Répliques aux thèses révisionnistes

Dès les premiers procès pour « crimes de guerre » (des vaincus), procès instruits par les vainqueurs dans une atmosphère générale de haine hystérique, il s’est trouvé des accusés pour nier l’existence des « chambres à gaz » homicides. D’autres accusés, en très grand nombre, ont dit leur stupéfaction devant la « découverte » de pareils «faits». Il ne leur venait guère à l’idée que les vainqueurs avaient pu avoir l’immense aplomb de monter cette affaire de toutes pièces. Ils croyaient avec toute la présomption, sans doute, des gens du XXe siècle que les procès de sorcellerie ne pouvaient appartenir qu’au passé. Aujourd’hui encore, en Allemagne et ailleurs, les procès où il peut être question de « chambres à gaz » et de « génocide » se déroulent dans une telle atmosphère et dans un tel entourage d’«information du public» que les accusés ont tout intérêt à plaider le vraisemblable (aux yeux des juges, de la presse, des pouvoirs) plutôt que le vrai. Les accusés de Majdanek (procès de Düsseldorf) n’ont pas encore osé dire qu’il n’y avait aucune « chambre à gaz » dans leur camp. Ils préfèrent, en accord avec leurs avocats (y compris le courageux Ludwig Bock[1]), plaider qu’ils étaient personnellement en dehors du coup. Tout comme la sorcière d’autrefois, ils se gardent bien de nier l’existence du diable. La sorcière plaidait que, certes, le diable était bien là mais sans doute au sommet de la colline, là où pour sa part elle n’était pas allée. Elle, elle s’était tenue au pied de la colline. (Voyez aussi l’affaire Lucien Léger et le chantage de Me Naud, révélé par Me Naud lui-même, écœuré rétrospectivement d’avoir agi ainsi : « Léger, soyons sérieux ! Vous me voulez comme avocat ? Nous plaiderons coupable ! »).

Depuis trente-quatre ans, les témoins à décharge de tous ces «criminels» vivent un véritable drame. Parmi eux, les auteurs révisionnistes. On ne compte plus les menaces, les chantages, les calomnies, les insultes, les agressions, les attentats qu’ils ont eu à subir. Mais, pour commencer, les historiens exterminationnistes ont essayé pendant trente ans de pratiquer la politique du silence à l’endroit des écrits des auteurs révisionnistes. Et puis, cette politique du silence s’est révélée en fin de compte impossible à maintenir. Il a fallu répliquer. On trouvera ces répliques dans Le Monde juif (trois numéros) et les Vierteljahreshefte für Zeitgeschichte de l’Institut d’histoire contemporaine de Munich (un numéro). Voyez également l’étude de J. Billig sur « la solution finale », mais cette étude ne contient pas, à proprement parler, de discussion des thèses révisionnistes.

Le Monde juif :

– n° 78 (avril-juin 1975), p. 8-20, par Hermann Langbein, « Coup d’œil à la littérature néo-nazie ».

– n° 86 (avril-juin 1977), p. 41-48 par Georges Wellers, « La “solution finale de la question juive”» et la mythomanie néo-nazie ».

– n° 89 (janvier-mars 1978), p. 4-19, par Georges Wellers, « Réponse aux falsifications de l’histoire ».

Vierteljahreshefte für Zeitgeschichte :

– (Heft 4-1977), p. 735-775 de Martin Broszat, « Hitler und die Genesis der “Endlösung” (Aus Anlass der Thesen v. David Irving) ».

Certains articles de Wellers et l’étude de J. Billig sont repris par les éditions de la fondation S. et Beate Klarsfeld (1979).

2 mai 1979

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[1] Ludwig Paul Bock, père de quatre enfants, a d’ailleurs reçu tant de menaces qu’il a… renoncé à continuer son travail ! Il a été remplacé par un collègue : Me Hohl. Voyez les hurlements poussés à l’occasion de la relaxe de quatre accusés ! Interventions auprès du gouvernement, etc., trente-cinq ans après les faits !