Avertissement de la 2e édition des Écrits révisionnistes (1974-1998)

La première édition du présent ouvrage date de mars 1999. J’en étais redevable à deux personnes, qui avaient bien voulu collationner, en vue de leur publication, des articles et des études qu’en plus de quelques livres ou autres écrits révisionnistes j’avais rédigés de 1974 à 1998. La présente édition reproduit le contenu de la première édition mais non sans d’abondantes corrections de détail. Je dois cette nouvelle édition à Jean Plantin et, surtout, à Yvonne Schleiter. L’index des noms a été refondu. En l’absence d’un index des matières, on trouvera un « guide de lecture » que je dois à Jean-Marie Boisdefeu. Cette deuxième édition aurait dû paraître en 2001 mais il nous a fallu constamment la reporter jusqu’à ce jour. En plus des quatre présents volumes, j’avais promis un volume d’illustrations ; je regrette d’autant plus de ne pouvoir tenir cette promesse que ma démarche, essentiellement concrète, aurait gagné à être illustrée de documents et de photographies, que, par ailleurs, je possède en grand nombre.

Le 2 février 2004, j’ai consacré une analyse au « Sombre bilan du révisionnisme historique ». Depuis cette date, la situation a empiré. La conférence qui devait réunir, les 24 et 25 avril, à Sacramento, capitale de la Californie, plus de deux cents sympathisants de la cause révisionniste a été annulée et, à Toronto, le pire est à craindre pour Ernst Zündel, qui depuis quinze mois croupit dans une prison de haute sécurité, sans aucune inculpation.

Les chercheurs ou les diffuseurs actifs du révisionnisme ne sont plus aujourd’hui qu’une poignée. Citons principalement Germar Rudolf aux États-Unis (avec l’aide, en Russie, de son ami Jürgen Graf), Fredrick Töben en Australie, Carlo Mattogno en Italie, Jean Plantin en France, Vincent Reynouard en Belgique et, sur Internet, les sites, d’une part, de l’aaargh et, d’autre part, de Radio-Islam.

Sur le plan scientifique, le révisionnisme a remporté une victoire totale. Il n’a plus aucun adversaire. Les Hilberg, les Vidal-Naquet, les Klarsfeld, les Berenbaum, les Deborah Lipstadt, un Robert Jan van Pelt se contentant, pour l’essentiel, de reprendre à son compte les pauvres arguments d’un Jean-Claude Pressac, ont été réduits à néant. Les révisionnistes ne se voient plus opposer que des films à la Spielberg, des cérémonies à la Yad Vashem, des musées inspirés de Disneyland, des pèlerinages à Auschwitz, du tam-tam médiatique, du bourrage de crâne à l’école et à l’université et, enfin, une propagande d’État appuyée sur la répression légale. Nos adversaires nous ont rendu les armes mais à peu près personne ne le sait tant les vaincus, grâce à leur puissance dans les médias et à leur virtuosité dans le bluff, sonnent de la trompette ou du shofar comme s’ils avaient gagné la bataille.

Leurs historiens prétendaient que Hitler avait conduit contre les juifs une politique d’extermination, notamment par l’emploi d’armes de destruction massive appelées chambres à gaz d’exécution ou camions à gaz d’exécution. Ils nous assuraient en outre que, sur le front de l’Est, les Einsatzgruppen s’étaient livrés à de gigantesques massacres de juifs. Au total, à les en croire, presque toute la communauté des juifs d’Europe avait été ainsi exterminée.

Un aussi vaste crime aurait supposé un ordre, un projet, un plan, des directives d’ensemble, des instructions circonstanciées, un financement, un contrôle des opérations et des dépenses, de multiples bilans particuliers ou généraux, la recherche et la mise au point d’armes telles que l’humanité n’en avait pas encore connu, ainsi que l’implication, en grand nombre, de militaires, de savants, d’ingénieurs, d’ouvriers et d’employés. Pareille entreprise, surtout si elle avait été menée dans le plus grand secret, aurait nécessité un ensemble de mesures draconiennes. Tout cela aurait laissé nombre de preuves irrécusables, tant matérielles que documentaires. Au début, les historiens officiels ont eu l’aplomb d’affirmer que de telles preuves existaient bel et bien et « en abondance ». Mis au défi de citer « une preuve, une seule preuve » de leur choix, ils ont battu en retraite et, à l’exemple de J.-C. Pressac, n’ont plus invoqué que l’existence d’« indices » ou de « commencements de preuves ». Allant encore plus loin dans leur mouvement de repli, ils ont inventé que le grand massacre s’était produit sans ordre, sans directive, spontanément (comme la « génération spontanée », en quelque sorte). Le plus prestigieux d’entre eux, Raul Hilberg, revenant sur son affirmation première selon laquelle il avait existé deux ordres du Führer de tuer les juifs, en venait à soutenir qu’en fait tout s’était passé sans ordre, sans plan, grâce à une « incroyable rencontre des esprits » (« an incredible meeting of minds ») au sein de la vaste bureaucratie allemande et par une « transmission de pensée consensuelle » (« a consensus mind reading ») entre bureaucrates nazis !

Pas un local n’a pu être retrouvé qui aurait été une authentique chambre à gaz d’exécution. Pas un camion à gaz d’exécution non plus. Pour le plus grand crime du monde l’accusation ne peut fournir aucune expertise de l’arme du crime. Parmi les rapports d’autopsie, pas un seul n’atteste d’une mort par gaz-poison. Les prétendus témoins de « gazages » qu’on a pu soumettre, devant un tribunal, à un contre-interrogatoire précis et public ont été démasqués. Les chambres à gaz d’exécution présentées aux touristes se sont révélées n’être que des attrapes à la Potemkine. Les massacres imputés aux Einsatzgruppen n’ont laissé aucun charnier qui approche des charniers du massacre de Katyn (4.255 cadavres dénombrés), un crime avéré, celui-là, et dont les responsables ont été nos alliés soviétiques.

A contrario, il ne manque pas de faits qui prouvent que le IIIe Reich n’a jamais eu de politique d’extermination physique des juifs. Même sur le front de l’Est, le meurtre d’un civil juif innocent était passible de lourdes sanctions, y compris de la peine de mort. Les cours martiales allemandes pouvaient châtier les coupables de toute forme d’excès à l’égard des juifs. Les exemples sont innombrables des mesures prises jusque dans les camps pour la protection des juifs contre les excès inhérents à toutes les formes d’emprisonnement ainsi que contre les ravages causés par les épidémies. Les Allemands avaient la hantise du désordre, de la contagion, de la perte de main-d’œuvre ; même à Auschwitz, il existait pour les jeunes juifs des centres de formation à divers métiers manuels. Des millions de juifs, malgré l’hécatombe qu’a connue l’Europe en guerre et en dépit de l’apocalypse d’une Allemagne pulvérisée par les bombardements alliés, ont survécu à la guerre. Ils se disent des «survivants», des « miraculés » et peuplent encore aujourd’hui des associations assoiffées de réparations financières. Encore cinquante-neuf ans après la guerre, leur nombre vient d’être estimé à 687900 (estimation du démographe new-yorkais Jacob Ukeles, selon un article d’Amiram Barkat, « U.S. Court to discuss question of who is a Holocaust survivor », Haaretz, 18 avril 2004). Pendant la guerre, des responsables juifs tenaient des propos alarmants quant à une extermination des juifs, mais leur comportement montrait qu’ils n’y croyaient pas vraiment. Les gouvernants alliés voyaient qu’ils avaient affaire à «des juifs cherchant à nous échauffer ». Et puis, les « juifs bruns » de « l’internationale juive de la collaboration » n’ont pas manqué. Sionistes et nationaux-socialistes partageaient jusqu’à un certain point une conception identique du monde ; d’où, en 1941, l’offre par le Groupe Stern d’une collaboration militaire avec l’Allemagne contre les Britanniques. Encore le 21 avril 1945, un membre du Congrès juif mondial, Norbert Masur, était reçu par Himmler pour traiter de la question des juifs à remettre aux Alliés.

Les Allemands ont cherché à expulser les juifs d’Europe, si possible avec l’accord du reste du monde. Ils ont eu en vue une « solution finale territoriale de la question juive » (« eine territoriale Endlösung der Judenfrage », selon le mémorandum interne du 21 août 1942 signé par Martin Luther, directeur au ministère des Affaires étrangères du Reich).

Le 6 mars 2004, au cours de l’émission de Thierry Ardisson Tout le monde en parle, on a entendu l’amiral Philippe de Gaulle déclarer à propos des juifs : « Les Allemands ont voulu, sinon les exterminer, du moins les chasser [d’Europe] ». On a fait le silence sur cette réflexion, qui ne manquait pas de justesse. On cache également au grand public que ni Churchill, ni Eden, ni Roosevelt, ni Truman, ni Eisenhower, ni de Gaulle, ni Staline n’ont voulu mentionner les « chambres à gaz » ou les « camions à gaz ». Ont également persisté à se taire sur le sujet ceux d’entre eux qui, bien des années après la fin du conflit, ont rédigé leurs mémoires de guerre. Pie XII a agi de même, lui qui pourtant était encore plus hostile à Hitler qu’à Staline (voy. Robert Faurisson, Le Révisionnisme de Pie XII).

Les « armes de destruction massive » d’Adolf Hitler, ses prétendues chambres à gaz et ses prétendus camions à gaz d’exécution, n’ont pas plus existé que les « armes de destruction massive » de Saddam Hussein. Le mensonge et les menteurs ont été identiques, soit, en 1944, sous l’égide de Franklin Roosevelt, le War Refugee Board, lancé par Henry Morgenthau Jr., et, en 2002, sous l’égide de George Bush Jr., l’Office of Special Plans, lancé par Paul Wolfowitz.

Malheureusement, aujourd’hui, intoxiqués de propagande holocaustique, les esprits ne sont pas disposés à remettre en cause leurs croyances. La « Shoah » est devenue une superstition religieuse qui inspire révérence ou peur. Consciente de sa propre fragilité comme de la précarité de l’État d’Israël, dont elle est l’épée et le bouclier, cette religion a érigé de redoutables murs de défense et réprime durement ceux qui cherchent à lui tenir tête. Dans le passé, pour être un révisionniste réellement actif il fallait du courage et des sacrifices ; à l’avenir, pour le rester, c’est l’héroïsme d’Antigone qu’il faudra et une singulière abnégation.

30 mai 2004