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Communiqué de presse [n° 3]

La thèse des prétendues chambres à gaz nazies et du prétendu génocide des juifs est au plus mal.

Le journal Le Monde ne sait plus quoi inventer pour la sauver. Sur le sujet, Laurent Greilsamer et Nicolas Weill sont devenus, dans ce journal, les spécialistes du silence concerté ou de la fausse information. Sur le chapitre des prétendues chambres à gaz (une impossibilité technique démontrée par les révisionnistes), ils préfèrent imiter «de Conrart le silence prudent».

N. Weill parle chiffres. C’est plus facile à manipuler.

Il dit que Raul Hilberg a retenu le chiffre d’un million de victimes (faux : il a retenu le chiffre de 1.250.000) ; que Pressac a proposé le chiffre de 700.000 victimes juives (faux : ce chiffre est, pour Pressac, celui des victimes juives et non juives) ; il ajoute que, quel que soit ce chiffre particulier, le chiffre total de six millions de juifs morts, à Auschwitz et ailleurs, « reste en tout cas une hypothèse de travail sérieuse » [1]. Ce n’est plus de l’arithmétique ! C’est de la science cabalistique.

A propos des variations extravagantes auxquelles, depuis 1945, se sont livrés les historiens de cour, les juges et les journalistes – en particulier ceux du Monde – on pourra consulter ma recension intitulée Combien de morts à Auschwitz ?. Selon le scandaleux film Nuit et Brouillard (1955) imposé à tous les enfants de France, le chiffre des morts d’Auschwitz aurait atteint 9 millions. Selon le tribunal de Nuremberg (1945-1946), le chiffre était de 4 millions. C’est ce chiffre que les Polonais, avec l’accord au moins tacite des organisations juives, avaient inscrit en dix-neuf langues différentes sur les stèles du monument d’Auschwitz-Birkenau devant lequel tous les grands de ce monde venaient s’incliner. Sous la pression des découvertes révisionnistes de 1988, il a fallu, en avril 1990, retirer ce chiffre. Pendant cinq ans, on s’est disputé sur le nouveau chiffre à inscrire. En 1994, Franciszek Piper (et non : Pipper) donnait celui de 1.100.000 à 1.500.000. En 1995, on se décidait pour celui de 1.500.000 : c’est celui qu’on a inscrit sur les nouvelles stèles. Le seul Jean-Claude Pressac donnait successivement, en 1989, le chiffre d’un million ; en 1993, celui de 800.000 ; en 1994, celui de 630.000 à 710.000 ; et, en 1995, celui de 600.000 à 800.000. Ce n’est plus une révision. C’est une débâcle.

Le vrai chiffre des morts d’Auschwitz, juifs et non juifs confondus, a peut-être été de 150.000 personnes de mai 1940 à janvier 1945 : 150.000 victimes, en particulier, des épidémies de typhus, épidémies qui ont également tué des médecins allemands, des gardes et des membres de leurs familles.

Je continuerai d’observer Laurent Greilsamer, Nicolas Weill et le journal Le Monde, dont je répertorie avec soin les variations, les erreurs et les manipulations sur le sujet du prétendu génocide et des prétendues chambres à gaz.

24 avril 1996, 11 h 45

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[1] Le Monde, 24 avril 1996, p. 10.