Le révisionnisme français après le rapport Leuchter
Le rapport Leuchter (cent quatre-vingt-douze pages) a été déposé et commenté par son auteur les 20 et 21 avril 1988 devant un tribunal de Toronto (Canada) à l’occasion d’un procès intenté au révisionniste Ernst Zündel. Il émane d’un ingénieur de Boston, Fred Leuchter, spécialiste de la conception et de la construction de chambres à gaz destinées à l’exécution de condamnés à mort. Ce rapport technique conclut formellement qu’il n’a pas pu exister de chambres à gaz homicides à Auschwitz, à Birkenau et à Majdanek. Il contient les résultats d’une analyse, par un laboratoire américain, de trente-deux échantillons prélevés sur place.[1]
Par son importance historique ce rapport est comparable au rapport Khrouchtchev.
Il prouve que les révisionnistes avaient raison.
Il confirme que les organisations juives et, en particulier, le Congrès juif mondial ont eu tort de cautionner le mythe des chambres à gaz et du génocide.
Les responsables de ces organisations ont été les mauvais bergers de la communauté juive mondiale. Aujourd’hui, cette dernière se trouve dans une impasse avec, devant elle, un mur infranchissable : celui du mensonge de l’Holocauste.
Il aurait fallu écouter les mises en garde d’un certain nombre d’individualités juives qui avaient eu la clairvoyance et le courage d’apporter sous diverses formes leur contribution à une révision de l’histoire de la seconde guerre mondiale. Dès 1968, Olga Wormser-Migot avait dénoncé l’existence de chambres à gaz purement mythiques. Edgar Morin, à diverses reprises, avait signalé qu’il fallait réexaminer la question des chambres à gaz et se méfier, en la matière, des tabous et du sacré. Noam Chomsky était intervenu en faveur du droit au doute et à la recherche. Jean-Gabriel Cohn-Bendit avait pris le parti des révisionnistes sur les chambres à gaz. Gabor Tamas Rittersporn était intervenu volontairement aux côtés des révisionnistes assignés en justice par des organisations juives. Claude Karnoouh et Jacob Assous avaient affirmé, jusque devant un tribunal, leur ralliement à la cause révisionniste.
Les responsables des organisations et des institutions juives ont préféré user contre les révisionnistes, juifs et non juifs, de l’outrage verbal, de l’agression physique et de la répression policière et judiciaire. C’est ainsi qu’on a pu assassiner ou vitrioler les révisionnistes, les emprisonner, les priver de leur emploi, incendier leurs demeures, s’en prendre à leurs femmes ou à leurs enfants, les accabler de procès, de condamnations, de publications judiciaires au coût exorbitant, saisir leurs salaires, les acculer soit à la rétractation publique, soit même au suicide. Les médias, en la circonstance, ont multiplié les appels à la haine à l’égard des révisionnistes. Le 1er juillet 1987 la Fédération française des sociétés de journalistes, groupant plus de deux mille journalistes des trois principales chaînes de télévision ainsi que des plus importantes stations de radiodiffusion et des plus importants journaux, a lancé un appel à la répression judiciaire immédiate contre les révisionnistes. Sous la signature de Bruno Frappat, le journal Le Monde en a alors appelé à l’indignation générale contre les révisionnistes, ces « fortes têtes du mensonge et de la falsification », ces « gangsters de l’histoire ».[2]
Ces mêmes responsables des organisations et des institutions juives ont finalement vu se retourner contre eux leur arme favorite : la répression judiciaire.
Durant ces dix dernières années (1978-1988) leur tactique a consisté – et consiste encore – à refuser tout débat avec les révisionnistes, à leur interdire les médias et à les assigner en justice. Mais, comme devait le constater avec amertume Pierre Vidal-Naquet,
la répression judiciaire est une arme dangereuse et qui peut se retourner contre ceux qui la manient.[3]
En France, les révisionnistes ont fini par ébranler les seules personnes devant lesquelles ils pouvaient s’exprimer : les magistrats. Tandis que les journalistes avaient tout loisir de persister dans une attitude qui revenait à condamner les révisionnistes sans même les entendre, les magistrats, eux, étaient bien obligés d’entendre les arguments des révisionnistes ; ainsi découvraient-ils peu à peu le vrai sens du révisionnisme, lequel n’a rien à voir avec le racisme ou une quelconque idéologie politique mais repose sur des travaux scientifiques et techniques.
Il faut reconnaître que jusqu’en 1982, c’est-à-dire à une époque où pour de multiples raisons les révisionnistes n’ont guère pu développer leur argumentation devant les magistrats, les condamnations judiciaires ont été particulièrement lourdes, mais l’année 1983 a vu le vent tourner.
Le changement de 1983 a surtout été marqué par un arrêt de la première chambre civile de la cour de Paris en date du 26 avril 1983. Ce jour-là, un long procès commencé en 1979 s’est terminé par un arrêt qui, de l’avis du même P. Vidal-Naquet,
a reconnu le sérieux du travail de Faurisson, ce qui est un comble, et ne l’a, en somme, condamné que pour avoir agi avec malveillance, en résumant ses thèses en slogans.[4]
Par cet arrêt, les magistrats sont allés jusqu’à garantir pour tout Français le droit de dire que les chambres à gaz sont un mensonge historique. La décision était prise non pas en raison de la nécessité de la liberté d’expression mais vu le sérieux des recherches et des conclusions révisionnistes à propos de ce que la cour elle-même décidait d’appeler « le problème des chambres à gaz » : car il y avait un problème !
De la fin de 1983 à la fin de 1988 le mouvement allait s’accélérer. Passant à la contre-offensive, les révisionnistes obtenaient la condamnation du Recueil Dalloz Sirey (en première instance, en appel et en cassation). Eux qu’on avait accusés, sans preuves, d’être des falsificateurs, ils démontraient, preuves irréfutables à l’appui, que leurs adversaires, qui avaient trouvé refuge jusque dans les colonnes de la vénérable revue juridique, avaient gravement falsifié les textes (tout comme le journal Le Monde sur le même sujet).
Le 16 décembre 1987 éclatait un coup de tonnerre judiciaire.
Pierre Guillaume, directeur des AHR, obtenait par une décision du tribunal de grande instance de Paris la mainlevée de l’interdiction prononcée en référé (et en catastrophe) par le juge Gérard Pluyette au moment du procès Barbie (mai 1987) contre le premier numéro de la nouvelle revue. Et, cette fois-ci, les magistrats allaient jusqu’à garantir le droit pour tout Français de dire que non seulement les chambres à gaz mais aussi le génocide sont un mensonge historique (à vrai dire, un seul et même mensonge puisque, aussi bien, crime spécifique et arme spécifique ne peuvent aller l’un sans l’autre). Pour ces magistrats, il s’agissait là « de la libre expression des idées et des opinions et d’un débat public entre historiens ».
La qualité d’« historiens » reconnue aux auteurs révisionnistes et cette constatation d’un « débat public » semaient la consternation chez les exterminationnistes, lesquels décidaient d’interjeter appel.[5]
En 1988, à Paris, deux procureurs (MM. Bilger et Domingo) étaient successivement déboutés des plaintes qu’ils avaient déposées contre Pierre Guillaume pour diffamation raciale (jugements du 7 novembre et du 20 décembre).
Toujours en France, les hommes politiques, de droite ou de gauche, avaient fait jusqu’ici surenchère d’exterminationnisme. Le 20 septembre 1987 Charles Pasqua, alors ministre de l’Intérieur, avait affirmé que, s’il ne dépendait que de lui, «le professeur Faurisson irait en prison». Le 2 avril 1988 Georges Sarre avait déposé au nom du groupe des députés socialistes une proposition de loi qui prévoyait contre les tenants des « thèses révisionnistes » une peine d’emprisonnement d’un mois à un an, une amende de 2.000 à 300.000 F et les frais afférents de publication judiciaire forcée. Cette « lex Faurissonia » serait revenue à créer une vérité officielle, protégée par la police et la justice françaises. Elle prouvait ingénument que, pour l’heure, les adversaires du révisionnisme reconnaissent se trouver devant un vide juridique. Les actions tentées au nom du gouvernement par le pouvoir en place ne sont que des coups de loterie : des procureurs, dont la plume est serve par définition, espèrent tomber sur des magistrats malléables.
Charles Pasqua et Georges Sarre observent maintenant un profil bas.
Les journalistes sentent venir l’heure du changement : dans son starting-block, chacun attend qu’un audacieux confrère donne le signal du départ et accorde vraiment la parole à un révisionniste.
Les historiens français brillent par leur silence ou leur lâcheté, selon la tradition millénaire des historiens de cour.
Quant à la communauté juive, il va lui falloir exiger des comptes de ceux qui l’ont si effrontément trompée : les milliardaires de la souffrance et du Shoah Business : Élie Wiesel, Edgar Bronfman, Robert Maxwell, Samuel Pisar et tous autres.
Le révisionnisme, on l’a dit, « est la grande aventure intellectuelle de la fin de ce siècle ».
Pour ce qui est des adversaires du révisionnisme, où qu’ils se recrutent, ils passeront à l’histoire mais à la place, pour chacun, que leur assigneront les révisionnistes.
1989 marquera-t-il l’an I de la révolution révisionniste ?
1er janvier 1989