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Les plaidoiries soumises à censure au procès de Nuremberg

Au procès de Nuremberg, les plaidoiries des avocats de la défense étaient suivies des plaidoiries du ministère public ! Autrement dit, la plaidoirie de ces avocats était prise en étau entre, au début, l’accusation formulée par le ministère public et, à la fin, l’accusation formulée à nouveau par le même ministère public.

(A la fin, bien entendu, les accusés eux-mêmes avaient le droit à une très courte déclaration avant la délibération des juges et le prononcé de la sentence.)

Les plaidoiries des avocats devaient être écrites et préalablement soumises aux juges qui autorisaient ou censuraient à leur discrétion la lecture de tel ou tel passage. Si bien qu’aujourd’hui, à la lecture des plaidoiries, on constate que reviennent de façon intermittente, dans la bouche des avocats s’adressant au président, des formules signifiant : « Je laisse ici de côté les pages tant à tant dont le Tribunal ne permet pas la lecture » !

2 mars 1995