Préface à Écrits Révisionnistes (1999-2004)

Plus que jamais il y a lieu, semble-t-il, de se montrer « optimiste pour le révisionnisme mais pessimiste pour les révisionnistes ».

Récemment l’affaire de l’évêque anglo-écossais Richard Williamson et celle du prêtre italien Floriano Abrahamowicz ont permis au révisionnisme d’opérer un bond en avant. Le révisionnisme, plus vivace que jamais, est maintenant connu dans le monde entier En revanche, la condamnation en Allemagne de Horst Mahler, âgé de 73 ans, à une peine incompressible de 13 ans de prison laisse augurer d’une répression de plus en plus grave.

Jadis des auteurs tels que Léon Poliakov, Georges Wellers, Raul Hilberg ou Pierre Vidal-Naquet essayaient de nous prouver la réalité de « la destruction des juifs d’Europe » ainsi que l’existence d’armes de destruction massive appelées « chambres à gaz » ou « camions à gaz ». Aujourd’hui, les nouveaux auteurs renoncent à prouver et se contentent d’affirmer. Ils ne servent plus l’histoire mais la Mémoire. Jadis l’ASSAG (Association pour l’étude des assassinats par gaz sous le régime national-socialiste) a été fondée le 21 avril 1982 afin  de rechercher, contrôler et publier des preuves de gazages homicides ; l’article 2 des statuts stipulait : « La durée de l’Association est limitée à la réalisation de son objet » ; or l’ASSAG existe toujours et, depuis plus d’un quart de siècle, elle n’a jamais rien publié. Aujourd’hui, les exterminationnistes n’en appellent plus, essentiellement, qu’à un Shlomo Venezia et à son ébouriffant témoignage ou au Père Patrick Desbois. Ce dernier, sans même ouvrir les prétendues fosses d’Ukraine, sait, pour chacune d’entre elles, son contenu en cadavres juifs qui ont été tassés par des groupes de jeunes filles ukrainiennes aux pieds nus. Il sait aussi que les Allemands du front de l’Est usaient de « codes météorologiques » pour envoyer à Berlin le résultat de leurs opérations : «Le nombre de nuages indiquait le nombre de fosses ouvertes et la hauteur de la pluie, le nombre des corps qu’ils avaient brûlés. » Le Père Desbois sait enfin que la «Shoah par balles» a culminé en une « Shoah par étouffement » : dans tel village, un homme attirait les juifs dans sa maison « et chaque fois, il les tuait pendant la nuit. Il les étouffait avec des édredons » et l’auteur de conclure qu’avec « la Shoah par étouffement », grâce à « des coussins la nuit », « nous sommes bien loin de la centralisation de la Shoah, de son caractère industriel, de sa modernité » (Porteur de mémoires. Sur les traces de la Shoah par balles, Michel Lafon, Neuilly-sur-Seine 2007, p. 115-116, 227, 304-307).

Dès qu’elle a entendu parler de Mgr Williamson, Beate Klarsfeld s’est empressée de lui envoyer un exemplaire de l’énorme ouvrage de Jean-Claude Pressac, Auschwitz : Technique and Operation of the Gas Chambers. Daté de 1989 et publié grâce à l’appui du couple Klarsfeld, l’ouvrage était grotesque mais pouvait faire impression ; il coûtait 100 US$ l’unité. Aujourd’hui, B. Klarsfeld en promet une distribution gratuite à qui lui en fera la demande (Der Spiegel, 21 février 2009, p. 160). Mais, six ans plus tard, J.-C. Pressac  s’était  complètement rétracté. Dans un texte daté du 15 juin 1995 et révélé en 2000, il avait conclu que l’histoire de l’extermination des juifs reposait sur un « dossier pourri » voué « aux poubelles de l’histoire » (Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Le Seuil, Paris 2000, p. 651-652). Il est mort en 2003 dans un impressionnant silence médiatique.

En somme, un mythe religieux a pris forme au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et, tel le corps de l’Israélien Ariel Sharon, il est artificiellement maintenu en vie pour une durée que nul ne saurait prévoir. L’État d’Israël disparaîtra. Ses juifs inonderont le monde occidental. Ils crieront au « Second Holocauste ». Ils exigeront encore plus de privilèges, encore plus de « réparations » pour les miraculés du nouvel exode et encore plus de répression. Mais le révisionnisme continuera de vivre. On ne tue pas une idée juste.

                                                                 Robert Faurisson, le 15 mars 2009