Sombre bilan du révisionnisme historique. Nouvelle perspective.
[Aux auteurs de la brochure Exactitude, Festschrift for Robert Faurisson]
À l’occasion de mon 75e anniversaire vous avez, chacun d’entre vous, fourni à cet ouvrage une contribution pour laquelle je ne saurais trop vous remercier. Ma gratitude va d’abord aux deux auteurs scandinaves qui, d’après ce qu’on m’en a rapporté, ont eu l’idée de cette initiative. Elle va ensuite à Germar Rudolf et à Robert H. Countess, qui se sont chargés de rassembler ces textes et de les publier en les accompagnant de photographies dont certaines m’étaient inconnues.
J’espère qu’aucun des autres contributeurs ne m’en voudra si je dis que l’article d’Arthur Robert Butz a particulièrement retenu mon attention. J’en apprécie la pénétration, la justesse de vue et le caractère équilibré. Il me semble que son étude apporte sur mes efforts, qu’il s’agisse de leurs succès ou de leurs insuccès, un éclairage qui aidera le lecteur à mieux comprendre l’aventure intellectuelle où je me suis trouvé comme emporté dès les années 1960 et, en particulier, à partir de 1974.
À cette heure tardive de ma vie le moment me paraît venu de dresser avec franchise le bilan du révisionnisme. Je dévoilerai donc ici mon sentiment sur ce que, il n’y a guère, j’appelais encore «la grande aventure intellectuelle de la fin du XXe siècle et du commencement du XXIe siècle», aventure qui me semble aujourd’hui prendre fin sur un échec au moins temporaire.
Dans le passé je ne me suis jamais bercé d’illusions sur les chances du révisionnisme. Pas un instant je n’ai cru à son imminente victoire et surtout pas en 1996 lorsqu’en pleine pantalonnade de l’abbé Pierre et de Roger Garaudy un hebdomadaire, qui nous était pourtant très hostile, titrait sur “La victoire des révisionnistes”. Déjà en 1993, Serge Thion avait publié avec Une Allumette sur la banquise un livre au titre dépourvu d’équivoque. La banquise était celle du bloc sombre, immense et froid des idées reçues ; l’allumette était son propre ouvrage révisionniste. S. Thion pensait alors que ni la lumière ni la chaleur de son allumette ne risquait d’éclairer ou de faire fondre cette banquise-là. Pour moi, ce qui était vrai de la tentative de S. Thion l’était aussi de tous les autres écrits révisionnistes. Mais, dans mon scepticisme, je n’allais tout de même pas jusqu’à imaginer le point de décrépitude où, dans ces toutes dernières années, est parvenu le révisionnisme de l’« Holocauste », surtout en Europe. Dès le début des années quatre-vingt, Wilhelm Stäglich m’avait confié son pessimisme sur l’avenir de notre commune entreprise. Cet honnête homme, juge de profession, tenait à n’abuser personne sur le sujet et surtout pas ses amis les plus proches. Il faut dire qu’étant allemand, il était bien placé pour prendre toute la mesure de la défaite de son pays et de l’emprise du vainqueur. Il jugeait que l’impitoyable vainqueur avait anéanti non seulement un régime politique, transitoire comme le sont tous les régimes, mais l’âme même et la substance de la grande communauté germanique. Aujourd’hui, l’Allemagne, humiliée, offensée et avec laquelle aucun traité de paix n’a encore été signé semble goûter une délectation croissante dans le rappel de ses prétendus crimes. En vérité, le peuple, lui, ne peut s’y complaire mais on ne lui demande pas son avis. En Allemagne et en Autriche la répression exigée par les juifs est si féroce et si méticuleuse que je ne vois pas comment le révisionnisme proprement dit aurait encore quelque chance de succès dans ces malheureux pays, qui se trouvent être plus soumis à la police juive de la pensée que ne l’est l’État d’Israël lui-même. De ce point de vue, un intellectuel ou un historien est beaucoup plus libre à Tel-Aviv ou à Jérusalem qu’à Berlin, à Munich ou à Vienne.
Je n’évoquerai qu’à grands traits la situation du révisionnisme dans le reste du monde. Aucun des pays libérés du joug communiste ne compte d’auteur révisionniste en activité. En Russie, on est souvent anti-juif, mais le révisionnisme ne suscite aucune vocation d’auteur prêt à remettre en question le plus grand mythe de notre temps, celui du prétendu « Holocauste » des juifs européens ; à Moscou, Jürgen Graf est bien placé pour le savoir. L’Espagne n’a plus de révisionnistes depuis que s’est retiré de l’arène le plus brillant d’entre eux, Enrique Aynat. La Grèce n’en a plus. L’Italie n’a qu’un auteur révisionniste digne de ce nom : Carlo Mattogno. La Belgique n’en a plus guère depuis que Siegfried Verbeke s’est retiré du combat et que d’autres révisionnistes ont été atteints par l’âge ou la maladie. La Suisse, où pourtant le révisionnisme avait connu dans ces dernières années un renouveau après l’abandon de Mariette Paschoud, a usé des moyens les plus radicaux pour abattre le révisionnisme. Les Pays-Bas n’ont jamais vraiment compté de révisionnistes. Les Pays scandinaves n’en ont qu’une poignée et, à Stockholm, l’héroïque Ahmed Rami est de plus en plus isolé face aux forces de la répression ; sur plainte et intervention des juifs, trois de ses sites viennent d’être clos les uns après les autres. La Grande-Bretagne ne compte plus de révisionniste en activité et surtout pas David Irving qui, dans ces derniers temps, s’est même plus ou moins rallié à la thèse de Daniel Jonah Goldhagen selon laquelle les Allemands auraient une propension naturelle au mal, ce qui expliquerait leur responsabilité dans « les crimes hitlériens ». À son procès contre Deborah Lipstadt il n’a pas voulu en appeler à l’aide des révisionnistes, ce qui lui a coûté cher; connaissant assez mal son sujet, il a perdu pied ; il a multiplié les concessions ; pour donner un gage de plus à l’adversaire, il a, selon son habitude, invoqué le « document Bruns » qui est dépourvu de la moindre valeur testimoniale ; physiquement robuste, il a donné le spectacle d’un homme fragile.
Et en France, dira-t-on ? La réponse est qu’au pays de Paul Rassinier, nous ne sommes plus, de nos jours, que trois ou quatre révisionnistes encore en activité de recherche ou de production. Si le père du révisionnisme français revenait sur terre, il serait consterné de voir qu’il a certes des admirateurs, mais à peine une poignée de disciples prêts à répéter après lui, clairement et sans la moindre ambiguïté, que chambres à gaz nazies et génocide des juifs forment une seule et même imposture historique. Toujours en France, on constate que l’infâme loi antirévisionniste, dite «loi Fabius-Gayssot», ne trouve plus aucune personnalité politique pour la dénoncer : Bruno Mégret vient de faire savoir qu’il croit aux « chambres à gaz » et Jean-Marie Le Pen, quant à lui, ne réclame plus l’abrogation d’une loi qu’autrefois il qualifiait de « liberticide ». Aux dernières nouvelles, cette loi va être aggravée et J.-M. Le Pen n’ose pas dénoncer cette impudente récidive contre la liberté de pensée et de recherche.
Dans le monde arabo-musulman, quoi que les juifs nous en disent, le révisionnisme n’a pas trouvé d’écho durable et j’attends toujours qu’un seul manifestant palestinien soit autorisé par les siens à brandir, au lieu de l’inepte pancarte clamant « Sharon = Hitler », une banderole où se lirait: « L’”Holocauste” des juifs est une imposture » ou encore : « Chambres à gaz = Bidon ! ». L’Australie n’a de vraiment révisionniste que Fredrick Töben. La Nouvelle-Zélande persécute, comme s’il était encore en activité, un semi-révisionniste à demi juif qui, depuis bien longtemps, a fait acte de repentir. L’Amérique du Sud n’a pour ainsi dire plus de révisionniste en activité. L’Amérique centrale n’en a jamais eu. Les États-Unis restent le seul pays au monde où le révisionnisme connaisse quelques succès, mais non sans beaucoup de déboires aussi. Au Canada, le premier des activistes du révisionnisme, mon très cher ami Ernst Zündel, est en prison de haute sécurité, où il est détenu dans des conditions dignes de Guantanamo Bay. Au Japon de virulentes interventions judéo-américaines ont coupé court aux tentatives révisionnistes. La Chine communiste ne saurait admettre le révisionnisme : elle cultive le mythe du Chinois présenté comme une sorte de « juif » victime du Japon, pays autrefois allié de l’Allemagne ; elle compte que le Japon l’indemnisera comme l’Allemagne indemnise les juifs, c’est-à-dire à milliers de milliards et jusqu’à la fin des temps ; en quoi elle se prépare des désillusions car, pour la communauté internationale, seuls les juifs ont vraiment souffert et, à ce titre, ont le droit de saigner à blanc le vaincu ou de voler, comme ils le font en Palestine, le bien d’autrui et ses terres.
On m’accusera peut-être de défaitisme. On me fera valoir la présence du révisionnisme sur Internet et l’on avancera que nos adversaires les plus farouches s’alarment des progrès du révisionnisme, ce qui, me dira-t-on, devrait normalement me réconforter.
Au sujet d’Internet, je réponds que les mérites de cette technique de communication sont indéniables et qu’à l’avenir, c’est de ce côté-là que les révisionnistes, chassés de partout, trouveront leur ultime refuge, encore que cet espace de liberté pourrait bien, sous la pression de la censure juive, se réduire comme peau de chagrin. Mais il faut aussi admettre qu’Internet, à l’image de la société de consommation, tient beaucoup du miroir aux alouettes. Il tend à donner aux responsables des sites comme à leurs visiteurs l’illusion de l’activité. Il inonde, il assoupit. Il scotche. Il paralyse. Ou encore il incite au bavardage. On ne rêve que trop devant l’aquarium des ondes électroniques. On se donne l’illusion de faire beaucoup pour la bonne cause mais, les pieds au chaud, on vit surtout dans le confort. On se réfugie derrière son écran ou l’on s’y noie. On ne prend plus le risque d’aller devant une prison ou dans l’enceinte d’un tribunal pour y soutenir un révisionniste en détresse. On ne fait plus de tractage ou d’affichage. On ne va plus sur les terrains où, non sans risques physiques il est vrai, on pourrait en apprendre plus sur l’adversaire, en chair et en os, c’est-à-dire dans les congrès, les colloques, les manifestations qu’il organise contre le « négationnisme ». On ouvre d’autant moins son portefeuille aux révisionnistes en difficulté que, sur Internet, on a fait l’effort d’inviter les autres à ouvrir leur propre portefeuille. Des milliers de messages électroniques lancent un appel à la mobilisation générale devant la prison d’un révisionniste, mais le total des manifestants, organisateurs compris, s’élève, comme pour E. Zündel à Toronto, dans un premier cas, à une douzaine et, dans le second, à une quinzaine de personnes.
Quant aux élucubrations de nos adversaires sur la « bête » révisionniste qui ne cesserait de monter et d’étendre ses tentacules jusque dans les écoles et, en particulier, sur les jeunes générations d’origine musulmane, je réponds qu’il ne faut pas être dupe du procédé. Les juifs ont toujours su crier au loup ou à l’hydre. Selon leur habitude, ils mentent sur le nombre, la richesse et le pouvoir de ceux qu’ils haïssent et qu’ils voudraient voir morts ou en prison. Pour eux, les révisionnistes constituent la pire engeance et, par conséquent, de plus ou moins bonne foi, les juifs affirment détecter la présence du spectre révisionniste au moindre détour d’une phrase, au moindre bruit, à la moindre rencontre. En décembre 2003 les juifs Alex Grobman et Rafael Medoff ont publié le résultat de leur enquête sur ce qu’ils appellent « la négation de l’Holocauste dans le monde » ; en apparence, leur moisson est abondante ; en réalité, un lecteur attentif se rendra compte que les deux auteurs ont recueilli le plus petit indice, la moindre brindille d’information en la matière et, faisant flèche de tout bois, ont, de l’activité révisionniste dans le monde, présenté un tableau largement dénué de substance et de réalité (« Holocaust Denial: A Global Survey 2003 », reproduit dans le newsletter à aaargh.vho.org/engl/actual/recla0405.pdf).
L’exemple de Lyon est parlant. Lyon est, avec Paris, la seule ville de France où le révisionnisme ait autrefois brillé d’un certain éclat (Nantes n’a fait parler d’elle qu’à propos de l’affaire Roques). À considérer la presse lyonnaise du début de l’année 2004, on croirait que la deuxième ville de France est actuellement en pleine effervescence révisionniste. Les médias locaux ne cessent d’y évoquer la complaisance supposée des Universités Lyon-II et surtout Lyon-III pour leurs professeurs « négationnistes ». Or, à y regarder de près, le nombre de ces professeurs s’élève exactement à zéro. En réalité, saisis d’une fièvre obsidionale, les antinégationnistes, n’ayant plus, depuis beau temps, de « négationnistes » à se mettre sous la dent, se traitent mutuellement de « négationnistes » et s’entre-déchirent. Le spectacle est au fond plein d’enseignement : il prouve à quel point, les médias aidant, on peut fabriquer de toutes pièces des monstruosités qui n’ont pas même un commencement d’existence. Observez comment aujourd’hui on crée à Lyon des croquemitaines révisionnistes et vous comprendrez de quelle manière on a forgé le mythe des magiques chambres à gaz nazies, partout présentes dans les esprits et rigoureusement absentes de la réalité concrète. À Lyon, des universitaires, des journalistes, des hommes politiques, face aux colères à répétition de l’activiste Alain Jakubowicz, avocat de son état, tremblent à l’idée de paraître suspects aux yeux de certaines associations, juives ou autres. Perpétuellement en chasse et toujours en transes, le personnage ne cesse de crier au scandale du «négationnisme» et décrit la situation comme si la ville de Lyon, ancienne « capitale de la Résistance » (ce qu’elle n’a jamais été), était soudain devenue la « capitale du Révisionnisme » (ce qu’elle n’est vraiment pas). Alors tout un monde de suiveurs joint sa voix au chœur des justiciers. Dans ce chœur-là, se distingueront un ou deux professeurs d’extrême droite qui, autrefois, se sont fait traiter de « révisionnistes », ont violemment protesté, ont intenté des procès, les ont gagnés, s’en font gloire et maintenant, pour un peu, clameraient qu’ils sont d’anciens résistants de la lutte contre le révisionnisme. Dans toute la région lyonnaise, on ne détecte la présence que d’un seul révisionniste, Jean Plantin. Il n’enseigne nullement à l’université et il mène une existence particulièrement effacée. Son crime principal est d’avoir obtenu, au début des années 1990, des diplômes d’histoire contemporaine qu’à la suite d’une campagne on lui a retirés dix ans plus tard mais qu’il a bien fallu lui restituer au terme d’une bataille judiciaire qu’il a finalement gagnée en janvier 2004. Il reste que J. Plantin est, par ailleurs, condamné pour la publication d’écrits révisionnistes (un délit de presse !) à six mois de prison ferme, peine qu’il lui faudra accomplir si, un jour prochain, à Paris, la Cour de cassation rejette son ultime pourvoi. Lorsqu’il a dû se rendre au tribunal pour son dernier procès, nous avons cherché de jeunes Lyonnais capables de lui faire escorte. Dans une ville de 1 200 000 habitants, nous n’avons trouvé qu’un volontaire, qui, sans nous en prévenir, a fait défection au dernier moment, le jour du procès. Il a fallu qu’un sexagénaire prenne sa place. Qui ne verrait là une preuve de plus, matérielle et flagrante, de ce que le révisionnisme est en capilotade ? Je m’abstiendrai de rapporter d’autres exemples, qui sont tout aussi désolants.
Je ne prétends pas que le révisionnisme de l’« Holocauste » est mort ; il ne mourra jamais. Mais son état actuel est angoissant. Le désastre m’est apparu dans toute son étendue, en juin 2002, lors du dernier congrès, à Los Angeles, de l’Institute for Historical Review (IHR). Neuf mois auparavant, les Américains avaient eu à connaître le traumatisme du 11 septembre 2001. D’un coup, il semblait que le monde entier était entré à la fois dans le troisième millénaire et dans la troisième guerre mondiale. Simultanément, comme dans un gigantesque travelling arrière, la deuxième guerre mondiale donnait l’impression d’avoir subitement disparu de l’horizon. Le révisionnisme historique, dont le principal objet est précisément cette guerre devenue dès lors si lointaine, semblait à son tour s’effacer, au moins en partie. Quelques mois plus tard, l’IHR entrait dans la phase finale d’une crise qui, il faut bien le dire, menaçait depuis longtemps.
D’autres révisionnistes ont repris le flambeau tombé à terre. À tous, sans distinction, je souhaite de réussir. Ils auront mon appui. Qu’ils s’appellent, par exemple, Germar Rudolf, Walter Müller, Horst Mahler ou Heinz Koppe, ils me trouveront à leur côté. Mais à la condition qu’ils se battent pour un révisionnisme à la Paul Rassinier, c’est-à-dire franc et entier.
Les différentes formes d’un révisionnisme frelaté ou de compromission ne m’intéressent pas. J’admets que certains d’entre nous pratiquent un révisionnisme inspiré par la prudence, la tactique, la stratégie ou ce qu’ils appellent le sens des responsabilités ; mais, pour moi, il ne s’agit là que d’une sorte de révisionnisme de salon, de confort ou de peur. Certains autres révisionnistes se soucient trop de ce que les juifs peuvent penser d’eux ; rencontrent-ils un juif de passage qui se déclare proche des révisionnistes et qui va jusqu’à leur proposer ses services, ils se pâment : « Ô le merveilleux juif que voilà ! Ô la précieuse intelligence ! Ô le fol courage ! N’allons surtout pas contrarier ce trop rare juif et, s’il nous dit qu’il trouve futile de s’interroger sur l’existence ou la non-existence des chambres à gaz ou du génocide, n’allons surtout pas le contredire mais imitons plutôt sa réserve ! ». D’autres révisionnistes (?), enfin, jettent leur dévolu sur des points relativement inoffensifs de l’histoire de la deuxième guerre mondiale et de ses suites et s’imaginent qu’on peut écrire sur des personnages (Churchill, Pétain, Pie XII,…) ou sur des événements (le terrorisme, la guerre faite aux civils, les déportations en tous sens, les procès instruits par les vainqueurs …) sans aborder la question de fond soulevée par la réalité ou la non-réalité de l’« Holocauste ». À ces semi-révisionnistes je n’apporterai plus ma contribution. Reste une dernière catégorie de révisionnistes qui se consolent en notant que des sujets, autrefois peu traités, deviennent aujourd’hui l’objet de livres à succès ; c’est le cas, par exemple, pour l’histoire, positivement atroce, des bombardements anglo-américains en Europe et au Japon ; c’est encore le cas des abominations commises par les Alliés lors de la page d’histoire qu’ils ont appelée « la libération des peuples » et qui n’a été qu’occupation brutale, gigantesques pillages, énormes déportations, massacres en chaîne et une épuration qui dure encore aujourd’hui, près de soixante ans après la fin de la guerre. Mais ce type de littérature, si intéressant soit-il, ne porte pas atteinte au Grand Tabou de l’«Holocauste». Au contraire, jusqu’à présent il a fait office de pare-feu et il n’expose d’ailleurs pas leurs auteurs à se retrouver en prison de haute sécurité. Là encore ne nous racontons pas d’histoires, ne prenons pas le change et fuyons l’alibi.
« Les armes de destruction massive d’Adolf Hitler (les prétendues chambres à gaz d’exécution et les prétendus camions à gaz d’exécution) n’ont pas plus existé que les armes de destruction massive de Saddam Hussein, puisque les unes et les autres sont une seule et même invention lancée en 1944 par une officine juive (le War Refugee Board) et recyclée en 2002 par une autre officine juive (l’Office of Special Plans) : même mensonge et mêmes menteurs ».
Voilà, pour l’actualiser, la position, ferme et nette, qu’adopterait, je pense, aujourd’hui un Paul Rassinier. Aussi longtemps que Germar Rudolf, Walter Müller, Horst Mahler, Heinz Koppe et d’autres révisionnistes choisiront clairement cette perspective et maintiendront ce cap, je serai à leur côté. La remise en cause actuellement des prétendues armes de destruction massive de Saddam Hussein leur offre l’occasion, inespérée, de renouveler la dénonciation de la prétendue Destruction des Juifs d’Europe (titre de la somme, mensongère, écrite par Raul Hilberg). Ces vrais révisionnistes ont droit à leurs propres convictions politiques ou religieuses comme j’ai droit à mon apolitisme et à mon athéisme. Ils sont libres de choisir leurs moyens de lutte comme j’ai choisi les miens. Je ne demande à personne de suivre mon exemple. Je ne prêche aucune doctrine et ne me tiens pour le gardien d’aucune orthodoxie. En revanche, ce que j’attends d’eux, c’est que, sans compromis et sans faux-semblant, ils servent la cause du révisionnisme historique avec la même netteté et le même courage que Paul Rassinier. À cette condition, je continuerai avec eux le combat auquel j’ai déjà consacré au moins trente années de mon existence. Je ne suis pas un défaitiste puisque je préconise au contraire une lutte vigoureusement centrée, ou recentrée, sur la Mère de tous les mensonges de notre temps : l’imposture de l’«Holocauste» ou de la « Shoah ». Jean-Paul Sartre s’est déshonoré en mentant sur le compte du communisme parce qu’il ne voulait pas, paraît-il, «désespérer Billancourt», c’est-à-dire le prolétariat français. Personnellement, je ne me préoccupe pas de savoir si ce que j’écris encourage ou décourage mon lecteur. Ce qui m’intéresse est d’être et de rester aussi exact que possible.
Le goût ou le désir de l’exactitude historique sont ainsi : ils persistent même dans les dernières heures de la vie, même lorsqu’on aspire à un repos qu’on n’a jamais connu et même quand tout vous dit qu’il serait plus raisonnable d’abandonner une lutte inégale.
Note sur quelques points de détail de la brochure
1° À Arthur Butz je rappellerai que j’ai publié, en 1980, un Mémoire en défense contre ceux qui m’accusent de falsifier l’histoire, livre doté d’un avant-propos de Noam Chomsky ; 2° À Fredrick Töben je dirai que son anecdote du restaurant (p. 106) relève plus du talent d’un romancier que de la circonspection de l’historien ; 3° À Robert Countess je rappellerai que, pour ma part, je n’ai pas dit : « No holes ? No gas chambers ! » (p. 128) mais : « No holes , no “Holocaust” » puisque, aussi bien, s’il n’y a pas de prétendues chambres à gaz nazies, clé de voûte de l’édifice de mensonges, il s’ensuit qu’il ne peut y avoir de prétendu « Holocauste » des juifs ; 4° À Ernst Zündel je signale une légère erreur de datation : l’agression physique dont il parle (p. 130) est, en fait, postérieure d’un an au procès de 1988.
2 février 2004