Au sujet des chambres à gaz nazies, Jean-Marie Le Pen a déclaré :
Si vous prenez un livre de mille pages sur la seconde guerre mondiale, les camps de concentration occupent deux pages et les chambres à gaz dix à quinze lignes : ce qui s’appelle un détail.
Eisenhower, Churchill, de Gaulle
Trois des ouvrages les plus connus sur la seconde guerre mondiale sont Croisade en Europe du général Eisenhower, La Seconde Guerre mondiale (Mémoires) de Winston Churchill et les Mémoires de guerre du général de Gaulle. Dans ces trois ouvrages on ne trouve pas la moindre mention des chambres à gaz nazies.[1]
Élie Wiesel
Il en va de même pour le récit autobiographique où Élie Wiesel relate son expérience d’Auschwitz et de Buchenwald.[2] Dans le premier volume de ses mémoires, il écrit : « Les chambres à gaz, il vaut mieux qu’elles restent fermées au regard indiscret. Et à l’imagination. »[3]
René Rémond
Dans le troisième volume de son Introduction à l’histoire de notre temps, René Rémond qui, à l’époque, présidait, au sein du Comité d’histoire de la deuxième guerre mondiale, la commission de l’histoire de la déportation, ne soufflait pas mot de ces chambres à gaz.[4] Quatorze ans plus tard, alors qu’il était devenu le président de l’Institut d’histoire du temps présent, il ne mentionnait pas non plus ces chambres à gaz dans un ouvrage long de 1.013 pages.[5]
Daniel Jonah Goldhagen
Depuis mars 1996, l’historien juif américain Daniel Jonah Goldhagen est progressivement devenu la coqueluche des médias à travers le monde grâce à un livre paru en français sous le titre : Les Bourreaux volontaires de Hitler. Les Allemands ordinaires et l’Holocauste. S’il y mentionne les chambres à gaz nazies, ce n’est guère que pour dire que « leur efficacité [a été] largement surestimée »[6] et qu’elles ont toujours été, à tort, « la préoccupation dominante de l’opinion et même des historiens ».[7] Il va jusqu’à estimer que le gazage était « un épiphénomène dans l’extermination des juifs »[8] et que « l’excès d’attention accordé aux chambres à gaz doit être contrebalancé ».[9]
Le jugement de Nuremberg
La loi Fabius-Gayssot interdit de contester, dans le jugement du tribunal de Nuremberg (30 septembre et 1er octobre 1946), ce qui est relatif aux seuls « crimes contre l’humanité ». Parmi ces crimes figure l’emploi de chambres à gaz homicides. Mais on constate que, sur les quelque quatre-vingt-quatre mille mots de la version française du jugement, seuls cinq cent vingt mots, extrêmement vagues, sont consacrés à ces chambres à gaz. Ce qui constitue 1/160e du texte du jugement ou 0,62%. Autrement dit 99,38% du jugement ne portent pas sur ces chambres.
Pourquoi tant de discrétion ?
Sur les différents motifs pour lesquels Eisenhower, Churchill, de Gaulle, Élie Wiesel, René Rémond, Daniel Goldhagen et le texte même du jugement de Nuremberg sont si discrets au sujet des chambres à gaz nazies, les révisionnistes ont des explications que la loi Fabius-Gayssot leur interdit de formuler.
[L’essentiel de ce texte a été publié le 1er janvier 1998 par National Hebdo (p. 15) sous le titre : «Précisions sur le détail» et par Rivarol (p. 2) sous le titre : « Avez-vous des textes ? ».]
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[1] Crusade in Europe (1948) d’Eisenhower compte 559 pages ; The Second World War (six volumes, 1948-1954) de Churchill compte 4.448 pages et les Mémoires de guerre de de Gaulle (trois volumes, 1954-1959), 2.054 pages. Soit un total de 7.061 pages (sans compter les pages introductives) publiées de 1948 à 1959 ; on n’y trouve aucune mention ni des «chambres à gaz» nazies, ni du « génocide » des juifs, ni des « six millions » de victimes juives de la seconde guerre mondiale.
[2] É. Wiesel, La Nuit, Éditions de Minuit, Paris 1956.
[3] É. Wiesel, Tous les fleuves vont à la mer (Mémoires), Le Seuil, Paris 1994, p. 97.
[4] R. Rémond, Le XXe siècle de 1914 à nos jours, Le Seuil, Paris 1974.
[5] R. Rémond, Notre Siècle, de 1918 à 1988, Fayard, Paris 1988.
[6] D. J. Goldhagen, Les Bourreaux volontaires de Hitler. Les Allemands ordinaires et l’Holocauste, Le Seuil, Paris 1997, p. 18.
[7] Id., p. 170.
[8] Id., p. 504. Le texte original anglais porte : « […] contrary to both scholarly and popular treatments of the Holocaust, gassing was really epiphenomenal to the Germans’ slaughter of Jews », D. Goldhagen, Hitler’s Willing Executioners: Ordinary Germans and the Holocaust, Little, Brown & Co., Londres 1996, p. 533, n. 81.
[9] D. J. Goldhagen, Les Bourreaux volontaires de Hitler…, p. 506.