|

Lettre à Charles Pasqua

(“Fernandel, moins l’intelligence”)

Les révisionnistes feront état de cette lettre dans tous les procès qui leur seront intentés.

 

Monsieur,

Vous vous dîtes soucieux d’entraver le progrès du révisionnisme historique et, en particulier, vous déplorez qu’on doute de plus en plus de la réalité des prétendues chambres à gaz hitlériennes.

Vous ne m’êtes jamais apparu comme une lumière. Vous donnez même l’impression de la bêtise (associée avec un type de roublardise qu’on trouve quelquefois chez certains représentants de commerce). Mais peut-être comprendrez-vous tout de même l’observation – très simple – que je me permets de vous soumettre :

Les bonnes gens doutent de plus en plus de la réalité de cette arme prodigieuse tout simplement parce qu’on ne cesse de leur en parler sans jamais la montrer ! C’est la coquecigrue ! C’est la soucoupe volante ! C’est, en bien plus grave, les enfants belges aux mains coupées !

En une époque où tout se montre et s’étale à la télévision, jamais la télévision ne nous montre ce que pouvait bien être la magique chambre à gaz, celle qui défie toutes les lois de la physique et de la chimie, en particulier les lois qui régissent l’emploi de l’acide cyanhydrique, composante essentielle du Zyklon B. Pas une photographie. Pas un dessin. Pas une maquette. Plus un seul journaliste, plus un seul présentateur de télé, plus un seul historien (voyez Hilberg ou Pressac) n’ose nous présenter ces chambres à gaz “en l’état d’origine”, en “état de reconstitution” ou “à l’état de ruines” (des ruines sont parlantes) qu’à Auschwitz, Birkenau, Majdanek, Mauthausen et ailleurs on est bien obligé de laisser à la vue des touristes puisque, aussi bien, juste après la guerre, quand les mensonges les plus éhontés avaient libre cours, on avait décidé de baptiser “chambres à gaz [homicides]” des chambres froides de morgues, un abri antiaérien, une salle de douches, etc.

Et puis répondez aux expertises Leuchter (Boston), de Cracovie (!), Lüftl (Vienne), Rudolf (Stuttgart) qui prouvent surabondamment que ces locaux n’ont jamais pu être des chambres à gaz homicides. Montrez-nous la coquecigrue ! Ou ce que Science et Vie appelle la “Blurg” (Baliverne lamentable à l’usage réservé aux gogos). Bien à vous et à votre collaborateur Patrick Gaubert.

27 juin 1992