Communiqué au sujet d’un appel de dix-neuf historiens (mardi 13 décembre 2005)
[Dix-neuf historiens français viennent de lancer un appel à l’abrogation d’un certain nombre de lois à commencer par la loi antirévisionniste du 13 juillet 1990, parue au Journal officiel de la République française le 14 juillet 1990 sous la signature de François Mitterrand, de Michel Rocard et de quelques autres ministres socialistes. Cette loi, qui n’est que la réplique d’une loi israélienne de 1986, avait été demandée, dès le mois de mai 1986, par un certain nombre de personnalités françaises d’origine juive réunies à Paris autour du grand rabbin René-Samuel Sirat, de Pierre Vidal-Naquet et du défunt Georges Wellers. L’historien Jean-Pierre Azéma s’était associé à ces personnalités. Sur le plan politique et parlementaire, le véritable promoteur de la loi a été Laurent Fabius. Pour des nécessités d’ordre politique au sein de la majorité socialo-communiste, L. Fabius et les socialistes ont laissé au communiste Jean-Claude Gayssot la prérogative de soumettre au parlement sa proposition de loi contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie mais à la condition d’y ajouter une disposition antirévisionniste rédigée par Laurent Fabius et ses amis. Cette loi est aujourd’hui connue sous les noms de “loi Gayssot” ou “loi Fabius-Gayssot” ou “loi Rocard-Gayssot”.]
Loin de servir une idéologie, les révisionnistes s’astreignent simplement à la recherche méthodique de l’exactitude en matière d’histoire. Ils ne peuvent donc que se féliciter de ce que dix-neuf historiens français qui, pour leur grande majorité, sont de gauche et, pour certains d’entre eux, ont une origine juive, se voient enfin contraints de réclamer l’abrogation de « l’atroce » loi Fabius-Gayssot (Yves Baudelot, avocat du Monde).
La loi Fabius-Gayssot du 13 juillet 1990 a été appliquée depuis quinze ans contre un certain nombre de révisionnistes dont, en particulier et pour ne citer qu’eux, Pierre Guillaume, Robert Faurisson, Éric Delcroix, Alain Guionnet, Roger Garaudy, Jean-Louis Berger, Jean Plantin et aussi contre des publications, dont certaines, accablées d’amendes et de dommages-intérêts, ont cessé de paraître. Sont actuellement sous le coup de lourdes condamnations ou de poursuites judiciaires Vincent Reynouard, Georges Theil, Robert Faurisson et Bruno Gollnisch. Tout cela, soit avec l’approbation des médias, soit dans leur silence.
À l’exception d’un seul d’entre eux qui a toujours fait preuve de courage, les historiens qui se sont enfin décidés à demander l’abrogation de certaines lois, à commencer par la loi Fabius-Gayssot, ont encouru une grave responsabilité en approuvant autrefois cette loi ou en se taisant obstinément quand les condamnations pleuvaient sur les révisionnistes. Ils sont restés sourds à nos appels à l’aide et sourds à nos avertissements quand nous les prévenions qu’un jour ou l’autre cette loi se retournerait contre eux. Aujourd’hui leur volte-face tient à des raisons de circonstances, que j’exposerai prochainement et qui ne sont malheureusement pas à leur honneur.
Quant à la justice française et au rôle qu’elle a joué dans la répression du révisionnisme historique, elle s’est, dans l’ensemble, rendue coupable de forfaiture. Personnellement, si j’en ai un jour la possibilité, je demanderai réparation, comme l’ont fait, dans leur propre cas, les victimes d’un récent scandale judiciaire où l’on a pu, une fois encore, constater dans quels abîmes peut s’enfoncer notre propre système judiciaire quand il s’acharne sur des innocents que lui désignent les médias.
13 décembre 2005