Le 21 mars 1991 : premier procès sous la loi Fabius-Gayssot (vidéo – quatre brefs reportages télévisuels)
Les 21 et 22 mars 1991, Robert Faurisson comparaît devant le juge Claude Grellier pour avoir donné une interview au Choc du Mois (septembre 1990), publication dirigée par Patrice Boizeau. Le directeur de la publication et le professeur sont accusés par le ministère public et par onze associations d’avoir enfreint la récente loi Fabius alias Gayssot. Ils «contestent» des «crimes contre l’humanité» tels que définis par les vainqueurs de 1945 et condamnés à Nuremberg en 1945-1946. Plus spécifiquement, ils contestent que le génocide des juifs et les chambres à gaz hitlériennes aient réellement existé. Le procès se déroule dans des conditions difficiles. Le professeur est insulté et agressé en dehors de la salle d’audience et dans le prétoire même. Ni Grellier, ni les gendarmes ne parviennent à maîtriser les manifestants juifs, qui insultent, frappent et crachent. R. Faurisson met la partie adverse au défi de découvrir une preuve, une seule preuve du génocide et des chambres à gaz dans les 41 volumes des débats et documents du procès de Nuremberg, qu’il a apportés avec lui. Défi non relevé. La presse note le désarroi de l’accusation ; les journalistes sont honnêtes, à deux exceptions près : celle de Marie-Françoise Masson, dans La Croix-L’Événement (23 mars 1991, p. 19) et celle, inévitable, de Laurent Greilsamer dans Le Monde (23 mars, p. 10, et 24-25 mars, p. 10).
Le 18 avril, C. Grellier et ses assesseurs, M. Laporte et Mme Marlier, rendent leur jugement : P. Boizeau devra verser 180 000 F et R. Faurisson 250 000 F dont 100 000 F avec sursis. Les condamnés interjettent appel. Le professeur récidive immédiatement par un communiqué à la presse.
Dans le jugement, il est dit que la loi du 13 juillet 1990 « constitue une limite nouvelle à la liberté d’expression et d’opinion », que la « contestation » par M. Faurisson de l’existence du génocide juif et des chambres à gaz hitlériennes est «inscrite dans un discours logique et cohérent» ; mais, surtout, le tribunal prononce : « Des critiques peuvent, à juste titre, être développées concernant l’organisation, la structure et le fonctionnement du Tribunal Militaire International de Nuremberg, tant sur le plan juridique qu’historique ou philosophique». Sur le procès Faurisson, voy. Revue d’Histoire Révisionniste, n° 4, février-mars-avril 1991, p. 107-133.
(extrait de la Revue d’histoire révisionniste n° 4,
février-mars-avril 1991, p. 196)
21 mars 1991 (6m. 26s.)