Au nom de la nouvelle loi sur “la liberté de la presse” (sic)
Procès pour contestation des chambres à gaz et du génocide
Les jeudi 21 et vendredi 22 mars 1991 à 13h 30 comparaîtront à la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris, sous la présidence probable du juge Claude Grellier,
Patrice Boizeau, directeur du Choc du mois,
Francois Brigneau, chroniqueur,
Robert Faurisson, professeur,
Catherine Barnay, journaliste,
accusés d’avoir commis le délit de contestation de crimes contre l’humanité en publiant dans le numéro de septembre 1990 du périodique Le Choc du Mois une interview où le professeur Faurisson conteste qu’il ait existé aussi bien des chambres à gaz homicides dans les camps de concentration allemands qu’une politique d’extermination physique des juifs pendant le IIIe Reich.
La plainte émane de Georges Wellers, directeur du Monde juif et président de l’Amicale des déportés du camp de Buna-Monowitz, ainsi que de Marc Domingo, substitut du procureur.
En France et à l’étranger, une centaine de révisionnistes ont été poursuivis et condamnés en justice, mais toujours par des voies détournées : diffamation raciale, incitation à la haine raciale, propagation de fausses nouvelles, apologie de crimes de guerre, dommage à autrui…
Pour la première fois, un écrit révisionniste fait l’objet de poursuites au nom des dispositions spécifiques de la loi du 13 juillet 1990 punissant d’une peine d’emprisonnement d’un mois à un an et d’une amende de 2.000 à 300.000 F ceux qui “contestent” les “crimes contre l’humanité” tels que définis par la charte qui, en 1945, avait fondé le tribunal militaire international de Nuremberg. La France est le seul pays du monde à posséder une loi de cette nature. Dans l’interview incriminée, le professeur Faurisson déclare : “Je ne chercherai pas à tourner la nouvelle loi, je lui ferai front.”
1er mars 1991