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À Lyon, lourde condamnation du révisionniste Georges Theil

Aujourd’hui, 3 janvier, par jugement de la 6e chambre (presse) du tribunal de grande instance de Lyon (président : Fernand Schir), Georges Theil, ancien élu du Front national, vient d’être condamné pour “contestation” révisionniste, sur le fondement de la loi Fabius-Gayssot (13 juillet 1990). Devant la caméra d’un journaliste il avait tenu des propos sur l’impossibilité technique de l’existence et du fonctionnement des chambres à gaz nazies.

Les peines sont les suivantes :

–  Six mois d’emprisonnement sans sursis ;
–  Amende de 10 000 € ;
–  Paiement de la publication d’extraits du jugement dans Libération et dans Le Progrès (de Lyon) ;
–  Versement de 3 000 € à chacune des onze parties civiles ;
–  Versement de 1 000 € de remboursement des frais de justice à chacune des onze parties civiles ;
–  Paiement d’un droit de procédure de 90 €.

G. Theil, par l’intermédiaire de son avocat, Me Éric Delcroix, va interjeter appel.

Je rappelle que, le 7 octobre 2005, par jugement du tribunal de grande instance de Limoges (président : François Casassus-Builhé), le même G. Theil avait été condamné pour le même motif de fond. En 2004 il avait envoyé à quelques personnes un exemplaire d’un opuscule qu’il avait publié en 2002 sous le nom de Gilbert Dubreuil et intitulé : Un cas d’insoumission / Comment on devient révisionniste.

Les peines avaient été les suivantes :

–  Six mois d’emprisonnement sans sursis ;
–  Interdiction d’exercer pendant cinq ans son droit d’éligibilité ;
–  Paiement de la publication d’extraits du jugement dans Le MondeLe FigaroLe Populaire du Centre et L’Echo de la Haute-Vienne ;
–  Confiscation des scellés (c’est-à-dire des ordinateurs, livres et documents saisis par la police à son domicile) ;
–  Paiement à diverses parties civiles des sommes suivantes : 7000 € et 350 € + 1 € et 350 € + 1000 € et 350 € + 1000 € et 350 € + 1 € et 350 € ;
–  Paiement d’un droit de procédure de 90 €.

G. Theil a commencé à verser de fortes sommes aux parties civiles. Il a, par l’intermédiaire de son avocat, interjeté appel. La cause sera entendue le 3 février 2006 devant la cour d’appel de Limoges.

Je me permets de rappeler que les frais de publication judiciaire forcée dans un certain nombre de journaux peuvent être particulièrement lourds. Quant aux divers frais entraînés par la préparation de ces procès et leur tenue, je sais qu’ils ont été considérables.

J’apprends, en dernière minute, que le texte du jugement Schir serait d’une longueur, exceptionnelle en pareil cas, de 48 pages.

3 janvier 2006