Norman Finkelstein : les révisionnistes sont des cinglés
Pour Norman G. Finkelstein, les révisionnistes sont « franchement des cinglés et des allumés » (« frankly crackpots and cranks »), auxquels les Arabes auraient tort de permettre d’organiser des conférences dans leurs pays.
L’auteur de The Holocaust Industry / Reflections on the Exploitation of the Jewish Suffering (L’Industrie de l’Holocauste / réflexions sur l’exploitation de la souffrance juive) affirme que l’État d’Israël et ses apologistes « aiment » ces manifestations révisionnistes car « cela leur fournit la preuve que les Arabes haïssent les juifs ». Pour sa part, N. G. Finkelstein est en ce moment à Beyrouth, là même où les révisionnistes s’étaient vu interdire de tenir la conférence qu’ils avaient projetée pour la période du 31 mars au 3 avril. Ainsi que vient de le reconnaître l’hebdomadaire juif américain Forward, c’est sous la pression de diplomates américains et du Centre Simon Wiesenthal de Los Angeles que le gouvernement de Rafik Hariri avait prononcé cette interdiction. N. Finkelstein, lui, aura le privilège de prononcer deux conférences au grand théâtre de Beyrouth ; l’université américaine de la ville lui refuse ses locaux mais au moins organisera-t-elle un débat avec les pour et les contre.
En mars, dans le texte rédigé pour la rencontre révisionniste de Beyrouth, j’avais écrit à propos de N. G. Finkelstein et de ses pareils :
Juifs et sionistes ne craignent pas vraiment les dénonciations juives du «Shoah Business» et de l’« Holocaust Industry » par des Peter Novick, Tim Cole ou Norman Finkelstein car il s’agit là, paradoxalement, de dénonciations plus ou moins casher où l’on prend soin de manifester sa révérence pour l’«Holocauste» lui-même ; on remarquera, d’ailleurs, que, si l’exploitation industrielle ou commerciale de la souffrance réelle ou supposée des juifs constitue un filon, la critique de cette exploitation devient depuis quelques années un autre filon ; or, ces deux filons, surtout le second, se trouvent être strictement réservés aux juifs ; ils sont « off limits » et un Gentil qui s’aviserait d’imiter N. Finkelstein dans sa dénonciation de la maffia de l’«Holocauste» serait immédiatement pris en chasse par la meute des gardiens du trésor.
N. G. Finkelstein fait aujourd’hui chorus avec les religionnaires de l’« Holocauste » au point de justifier, à sa manière, la répression exercée contre les révisionnistes. Dans le chant général, il tient sa partie. Il a simplement sa propre façon de servir l’orthodoxie et de réprimer l’hérésie. Loin d’être un véritable adversaire d’Élie Wiesel comme il le prétend, il n’en est que le rival. Au grand faux témoin de l’« Holocauste » il reproche ses déplacements en limousines officielles et ses très fructueuses conférences. Mais, personnellement, il semble en bonne voie de faire fortune à son tour. Beaucoup de gens, fatigués de la propagande holocaustique, lui ont fait fête et se sont réjouis de voir un juif dénoncer une gigantesque exploitation financière ; de leur côté, un certain nombre de révisionnistes ont jugé utile à leur cause de promouvoir le livre de N. G. Finkelstein.
Les uns et les autres ont maintenant la preuve que notre homme cautionne bien la thèse de l’«Holocauste» et condamne le révisionnisme dans les termes les plus méprisants.
10 décembre 2001
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P. S. (15 décembre) : « Le professeur Finkelstein est supposé avoir dit des révisionnistes qu’ils sont “franchement des cinglés et des allumés” (Warren Singh-Bartlett, “Finkelstein brings his touch to Beirut”, Daily Star, Beyrouth, 10 décembre). – Pourquoi le dit-il ? Pourrait-il nous donner un exemple très précis, puisé dans l’un de mes écrits et montrant que je suis franchement un cinglé et un allumé ? Merci ! » (Message envoyé par R. Faurisson au Daily Star de Beyrouth)