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Commentaire sur un communiqué de Jean Bricmont et Paul-Éric Blanrue

Peut-on mettre un homme en prison pour un an et le condamner à verser 60 000 € au Trésor public essentiellement parce que cet homme dit et écrit que les prétendues chambres à gaz nazies n’ont jamais existé ni même pu exister ?

La réponse est oui.

Même en France, patrie des droits de l’homme ?

La réponse est encore oui.

Même si cet homme est père de huit enfants et que sa femme et ses enfants se retrouvent ainsi quasiment sans ressources ?

La réponse est encore oui.

Se peut-il que, d’un commun accord et sans qu’il soit besoin d’une concertation ou d’un complot, les grands médias du monde occidental (presse, radio, télévision) se soient spontanément entendus pour passer sous silence ce crime contre la liberté d’opinion, de recherche et d’expression ?

La réponse est désespérément oui.

Cependant voici qu’un homme se lève, qui s’appelle Paul-Éric Blanrue. Il a le courage et l’énergie d’élever une protestation publique en faveur de Vincent Reynouard mais les médias, eux, persistent dans leur silence ainsi que les intellectuels en place et les universitaires. Tout ce monde-là semble approuver ou consentir mais, plus probablement, il a peur ; il n’ose contrarier les puissants, qui tiennent la bourse et le fouet.

Nous risquons alors de perdre tout espoir dans les capacités de nos contemporains à venir au secours d’une victime de la tyrannie.

Mais, peu à peu, souterrainement, le temps a fait son œuvre. Et Internet a donné l’éveil. Jusqu’à ce jour enfin du 8 septembre 2010 où l’historien Paul-Éric Blanrue est en mesure de nous annoncer que deux intellectuels prestigieux, Jean Bricmont et Noam Chomsky, joignant leurs voix à celles de centaines de protestataires dont l’intrépide Dieudonné, clament leur désaccord avec une loi inique (la loi Fabius-Gayssot) et avec ceux qui, dans le cas de Vincent Reynouard, ont osé appliquer cette loi comme l’ont successivement fait, en première instance, les trois magistrats de Saverne, puis, en appel, les trois magistrats de Colmar.

Vincent Reynouard et sa famille résidaient à Bruxelles. Quand les autorités françaises ont décidé de l’interner, elles ont eu l’aplomb d’user du “mandat d’arrêt européen” pour obtenir son incarcération suivie de son extradition vers la France. Il sera intéressant de connaître un jour les noms de ces hauts fonctionnaires belges ou français des ministères de la Justice, des Affaires étrangères et de l’Intérieur qui ont prêté la main à cette opération.

Les révisionnistes ne cessent depuis toujours et, avec une particulière insistance, depuis 1978-1980, de proposer un débat public sur le résultat de leurs travaux. Ce débat, tôt ou tard, ils l’obtiendront.

8 septembre 2010