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En prison pour un an parce qu’il ne croit pas à la magique chambre à gaz

En France, un père de huit enfants, Vincent Reynouard, vient d’être mis en prison à Valenciennes pour un an, sur décision de la cour d’appel de Colmar, parce qu’il a fait savoir, après une longue enquête sur le sujet, qu’il était obligé de donner raison à ceux qui, de leur côté, en France et à l’étranger, ont conclu de leurs propres recherches que, pour des raisons d’ordre physique, chimique, architectural, topographique et documentaire, les chambres à gaz nazies n’ont ni existé ni même pu exister.

La loi qui autorise une telle répression est la “loi Gayssot” (en réalité, loi Fabius) du 13 juillet 1990, qui a été publiée au Journal officiel de la République française le 14 juillet 1990, jour anniversaire de la prise de la prison de la Bastille. Cette loi est assortie d’amendes, de dommages-intérêts, de publications judiciaires forcées. Sa mise en application est souvent accompagnée au préalable de perquisitions domiciliaires, de saisies de documents ou d’ordinateurs, d’interpellations, de gardes à vue accompagnées de fouilles et suppression d’objets personnels, sans compter les interventions d’huissiers et les saisies de comptes bancaires.

Cette loi interdit de facto la liberté de recherche. Elle n’interdit pas au chercheur de chercher mais elle lui dicte ce qu’il doit trouver. Par exemple, un chercheur qui travaille sur “le problème des chambres à gaz” (l’expression est d’Olga Wormser-Migot) et qui veut publier le résultat de ses recherches devra trouver et conclure qu’en fin de compte lesdites chambres à gaz ont pu exister et même ont existé.

En 1633 Galilée avait appris d’un tribunal qu’il avait et qu’il aurait à l’avenir le droit de chercher mais à la condition de trouver ce que dictait le sens commun ; ce sens commun, confirmé par des écritures de caractère sacré, faisait foi de ce qu’à chacun il suffit de ses yeux pour constater que le soleil tourne autour de la terre.

Les magistrats de Colmar ont dû estimer que V. Reynouard bravait, d’une part, le sens commun et, d’autre part, le caractère sacré de la loi Fabius-Gayssot.

Dès que j’aurai le nom de ces magistrats, je me ferai un devoir de leur envoyer une lettre ouverte.

2 septembre 2010