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Un ministre français déclare sa flamme à la Shoah

Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, vient de déclarer sa flamme à la Shoah. Il l’a fait en utilisant le mot même de « Shoah » à dix-sept reprises au cours d’un article intitulé Que Claude Lanzmann se rassure [:] Ni le mot “Shoah”, ni l’histoire de ce crime ne disparaissent de l’école, bien au contraire (Le Monde, 6 septembre 2011, p. 21).

Rappelons que, quelques jours auparavant, C. Lanzmann (Contre le bannissement du mot “Shoah” des manuels scolairesLe Monde, 31 août 2011, p. 18) avait lancé, au culot, une accusation totalement mensongère, que voici :

Une circulaire, parue dans le Bulletin officiel n° 7 de septembre 2010 de l’éducation nationale, insistait sur la nécessité de supprimer le terme « Shoah » des manuels scolaires.

Or ladite circulaire, on s’en serait douté, n’a tout simplement pas existé. On l’a fait remarquer à C. Lanzmann. On lui a dit que, dans le Bulletin officiel spécial n° 9 du 30 septembre 2010, la référence à la Shoah figurait sous l’intitulé « La seconde guerre mondiale : guerre d’anéantissement et génocide des juifs et des Tziganes ». À quoi il a répondu : « Peu importent les détails, circulaire ou arrêté, la tendance de fond est au bannissement du mot “Shoah” » (Mattea Battaglia, Enseignement de la Shoah : l’éducation nationale ne voit pas matière à polémiqueLe Monde, 6 septembre 2011, p. 14).

Il n’est rien pour nous surprendre dans l’aplomb ou la shutzpah de C. Lanzmann ni dans l’obséquiosité révérencielle d’un ministre de la République française face au prétendu génocide des juifs, aux prétendues chambres à gaz nazies et aux prétendus six millions de juifs exterminés. En revanche, on peut dire que jamais on n’avait encore vu le ministre d’un État réputé laïc s’engager à ce point dans le prosélytisme. L. Chatel se fait l’apôtre frémissant de la Shoah et il entend que désormais, dès leur plus jeune âge et durant toute leur scolarité, tous les Français se voient inculquer l’enseignement de la Religion de la Shoah et puissent ensuite, à leur tour, s’en faire les disciples et les propagateurs. Hors de cette religion, point de salut mais les ténèbres du « négationnisme », de l’« antisémitisme » et du « racisme ».

Des événements se préparent qui vont contrarier ce petit monde.

6 septembre 2011