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A Paris, un mémorial en instance de révision

À Paris, dans l’île de la Cité, se trouve, depuis 1962, le Mémorial des Martyrs de la Déportation. On peut encore en voir la crypte mais les salles supérieures, où se tenait une exposition sur les « horreurs nazies », ne se visite pas car elle est en instance de révision.

En pénétrant dans la crypte, deux faux vous sautent au visage.

Le premier est constitué par l’inscription suivante :

Pour que vive le souvenir des deux cent mille Français sombrés dans la nuit et le brouillard.

Ce chiffre de deux cent mille morts constitue une exagération patente. Il va être révisé à la baisse. Attendons de voir le nouveau chiffre et sur quoi on prétendra l’établir.

Le second faux est constitué par le premier poème gravé dans la pierre : « J’ai rêvé tellement fort de toi… ». Ce poème est attribué à Robert Desnos. Or, il s’agit notoirement d’un texte apocryphe. Là encore, voyons si on procèdera à l’effacement soit du texte, soit du nom de l’auteur présumé.

Le dépliant offert à l’entrée contient une belle somme d’erreurs ou de froids mensonges (par exemple sur la conférence de Wannsee, cette « sotte histoire » – silly story – comme a fini par l’admettre, en 1992, Yehuda Bauer en personne).

Là aussi attendons de voir comment nos propagandistes officiels se tireront d’affaire. Ils émargent au Ministère de la Défense – Secrétariat d’Etat aux anciens combattants, Délégation à la mémoire et à l’information historique, Département du patrimoine, 37 rue de Bellechasse, 75700 PARIS 07 SP. Tél. : 01 44 42 16 81.

Le moment venu, je rendrai compte de la nouvelle présentation des lieux et de la version révisée aussi bien du dépliant que de l’exposition elle-même.

22 novembre 2001