L’étonnant retour du Monde, en 2012, sur mon article du 29 décembre 1978
Le 29 décembre 1978 Le Monde publiait, sous ma signature, un article intitulé “Le problème des chambres à gaz” ou “la rumeur d’Auschwitz”. Le 20 août 2012 j’ai esquissé un résumé du comportement de ce journal jusqu’ici en ce qui concerne le révisionnisme historique (De 1974 à nos jours, le comportement du Monde dans la controverse sur “le problème des chambres à gaz”).
Cet article de 1978, suivi dans le même journal d’un second texte de moi le 16 janvier 1979, devait avoir un impact retentissant en France et à l’étranger. Pour la première fois dans un journal à grande diffusion un révisionniste exposait, à l’aide d’une argumentation matérialiste, scientifique et criminologique, le problème de l’existence de cette présumée arme de destruction massive. Il convient de noter que, pour ce faire, j’utilisais la découverte que j’avais faite le 19 mars 1976 à Auschwitz : celle des plans de construction de tous les crématoires censés avoir renfermé des chambres à gaz homicides ; ces dessins, que l’on avait jusqu’alors tenus cachés dans les archives, indiquaient que les emplacements ainsi désignés étaient en fait tous d’inoffensives chambres froides pour les cadavres en attente de crémation. Je m’étais rendu à Auschwitz et avais examiné les terrains et les bâtiments (les scènes de crime), y compris les structures en ruines. J’avais étudié l’arme du meurtre, c’est-à-dire que j’avais examiné les conditions très strictes qui régissent l’utilisation de Zyklon B (principe actif : acide cyanhydrique – HCN) pour la désinfestation ou la lutte antiparasitaire. J’étais allé aux États-Unis afin d’examiner une chambre à gaz d’exécution – celle du pénitencier de l’État de Maryland à Baltimore – fonctionnant avec le même acide cyanhydrique.
Mes découvertes et mes conclusions avaient profondément dérangé les tenants de la version officielle concernant l’extermination présumée des Juifs, ouvrant, pour ainsi dire, une blessure ; en 2012, cette blessure restait ouverte au Monde, que l’on critiquait souvent pour avoir, en 1978, « publié Faurisson ».
Quoique bien conscient de cet état de choses, je fus néanmoins assez surpris, le 1er août 2012, lorsque Ariane Chemin, une journaliste du Monde, vint me rendre visite à mon domicile, m’apportant d’étranges nouvelles : Le Monde avait décidé de revenir sur mon article publié dans ses colonnes trente-quatre ans auparavant, le 29 décembre 1978. Et, en effet, trois semaines plus tard, le 21 août, le journal de Louis Dreyfus publiait un long article de Mme Chemin expliquant à ses lecteurs comment, en 1978, il avait commis un « monumentale erreur ». Elle s’en prenait ouvertement à la direction de l’époque et me présentait comme un menteur, un faussaire professionnel qui avait réussi à se faire publier « presque par effraction ».
Cet article d’Ariane Chemin (Le jour où Le Monde a publié la tribune de Faurisson, 21 août 2012) et mon compte rendu à ce sujet (Les chambres à gaz et Le Monde, en perdition, 11 septembre 2012) sont respectivement consultables dans ce site.
Le contenu de l’article de Mme Chemin était si pauvre et si insultant que j’ai dû intenter un procès pour injure publique contre elle et Louis Dreyfus, ainsi que contre la Société éditrice du Monde. Le procès doit se tenir le jeudi 28 novembre 2013, à partir de 13 h 30, à la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris.
30 janvier 2013