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Lettre de François Brigneau à Robert Faurisson au sujet d’En confidence / Entretien avec l’Inconnue

En 1992, François Brigneau a fait paraître aux « Publications François Brigneau », dans la collection « Mes derniers cahiers », un petit ouvrage intitulé Mais qui est donc le professeur Faurisson ? La seconde édition en est parue à Rome, en 2005, aux Editions La Sfinge ; on peut en passer commande en France aux Editions Akribeia (45/3, Route de Vourles, 69230 Saint Genis Laval) pour la somme de 14 € + 5 € de port.

En avril 2009, j’ai, pour ma part, publié chez Pierre Marteau, éditeur à Milan, un opuscule intitulé En confidence / Entretien avec l’Inconnue ; on peut en passer commande en France aux mêmes Editions Akribeia pour la somme de 10 € + 5 € de port. J’en ai envoyé un exemplaire à F. Brigneau qui, dans la lettre ci-dessous, m’en a remercié le 8 mai.

 

Texte de la lettre de François Brigneau

8 mai 2009
(souvenirs…) [1]

(C)herr professeur, [2]

Ce M. Pierre Marteau, éditeur à Milan, a eu l’enclume heureuse.[3] Sous ses allures modestes, vous venez de nous donner un livre précieux, important, un condensé rapide et précis, qui arrive à point. Etrange coïncidence. Il aura fallu attendre Gaza-crématoire pour que certaines couches de population regardent d’un autre œil les chambres à gaz… .[4]

Votre Inconnue ne devrait pas le rester très longtemps.[5] La télévision va certainement la remarquer. On y apprécie beaucoup les questions plus longues que les réponses.[6] Grâce à cette technique elle a réussi le tour de force de vous rendre encore meilleur que d’habitude. En 77 pages tout s’éclaire : le révisionnisme considéré comme un style de vie ; l’imbroglio des pseudo chambres à gaz homicides; les causes, les effets, les dégâts, les profits de l’escroquerie historique. On voit la persécution, les persécuteurs et les persécutés. On vous voit, de pied en cap (et quelle tête !), Arsène Lupin, Don Quichotte, Sherlock Holmes, fils de Descartes et de Céline, à l’enseigne de l’Enseignant, le vrai titre de gloire. On comprend mieux. On comprend tout. J’ai passé trois heures dans une sorte de félicité intellectuelle que j’avoue avoir rarement connue.

Et pourtant, plus j’avançais, plus un sentiment m’obsédait. Celui d’avoir raté mon «cahier» vous concernant. D’avoir été trop vite, le journaliste, et d’être passé à côté de l’essentiel.[7]

« En confidence » répare cette bévue. Il faudrait en faire la lecture dans les écoles, avec celle de « Mea Culpa », comme vous le conseillez à M. Darcos.[8] Si Ferdinand lui faisait un peu peur, nul doute que vous serez maintenant entendu.[9]

Cher Robert Faurisson, croyez à mon admiration et à mon amitié, [François Brigneau]

P.-S. : Voyez si je vous ai lu selon votre méthode. Page 16, 13e ligne, j’ai même découvert un mot que je ne connaissais pas et que je ne connais toujours pas: clatit?[10]

 

Notes et commentaires de R. Faurisson

[1] Le 8 mai 1945 marque officiellement, pour les Occidentaux, la fin de la seconde guerre mondiale en Europe. La veille, à Reims, le IIIe Reich et son armée avaient capitulé sans conditions. Les vaincus – François Brigneau en faisait partie – ont été à l’époque traités de façon abominable.
[2] Jeu de mots pour « Herr Professor ».
[3] Jeu de mots sur le marteau et l’enclume (« Il s’est fait marteau pour n’être pas enclume », Stendhal dans Le Rouge et le Noir).
[4] A Gaza, l’Armée juive vient, une fois de plus, de tuer par le feu de nombreux civils palestiniens. Selon la croyance juive, qui a force de loi en France et en bien d’autres pays pratiquant la religion séculière de « la Shoah », les bâtiments des crématoires d’Auschwitz auraient contenu des chambres à gaz homicides.
[5] L’Inconnue révélera vite son identité : il s’agit de l’universitaire Maria Poumier ; voy. « À propos de En confidence » (15 mars 2010).
[6] En France, les rares fois où les journalistes en place invitent un dissident à s’exprimer, ils lui posent des questions interminables et contrecarrent systématiquement ses tentatives de réponse.
[7] F. Brigneau se montre trop sévère à son propre égard. C’est moi qui, à l’époque, c’est-à-dire en 1992, avais ainsi décidé de limiter mes confidences.
[8] Mea Culpa (1936) est de Louis-Ferdinand Céline. Xavier Darcos est actuellement ministre de l’Education.
[9] Réflexion ironique. Les révisionnistes n’ont aucun droit à la parole, surtout dans les écoles, lycées ou universités.
[10] J’avais écrit « la meute n’en clatit que de plus belle ». Il s’agissait de la meute des justiciers de tout poil qui, dans leur chasse à courre au révisionniste, aboient d’autant plus qu’ils sentent que leur proie succombe. Selon Le Grand Robert de la langue française, 2001, « clatir » signifie : « en parlant d’un chien de chasse, pousser des cris aigus et répétés. Les chiens clatissent pour annoncer la prise du gibier ». Pour sa part, Léon Degrelle, par exemple, a employé ce verbe à la fin de son livre La Campagne de Russie (1941-1945) : « Les Alliés exultaient […]. Le lendemain [à Oslo] à mon réveil – c’était le lundi 7 mai 1945 – j’entendis clatir les guerriers de Radio-Londres […]. La capitulation générale du Reich était réglée, ce n’était plus qu’une question d’heures, peut-être de minutes ! »

 

Complément du 23 mai 2009

Faits et documents d’Emmanuel Ratier publie en p. 6-7 et 9 de sa livraison du 15 au 31 mai 2009 des extraits des tout récents Carnets secrets de François Brigneau. A la date du 30 avril on y peut lire :

A quinze heures et des poussières, j’ai eu quatre-vingt dix ans. Quelle prouesse quand on y songe. J’avais donc 20 ans en 1939. L’année terrible où le président Lebrun, mon Albert, Daladier, Blum et consorts trouvèrent judicieux de déclarer la guerre à Hitler. Tous sont morts. Elle dure encore et tue toujours. Rien qu’en en parlant, on risque l’exclusion sociale, les amendes en chaîne, la prison. Je peux en témoigner. Il est vrai que j’ai toujours joué le mauvais cheval, du maréchal Pétain (tendance Darnand) à Jean-Marie Le Pen – avant le schisme-suicide de 1998 – (nuance Faurisson). Aux prochaines européennes je suis même tenté par Dieudonné.

Un peu plus loin, F. Brigneau traite de l’affaire Williamson (p. 6).