Un “grand témoin” des chambres à gaz

Kurt Gerstein est cet officier SS dont le témoignage a joué un rôle capital pour accréditer la thèse des exterminations massives en chambres à gaz situées dans les camps de concentration de Pologne. Arrêté en Allemagne en avril 1945 par la Sécurité militaire française, Gerstein avait été retrouvé pendu dans sa cellule de la prison du Cherche-Midi, à Paris, trois mois plus tard.
 
Dans les années soixante on s’était beaucoup servi de son témoignage pour accabler le pape Pie XII en l’accusant d’avoir, pendant la guerre, su mais tu l’existence des chambres à gaz. 
 
Paul Rassinier, historien et ancien déporté, avait été le premier à mettre en doute l’authenticité et la véracité du témoignage de l’officier allemand et il s’était interrogé sur les étranges variations que tout le monde peut constater entre les différentes moutures que, de publications en publications, Léon Poliakov, auteur du Bréviaire de la haine, nous proposait de ce témoignage. 
 
Dans les années soixante-dix, tour à tour, l’Anglais Richard Harwood, l’Américain Arthur Robert Butz, le Suédois Ditlieb Felderer et le Français Robert Faurisson avaient, chacun à sa façon, repris pour l’essentiel la thèse de Paul Rassinier.
 
En France, plus récemment, le 15 juin 1985 Henri Roques avait soutenu devant l’université de Nantes une thèse de doctorat d’université intitulée : Les Confessions de Kurt Gerstein. Edition critiqueCe travail, de caractère technique, qui avait valu à son auteur la mention « très bien », exposait avec minutie les raisons pour lesquelles le témoignage de Gerstein, y compris dans les versions imprimées dues à L. Poliakov, était jugé irrecevable.
 
Deux ans auparavant, l’historien Alain Decaux, qui en 1983 avait pris connaissance de l’essentiel des travaux de M. Roques, avait écrit dans son ouvrage : L’Histoire en question-2 : « Même si [M. Roques] tire de ses recherches des conclusions qui ne sont pas toujours les miennes, j’estime que tous les chercheurs devront désormais tenir compte de ses travaux. »
 
Or, voici qu’en Italie, Carlo Mattogno vient de publier : Il rapporto Gerstein : anatomia di un falso (Il “campo di sterminio” di Belzec), soit : Le rapport Gerstein : anatomie d’un faux (le «camp d’extermination» de Belzec). Cet ouvrage d’érudition apporte de nombreuses confirmations à la thèse des révisionnistes. Il se termine sur deux pages de conclusion consacrées à la manière dont L. Poliakov a publié les textes de K. Gerstein et sur une page de conclusion générale. Voici la traduction de ces trois pages.
 
 
Conclusion sur Léon Poliakov
 
p. 229 : Il est donc démontré de façon irréfutable que les trois versions du PS-1553 publiées par Poliakov sont profondément manipulées. Dans chacune d’elles il a commis près de quatre cents altérations du texte original, pardes interpolations, par des falsifications, par des omissions, par des corrections.
 
Il a introduit de longs passages tirés du document T-1313-a, non seulement sans en citer la source, mais en inventant froidement l’histoire complètement fausse d’une prétendue version originale en allemand qui aurait été traduite en anglais par les interrogateurs Evans et Haught, cela dans le but évident de cacher au public l’existence du T-1313-a, et par conséquent celle du rapport français du 6 mai 1945, en contradiction manifeste avec celui du 26 avril.
 
Il a introduit en outre – sans indication et sans citer la source – d’autres passages tirés du document T-1310.
 
Il a falsifié le nombre des personnes qui composaient le premier transport («plus de six mille» au lieu de « six mille sept cents ») et la superficie des « chambres à gaz » (93 m2 au lieu de 25 m2), oubliant cependant dans Le Dossier Kurt Gerstein de falsifier aussi le volume (45 m3), si bien qu’on obtient pour ces chambres une hauteur de 4 cm !
 
Il a omis, sans le signaler, plusieurs passages du texte original, certains d’entre eux étant d’une importance capitale.
 
En particulier, il a systématiquement supprimé le passage dans lequel sont indiquées les dimensions des « chambres à gaz » et il falsifié et tronqué les deux autres passages dans lesquels sont mentionnés leur surface et leur volume.
 
En outre, il a éliminé d’autres contradictions (comme celle qui concerne le grade de Pfannenstiel) et invraisemblances (comme celle du bambin juif DE QUATRE ANS qui distribue des bouts de ficelle aux victimes).
 
Enfin, il a corrigé l’orthographe de noms propres et de noms géographiques, car il semblait évidemment inadmissible à L. Poliakov que K. Gerstein ne connût même pas l’orthographe exacte du prétendu « camp d’extermination » !
 
p. 230 : Tout cela prouve que Poliakov lui-même n’a pas accordé de valeur au rapport Gerstein du 26 avril 1945.
 
D’où le pathétique de la sentence du Tribunal français qui a condamné le Professeur Faurisson dans le procès que lui intentait Poliakov pour diffamation.
 
Ce Tribunal a déclaré que Poliakov avait été « animé du désir passionné et légitime d’informer le public sur un danger et des faits particulièrement tragiques de l’histoire contemporaine » et que Poliakov avait « pu, sur des points de détail, manquer de rigueur scientifique sans qu’il soit cependant permis d’affirmer qu’il est un manipulateur ou un fabricateur de textes » !


Conclusion générale 
sur le témoignage de Gerstein
 
p. 231 : De notre étude on retiendra les conclusions suivantes :
 
1) le « témoignage oculaire » de Kurt Gerstein est un amas d’absurdités, de contradictions internes et externes, de falsifications historiques, d’erreurs de tous genres, d’exagérations fantastiques et d’invraisemblances surprenantes ;
2) l’unique confirmation écrite d’un tel « témoignage oculaire », datée antérieurement au 26 avril 1945, est suspecte et présente en outre des contradictions importantes par rapport aux versions de 1945 ;
3) les « témoins » principaux de Gerstein, le baron von Otter et le Professeur Pfannenstiel, ne doivent pas être retenus ;
4) la technique d’ « extermination » décrite par Gerstein est en contradiction absolue avec celle rapportée par d’autres « témoins oculaires » ;
5) l’unique « témoin oculaire » qui confirme l’ensemble des déclarations de Kurt Gerstein – Rudolf Reder – l’a purement plagié ;
6) Léon Poliakov lui-même a démontré, en en publiant trois versions manipulées, que le texte original du rapport Gerstein du 26 avril 1945 ne pouvait être retenu.
 
Par conséquent, le « témoignage oculaire » de Kurt Gerstein, du point de vue de la véracité, est un vulgaire faux.
 
S’il en est réellement l’auteur, on peut en rechercher l’origine dans « l’aspect schizoïde de la personnalité de Gerstein[1]. »
 
 
Le désarroi des historiens officiels
 
On peut appeler « historiens officiels » les auteurs qui persistent encore aujourd’hui à défendre la thèse selon laquelle les Allemands auraient commis un crime sans précédent appelé le «génocide des juifs» et se seraient servis pour cela d’une arme elle-même sans précédent, les fameuses « chambres à gaz » homicides. Ce caractère officiel vient d’être confirmé en France par la création au sein du Secrétariat chargé des anciens combattants d’une « Direction de l’Information historique » qui, aux frais du contribuable, s’efforce de propager une histoire sainte de la déportation et recherche des preuves de l’existence des chambres à gaz. En perdant le témoignage de Gerstein, cette histoire officielle subit une lourde perte. À titre d’exemple, il faut savoir que le nom de Gerstein apparaît vingt-trois fois dans l’ouvrage de base de la thèse officielle : The Destruction of the European Jews, par l’Américain Raul Hilberg (1961).
 
31 décembre 1985
 
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[1] S. Friedländer, « Le Mystère de Kurt Gerstein », Midstream, mai 1967, p. 27.