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Lyon : nouvel incendie contre “négationnistes et révisionnistes”

Voici le texte d’un communiqué de l’Agence France-Presse en date du 11 février 2013 :

Yvan Benedetti

est un activiste du groupe des Jeunesses Nationalistes. Il organise le traditionnel Forum de la Nation.

Lyon : qui en veut aux nationalistes ? 

FAIT-DIVERS – Le XVe forum de la nation n’aura pas lieu au «Yacht Espace Saint-Germain», comme prévu initialement. L’établissement a en effet été incendié dimanche matin [10 février]. Les nationalistes montrent du doigt les associations de défense des droits de l’Homme.

Samedi prochain [16 février], entre 400 et 500 militants nationalistes issus de mouvances radicales devaient se réunir dans le cadre du traditionnel Forum de la Nation. Le lieu choisi était le « Yacht Espace Saint-Germain », un établissement privé situé à Saint-Germain-au-Mont-d’Or. Dimanche matin, la salle de réunion et la salle festive ont été détruites par les flammes, les rendant inutilisables.

La piste criminelle est privilégiée par les enquêteurs. Pour les nationalistes, les responsables de cet acte sont tout désignés. « Il y a depuis quelque temps un véritable lynchage des nationalistes, notamment par la Licra et le collectif d’extrême-gauche Vigilance 69. Ce sont ceux qui ont allumé la mèche », accuse Yvan Benedetti, l’organisateur du Forum. Ce dernier a d’ailleurs déposé plainte.

Le forum aura bien lieu 

Du côté de la Licra, on condamne la méthode et les auteurs de l’incendie. « Mais cela n’enlève rien à notre volonté d’interdire ce type de rassemblement de négationnistes et de révisionnistes », précise Patrick Kahn, porte-parole de la Licra Rhône-Alpes. Les nationalistes assurent que le Forum de la Nation aura bien lieu à Lyon à la date prévue, et que seul le lieu sera modifié. « S’il le faut, nous le tiendrons samedi à 15 heures place des Terreaux », lâche Yvan Benedetti. (Fin du communiqué de l’AFP)

 

Commentaire de R. Faurisson : Yvan Benedetti, responsable des « Jeunesses Nationalistes », est avant tout nationaliste mais son combat est décrit par la LICRA comme s’il était essentiellement le fait « de négationnistes et de révisionnistes » (voy. ci-dessus les mots que j’ai mis en italique). Mais venons-en à la nouvelle de cet incendie criminel et au remarquable silence médiatique qui l’accueille. Cet incendie et ce silence ne sont pas sans rappeler, à Lyon, un incendie criminel survenu dans la nuit du 11 au 12 juin 1999 et qui avait détruit 300 000 des 450 000 ouvrages de la bibliothèque commune aux universités Lyon-II et Lyon-III, réputée contenir des ouvrages révisionnistes et, en particulier, le mémoire d’études approfondies (DEA) rédigé par Jean Plantin sur « Les épidémies de typhus dans les camps de concentration nazis ». Le juge d’instruction Stéphane Noël ouvrait un mois plus tard (juillet 1999) une information contre X pour destruction volontaire par incendie. Les experts désignés avaient établi que la localisation du premier feu, le mode de propagation de l’incendie et, enfin, des traces d’une certaine espèce d’hydrocarbures avaient confirmé l’emploi d’un accélérant. Le ou les criminels savaient que les livres sont matière difficile à détruire par le feu et que, sans accélérant, leur projet était voué à l’échec. Or, le 5 décembre 2001, était rendue une ordonnance de non-lieu ! Sur le comportement des autorités (Raymond Barre, Jacques Lang, Claude Allègre et surtout Anne-Marie Comparini) et sur celui des médias locaux ou nationaux on voudra bien se reporter à mon article du 20 décembre 2001 sur L’incendie criminel de la bibliothèque interuniversitaire de Lyon. Remarquable, en particulier, avait été le soudain silence de ces personnalités et de tout le monde politique et médiatique à l’annonce au bout d’un mois du caractère criminel de l’incendie. Un silence qui persiste encore en 2013.  Une thèse volumineuse pourrait être écrite sur « La violence physique dans le combat mené contre les révisionnistes, en France et à l’étranger ».

Les révisionnistes hantent de plus en plus les jours et les nuits d’une certaine maffia. La violence de ces maffieux souligne leur impuissance et marque l’inéluctable progression du révisionnisme historique. L’héroïque Jean Plantin et le non moins héroïque Vincent Reynouard devaient participer à la rencontre maintenant rendue impossible par l’incendie ; ils comptent être présents à la nouvelle rencontre.

11 février 2013