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Si la LICRA poursuit Mgr Williamson

La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) porte plainte contre Mgr Richard Williamson. Elle le fait sur le fondement de la loi [Fabius-]Gayssot du 13 juillet 1990 punissant la « contestation de crimes contre l’humanité » tels que définis et punis notamment par le Tribunal militaire international de Nuremberg (1945–1946). Cette loi prévoit une peine de un mois à un an de prison, une amende de 45.000 euros, sans compter les dommages-intérêts, les frais de publications judiciaires forcées et les frais de justice.

Citoyen britannique vivant en Argentine, Mgr Williamson (67 ans) vient de déclarer à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel que ses convictions en ce qui concerne le sort des juifs d’Europe durant la Seconde Guerre mondiale reposaient sur l’enquête historique qu’il avait entreprise sur le sujet dans les années 1980. Il a ajouté que, devant l’émoi provoqué chez d’honnêtes gens par ses déclarations, il était prêt à vérifier si, dans ces vingt dernières années, des études ont apporté des PREUVES qui lui manquaient jusque-là. Il a précisé qu’il allait, par exemple, se procurer le gros ouvrage de Jean-Claude Pressac, Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, Beate Klarsfeld Foundation, New York 1989. Il a ajouté qu’il lui faudrait du temps et que, si ce travail l’amenait à réviser ses conclusions, il ne manquerait pas de le faire savoir publiquement.

Je renvoie mes propres lecteurs aux divers écrits que j’ai pu consacrer à J.-C. Pressac. Pour sa part, ce dernier a fini par se rétracter et capituler. Il lui a fallu conclure que le « dossier » tout entier de la thèse en vigueur (celle de «l’Holocauste») était « pourri » et tout juste bon pour les « poubelles de l’histoire ». Le texte de cette rétractation a été signé le 15 juin 1995 et n’a été publié qu’en l’an 2000 à la fin d’un ouvrage de Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Editions du Seuil, Paris 2000, p. 613–652. J.-C. Pressac est mort le 23 juillet 2003. Aucun journal, aucun organe d’information n’a signalé son décès. En 1993–1994, à l’occasion de la sortie de son livre Les Crématoires d’Auschwitz / La machinerie du meurtre de masse, CNRS Editions, 1993, il avait pourtant été fêté par la presse du monde occidental comme un héros qui, paraît-il, avait terrassé le révisionnisme en général et Robert Faurisson en particulier. Le couple Klarsfeld l’avait financé, lancé et promu.

Mgr R. Williamson pourrait se dispenser d’étudier Pressac ainsi d’ailleurs que ce sous-Pressac qu’a été ensuite le juif canadien Robert Jan van Pelt qui, au terme de ses propres enquêtes et publications sur le même sujet, a conclu, en 2002, à sa « moral certainty » qu’Auschwitz possédait des chambres à gaz homicides.

Il va de soi que, si jamais il devait y avoir un jour un « procès Williamson » à la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris, l’athée que je suis témoignerait bien volontiers en faveur du courageux évêque.

11 février 2009