Combien de morts à Auschwitz ?

9 millions de personnes, selon le film documentaire Nuit et Brouillard (1955), dont les conseillers historiques étaient l’historien Henri Michel et l’historienne Olga Wormser-Migot[1].

8 millions de personnes, selon l’Office français de recherches des crimes de guerre et le Service français d’information des crimes de guerre (1945)[2].

7 millions de personnes, selon Raphaël Feigelson (1945)[3].

6 millions de juifs, selon Tibère Kremer, préfacier de Miklos Nyiszli (1951)[4].

5 millions à 5,5 millions de personnes, selon Bernard Czardybon (1945 ?), selon des aveux attribués à des SS et selon le journal Le Monde (1978), qui ajoutait : “dont 90% de juifs”[5].

4,5 millions selon Henryk Mandelbaum (1945)[6].

4 millions de personnes, selon un document soviétique auquel le tribunal de Nuremberg a donné valeur de “preuve authentique”. Ce chiffre a été inscrit dix-neuf fois, avec un commentaire en autant de langues différentes, sur le monument d’Auschwitz-Birkenau. Il a été repris par un nombre considérable de personnes, dont l’historien polonais Franciszek Piper. Il sera déclaré faux en 1990 et remplacé, sur le monument, en 1995, par le chiffre de 1.500.000 avec l’accord du même F. Piper pour lequel ce chiffre est un maximum tandis que le chiffre minimum est de 1,1 million. Selon Miriam Novitch (1967), sur les 4 millions de morts, 2,7 millions étaient juifs. Selon le rabbin Moshe Weiss (1991), plus de 4 millions de personnes sont mortes à Auschwitz dont 3 millions de juifs [7].

3,5 millions de personnes, selon l’avocat d’un accusé allemand au procès de Nuremberg (1946) et selon le Dictionnaire de la langue française publié par Hachette (1991). Selon Claude Lanzmann (1980), il y a eu 3,5 millions de gazés dont 95% de juifs ainsi que beaucoup d’autres morts [8].

3 millions de personnes jusqu’au 1er décembre 1943, selon un aveu extorqué à Rudolf Höss (1946), ex-commandant d’Auschwitz [9].

3 millions de juifs gazés, selon David Susskind (1986) et selon Heritage, le plus important hebdomadaire juif californien (1993)[10].

2,5 millions de personnes, selon Rudolf Vrba pour le procès Eichmann (1961)[11].

2 millions (?) à 4 millions (?) selon l’historien Yehuda Bauer (1982)[12].

2 millions à 3 millions de juifs tués ainsi que des milliers de non juifs, selon un aveu attribué à un responsable SS, Pery Broad [13].

2 millions à 2,5 millions personnes tuées, selon un aveu attribué à un médecin SS, Dr Friedrich Entress (1945)[14].

2 millions de personnes, selon l’historien Léon Poliakov (1951) ; 2 millions de juifs gazés, selon l’historien Georges Wellers (1973) et selon l’historienne Lucy Dawidowicz (1975)[15].

1,6 million de personnes, selon l’historien Yehuda Bauer (1989), dont 1.352.980 juifs [16]. (Ce dernier chiffre est de Georges Wellers, 1983).

1,5 million de personnes : ce chiffre, choisi par Lech Walesa, a remplacé, en 1995, sur le monument de Birkenau, celui de 4 millions qui avait été retiré en 1990 [17].

1.471.595 personnes, dont 1.352.980 juifs, selon l’historien Georges Wellers (1983)[18].

1,25 million de personnes environ, dont 1 million de juifs tués et plus de 250.000 non juifs morts, selon l’historien Raul Hilberg (1985)[19].

1,1 million à 1,5 million de personnes, selon les historiens Israel Gutman, Michael Berenbaum et Franciszek Piper (1994)[20].

1 million de personnes, selon Jean-Claude Pressac (1989) et selon le Dictionnaire des noms propres publié par Hachette (1992)[21].

800.000 à 900.000 personnes, selon l’historien Gerald Reitlinger (1953)[22].

775.000 à 800.000 personnes, selon Jean-Claude Pressac (1993) dont 630.000 juifs gazés [23].

630.000 à 710.000 personnes, selon Jean-Claude Pressac (1994) dont 470.000 à 550.000 juifs gazés [24].

A ma connaissance, cette dernière estimation (de 630.000 à 710.000 personnes) est la plus basse qu’aient jamais fournie ceux qui croient à l’extermination physique des juifs. On dit parfois qu’en 1946-1947 les autorités judiciaires polonaises ont admis le chiffre de 300.000 morts. C’est une erreur. Ces autorités ont estimé le total des morts à 300.000 personnes enregistrées à leur arrivée, mais à ce chiffre elles ont ajouté celui de trois à quatre millions de personnes non enregistrées [25].

Pendant plus de quarante ans, les autorités soviétiques, polonaises et de la République fédérale d’Allemagne se sont montrées très discrètes sur l’existence de registres mortuaires (Sterbebuecher) qui avaient été tenus pendant la guerre par les autorités du camp d’Auschwitz. Sous la pression des révisionnistes (Robert Faurisson et Ernst Zündel), notamment aux deux procès Zündel (Toronto, 1985 et 1988), ces autorités ont fini par faire des révélations sur ces registres à partir de 1989. Elles affirment n’avoir retrouvé de registres que pour la période du 29 juillet 1941 au 31 décembre 1943, non sans quelques lacunes. Comme le camp a été ouvert le 20 mai 1940 et que les Allemands l’ont évacué vers le 18 janvier 1945, cette période représente un peu plus de la moitié de la durée d’existence du camp sous leur autorité. Les registres retrouvés sont, paraît-il, au nombre de 51 et relèveraient 68.864 décès (et non pas 74.000 comme il a été dit par certains journalistes)[26].

Les tenants de la version officielle de l'”Holocauste” ont éprouvé quelque gêne devant la nécessité, imposée par les révisionnistes, de réviser à la baisse, dans de pareilles proportions, le nombre des morts d’Auschwitz. Comment expliquer qu’au procès de Nuremberg (1945-1946) une telle imposture ait été considérée d’emblée comme ayant valeur de “preuve authentique” grâce à l’article 21 du statut de ce tribunal ? Comment expliquer que, pendant des dizaines d’années, on ait laissé ce chiffre mensonger de quatre millions, dix-neuf fois répété, sur le monument d’Auschwitz-Birkenau ? Comment expliquer que, lors de cérémonies officielles, on ait demandé à tant de grands de ce monde, y compris le pape Jean-Paul II, de venir s’incliner devant une telle invention de charlatans ? Comment expliquer qu’en 1990 la France se soit dotée d’un article de loi antirévisionniste interdisant de contester les “crimes contre l’humanité” tels que décrits et évalués par le tribunal de Nuremberg ? Et puis, comment préserver de toute révision le chiffre de 5.100.000 (R. Hilberg) à 6.000.000 de juifs morts pendant toute la guerre, s’il faut à ce point réviser le chiffre des morts d’Auschwitz ?

Aujourd’hui, des juifs expliquent que les Polonais, et eux seuls, auraient inventé le mensonge des quatre millions d’Auschwitz. Animés à la fois par l’antisémitisme et par la fierté nationaliste, les Polonais auraient ajouté à près de 1,5 million de morts juives environ 2,5 millions de morts polonaises ou autres ! [27] Cette explication n’est qu’un artifice. La vérité est que, dès la fin de la guerre, non seulement les juifs communistes mais aussi les autorités judiciaires de Pologne avaient répété que la majorité des morts d’Auschwitz était juive. A Cracovie, en 1946-1947, à propos du cas de Rudolf Höss, aussi bien le juge d’instruction que l’accusation avaient conclu qu’en plus de quelques centaines de milliers de morts “enregistrées” il y avait eu à Auschwitz soit quatre millions, soit au moins 2,5 millions de morts, “la plupart juives” [28]. Durant l’hiver 1963-1964, un monument spécifique fut construit en mémoire des “millions de juifs, martyrs et combattants” exterminés dans ce camp ; l’inscription était en polonais, en yiddish et en hébreu [29].

Ajoutons enfin que, pour les historiens de l'”Holocauste”, la plupart des juifs d’Auschwitz auraient été tués au moyen d’un insecticide : le Zyklon-B.

Pour Arthur R. Butz et pour d’autres révisionnistes, le nombre total des morts d’Auschwitz a dû s’élever à quelque cent cinquante mille, dont environ cent mille juifs [30]. Pour eux, la plupart des juifs n’ont pas été tués mais sont morts, surtout à cause des épidémies de typhus. Les révisionnistes font observer que, si les Allemands avaient disposé de plus grandes quantités de l’insecticide Zyklon-B précisément pour combattre ces épidémies, il serait mort moins de personnes à Auschwitz non seulement parmi les juifs, les Polonais, les Russes et d’autres détenus mais aussi parmi les médecins, les fonctionnaires et les gardiens allemands.

Résumé et conclusion

Selon les historiens officiels (ceux que protègent les lois de la République française et le pouvoir médiatique), ce nombre varie de 9.000.000 (c’est le chiffre de Nuit et Brouillard, film imposé depuis 1955 à tous les lycéens de France) à un nombre compris entre 630.000 à 710.000 (c’est le chiffre d’un auteur récemment publié par le Centre national de la recherche scientifique française) ; selon ces historiens, ces personnes auraient été, pour la plupart, victimes d’une politique d’extermination physique. Mais, selon les auteurs révisionnistes, le nombre des morts serait de 150.000, pour la plupart victimes d’épidémies diverses et, en particulier, du typhus.

Sous l’influence des auteurs révisionnistes, les historiens officiels ont sont venus à pratiquer de si importantes révisions à la baisse qu’on ne comprend pas de quel droit on pourrait continuer en France d’imposer, par la force de la loi, tel ou tel chiffre. A elles seules, les deux inscriptions officielles portées successivement sur le monument d’Auschwitz-Birkenau, d’abord jusqu’en 1990, puis à partir de 1995, prennent aujourd’hui, sans qu’on l’ait voulu, valeur d’avertissement : elles rappellent que, ni en histoire ni ailleurs, il ne devrait exister de vérité officielle.

 

Inscription sur le monument d’Auschwitz-Birkenau jusqu’au 3 avril 1990 :
ICI, DE 1940 À 1945, 4 MILLIONS D’HOMMES, DE FEMMES ET D’ENFANTS ONT ÉTÉ TORTURÉS ET ASSASSINÉS PAR LES GÉNOCIDES HITLÉRIENS [31]. 
Inscription sur le même monument à partir de 1995 :
QUE CE LIEU OÙ LES NAZIS ONT ASSASSINÉ UN MILLION ET DEMI D’HOMMES, DE FEMMES ET D’ENFANTS, EN MAJORITÉ DES JUIFS DE DIVERS PAYS D’EUROPE, SOIT À JAMAIS POUR L’HUMANITÉ UN CRI DE DÉSESPOIR ET D’AVERTISSEMENT.

 

N.B. Cette étude ne constitue qu’une esquisse des réponses données ou imposées à la question: “Combien de morts à Auschwitz ?” Il serait facile de fournir des milliers d’autres références. La difficulté du travail tient, en revanche, à ce que, selon les cas, les évaluations peuvent porter sur des catégories de morts très différentes : dans tel cas, on évalue le nombre des “tués”, des “gazés”, des “juifs” et, dans tel autre cas, on parle de “morts”, de “victimes” et on ne distingue pas les “juifs” des “non juifs”. Quelquefois aussi les évaluations ne portent que sur une période limitée. Pour ma part, j’ai évité toute extrapolation numérique à partir d’un chiffre donné pour une courte période de la vie du camp d’Auschwitz.

Note bibliographique

Chez les historiens qui soutiennent la thèse selon laquelle Auschwitz aurait été un camp d’extermination, les principales études portant sur le nombre des morts dans ce camp sont, respectivement, celles du Français Georges Wellers publiées en 1983 et 1990 et celles du Polonais Franciszek Piper publiées en 1991, 1992 et 1994 :

  • G. Wellers, “Essai de détermination du nombre des morts au camp d’Auschwitz”, Le Monde juif, octobre-décembre 1983, p. 127-159 ;
  • G. Wellers, “A propos du nombre de morts au camp d’Auschwitz”, Le Monde juif, octobre-décembre 1990, p. 187-195 ;
  • F. Piper, “Estimating the Number of Deportees to and Victims of the Auschwitz-Birkenau Camp”, Yad Vashem Studies (XXI), Jérusalem 1991, p. 49-103.

Cette dernière étude, corrigée et augmentée, a été publiée sous la forme d’une brochure en langue anglaise imprimée en Pologne :

     – Auschwitz. How Many Perished? Jews, Poles, Gypsies…, [completed reprint], Printed in Poland by Poligrafia ITS, 30-306, Cracovie 1992, 68 p.

On peut aussi consulter :

    – “The Number of Victims” in Israel Gutman and Michael Berenbaum eds, Anatomy of the Auschwitz Death Camp, published in association with the United States Holocaust Memorial Museum, Indiana University Press, Bloomington and Indianapolis 1994, p. 61-80.

De ces cinq études, les plus intéressantes sont, pour G. Wellers, celle de 1983 et, pour F. Piper, celle de 1992, soit, en abrégé ci-dessous : “G. Wellers, op. cit., 1983″ et “F. Piper, op. cit., 1992″. Les deux auteurs procèdent au rappel – douloureux pour eux – des “erreurs” commises dans le passé quant au nombre des morts d’Auschwitz. A ce propos, je recommande la lecture de G. Wellers, op. cit., 1983, p. 138-139, et celle de F. Piper, op. cit., 1992, p. 5-16. Rien ne montre mieux que ces pages à quel point, sur ce sujet pourtant si grave du nombre des morts, on s’est laissé aller aux pires fantaisies.

18 décembre 1995

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Notes 

[1] Nuit et Brouillard (1955), film en noir et blanc de 32 minutes inlassablement diffusé depuis quarante ans dans tous les lycées et collèges de France ainsi qu’à la télévision française. Réalisateur : Alain Resnais. Conseillers historiques : Henri Michel (président du Comité d’histoire de la deuxième guerre mondiale) et Olga Wormser [plus tard : Wormser-Migot] (tous deux avaient publié Tragédie de la déportation [1940-1945]. Témoignages de survivants des camps de concentration allemands, Hachette, Paris 1954, 512 p., ouvrage couronné en 1955 par l’Académie française). Texte : Jean Cayrol. Prix Jean Vigo 1956. Dans ce film, il est dit que “rien ne distinguait la chambre à gaz [singulier] d’un block ordinaire”. On y montre le plafond de béton de la “chambre à gaz” “labouré par les ongles” et l’on ajoute à ce propos : “même le béton se déchirait”. On y affirme qu’avec les corps “on veut fabriquer du savon”. “Quant à la peau” des corps, l’image nous montre que les Allemands la tannaient. Ces histoires de béton griffé, de savon humain et de peau tannée par les Allemands sont de l’ordre du mythe. La caméra s’attardant sur le paysage de Birkenau, le commentateur dit : “Neuf millions de morts hantent ce paysage”. Cette phrase est prononcée vers la fin du film.
[2] Jacques Billiet, directeur du Service d’information des crimes de guerre, Documents pour servir à l’histoire de la guerre. Camps de concentration, Office français d’édition, Paris 1945, p. 7 (J. Billiet lui-même) ainsi que p. 196 (Série de rapports de l’Office de recherches des crimes de guerre ; ces mêmes rapports évaluent à 26.000.000 le nombre de prisonniers de guerre ainsi que des détenus politiques morts dans tous les camps d’Allemagne et des territoires occupés, p. 197). Cet ouvrage a été rédigé par Eugène Aroneanu.
[3] Id., p. 196.

[4] “Six millions d’innocents sont passés par les cheminées des fours d’Auschwitz parce qu’un de leurs ascendants proches ou éloignés était de religion israélite”, écrit Tibère Kremer dans sa préface à un texte attribué au Dr Miklos Nyiszli, “‘SS Obersturmführer Docteur Mengele’. Journal d’un médecin déporté au crématorium d’Auschwitz”, Les Temps modernes, mars 1951, p. 1655.

[5]  Bernard Czardybon au procès R. Höss de Cracovie, selon F. Piper, op. cit., 1992, p. 7-8. Pour les aveux attribués à des SS, id., p. 8. “Auschwitz, où périrent plus de cinq millions d’hommes, de femmes et d’enfants, dont 90% de juifs” dans “Manifestation du souvenir à Paris devant le mémorial du martyr juif inconnu” (Le Monde, 20 avril 1978).

[6] Henryk Mandelbaum au procès R. Höss de Cracovie, selon F. Piper, op. cit., 1992, p. 7.

[7] De 1945 à 1990, c’est ce chiffre de quatre millions qui aura force de loi. Il émane d’un document soviétique en date du 6 mai 1945. Le document a eu, pour le Tribunal de Nuremberg, valeur de “preuve authentique” grâce au stupéfiant article 21 du statut de ce tribunal. Il figure aux pages 241-261 du 39ème tome des débats et documents officiels du Procès des grands criminels de guerre devant le tribunal militaire international, Nuremberg, 14 novembre 1945 – 1er octobre 1946, édité, pour la version française, à Nuremberg, Allemagne, de 1947 à 1949 (soit TMI, XXXIX, p. 241-261). L’original russe a été traduit en allemand et c’est cette traduction en allemand qui a été reproduite dans l’édition française. Le résumé, en français, placé en tête du document, porte notamment : “Plus de quatre millions d’êtres humains emmenés des pays occupés par l’Allemagne furent tués dans le camp [d’extermination d’Auschwitz], la plupart gazés dès leur arrivée” (p. 241). En fait, le document lui-même porte, en allemand : “pas moins de quatre millions” (p. 261). Pour le nombre considérable de personnes qui ont repris à leur compte ce chiffre de quatre millions ou d’environ quatre millions, on pourra, pour commencer, se reporter aux noms des anciens détenus Shlomo Dragon, Henry Tauber, Erwin Olszowka, du juge d’instruction Jan Sehn, du procureur Pechalski, du professeur-ingénieur Roman Dawidowski, des juges du Tribunal national suprême de Pologne, de procureurs de tribunaux militaires américains, de toutes sortes d’auteurs ou historiens et de responsables du Musée d’Etat d’Auschwitz tels que Kazimierz Smolen, Danuta Czech et Franciszek Piper (selon F. Piper, op. cit., 1992, p. 7-8, 12-14). “Sur les quatre millions de victimes d’Auschwitz, 2,7 millions étaient des juifs et 1,3 million des non juifs” (Miriam Novitch, La Vérité sur Treblinka, Presses du Temps Présent, Paris 1967, p. 39). “More than 4,000,000 people perished [in Auschwitz] ; almost 3,000,000 of them were Jews” (Rabbi Dr Moshe Weiss, Former Vice President Mizrachi-Hapoel Hamizrachi, “Yom HaShoah-Holocaust Remembrance”, Jewish Press (New York), April 5, 1991).

[8] Bon gré, mal gré, les avocats des accusés du procès de Nuremberg ont souvent fait cause commune avec l’accusation. C’est ainsi, par exemple, que le Dr Gustav Steinbauer, avocat d’Arthur Seyss-Inquart, a déclaré le 19 juillet 1946 devant le tribunal : “Auschwitz a englouti, à lui seul, trois millions et demi êtres humains, hommes, femmes et enfants” (TMI, XIX, p. 55). “Auschwitz : […] un grand camp d’extermination où périrent environ trois millions et demi juifs et Polonais entre 1940 et 1945” (Dictionnaire de la langue française, Hachette, Paris 1991, 1430 p.). L’année suivante, la maison d’édition Hachette réduira ce chiffre à un million (voy. note 21). “Il n’est pas possible de donner au millier près le nombre exact de ceux qui périrent dans les chambres à gaz de Birkenau (les estimations les plus sérieuses tournent autour de trois millions et demi), mais par extermination il faut entendre essentiellement celle du peuple juif. Quatre-vingt-quinze pour cent des gazés de Birkenau étaient des juifs […]. Beaucoup [d’autres détenus] encore ont perdu la vie […]” (Préface de Claude Lanzmann à Filip Müller, Trois ans dans une chambre à gaz d’Auschwitz, Pygmalion/Gérard Watelet, Paris 1980, p. 12).

[9] Le 5 avril 1946, Rudolf Höss, le premier des trois commandants successifs d’Auschwitz, signe dans sa prison de Nuremberg, pour le lieutenant-colonel américain Smith W. Brochart, Jr, une déclaration sous serment en anglais où il déclare : “I commanded Auschwitz until 1 December 1943, and estimate that at least 2,500,000 victims were executed and exterminated there by gassing and burning, and at least another half million succumbed to starvation and disease, making a total dead of about 3,000,000” (doc. PS-3868). Dix jours plus tard, le procureur adjoint américain (associate trial counsel), le colonel John Harlan Amen, lui lira devant le tribunal des extraits du document PS-3868, dont l’extrait ci-dessus, et lui demandera : “Tout cela est-il vrai, témoin ?” R. Höss répondra : “Ja, es stimmt” (Oui, c’est exact) (TMI, XI, p. 426 ; IMG, XI, p. 458). R. Höss avait été torturé. Il a fallu attendre 1983 pour obtenir, de la bouche même de l’un de ses tortionnaires (des juifs appartenant à la Sécurité militaire britannique), les circonstances et le détail des tortures (Rupert Butler, Legions of Death, Arrow Books, Londres 1983, page des “Acknowledgements” et p. 234-238). Sur ce point et sur les manipulations et tricheries dont les textes attribués à R. Höss ont été l’objet de la part du ministère public américain ainsi que sur des révélations connexes, voy. R. Faurisson, “Comment les Britanniques ont obtenu les aveux de Rudolf Höss, commandant d’Auschwitz“, Annales d’histoire révisionniste, printemps 1987, p. 137-152. Jusqu’à ces dernières années R. Höss était tenu par la majorité des historiens de l'”Holocauste” pour le témoin no. 1 des crimes d’Auschwitz (gazages homicides et nombre des victimes). En 1993 l’un de ces historiens, le professeur américain Christopher Browning, prié par un journaliste britannique juif de donner son opinion sur l’article de Faurisson, a fini par répondre : “Höss was always a very weak and confused witness“. Le même professeur n’hésitait pas à conclure : “The revisionists use him all the time for this reason, in order to try and discredit the memory of Auschwitz as a whole” (Christopher Hitchens, “Whose History is it?“, Vanity Fair, décembre 1993, p. 117). R. Höss a donné bien d’autres estimations que celle de trois millions de morts jusqu’au 1er décembre 1943.

[10] “Lorsque vous citez le chiffre de un million et demi de juifs, là encore vous falsifiez les chiffres. Ce sont trois millions de juifs qui furent exterminés à Auschwitz-Birkenau” (David Susskind, président du Centre communautaire laïc juif de Bruxelles, lettre publiée dans Le Nouvel Observateur, 30 mai 1986, p. 29). Dans un éditorial consacré à l’affaire des Carmélites d’Auschwitz, Heritage-Southwest Jewish Press (Los Angeles) “California’s largest Jewish weekly”, affirme : “[…] huge quantities of poisonous Zyklon B pellets […] ended the lives of some Three Million Jews at Auschwitz” (7 juin 1993). L’affirmation prouve l’indifférence des rédacteurs de cet hebdomadaire au fait que, depuis trois ans déjà, la presse mondiale, dans son ensemble, avait révélé qu’un tel chiffre constituait une énorme exagération.

[11]Consequently, on the basis of my calculations the final death roll in Concentration Camp Auschwitz was 2,500,000” : c’est ce que déclare sous serment Rudolf Vrba le 16 juillet 1961 à l’ambassade d’Israël à Londres pour le procès Eichmann à Jérusalem. R. Vrba a l’aplomb d’ajouter que ce chiffre rejoint celui donné par R. Höss au procès de Nuremberg, alors que ce dernier avait estimé le nombre des morts à trois millions jusqu’au 1er décembre 1943, sans fournir d’évaluation pour les quatorze mois suivants. R. Vrba ajoute : “Thus my estimations of the death roll in Auschwitz, and the estimations of the death roll made by Rudolf Höss, though made independently of each other and using different methods, were nevertheless in good agreement” (Rudolf Vrba et Alan Bestic, I Cannot Forgive, Bantam, New York 1964, p. 269-272).

[12] Il est probable que, pour l’historien Yehuda Bauer, le total des morts d’Auschwitz est de deux à quatre millions vu qu’il écrit, en 1982, à propos des seuls gazés : “Between April 1942 and November 1944, in addition to the Soviet POWs, the gas extinguished the lives of probably up to 2,000 gypsies (in 1944), a few hundred more Soviet POWs, and between 1,500,000 and 3,500,000 Jews” (A History of the Holocaust, Franklin Watts, New York 1982, p. 215). En 1989, soit sept ans plus tard, Y. Bauer estimera le total des morts (gazés ou non gazés) à 1,6 million dont 1.352.980 juifs (voy. note 16).

[13] Le sergent SS Pery Broad, membre de la Section politique (dite “Gestapo”) du camp, est censé avoir écrit : “Deux à trois millions de juifs furent mis à mort [à Auschwitz] ! Outre des milliers de Polonais, Russes, Tchèques, Yougoslaves, etc.” (“Erinnerungen von Broad”, KL Auschwitz in den Augen der SS, Verlag des Staatlichen Auschwitz-Museums, 1973, p. 141).

[14]An SS physician, Friedrich Entress, who served as the camp doctor in 1942-1943, stated that, in his view, 2,000,000 to 2,500,000 people were killed in Auschwitz” (F. Piper, op. cit., 1992, p. 8).

[15] “Par prudence, nous allons donc nous arrêter au chiffre de à deux millions [de morts à Auschwitz]” (Léon Poliakov, Bréviaire de la haine, Calmann-Lévy, Paris 1974 [1951], p. 496). “[…] on ne saura jamais le nombre exact des juifs assassinés dans les chambres à gaz à la descente des trains. L’estimation prudente est de l’ordre de deux millions…” (Georges Wellers, L’Etoile jaune à l’heure de Vichy / De Drancy à Auschwitz, Fayard, Paris 1973, p. 290) ; cette estimation ne concernant que le nombre (1) des juifs, (2) gazés, (3) à leur arrivée, il est probable que pour l’auteur le nombre total des personnes mortes à tout moment et pour toute raison est bien supérieur au chiffre de deux millions ; dix ans plus tard, ce nombre total sera évalué par le même auteur à moins de un million et demi de personnes (voy. note 18). Pour Lucy Dawidowicz, le chiffre de deux millions semble être celui des juifs gazés (The War against the Jews/1933-1945, Holt, New York 1975, p. 148-149).

[16]There were never four million victims in Auschwitz […]. The total number of people who died there […] was in the neighbourhood of 1,600,000 […]. The figure for Jews murdered by gassing is 1,323,000, with 29,980 dying in the camp” (Yehuda Bauer, “Auschwitz and the Poles / Fighting the distortions”, Jerusalem Post, 22 septembre 1989, p. 6). L’auteur dit qu’il fait ici état des estimations de G. Wellers en 1983 mais il a transformé le total de 1.471.595 (chiffre de G. Wellers) en… 1.600.000 ! Pour sa propre estimation en 1982, voy. note 12.

[17] Jusqu’au 3 avril 1990, les plaques commémoratives d’Auschwitz-Birkenau portaient : “Ici, de 1940 à 1945, 4 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été torturés et assassinés par les génocides hitlériens”. Le nouveau texte, mis au point après des années de tergiversations, est le suivant : “Que ce lieu où les nazis ont assassiné 1.500.000 hommes, femmes et enfants, en majorité des juifs de divers pays d’Europe, soit à jamais pour l’humanité un cri de désespoir et un avertissement” (Luc Rosenzweig, “Auschwitz, la Pologne et le génocide”, Le Monde, 27 janvier 1995, p. 1).

[18] G. Wellers, op. cit., 1983. A comparer avec l’évaluation du même auteur en 1973 (voy. note 15).
[19]Auschwitz […] Number [of Jews] Killed: 1,000,000 […]. The number of non-Jews who died in Auschwitz may be estimated on the basis of registrations and transfers at more than 250,000. Most were Poles” (Raul Hilberg, The Destruction of the European Jews, Holmes and Meier, New York 1985, p. 895). Pour R. Hilberg, il semble que les juifs soient toujours “tués” tandis que les non juifs sont simplement “morts”.
[21]At least 1,500,000 people were murdered at Auschwitz-Birkenau” (p. 11). “At least 1,100,000 persons were killed or died in the camp. But if this number is regarded as a minimum estimate, what figure can we accept as a hypothetical ceiling? […] about 1,350,000 [Jews], with the total number of Auschwitz victims reaching about 1,500,000” (p. 71-72). La phrase de la page 11 figure sur une carte insérée dans un chapitre signé de Israel Gutman, “Auschwitz – An Overview”. Les phrases des pages 71-72 figurent dans un chapitre signé de Franciszek Piper, “The Number of Victims” (Israel Gutman and Michael Berenbaum, Anatomy of the Auschwitz Death Camp, op. cit., 1994). Auparavant, pour F. Piper, le chiffre des morts d’Auschwitz était de quatre millions (voy. note 7).
[21]The figure of 4,000,000 victims is now recognized as ’emotional’ and should really [be] more in the order of 1,000,000” (Jean-Claude Pressac, Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, Beate Klarsfeld Foundation, New York 1989, p. 264). “Auschwitz […] où périrent environ 1.000.000 de juifs et de Polonais entre 1940 et 1945″ (Le Dictionnaire des noms propres, Hachette, Paris 1992). Pour l’évaluation de J.-C. Pressac en 1993, voy. note 23 et, pour son évaluation en 1994, voy. note 24. Pour l’évaluation d’un dictionnaire édité par Hachette en 1991, voy. note 8.
[22]The stark and inescapable fact that 800,000 to 900,000 human beings perished in Auschwitz, its gas chambers and its camps” (Gerald Reitlinger, The Final Solution, Sphere Books, Londres 1971 [1953], p. 500).
[23] “Total des morts : 775.000 [mais ce chiffre] peut comporter des lacunes. C’est pourquoi est à retenir actuellement le chiffre global de 800.000 victimes” (Jean-Claude Pressac, Les Crématoires d’Auschwitz. La Machinerie du meurtre de masse, éditions du CNRS [Centre national de la recherche scientifique], Paris 1993, p. 148). Pour l’évaluation de J.-C. Pressac en 1989, voy. note 21 et, pour son évaluation en 1994, voy. note 24.
[24] “Total des morts : 631.000 – 711.000 ; […] on évalue le nombre des victimes à 630.000 à 710.000” (traduction en allemand du précédent ouvrage : Die Krematorien von Auschwitz. Die Technik des Massenmordes, Piper, Munich 1994, p. 202). Pour l’évaluation de J.-C. Pressac en 1989, voy. note 21 et, pour son évaluation en 1993, voy. note 23.
[25] Voy. F. Piper, op. cit., 1992, p. 12-13 ; les références au procès Höss sont fournies par l’auteur.
[26] Thomas Grotum, Jan Parcer, “Computer-aided Analysis of the Death Book Entries”, Sterbebücher von Auschwitz. Death Books from Auschwitz. Ksiegi zgonow z Auschwitz, herausgegeben vom Staatlichen Museum Auschwitz-Birkenau, 3 Bände, Saur Verlag, Munich 1995, I, p. 203-231.
[27] En 1983, G. Wellers n’imputait ni aux Polonais, ni aux Russes, ni aux communistes ce mensonge ou cette erreur aux dimensions spectaculaires. Il écrivait : “Depuis quelques années, ayant compris les difficultés de ce problème, et ayant retrouvé la lucidité du jugement, on évite d’avancer des chiffres, mais on sait que quatre millions de morts à Auschwitz est un chiffre exagéré, dû au traumatisme, au choc naturel, inévitable qui dominait le psychisme des survivants pendant les premières années après la fin de la guerre, après la fin de leur cauchemar” (G. Wellers, op. cit., 1983, p. 138-139). G. Wellers mettait donc en cause les “survivants”, tout en oubliant de rappeler sa propre “estimation prudente” de 1973 (voy. note 15). En 1989, Y. Bauer accuse les “official Polish propagandists” ; il dit que “some Poles disseminate the wrong figures […] in order to create a national myth” ; il dénonce “the Poles’ concept of themselves as the crucified nation, the real sufferers of Europe” (“Auschwitz and the Poles/Fighting the distortions”, Jerusalem Post, 22 septembre 1989, p. 6). “The figure propagated by the Communist regime was that 2,000,000 Jews and 2,000,000 non-Jews, mainly Poles, were killed” (Ben Helfgott, Chairman of Yad Vashem Charitable Trust, Londres, The Independent, 3 August 1990). “The communists tried to ‘de-Judaize’ Auschwitz […], said Lerman, who is also a member of the International Council of the State Museum of Auschwitz” (“The Polish communists’ false Auschwitz story”, Philadelphia Inquirer, 29 mars 1992, p. A1, 10). Luc Rosenzweig met en cause “la vulgate national-communiste” (“Auschwitz, la Pologne et le génocide”, Le Monde, 27 janvier 1995, p. 1).
[28] Voy. note 25. En outre, on remarquera, dans notre liste récapitulative des diverses estimations, que les juifs eux-mêmes ont souvent indiqué pour le nombre de leurs coreligionnaires morts à Auschwitz des chiffres supérieurs à celui de 1.500.000. Ils n’ont donc pas le droit d’imputer leurs propres exagérations à des non juifs.

[29]In memory of the millions of Jews, martyrs and fighters exterminated at the Auschwitz-Birkenau camp by the Hitlerian race murderers, 1940-1945“. Cette inscription figurait sur un monument bâti, d’après J.-C. Pressac, durant l’hiver 1963-1964 et plus tard (?) supprimé [subsequently removed] (J.-C. Pressac, Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, Beate Klarsfeld Foundation, New York 1989, p. 262-263).

[30]I feel reasonably secure in placing the total in the range 100,000-150,000, probably closer to the former […]. The number of Jewish dead of natural causes at Auschwitz seems less than 100,000” (A. R. Butz, compte rendu de Why Did the Heavens not Darken? The “Final Solution” in History de Arno J. Mayer, Journal of Historical Review, Fall 1989, p. 369-370 ; voy. aussi “Some Thoughts on Pressac’s Opus / A Response to a Major Critique of Holocaust Revisionism“, Id., mai-juin 1993, p. 26).

[31] En anglais : “Four million people suffered and died here at the hands of the Nazi murderers between the years 1940 and 1945” ; en allemand : “Martyrer- und Todesort von 4 Millionen Opfern ermordet von nazistischen Völkermordern, 1940-1945“.