En prison, à 82 ans, pour avoir douté des “chambres à gaz”
Doutez, tant qu’il vous plaira, de Dieu, de la Vierge Marie, des saints et des anges. Doutez du Diable. Mettez en doute ce qu’on vous enseigne au catéchisme, à l’école, au lycée, à l’université. Bref, doutez de tout. Sauf de la magique chambre à gaz des nazis. Ou alors il vous en cuira !
Usez de la liberté d’expression mais n’en profitez pas pour mentir ou pour diffamer. À moins cependant que vous ne traitiez du génocide, des chambres à gaz et des six millions. Dans ce cas, la défense de la trinité holocaustique justifie tout ensemble le pieux mensonge, le faux témoignage et la diffamation à l’égard du vaincu. Tenez-le-vous pour dit !
Respectez la liberté de recherche, qui, elle, c’est bien connu, ne peut souffrir de limites car, sans cette liberté illimitée, il n’est plus de science ni d’histoire. Mais, si vous écrivez sur le sort des juifs durant la seconde guerre mondiale, sachez que, de cette histoire, seule est admise la version casher. Malheur à qui remettrait en cause cette version officielle !
Dans une démocratie la liberté religieuse nous est garantie et le blasphème n’existe plus. Sauf pour la religion de l’Holocauste ou le dogme de la Shoah. Car s’en prendre à une religion et à un dogme décrétés intouchables mettrait en péril le Shoah-Business ou l’Industrie de l’Holocauste. Ce serait tomber dans l’hérésie majeure !
Les règles de la civilité puérile et honnête sont connues de tous : il convient de respecter autrui, de se montrer juste, d’écouter avant de condamner, d’écarter le préjugé, de n’assouvir ni haine ni vengeance ; on évitera de hurler avec les loups ou bien de piétiner l’homme à terre ; on épargnera le pauvre, le faible, le malade, le vieillard. Sauf, bien entendu, si l’on a affaire à un révisionniste !
Gaston-Armand Amaudruz, qui est révisionniste, a conçu des doutes sur l’existence des chambres à gaz nazies. De simples doutes ; rien de plus. Il a beaucoup lu sur le sujet, beaucoup cherché mais il n’a trouvé aucune réponse aux questions qu’il se posait sur la structure de ces abattoirs chimiques, sur leur fonctionnement, sur la possibilité, après une exécution, de pénétrer impunément dans un océan d’acide cyanhydrique afin d’en extraire des milliers de cadavres imprégnés de cyanure, et donc terriblement dangereux à manipuler ; il a été surpris de ne pouvoir trouver, soit en réalité, soit en photo, soit en maquette, ne fût-ce qu’une seule chambre à gaz à l’authenticité garantie par des historiens ; il a été étonné d’apprendre que, de l’avis même d’historiens officiels, « tout est faux » dans la chambre à gaz visitée à Auschwitz, depuis 1948, par des millions de touristes abusés (Éric Conan, Auschwitz: la mémoire du mal, L’Express, 19-25 janvier 1995, p. 68).
On l’a livré aux juges. Il a voulu leur expliquer ce qu’est « le devoir de douter ». Ses juges lui ont appliqué le bâillon. Séance tenante, ils l’ont condamné.
Il a 82 ans ? La belle affaire ! Il est malade ? Qu’importe ! Il n’a point de biens? Profitons-en ! Sa conduite a toujours été exemplaire et son casier judiciaire est vierge mais, le 16 janvier 2003, il entrera dans une prison pour récidivistes.
Tout cela ne se passe ni au pays du Dr Guillotin, ni chez les Persans ou les Moscovites, ni « plus loin que l’Inde et que la Chine », encore moins au Monomotapa.
Cela se passe au pays des fiers Helvètes. « Fiers » est vite dit. Les temps ont changé. Les fiers Helvètes ont opéré leur soumission. Au premier coup de shofar, ils ont ouvert leurs coffres les plus blindés. À la maffia du Grand Mensonge ils versent des flots d’or. Ils le font à genoux, en signe de repentance, pardon ! de techouva.
Il se trouve que je connais personnellement G.-A. Amaudruz. Sur quelques sujets il a des opinions que je ne partage pas. Mais j’estime l’homme, je l’admire. Pour son courage tranquille et sa constance. Pour sa modestie et son sourire. Pour sa clarté d’expression. Pour la qualité de sa langue et de son style. Le français qu’il écrit, pur et dépouillé, sent son honnête homme. Mais, dans son propre pays, G.-A. Amaudruz, après bien d’autres Suisses reconnus coupables d’avoir péché par hérésie révisionniste, est devenu la proie de la Nouvelle Inquisition.
Ces condamnations sont de caractère religieux. Les 2 et 3 septembre 1996 un journal suisse, Le Nouveau Quotidien de Lausanne, publiait deux longs articles consécutifs où il était clairement affirmé que nous ne possédons, en définitive, aucun document, aucune trace, aucune preuve de l’existence des chambres à gaz nazies, soit à Auschwitz, soit ailleurs. L’auteur des deux articles n’était autre que l’historien français, de gauche, Jacques Baynac (voy. R. Faurisson, Un historien orthodoxe admet enfin qu’il n’y a pas de preuves des chambres à gaz nazies, Écrits révisionnistes (1974-1998), p. 1794-1799). Or ni l’auteur ni le responsable du journal n’ont, pour autant, été jugés, condamnés et emprisonnés par les autorités helvétiques. La raison en est que, dans ses articles, J. Baynac a confessé avec insistance sa foi en l’Holocauste et ses mystères tout en professant une sainte horreur pour le révisionnisme. Autrement dit, si vous prodiguez les marques extérieures de la foi et si vous maudissez le Diable, vous obtiendrez la grâce et le salut.
À l’inverse, si vous manifestez franchement votre scepticisme, vous serez traité en mécréant.
Ce que les juges suisses ont condamné en G.-A. Amaudruz, c’est, aussi bien dans la démarche de l’esprit que dans le comportement moral, un homme à la probité foncière.