Michel Cymès sur RMC (vidéo de 59s) : “Dieudonné est un psychopathe, il faut l’hospitaliser”

A cette pétulance de Michel Cymes je vois un avantage. Le clown paraît si sûr de lui qu’il va peut-être pouvoir enfin répondre à la question que j’ai commencé à poser au début des années 1960 (au Centre de documentation juive contemporaine) et qu’ensuite, pendant plus d’un demi-siècle, j’ai répétée sous différentes formes mais sans jamais recevoir de réponse : « Pouvez-vous me fournir une expertise médico-légale d’une chambre à gaz nazie ? Une expertise criminelle de la scène du crime et de l’arme du crime ? Une expertise de police technique et de police scientifique ? »

Ou bien, aïe, aïe, dois-je comprendre que nous ne connaissons qu’une seule expertise de ce genre, une expertise qui présente deux inconvénients : 1° ses conclusions sont négatives ; 2° c’est un révisionniste, Faurisson, qui a découvert les conclusions de cette double expertise de René Fabre, doyen de la Faculté de pharmacie de Paris (1er décembre 1945). Elle concernait le Struthof.

Serait-il exact qu’en mille affaires judiciaires impliquant l’existence de cette arme prodigieuse pas un tribunal n’aurait ordonné une telle expertise et qu’en fin de compte, tous les tribunaux auraient adopté les principes édictés par le Tribunal militaire de Nuremberg dès 1945 : « Le Tribunal ne sera pas lié par les règles techniques relatives à l’administration des preuves […]. Il n’exigera pas que soit rapportée le preuve de faits de notoriété publique mais les tiendra pour acquis » ?

Aujourd’hui même, le milliardaire Maurice Lévy, président du directoire du groupe Publicis, se fend d’un petit compliment à l’égard des révisionnistes (qu’il appelle «négationnistes»). Il écrit qu’il n’y pas eu d’antisémitisme en France juste après la guerre et jusqu’aux années 1980 mais que, par la suite, cela s’est gâté : « La seconde guerre mondiale et la Shoah débouchèrent sur un consensus social et un tabou. Ce dernier a perduré jusqu’aux années 1980, avant de se fracasser [mon soulignement] sur la diffusion des thèses négationnistes » (« Face à l’antisémitisme, le choix du départ doit rester personnel », Le Monde, 21 janvier 2015, p. 12).

Le brave homme !

21 janvier 2015