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Répression contre le révisionnisme français en l’espace de huit mois (novembre 2007-juin 2008)

Sur le plan judiciaire, la répression exercée contre le révisionnisme historique ne cesse de s’aggraver. Les magistrats se font de plus en plus expéditifs et cyniques. Les grands médias, quant à eux, passent sous silence une bonne partie des procès et des condamnations. S’ils rapportent les condamnations, c’est en minimisant systématiquement leur gravité financière. L’historien retiendra, en particulier, que, de nos jours, un père de famille de sept enfants, Vincent Reynouard, dénué de ressources parce qu’il a été chassé de ses emplois successifs quand ses employeurs ont eu vent de son révisionnisme, peut être condamné à deux ans de prison ferme (un an à Bruxelles et un an à Colmar) et au versement d’un total de 90 000 euros sans que les grands médias soufflent mot de cet extraordinaire état de fait. «Silence, on bâillonne !» Quant à l’association « Liberté pour l’histoire », présidée par Pierre Nora, bien que mise au courant de ce cas, elle l’a, elle aussi, passé sous silence et elle va jusqu’à recommander une défense active de la loi Fabius-Gayssot qui est au fondement de cette répression. Robert Ménard, responsable de «Reporters sans frontières», s’agite, sous l’œil des caméras, en faveur des victimes de la police de la pensée en Syrie ou en Chine mais se soucie comme d’une guigne de la répression qui s’exerce contre les révisionnistes en Europe, en Australie, aux Etats-Unis et au Canada. Il semble ne pas même voir ce qui, en la matière, se passe à Paris, quasiment à sa porte.

A titre d’exemples, voici quelques échantillons des sanctions prononcées dernièrement contre des révisionnistes, en l’espace de huit mois (novembre 2007-juin 2008).

1) 8 novembre 2007 : VINCENT REYNOUARD, 39 ans, père de sept enfants, possède un diplôme d’ingénieur chimiste délivré par l’Institut supérieur de la matière et du rayonnement [atomique] (ISMRa de Caen), option chimie organique. Il a été exclu de l’enseignement pour cause de révisionnisme et condamné par le tribunal de Saverne pour la publication d’une brochure sur « l’Holocauste » à un an de prison ferme, 10 000 euros d’amende, 3 000 euros de dommages-intérêts au bénéfice de la LICRA et 300 euros de frais judiciaires. Audience d’appel prévue à Colmar.

2) 8 janvier 2008 : GEORGES THEIL, 67 ans, retraité des télécommunications, a été condamné par le tribunal de Lyon (3 janvier 2006) à six mois de prison ferme, à 10 300 euros d’amende et à 46 000 euros de dommages-intérêts et de frais de publications judiciaires pour des propos tenus en octobre 2004 notamment sur l’impossibilité du fonctionnement des « chambres à gaz nazies », propos tenus en privé avec un journaliste qui les a enregistrés, puis télédiffusés sur une chaîne régionale. Le 8 janvier 2008, le juge d’application des peines (JAP) de Grenoble, sa ville de résidence, décide que G. Theil n’aura pas le droit au port du bracelet électronique (mesure normalement autorisée pour les personnes de son âge), mais devra être effectivement détenu en prison pendant six mois ; les raisons invoquées par le JAP sont que G. Theil ne présente, à l’évidence, aucun signe de repentir et que, chez lui, le risque de récidive est important. Décision d’appel prévue pour le 27 juin 2008.

3) 15 janvier 2008 : ROBERT FAURISSON, 78 ans, retraité, se voit notifier que la Cour de cassation, laquelle n’a pas à justifier sa décision, a déclaré « non admis » son pourvoi contre un arrêt en date du 4 juillet 2007 le condamnant, pour avoir accordé une interview à une radio iranienne, à trois mois d’emprisonnement avec sursis, 7 500 euros d’amende, 10 500 euros de dommages-intérêts et divers frais judiciaires.

4) 24 janvier 2008 : le même ROBERT FAURISSON, à la veille de ses 79 ans, est poursuivi, sur triple commission rogatoire du procureur de Paris, notamment pour sa participation à la conférence de Téhéran sur « l’Holocauste » (11-12 décembre 2006); il subit au commissariat de police de Vichy garde à vue et fouille à corps avec remise de ses lunettes, de sa ceinture, de son portefeuille, de son porte-monnaie et de divers livres et papiers ; quatre officiers de police judiciaire, dont trois venus de Paris, procèdent à la perquisition de son domicile en présence de son épouse, gravement malade.

5) 8 février 2008 : affaire de l’hebdomadaire Rivarol. A la suite de la publication d’une interview de JEAN-MARIE LE PEN, qui a déclaré : « En France du moins, l’occupation allemande n’a pas été particulièrement inhumaine », le Tribunal correctionnel de Paris (XVIIe chambre) condamne, sur le fondement de la loi Gayssot et de la loi réprimant l’apologie de crime de guerre, la directrice de l’hebdomadaire à 5 000 euros d’amende, J.-M. Le Pen à 10 000 euros d’amende et trois mois de prison avec sursis, et l’auteur de l’interview à 2 000 euros d’amende. Les trois condamnés devront verser solidairement 10 500 euros de dommages-intérêts et insérer à leurs frais le texte du jugement dans les journaux Le MondeLe FigaroLibération ainsi que dans Rivarol. Audience d’appel fixée au 29 octobre 2008.

6) 28 février 2008 : BRUNO GOLLNISCH, 58 ans, professeur à l’Université Lyon III, spécialiste du droit japonais, député européen (FN) et bras droit de J.-M. Le Pen, est condamné par la Cour d’appel de Lyon pour avoir déclaré, selon la cour, que, sur le sujet des chambres à gaz, les historiens doivent pouvoir discuter librement. Le jugement du 18 janvier 2007 est confirmé : trois mois de prison avec sursis, une amende de 5 000 euros et environ 30 000 euros de dommages-intérêts, de frais de procédure et de publications judiciaires ; son université l’a privé pour cinq ans du droit d’enseigner et a réduit son traitement de la moitié.

7) 18 mars 2008 : ERIC DELCROIX, 63 ans, avocat à la retraite, se voit refuser l’honorariat parce que, dans le passé, il a été condamné sur le fondement de la loi Gayssot pour avoir écrit un ouvrage sur l’atteinte à la liberté d’expression que constitue ladite loi.

8) Mai 2008 : JEAN-MARIE LE PEN, 79 ans, encourt de nouvelles poursuites en raison d’un entretien publié dans le mensuel Bretons. Pour la quatrième fois depuis 1987, il y parle des « chambres à gaz » comme d’« un détail de l’histoire ».

9) 21 mai 2008 (sans rapport direct avec la loi Gayssot) : le 11 novembre 2006, Robert Badinter s’était vanté, sur la chaîne ARTE, d’avoir, en 1981, « fait condamner FAURISSON pour être un faussaire de l’histoire ». L’intéressé a porté plainte pour diffamation. Le 21 mai 2007, le Tribunal correctionnel de Paris (XVIIe chambre) a conclu que R. Badinter avait « échoué en son offre de preuve » et qu’il avait diffamé R. Faurisson mais… de bonne foi. Débouté et condamné à verser 5 000 euros, R. Faurisson n’a pas interjeté appel.

10) 19 juin 2008 (en rapport avec l’équivalent belge de la loi Gayssot) : à Bruxelles, le Belge SIEGFRIED VERBEKE et le Français VINCENT REYNOUARD sont condamnés pour révisionnisme à un an de prison ferme et à de lourdes peines financières. Un mandat d’arrêt national est lancé et un mandat d’arrêt européen est en préparation.

11) 25 juin 2008 : la Cour d’appel de Colmar condamne V. REYNOUARD à un an de prison ferme et à de lourdes peines financières. A l’heure présente, V. Reynouard se trouve donc condamné à un total de deux ans de prison et au versement de 90 000 euros, somme vertigineuse pour un père de famille nombreuse au chômage.

12) 27 juin 2008 : la Cour d’appel de Grenoble confirme la décision du JAP : GEORGES THEIL ne bénéficiera pas du régime de surveillance électronique car «l’admettre au bénéfice d’un aménagement de peine ne pourrait que le conforter dans ses convictions » (p. 3 de l’arrêt). On notera que, devant cette cour, constituée de Mmes Marie-Françoise Robin, Astrid Rauly et Catherine Brun, G. Theil est débouté à cause de ses convictions opinions que l’on tient pour vraies et auxquelles on est fortement attaché », selon Hachette, Le Dictionnaire du français, 1989).

13) 27 juin 2008 (en rapport avec l’équivalent allemand de la loi Gayssot) : malgré sa conduite irréprochable en prison, ERNST ZÜNDEL se voit refuser sa mise en liberté aux 2/3 de sa peine de cinq années de prison, et ce à cause de ses convictions.

Le 20 décembre 2007, en leur présentant mes vœux pour 2008, j’avais annoncé à mes correspondants une nouvelle année qui, comme la précédente, serait à qualifier d’« horribilis ». Je leur écrivais :

Plus que jamais le mot d’ordre à scander sera : « Juivre ou mourir ! » Repris de Céline, ce slogan est aujourd’hui devenu celui de notre nouveau roi de France (Nicolas Sarkozy) et de sa supposée favorite (Carla Bruni), la nouvelle Esther. Notre roi ira prochainement se faire sacrer au Vatican, puis en Israël. C’est, je crois, le 13 février, qu’il honorera de sa présence le somptueux banquet casher du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) où, chaque année, se pressent nos élites. Cinq jours auparavant, la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris aura lourdement condamné à la fois Jean-Marie Le Pen, Camille-Marie Galic, directrice de Rivarol, et son journaliste, Jérôme Bourbon ; puis, vers la fin du mois, Georges Theil sera, à son tour, condamné par la cour d’appel de Bordeaux après l’avoir été par celle de Lyon. Bruno Gollnisch sera condamné le 28 février par la même cour d’appel de Lyon en dépit du fait qu’il a, enfin, publiquement admis l’existence des magiques chambres à gaz. Je ne parle pas de ce qui attend aussi bien l’héroïque Vincent Reynouard (père de sept enfants) que les Allemands Silvia Stolz et Horst Mahler ou l’Australien Fredrick Töben ou encore nos prisonniers de conscience à Mannheim, à Vienne ou ailleurs. Il faut bien que « la Tolérance » exerce ses rigueurs. Pour emprunter au sabir qui est aujourd’hui « tendance », les « fondamentaux » de «l’esprit citoyen [juif]» se révèlent décidément « pérennes » sinon « ubiques ». Shalom !

Ce que j’annonçais ainsi s’est malheureusement vérifié. Toutefois deux rectifications s’imposent : la Cour de Bordeaux n’a pu condamner G. Theil, à cause de la prescription, et le statut de Carla Bruni a changé : la supposée favorite est devenue l’épouse en titre de N. Sarkozy. Au dîner du CRIF, ce dernier a en quelque sorte fait serment d’allégeance à Israël et à la diaspora juive.

19 juillet 2008