Un procès de plus

Au nom des libertés de pensée, de recherche et d’expression si ardemment défendues en paroles par François Hollande, président de la République, Manuel Valls, premier ministre, Christiane Taubira, ministre de la Justice, et Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, nous nous acheminons dans les faits vers une surveillance et une censure de plus en plus sévères et arbitraires dans les domaines de la pensée, de la recherche et de l’expression.

Dans le rôle des frénétiques de la liberté-en-paroles-et-de-la-trique-en-réalité viennent de s’illustrer Valls et Taubira. Voyez, de Pierre-Alain Depauw, Censure du web : la critique d’Israël bientôt interdite par Christiane Taubira et Manuel Valls ? (19 janvier 2015). Taubira a deux amours : Cayenne et l’État juif. Valls ne se cache pas d’avoir, lui aussi, deux amours, lui qui a un jour déclaré : « Par ma femme je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël ». Oui, sans barguigner, ce professionnel de la laïcité en est ainsi venu à nous parler de l’éternité. L’éternité, c’est long, mais elle ne fait pas peur à notre fendard. Quand il s’agit de cette communauté-là et de cet État juif, on ne saurait faire moins.

Aujourd’hui, je me suis vu notifier une poursuite judiciaire de plus. La LICRA de Paris a porté plainte auprès du procureur pour « contestation » en raison de propos que j’aurais tenus en août 2014 sur le site Internet de MetaTV quand j’ai été interrogé, chez Dieudonné, par le souriant et sympathique Patrick d’Hondt (lui aussi poursuivi). Voyez notre entretien dans cette vidéo de 2 heures 11 minutes qui s’ouvre sur une chanson de Mérée Drante.

J’ai refusé de répondre aux questions posées et je me suis contenté de faire enregistrer ma formule habituelle en pareille circonstance : « Je refuse de collaborer avec la police et la justice françaises dans la répression du révisionnisme historique».

20 janvier 2015