni le tribunal, ni les avocats, ne croyaient à l’existence des chambres à gaz homicides dans le camp de Majdanek.

  90. Pouvez-vous me parler de la chambre à gaz de Mauthausen?

90. La chambre à gaz de Mauthausen est une pièce où l’on se serait gazé en libre service ! Les manettes des tuyauteries se situent à l’intérieur de la pièce ! À Mauthausen, on ne trouve pas de carte postale représentant la chambre à gaz, «parce que ce serait trop cruel» (réponse de la vendeuse). L’exterminationniste Yehuda Bauer a attendu 1982 pour admettre qu’il n’y avait pas eu de gazage à Mauthausen.[11] Je rappelle que Franz Ziereis, commandant du camp, est censé avoir confessé sur son lit de torture et de mort qu’il y avait eu des gazages dans son camp. Ziereis a été interrogé de six à huit heures de suite avec trois balles de fusil dans le corps. Il a expiré au bout de six heures à huit heures de « confessions ».

  91. Parlez-moi de la fausse chambre à gaz de Dachau.

 

91. Le mensonge de Dachau est particulièrement riche d’enseignements. De 1945 à 1960, la thèse officielle voulait qu’une chambre à gaz homicide ait fonctionné dans ce camp. D’innombrables preuves et témoignages allaient en ce sens. Parmi les témoins se distinguaient, en particulier, les gens d’Église. Puis, soudainement, en 1960, la thèse officielle devenait la suivante : les Allemands avaient commencé en 1942 la construction d’une chambre à gaz déguisée en douche (Brausebad) mais, en 1945, ils n’avaient toujours pas terminé cette construction. Le résultat en est que personne n’a jamais été gazé à Dachau. Aujourd’hui, les touristes entrent dans une pièce qui porte à l’extérieur l’inscription « Brausebad » et, à l’intérieur, on peut lire sur un panneau mobile une inscription rédigée en cinq langues et qui dit en un français approximatif :

Chambre à gaz « chambre de douche » camouflée – ne fut jamais utilisée 

 

Autrement dit, les autorités n’ont pas eu le courage de reconnaître leur erreur et d’admettre que cette pièce, qui avait longtemps passé pour être une chambre à gaz, n’était qu’une simple douche.

Je me suis donc adressé à ces autorités, c’est-à-dire aux responsables de l’ensemble musée-archives-bibliothèque de Dachau et au Comité international de Dachau à Bruxelles. Je leur ai posé la question suivante :

Sur quoi vous fondez-vous pour affirmer que la pièce présentée aux touristes est une « chambre à gaz » ?

Je demandais sur quelle expertise on se fondait. Je voulais savoir par quel miracle ces gens pouvaient savoir qu’une construction encore inachevée allait devenir, une fois achevée, une chose qu’ils n’avaient encore jamais vue de leur vie : une chambre à gaz homicide pour tuer des groupes de victimes.

Les sujets les plus macabres peuvent provoquer le rire. Si vous voulez rire, lisez dans mon Mémoire en défense les diverses réponses que durant dix-huit mois on s’est efforcé de donner à mes questions. Pendant dix-huit mois, Bruxelles m’a renvoyé à Dachau et Dachau à Bruxelles. Les gens de Bruxelles et de Dachau m’ont promis de se rencontrer pour résoudre la question. Puis, ils n’ont pas pu se rencontrer ou bien ils se sont rencontrés mais n’ont pas eu le temps de s’occuper de l’affaire. On m’envoyait des documents sur le crématoire alors que je demandais des documents sur la chambre à gaz. Le 16 novembre 1978 éclatait dans la presse française et internationale l’affaire Faurisson. Six jours plus tard, le Dr Guérisse, président du Comité international de Dachau, m’envoyait de Bruxelles une lettre stupéfiante par son cynisme dans le mensonge. Cette lettre accompagnait ving-cinq documents sur… le crématoire. Le Dr Guérisse osait écrire :

Ces documents prouvent à suffisance que l’intention des SS en faisant construire la chambre à gaz était de la faire fonctionner. Sans doute, ont-ils eu de bonnes raisons de porter leur choix sur le château de Hartheim à quelques kilomètres entre Dachau et Mauthausen pour gazer les prisonniers de ces camps. 

Inutile, je pense, de préciser que pas un de ces vingt-cinq documents ne laisse deviner la moindre trace d’une « chambre à gaz » homicide. Quant au château de Hartheim, il est situé à… deux cents kilomètres de Dachau. On n’y trouve pas non plus la moindre trace d’une chambre à gaz, sinon une grossière attrape pour touristes.

  92. Vous connaissez le KZ du Struthof-Natzweiler, en Alsace. Qu’en pensez-vous ? 

92. La prétendue chambre à gaz homicide du Struthof-Natzweiler (Alsace) était une chambre à gaz rudimentaire pour l’entraînement des recrues au port du masque à gaz. Josef Kramer (à ne pas confondre avec Johann Paul Kremer) a confessé y avoir tué des gens en versant de l’eau sur des granulés (?) : le gaz tuait les victimes en une minute ! Jusqu’en 1978, on nous montrait le trou par lequel Kramer était censé avoir introduit son entonnoir. Personne ne nous dit comment faisait Kramer pour ne pas se gazer lui-même. J’ai révélé en 1978 que cette chambre à gaz présentée par une inscription comme étant « en état d’origine » avait été « remise en état » par une entreprise de Saint-Michel-sur-Meurthe. J’ai également découvert que Kramer avait fait non pas une confession (absurde) mais deux confessions contradictoires (et également absurdes). Après la guerre, une expertise avait été faite pour prouver que des cadavres trouvés dans le formol à l’institut médico-légal de Strasbourg étaient des cadavres de gens tués par le gaz cyanhydrique au Struthof. Le doyen Fabre, de la faculté de Pharmacie de Paris, expert-toxicologue, avait conclu qu’il n’y avait de trace de gaz cyanhydrique ni dans les cadavres ni dans les produits de raclement des murs de la chambre à gaz. Depuis 1979, on ne peut plus visiter la chambre à gaz du Struthof ! Les Français ont honte de leur « chambre à gaz » pourtant classée comme «monument historique».

  93. Que pensez-vous du poêle employé pour produire des vapeurs mortelles dans le camp du Struthof-Natzweiler ? (photo dans la page 23 de Storia Illustratasept. 1979) 

93. Pour le poêle, veuillez vous reporter à ce que j’en ai dit dans un numéro ultérieur de Storia Illustrata.[12]

  94. Quelle est votre opinion sur le rapport Gerstein et la chambre à gaz de Belzec ? 

94. Les confessions de Gerstein constituent un ensemble stupéfiant d’aberrations en tous genres. Essayez de mettre vingt-huit à trente-deux personnes debout dans un espace d’un seul mètre carré, sous un plafond situé à un mètre quatre-vingts du sol. Le document PS-1553 n’est qu’une toute petite partie de ce que Gerstein a écrit. Léon Poliakov a manipulé les textes qu’il a publiés. Comme Gerstein parlait à deux reprises de sept cent cinquante à huit cents personnes debout sur 25 m2 et dans 45 m3, Poliakov a eu l’aplomb de remplacer 25 m2 par 93 m2 et de supprimer les 45 m3. Un Français a rédigé une thèse sur les confessions de Gerstein, thèse qui devrait être soutenue à la fin de 1984.[13] Un Italien, Carlo Mattogno, a, de son côté, rédigé une étude de quatre cents pages sur les confessions de Gerstein et le mythe de Belzec. Il cherche un éditeur. Les conclusions du Français et de l’Italien rejoignent les conclusions de Paul Rassinier qui a été le premier à montrer le caractère totalement invraisemblable de toute cette histoire. Pour moi, jusqu’à nouvel ordre, je pense que les écrits de Gerstein sont dans leur majorité des écrits authentiques: ils sont bien de Gerstein mais Gerstein était à la fois un illuminé et un mystificateur : un esprit très intéressant à étudier.

  95. Avez-vous connu Höttl ? Croyez-vous à son témoignage sur les six millions de juifs ? 

95. C’est le 14 décembre 1945 au matin que le procureur-adjoint Walsh a fait état d’une déclaration sous serment de Wilhelm Höttl. D’après cette déclaration, Eichmann aurait dit à Höttl que 6 millions de juifs avaient été tués. Sur le moment, l’avocat allemand Kauffmann n’a pas réagi. Mais le même jour, dès 14 heures, à l’ouverture de la séance de l’après-midi, Kauffmann a demandé que Höttl comparaisse en personne. C’était facile : Höttl était détenu à Nuremberg. Walsh est intervenu pour demander que Höttl ne comparaisse pas ! Il a ajouté que la lecture sous serment n’avait été faite que dans le but de montrer le nombre approximatif de juifs qui, selon Höttl, étaient morts ! Et c’est ainsi que la presse du monde entier a présenté la mort de 6 millions de juifs comme un fait établi et vérifié par les juges du tribunal de Nuremberg.

  96. Vous avez correspondu avec le Dr Servatius, avocat d’Adolf Eichmann dans le procès de Jérusalem. Croyait-il à l’existence des chambres à gaz ? Et Eichmann ? 

96. Le Dr Servatius m’a parlé dans une lettre du 21 juin 1974 des « personnes prétendument gazées à Auschwitz » (« die in Auschwitz angeblich vergasten Personen ») et dans une lettre du 22 février 1975 de « prétendu gazage » (« der behaupteten Vergasung »). Il précisait qu’Eichmann avait expliqué qu’il n’avait jamais vu de chambre à gaz et qu’il n’avait jamais eu connaissance de rapports à leur sujet. Les sténogrammes du procès de Jérusalem prouvent qu’Eichmann n’a apparemment rien su des chambres à gaz, sinon ce qu’il en avait lu en prison dans la «confession de Höss» ou dans les livres de Léon Poliakov.

  97. Quelle a été la cause de la mort des internés du camp de Landsberg (photo en page 27 de Storia Illustratasept. 1979) : famine, typhus ou bombardement aérien ? 

97. Je crois qu’il s’agit de victimes d’un bombardement aérien, mais ce point est à vérifier. Je n’ai qu’un vague souvenir de cette photo et de cette affaire.

  98. Savez-vous quelque chose sur les renseignements du Vatican et la Croix-Rouge à propos des chambres à gaz ou sur les KZ allemands ? 

98. Je suppose que le Vatican était admirablement renseigné sur tout ce qu’il se passait en Pologne. Je suppose que pendant la guerre il a dû être inondé de rapports où, parmi bien d’autres inventions de la propagande de guerre, figuraient les chambres à gaz. S’il n’a jamais parlé des chambres à gaz, c’est qu’il était capable de vérifier qu’il s’agissait là d’une rumeur non fondée. Le Vatican a dénoncé des persécutions contre les juifs. Il ne fait aucun doute qu’après la libération de Rome, le 4 juin 1944, il aurait eu toute liberté de dénoncer la monstruosité de l’existence de ces abattoirs humains si précisément ces abattoirs avaient existé.

Le Comité international de la Croix-Rouge était également fort bien renseigné.

Le Vatican et le CICR ont agi exactement comme Churchill, Roosevelt, Staline, de Gaulle, Bénès et tous les dirigeants des gouvernements qui étaient du côté des Alliés: ils n’ont jamais prononcé le mot de chambres à gaz. Tous ces responsables politiques laissaient leurs offices de propagande répandre ces ignominies ; c’était leur basse besogne ; pour eux-mêmes, ces responsables politiques ne voulaient pas cautionner de tels mensonges. Ils ne voulaient pas passer à la postérité pour des gens qui auraient dit : « Les chambres à gaz ont existé ».

  99. Pourquoi Poliakov et les autres qui sont à l’origine de la « Déclaration des trente-quatre historiens » ne veulent-ils pas d’un débat sur les chambres à gaz ? 

99. Ils ne veulent pas d’un débat sur les chambres à gaz parce que ce débat leur paraîtrait sacrilège. Je pense qu’une bonne partie de ces 34 historiens croyait de bonne foi à l’existence des chambres à gaz. Notez qu’aucun d’eux, sauf Poliakov, n’était un spécialiste de la période en question. Aujourd’hui, en 1984, une telle pétition serait impensable. Le doute sur l’existence des chambres à gaz s’est infiltré, je crois, chez tous les universitaires français.

  100. Est-il vrai que Simon Wiesenthal a été une victime des Allemands pendant la guerre ? Que pensez-vous de lui ? 

100. Simon Wiesenthal prétend, selon les cas, qu’il est passé à travers quatre camps de la mort, ou onze, ou treize camps de la mort. Autrement dit, Hitler l’a mis dans un premier camp de la mort et il a oublié de le faire tuer. Il l’a ensuite mis dans un autre camp de la mort et il a de nouveau oublié de le tuer, etc.

S. Wiesenthal a été libéré, ainsi que sa femme, à Mauthausen. Pour obtenir une indemnité, il a fait valoir qu’un jour un prisonnier de droit commun lui avait fait tomber une grosse pierre sur un pied. Un chirurgien allemand avait dû amputer ce pied d’un orteil. Simon Wiesenthal a également fait valoir que cette infirmité l’avait empêché de reprendre son métier d’architecte et son indemnité s’en est trouvée accrue.

S. Wiesenthal ment avec un extraordinaire sang-froid. Il a contribué après la guerre à répandre le mythe du savon fait avec de la graisse de juif. Dans son livre sur Mauthausen figure un dessin représentant trois déportés en tenue rayée qui viennent d’être fusillés au poteau d’exécution. En réalité, S. Wiesenthal a inventé cette triple exécution en s’inspirant d’une photographie parue dans Life en décembre 1944 et représentant trois soldats allemands fusillés par les Américains. Il dit que je lui ai rendu visite à Vienne en juin 1978 et qu’il m’a mis à la porte. Il est bien vrai que je lui ai rendu visite dans son bureau de Vienne. Après une conversation où il n’a cessé de se vanter de son pouvoir auprès de tous les grands de ce monde, il m’a raccompagné avec une politesse toute viennoise. En juin 1978, il ne savait encore rien de moi. J’étais venu lui poser une question à propos de l’affaire Anne Frank.

J’ai visité à Los Angeles le centre Simon Wiesenthal et je me suis fait présenter au rabbin Marvin Hier, directeur de ce centre. Le rabbin Hier a été très perturbé par cette visite; je lui ai remis le texte de l’arrêt du 26 avril 1983 où la Cour de Paris, tout en me condamnant, rend hommage à la qualité de mon travail sur les chambres à gaz. En 1984, le rabbin Marvin Hier est venu au moins deux fois à Paris : il a rendu visite à Me Robert Badinter qui, avant de devenir ministre de la justice, avait plaidé contre moi comme avocat de la LICRA. Avec violence et haine, Me Robert Badinter m’avait accusé d’être un falsificateur. L’arrêt de la Cour a dû beaucoup le contrarier. Tout récemment, Marvin Hier a remis au président F. Mitterrand le prix Simon Wiesenthal. Ce qui est intéressant, c’est que F. Mitterrand, dans son discours de remerciement a dit que les juifs n’avaient pas le monopole de la souffrance et que l’intolérance était une maladie qui sévissait par toute la terre. Je pense que Simon Wiesenthal en a conçu du dépit.

  101. Dans quel livre sur les KZ allemands avez-vous trouvé le plus de mensonges? 

101. Dans celui de Filip Müller.

  102. Quelle est votre opinion sur le film Holocaust

102. Le film Holocaust a peut-être eu, en France, l’effet d’une overdose. Les Français sont un peu moins crédules que les Américains ou les Allemands. On nous annonce pour octobre 1984 la projection du film Au nom de tous les miensen huit épisodes d’une heure chacun. Martin Gray reviendra sur le devant de la scène. Un Australien a récemment enregistré une interview où il demande à Martin Gray ce qu’il pense de l’épisode de la chambre à gaz dans le film Au nom de tous les miens. L’escroc a répondu qu’à ce moment-là il avait fermé les yeux ! Le même Australien lui a fait remarquer que, dans son livre, Martin Gray disait avoir fabriqué de fausses antiquités pour les vendre aux Américains. L’escroc a répondu que le livre avait été rédigé par Max Gallo et qu’il ne l’avait pas lu : un livre qu’il a vendu à des millions d’exemplaires, dont il a signé des milliers de dédicaces, sur lequel il fait des conférences ! Tel est du moins le rapport qu’on m’a fait de cette interview que j’écouterai dès que mon travail m’en laissera le temps.

 

Additif aux cent deux questions

18 juillet 1984

Je viens seulement d’apprendre que le 4 juillet, jour anniversaire de l’Indépendance américaine, un incendie criminel a détruit les locaux de notre Institute for Historical Review à Torrance (Californie). Au Canada, le livre d’Arthur R. Butz vient d’être banni comme « ouvrage immoral ». Toujours au Canada, James Keegstra, professeur de collège et maire d’une petite ville de l’Alberta, a été démis de son poste de professeur et de sa charge de maire ; il n’a reçu aucune indemnité ; la police lui confisqué quatre-vingts ouvrages de sa bibliothèque et il est l’objet d’un procès écrasant. Encore au Canada, à Toronto, Ernst Zündel est l’objet de nombreuses attaques. Il est accusé à la fois par une association de survivants de l’Holocauste juif et par le ministère public de «répandre de fausses nouvelles» (spreading false news) parce qu’il a diffusé l’ouvrage de Richard Harwood, Did Six Million Really Die? Son procès aura probablement lieu en janvier 1985. Le Dr Stäglich, en Allemagne, n’a pas pu plaider sa cause auprès de l’université de Göttingen, laquelle a décidé de lui retirer son titre de docteur en droit. L’historien David Irving aurait été refoulé d’Autriche où il venait donner une conférence. En France, M. Jean Pierre-Bloch, responsable de la LICRA, avait obtenu ma condamnation le 26 avril 1983 au paiement de soixante mille francs pour la publication de l’arrêt de la cour d’appel de Paris dans trois périodiques : Historia, Le Monde et Le Matin de ParisEn octobre 1983 il a fait publier ce texte de l’arrêt dans Historia mais en le falsifiant. J’ai refusé de payer. Il a demandé au tribunal de Vichy d’ordonner une « saisie-arrêt » sur mon salaire de professeur. Il vient d’obtenir satisfaction. J’ai interjeté appel. Dans un livre de mémoires récemment publié, il m’a traité de faussaire. Il n’en a pas le droit depuis l’arrêt du 26 avril 1983. Je l’ai poursuivi en justice pour diffamation. J’ai également poursuivi le journal communiste L’Humanité pour le même motif. La XVIIe chambre correctionnelle de Paris (Président : Cabié) vient de me débouter dans les deux cas. Elle a déclaré qu’il y avait « injure » et non pas « diffamation ». J’ai interjeté appel. Dans Le Droit de Vivreorgane de la LICRA, M. Pierre-Bloch vient, à nouveau, de m’accuser de « falsifications perverses ». Il n’en a pas le droit. Je vais le poursuivre en justice.

En Allemagne et au Canada, se préparent des lois spécifiques contre la négation de l’Holocauste juif. Aux États-Unis, le Président Reagan ne semble pas hostile à une limitation au « Premier Amendement » dans ce sens-là.

[Le texte original de cet entretien n’a été publié que dans sa version espagnole, «Las Cámaras de gas…», Cedade, Buenos Aires, n° 164, mars 1989, interview de Bernardo Gil Mugarza, p. 13-39.]

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Notes

 
[1] É. Wiesel, Paroles d’étrangeréd. franç., p. 86.
[2] Jusqu’à cette mode récente, le Choa se contentait d’être une province ou, selon les époques, un royaume au sein de l’empire abyssin ou éthiopien. La capitale du Choa est Addis Abéba, qui est devenu capitale de l’Ethiopie sous Ménélik, à la fin du siècle dernier. [NdÉ]
[3] Voy. Paris-Match, 3 novembre 1956, p. 93.
[4] L’expression d’« extermination camps » semble avoir été d’un usage banal chez les Américains pendant la guerre ; en juillet 1944, les Polonais et les Soviétiques ont parlé de camp d’extermination au sujet de Majdanek (voy. document de Nuremberg PS-325, du 26 septembre 1944, où les Allemands disent que la propagande soviétique parle à propos de ce camp de « Vernichtungslager »).
[5] France-Soir Magazine7 mai 1983, p. 47.
[6] « Profil : Nahum Goldmann », Interview télévisée, TF1, 18 août 1981, 22 h : « Ce sont des sommes astronomiques du point de vue de l’histoire juive, qui ont été très importantes pour le développement d’Israël. L’Israël d’aujourd’hui aurait été impossible sans les réparations allemandes. »
[7] Document de Nuremberg URSS-008 en date du 6 mai 1945.
[8] Anthologie (bleue) d’Auschwitzversion française, Comité international d’Auschwitz, Varsovie 1969, tome I, p. 258.
[9] TMI, XXXII, p. 154-158.
[10] TMI, XII, p. 24-25.
[11] Y. Bauer, A History of the Holocaust, Institute of Contemporary Jewry, Université hébraïque de Jérusalem, Franklin Watts Publ., Toronto 1982, p. 209.
[12] Storia Illustrata (Italie), octobre 1979, p. 33.
[13] La thèse d’Henri Roques sur les « confessions » de Gerstein a été soutenue en juin 1985 à Nantes ; elle a donné lieu à l’« affaire Roques » (NdE).