| |

Un mensonge – attendu – de Bernard Kouchner

La presse de ce jour nous annonce que Bernard Kouchner, administrateur de l’ONU au Kosovo, a affirmé, lundi 2 août, qu’environ 11.000 personnes avaient été retrouvées dans des fosses communes au Kosovo. Il déclarait se fonder sur les «chiffres du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie». Il a ajouté : « Onze mille personnes sont mortes. Il faut comprendre le sentiment [le ressentiment] des gens [c’est-à-dire des albanophones du Kosovo]. »

Le TPI a répondu qu’« en dehors des 340 victimes avérées de massacres […], le TPI n’a encore publié aucun chiffre ».

B. Kouchner a, alors, fait machine arrière et affirmé que le chiffre de onze mille était « le nombre potentiel de victimes », nombre fondé sur des informations « de toutes sources » ! Il n’a pas précisé ces sources.

Voilà plusieurs mois que la grande presse et les médias en général, Le Monde en particulier, nous abreuvent de mensonges et d’exagérations sur le Kosovo et les horreurs commises par les vaincus. Les horreurs commises par le camp des vainqueurs commencent seulement à faire une timide apparition.

Ces mensonges, ces exagérations sont le pâle reflet des élucubrations sur Timisoara, qui ont duré quelques jours, et des divagations sur Auschwitz qui ne cessent de sévir depuis plus d’un demi-siècle.

Le mensonge de B. Kouchner était criant dès la première minute. J’ai dit et répété que, lorsqu’on ment sur les chiffres, c’est en recourant à des nombres impairs, souvent supérieurs à 10 mais à l’exception du chiffre 15 ; on ment par 11, 13, 17, 19.

B. Kouchner a menti par 11.

Un quotidien du centre de la France – La Montagne – péchait naguères par sa propension à mentir à peu près autant que le journal Le Monde. Depuis quelque temps, il se montre plus réservé à l’endroit des inventions de la propagande officielle. Dans son édition de ce jour, il titre en toute clarté : « Charniers du Kosovo. Le TPI rectifie Kouchner ». Cela en première page. En page intérieure, il titre : «Bataille autour d’un chiffre “politique”». L’adjectif de « politique » n’est pas sans rappeler le livre consacré par le révisionniste Serge Thion à la question des chambres à gaz et à l’affaire Faurisson : Vérité historique ou vérité politique ? (La Vieille Taupe, 1980). Le titre provenait, en fait, de l’intitulé d’une conférence de Paul Rassinier, père fondateur du révisionnisme historique.

A propos de 750 corps découverts en trente-quatre « charniers » (ou cimetières ?) d’une zone détruite à 75%, La Montagne écrit : « Les experts du TPI doivent maintenant déterminer si ces morts ont été victimes de faits de guerre ou de crimes de droit commun ». Et le journal ajoute : «Selon le TPI, beaucoup de charniers ne contiennent qu’un nombre relativement restreint de corps. Ainsi, à Lubjenic, dans le sud-ouest du Kosovo, où des militaires italiens avaient annoncé la découverte d’un “charnier présumé” pouvant contenir 350 corps, seuls cinq cadavres ont été retrouvés ».

Reste, bien sûr, à savoir si ces militaires italiens avaient vraiment fait cette annonce, en quels termes, à qui, quand et à quel propos exactement.

Quand se décidera-t-on à « rectifier » le TMI (Tribunal militaire international de Nuremberg), l’«Holocauste», la « Shoah », le « génocide des juifs », « Auschwitz », « Mengele », «Eichmann», les expériences médicales loufoques des nazis, les faux témoignages de millions de survivants, encore bien vifs, bien riches et bien cashers ? Quand portera-t-on au jour le centième des horreurs perpétrées par les vainqueurs de la seconde guerre mondiale ? Quand, pour commencer, rectifiera-t-on définitivement les Kouchner, les Elie Wiesel, les Simon Wiesenthal et les Klarsfeld ?

Ces individus finiraient par donner raison au personnage — antipathique — dans la bouche duquel Victor Hugo mettait l’adage : « Juif qui parle : bouche qui ment ».

Complément du 6 août

Le 5 août, La Montagne titre : « Charniers kosovars / Kouchner avoue son erreur » et rapporte :

[…] Bernard Kouchner a reconnu avoir fait une « énorme erreur », lundi, en avançant le chiffre de 11 000 victimes de la guerre du Kosovo. «J’ai fait une énorme erreur» en donnant un chiffre «plus élevé que la réalité, bien sûr», a-t-il reconnu. « J’ai écouté un tas de gens, donc j’ai pensé — et j’avais tort — que c’était en gros le chiffre », a-t-il expliqué.

On ne sera pas étonné d’apprendre que Le Monde, journal oblique, a entièrement passé sous silence cette peu banale information, si riche de signification.

Complément du 24 août

Le 24 août, Le Monde relance sa campagne de propagande contre les Serbes avec, en particulier, un article de Régine Herzberg-Poloniecka intitulé : « Retour du Kosovo, l’éclipse de l’humain » (p. 1, 12). Cet article, vide et d’un vertigineux pathos de «psychiatre, psychanalyste» appartenant à « Médecins du monde », évoque un enfant de douze ans dont on nous dit : « Il revoit le massacre et le découpage de treize personnes devant lui, dont son père » (p. 12). Le 24 août au matin, France-Inter ne manque pas de rapporter ce témoignage de la dame juive, laquelle a menti par 13.

4, 6, 24 août 1999