Trois mois de prison pour le professeur Faurisson ?
Les embarras du témoin Pressac
En France, depuis près de cinq ans, sévit une loi « sur la liberté de la presse » (sic) qui permet d’envoyer en prison quiconque se permet de « contester » l’existence des chambres à gaz nazies.
François Cordier, substitut du procureur de la République, a requis, le 9 mai 1995, une peine de trois mois d’emprisonnement ferme à l’encontre du professeur Robert Faurisson sur le fondement de la loi Fabius-Gayssot du 13 juillet 1990 qui réprime la « contestation de l’existence de crimes contre l’humanité » tels que définis et sanctionnés en 1945-1946 par le Tribunal militaire international de Nuremberg.
Le ministère public avait cité le professeur Faurisson à comparaître devant la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris pour avoir « contesté » dans sa Réponse à Jean-Claude Pressac sur le problème des chambres à gaz l’accusation selon laquelle les Allemands auraient, pendant la seconde guerre mondiale, pratiqué une politique d’extermination physique des juifs notamment par l’emploi, à Auschwitz, de chambres à gaz homicides qui auraient fonctionné à l’insecticide Zyklon B. Robert Faurisson répondait dans son ouvrage à Jean-Claude Pressac qui venait de publier Les Crématoires d’Auschwitz. La Machinerie du meurtre de masse.
Prévoyant la peine réclamée par le substitut ainsi que par Me Serge Lorach représentant deux associations d’anciens déportés (la FNDIR et l’UNADIF), le professeur a déclaré en préambule de sa déposition : « Je suis prêt à aller en prison; pour moi, ce serait un honneur et, pour ceux qui m’y enverraient, un déshonneur. Si je baissais pavillon, les générations présentes me le pardonneraient à cause du climat de terreur intellectuelle dans lequel nous vivons mais les générations futures, elles, noteraient simplement que j’ai faibli, et cela, je ne le veux pas. »
Me Éric Delcroix, avocat du professeur, a fait l’objet d’une plainte de la part de son confrère Me Lorach qui l’accuse d’avoir, dans ses conclusions écrites, pris fait et cause pour son client sur le plan historique.
Jean-Claude Pressac perd pied
Un témoignage était très attendu : celui de Jean-Claude Pressac, pharmacien à La Ville-du-Bois (Essonne), cité non par les associations d’anciens déportés ou par le ministère public mais par le professeur Faurisson.
Avant la comparution du témoin, le professeur a déclaré à la barre que, dans son livre, J.-C. Pressac prouvait fort bien l’existence – non contestée – des crématoires d’Auschwitz mais nullement celle – contestée – des chambres à gaz homicides. R. Faurisson a ajouté que, dans le dossier photographique du livre de J.-C. Pressac, figuraient soixante photographies ou documents, parmi lesquels on ne trouve aucune photographie, aucun dessin, aucune maquette qui permette de se faire une idée d’un seul de ces « abattoirs chimiques » dont la structure et le fonctionnement auraient nécessairement été d’une extrême complexité. Le professeur a ajouté que J.-C. Pressac n’avait fourni aucune photographie de la prétendue chambre à gaz d’Auschwitz (camp central) visitée depuis 1946 par des millions de touristes, ni aucune photographie des ruines d’une prétendue chambre à gaz que tout le monde peut voir sur place aujourd’hui à Auschwitz-Birkenau. Comment de telles abstentions peuvent-elles s’expliquer dans un ouvrage sur Auschwitz, sinon par le fait qu’un lecteur attentif, avec de pareilles photographies sous les yeux, risquerait de déceler l’imposture ?
J.-C. Pressac n’a nulle part décrit la procédure du gazage, a rappelé le professeur. Il n’a fourni aucune preuve ni du crime, ni de l’arme du crime, ni aucune expertise. Il s’est exclusivement appuyé, en la matière, sur des témoignages écrits ou oraux alors que, pourtant, dans l’introduction de son ouvrage, il se fait fort d’apporter au lecteur « une reconstitution historique enfin affranchie des témoignages oraux ou écrits, toujours faillibles ».
Aucune preuve
J.-C. Pressac a perdu pied dès la première question posée par Me Delcroix, qui lui a dit : « À la page 2 de votre livre, vous promettez “une reconstitution historique enfin affranchie des témoignages oraux ou écrits, toujours faillibles et se contractant en sus avec le temps” ; or, à la page 34, quand vous parlez du “premier gazage perpétré au camp d’Auschwitz”, vous n’invoquez, en propres termes, que des “témoignages” ; comment expliquez-vous cette contradiction ? »
À cette question, comme à toutes les questions qui ont suivi, J.-C. Pressac a tenté de se dérober en multipliant les digressions.
Devant l’incapacité du pharmacien à répondre aux questions de Me Delcroix, la présidente du tribunal a essayé, à son tour, d’obtenir des explications.
Là encore, en pure perte. J.-C. Pressac s’est montré particulièrement confus. Nerveux, agité, incapable de rester à la barre où la présidente l’invitait plusieurs fois à reprendre place devant le micro, perdant son sang-froid, levant les bras au ciel, déclarant qu’on lui en demandait trop, qu’il n’avait qu’une vie, qu’il était seul dans son combat, tentant de s’isoler dans des apartés avec Me Lorach, se portant vers le tribunal pour essayer de tenir avec la présidente des conversations à voix basse de sorte que personne d’autre ne pouvait entendre ses propos, adoptant un véritable comportement de fuite, le pharmacien semble avoir consterné le tribunal par ses réponses dilatoires, par des références à des documents non produits, ou même par le recours au bluff quand, par exemple, sommé de montrer dans son livre une seule représentation physique d’une chambre à gaz nazie, il a désigné des extraits d’un plan allemand du 10 mars 1942 intitulé « Disposition des canaux d’aération et de désaération » ![1]
La présidente a réclamé des preuves, Me Delcroix a réclamé des preuves, M. Faurisson, revenu à la barre, a réclamé des preuves. Pas une preuve n’a été produite.
La présidente a interrogé J.-C. Pressac sur les « aveux » relatifs aux gazages que Rudolf Höss, ex-commandant du camp d’Auschwitz, avait successivement faits, d’abord à ses gardiens britanniques, puis à ses gardiens polonais. « Höss a-t-il été torturé » ? a demandé la présidente. J.-C. Pressac a répondu que Höss avait été incontestablement torturé et que, «malheureusement», au lieu de revenir sur des absurdités que les Britanniques « lui avaient mises dans la tête », il s’était tellement pénétré de ces absurdités qu’il les avait répétées à ses gardiens polonais !
J.-C. Pressac avait écrit à propos d’Himmler : « [Il] assista à la sélection d’un convoi de Juifs hollandais et au gazage des inaptes dans le Bunker-2. Enfin, il se rendit à la “Buna” de Monowitz qui n’était alors qu’un immense chantier[2]». Un appel de note renvoyait le lecteur à la note suivante, placée à la fin de l’ouvrage : « [Archives du musée national d’Auschwitz,] les trente photos de Himmler à Monowitz, nég. n° 361 à 390 ». Me Delcroix a demandé quelle preuve le pharmacien pouvait bien avoir de ce que Himmler avait assisté à une « sélection » et à un « gazage ». Il n’a reçu aucune réponse sinon un développement sur la visite, par Himmler, du chantier de Monowitz.
J.-C. Pressac s’est vu demander sur quelle preuve il se fondait pour écrire : « Fin novembre, sur ordre verbal de Himmler, les gazages homicides furent arrêtés[3]». Là encore aucune réponse claire n’a pu être obtenue.
Interrogé sur les considérables révisions à la baisse du nombre des morts d’Auschwitz, J.-C. Pressac s’est livré à de nouvelles digressions.
Jusqu’à 1990, ce total était de quatre millions. Il vient d’être officiellement réduit à un million et demi : tel est le chiffre qui sera désormais inscrit à Auschwitz sur décision de Lech Walesa, président de la République polonaise. Or, pour J.-C. Pressac, le vrai chiffre était, en 1993, de 775.000 mais, en 1994, dans la version allemande de son livre, ce total était à nouveau réduit pour se situer entre 630.000 et 710.000 ! « Comment ces révisions s’expliquent-elles ? » a demandé Me Delcroix. Aucune réponse claire n’a pu être obtenue.
Un témoin de fantaisie
L’embarras du pharmacien n’a fait que croître lorsqu’il a été interrogé sur son témoin privilégié « à la fiabilité absolue », le dessinateur David Olère. Question de Me Delcroix au sujet du document n° 32 : « Ce dessin de David Olère montre une salle de fours crématoires située à Auschwitz-Birkenau. On y aperçoit, dans le fond et à droite, une porte – la porte d’une “chambre à gaz” – s’ouvrant sur un amas de corps qui viennent d’être gazés. Mais, dans votre commentaire, vous dites vous-même que ce dessin ne peut pas correspondre à la réalité puisque la prétendue chambre à gaz et la salle des fours ne se situaient pas au même niveau du bâtiment : la prétendue chambre à gaz était en sous-sol et la salle des fours au rez-de-chaussée. Donc, non seulement vous avez recours, contre vos engagements mêmes, à un témoignage mais, d’après vos propres dires, ce témoignage est démenti par la réalité ; vous précisez vous-même : “en réalité”. Expliquez-vous ! »
J.-C. Pressac, dans une réponse évasive, a invoqué le droit pour son témoin privilégié – un artiste – au « raccourci artistique » et au « droit d’imagination » !
Une sensation
Me Delcroix a créé une sensation en évoquant un énorme ouvrage que J.- C. Pressac avait publié en 1989 sous le titre Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers. À la page 258 de cet ouvrage, le document 84 était constitué par un dessin de D. Olère intitulé : « Gazage par Zyklon B ». Il représentait des personnages en train de mourir dans la chambre à gaz d’un crématoire d’Auschwitz-Birkenau. Sur le sol, une boîte ouverte de Zyklon B laissait échapper ses granulés imprégnés d’acide cyanhydrique. Me Delcroix a demandé comment ce dessin pouvait se concilier avec la thèse de J.-C. Pressac selon laquelle un SS, se déplaçant sur le toit de la chambre à gaz, ouvrait une ou plusieurs boîtes de Zyklon B et en déversait le contenu dans quatre orifices spécialement aménagés dans ce toit : les granulés se seraient accumulés au fond de chacune des quatre colonnes métalliques correspondant aux orifices ; ces colonnes auraient été perforées afin de permettre au gaz de s’épandre dans la chambre à gaz.[4] Réduit à quia, J.-C. Pressac s’est écrié : « J’ai finalement acquis la conviction qu’Olère n’a pas réellement vu de scène de gazage ». [Il faut dire que, dans son ouvrage en anglais, J.-C. Pressac était allé jusqu’à écrire que ce dessin pouvait être « entièrement imaginaire », que, dans ses différents dessins, D. Olère cherchait à « faire impression », qu’il commettait «certaines erreurs» et des « fautes », qu’il usait de « licence poétique », que ses créations pouvaient être « allégoriques », « symboliques » et même que le dessinateur souffrait de « Krematorium delirium » (sic).][5]
Au lieu de preuves, des « indices »
Avec une remarquable bonne volonté, le tribunal a voulu obtenir des éclaircissements sur ce que J.-C. Pressac a appelé, à défaut de preuves, des « indices criminels » et, en particulier, sur une commande de « détecteurs de gaz cyanhydrique » ou sur des documents contenant les mots de Gasraum ou de Gaskeller. Comme l’avait montré le professeur dans sa Réponse à J.-C. Pressac, il n’y avait aucun « indice criminel ; » dans la présence de ces mots qui servaient tout simplement à désigner des chambres d’épouillage et des appareils de détection indispensables pour les opérations de désinfestation au Zyklon B. Les questions du tribunal ont été claires et brèves. J.-C. Pressac a formulé des réponses embrouillées et riches de digressions.
Le professeur Faurisson a rappelé qu’à la fin des années soixante-dix il avait lancé un défi ; il avait demandé qu’on lui apporte « une preuve, une seule preuve » de l’existence et du fonctionnement d’une seule chambre à gaz nazie. En 1989, dans l’énorme ouvrage en anglais que nous avons mentionné ci-dessus, J.-C. Pressac, tout en soutenant la thèse des gazages homicides, condamnait sévèrement les historiens qui jusqu’ici avaient soutenu cette thèse ; d’après lui, ces historiens avaient, dit-il, écrit :
une histoire fondée principalement sur des témoignages, assemblés pour les besoins du moment, tronqués pour correspondre à une vérité arbitraire et parsemés de quelques documents allemands de valeur inégale et sans lien les uns avec les autres.
J.-C. Pressac affirmait que sa propre étude en anglais démontrait « d’oreset déjà la complète faillite de l’histoire traditionnelle (et, de là aussi, des méthodes et des critiques des révisionnistes) ». Me Delcroix lui a fait remarquer qu’à ce compte, jusqu’en 1988, les représentants de l’histoire traditionnelle avaient, pour répondre au professeur Faurisson, utilisé des arguments dont J.-C. Pressac lui-même reconnaissait ainsi qu’ils n’avaient eu aucune valeur… Embarras du pharmacien ! Dans ce même livre en anglais, il s’était fait fort de relever le défi du professeur. Mais, au lieu d’apporter une preuve, il avait fourni… trente-neuf indices du crime. Un chapitre de son livre en anglais était même naïvement intitulé : « “Une preuve… une seule preuve” : trente-neuf indices du crime (criminal traces). » Or, un indice n’est qu’un « signe apparent rendant probable l’existence d’une chose ».
Un impudent mensonge et une complète faillite
J.-C. Pressac a mis le comble à ses errements en osant prétendre que le « rapport Leuchter » (du nom d’un spécialiste américain des chambres à gaz) avait conclu à l’existence de chambres à gaz homicides à Auschwitz. Me Delcroix a rappelé que Fred Leuchter avait abouti à une conclusion diamétralement opposée et il a promis au tribunal l’envoi dudit rapport. Faillite pour faillite, la prestation du pharmacien J.-C. Pressac devant la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris a été un modèle du genre. On ne peut que remercier Me Delcroix d’avoir, par une citation devant le tribunal assortie des menaces légales de poursuites en cas de non-comparution, contraint le témoin J.-C. Pressac à venir ainsi s’expliquer dans l’enceinte d’un prétoire.
Robert Faurisson
Pour sa part, le professeur Faurisson a fait face à ses responsabilités. Il a déclaré que son seul crime était d’avoir eu raison avec quinze ans d’avance sur Éric Conan qui, dans L’Express du 19 janvier 1995, venait d’écrire à propos de la chambre à gaz d’Auschwitz, c’est-à-dire à propos de cette chambre à gaz véritablement emblématique et visitée depuis 1946 par des millions de touristes : « Tout y est faux […]. À la fin des années soixante-dix, Robert Faurisson exploita d’autant mieux ces falsifications que les responsables du musée rechignaient alors à les reconnaître».[6]
À Auschwitz, on continue de mentir aux visiteurs, a dit le professeur qui a cité, toujours d’après L’Express, les propos d’une responsable du musée : « Pour l’instant on la laisse [cette chambre à gaz] en l’état et on ne précise rien aux visiteurs. C’est trop compliqué. On verra plus tard », ainsi que ceux du vice-président du Comité international du musée qui, de son côté, annonce : « Les plus grosses énormités ont été rectifiées, mais les principales discussions n’en finissent pas et sont loin d’être tranchées. Je peux même dire que des débats essentiels, douloureux, parfois imprévus, ne font que commencer ! »[7]
R. Faurisson a déclaré que, si d’aucuns ont décidé – et c’est leur droit – de persister dans le mensonge, il continuerait, lui, de rechercher la vérité historique et de publier le résultat de ses recherches, quoi qu’il puisse lui en coûter. Le droit au doute et la liberté de recherche ne peuvent avoir de limites.
Éric Delcroix
Au cours d’une plaidoirie érudite et charpentée, dont on ne peut ici mentionner que quelques arguments juridiques et historiques, Me Delcroix a souligné que le Parquet avait fait preuve d’une insigne légèreté en ne produisant même pas le texte du jugement de Nuremberg que M. Faurisson était censé avoir « contesté ». De ce texte nous ne connaissons qu’une version officieuse et commerciale, d’ailleurs difficile à se procurer et coûteuse. Ce jugement, devenu en quelque sorte partie intégrante de la loi, aurait dû être publié au Journal officiel pour pouvoir être invoqué contre un justiciable (règle d’opposabilité).
Me Delcroix a fait observer que l’article de loi antirévisionniste (article 24 bis rajouté par la loi du 13 juillet 1990 à la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881) est inapplicable en ce qu’il enfreint la Convention européenne des droits de l’homme. Certes, cette convention prévoit de nombreuses restrictions à l’usage de la liberté d’expression mais elle ne prévoit pas de restriction au droit au doute et à la liberté de recherche. Elle n’autorise pas qu’on décrète : « Tel sujet d’histoire a été traité de manière définitive à telle date, par telles personnes, pour l’éternité et ne peut plus être sujet à révision ». Imagine-t-on un tel oukase, il y a un siècle, empêchant à jamais la révision du procès du capitaine Dreyfus? En outre, Jacques Toubon n’a-t-il pas réclamé le 21 juin 1991 à l’Assemblée nationale l’abrogation de cette loi antirévisionniste ? Ne l’a-t-il pas comparée aux lois de Staline ; ? N’a-t-il pas déclaré: « Je suis contre le délit de révisionnisme parce que je suis pour le droit et pour l’histoire, et que le délit de révisionnisme fait reculer le droit et affaiblit l’histoire » ?
Me Delcroix a cité son confrère, Me William Goldnagel, avocat, vice-président du Renouveau juif et président de l’Association des juristes juifs pour les droits de l’homme, lequel a déclaré au périodique Cactus, organe du Bétar, en mai 1991 : «Je suis très réservé sur la possibilité pour les tribunaux de dire l’histoire […]. Que cette loi [loi Gayssot] porte le nom d’un député communiste est un magnifique cadeau fait à nos adversaires, car c’est un parti spécialiste de la contre-vérité historique ».
Des critiques peuvent, à juste titre, être développées concernant l’organisation, la structure et le fonctionnement du Tribunal militaire international de Nuremberg, sur le plan tant juridique qu’historique ou philosophique.
Me Delcroix a souligné un extraordinaire paradoxe : la chambre à gaz nazie, arme effroyable d’un crime effroyable, n’a fait l’objet d’aucune expertise criminalistique complète de la part des accusateurs de l’Allemagne sauf dans le cas du Struthof-Natzweiler (Alsace) où la double expertise du professeur René Fabre, doyen de la faculté de pharmacie de Paris, a abouti, le 1er décembre 1945, à un résultat doublement négatif, aussi bien en ce qui concernait la prétendue chambre à gaz qu’en ce qui concernait les cadavres de prétendus gazés conservés à Strasbourg.
Me Delcroix a cité Arno Mayer, professeur d’origine juive à l’université de Princeton :
Me
Delcroix a prouvé par documents et citations que l’école historique officielle ne cessait, tout en l’invectivant, de se rapprocher du professeur Faurisson : toutes les révisions de faits et de chiffres, sans exception, vont dans le sens révisionniste.
Il a souhaité que le tribunal ordonne une expertise de « l’arme du crime ».
Pour terminer, il a déclaré que, s’il se félicitait d’avoir, dans le passé, pris la défense de Sakharov et de Soljenitsyne, il s’estimait aujourd’hui heureux de défendre le professeur Faurisson « dont le désintéressement et le courage personnels honorent la France ».
Le jugement sera rendu le 13 juin 1995.[9]
14 mai 1995