Israël : la valise ou le cercueil

Dans sa livraison du 13 au 19 février 2002, le Village Voice, hebdomadaire en vogue dans les milieux intellectuels new-yorkais, publie un article de Sylvana Foa intitulé : « Israelis Contemplate the Unthinkable – Moving Out / Escaping the Hell of the Holy Land » (Les Israéliens envisagent l’impensable : déménager / Fuir l’enfer de la terre sainte). Une photographie illustrant l’article porte pour légende : « Le choc à venir : un nombre croissant de parents aimeraient que leurs enfants grandissent hors d’Israël ».

J’ai envoyé un message à editor@village.voice.com pour leur recommander la lecture, dans sa version anglaise, de mon texte du 8 octobre 2001 : « Un holocauste imaginaire peut conduire à un véritable holocauste ». J’ai, en particulier, appelé leur attention sur la section intitulée : « Entre la valise et le cercueil » ; celle-ci commençait par : « Le juif errant reprend donc sa route » et se terminait sur : «Israël est perdu».

Conformément à l’usage, j’ai indiqué mon identité, mon numéro de téléphone et mon adresse électronique. J’ai signé : « Professeur Robert Faurisson, traité par les juifs, dans son pays, la France, comme un Palestinien en Palestine ».

J’aurais pu également leur signaler la section précédente que j’avais intitulée : « Le prochain malheur des juifs ». Comme S. Foa, j’y évoquais ce que les juifs appellent «la descente» par opposition à « la montée » en Israël, c’est-à-dire le retour après l’aller. En hébreu, la « montée » en question se dit « aliya » et la « descente », «yerida». J’ouvrais ladite section sur les mots suivants : « Américains et Israéliens ont tout loisir de continuer ce jeu [de massacre des Palestiniens]. Mais il pourrait leur en coûter. Car l’Etat d’Israël va désormais à sa perte. Il ne durera pas même ce qu’a duré l’éphémère royaume chrétien de Jérusalem [dans les faits, quatre-vingt-huit ans] » et je terminais sur les mots que voici : « Là où devaient couler le lait et le miel coulent le sang et les larmes. A qui la faute ? ».

Actuellement, le tapage et la retape shoatiques atteignent des sommets. Il le faut bien. Cela permet de faire diversion, de couvrir le cri des victimes et d’apitoyer le plus de monde possible sur un nouveau malheur des juifs. Après les larmes du colon, la sébille du quémandeur d’asile.

Les pays d’accueil vont payer cher, en bel argent et en octroi de multiples privilèges, ce nouvel exode de juifs plus gémissants et plus exigeants que jamais.

18 février 2002