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Débat au parlement suédois sur Radio Islam et Ahmed Rami

[Note en date du 2 janvier 2006 : Avec retard je découvre que, le 10 novembre 2005, notre ami Ahmed Rami a fini par remporter en Suède, où il réside depuis 1973, une surprenante victoire dans sa lutte en faveur de la liberté d’expression des révisionnistes. Qu’on en juge plutôt par le compte rendu en trois points que voici.]

   1) Le 10 novembre 2005 a eu lieu un débat au parlement suédois au sujet de Radio Islam et d’Ahmed Rami.

Des membres juifs du parlement avaient critiqué le gouvernement suédois pour avoir « abdiqué » devant les activités médiatiques antijuives d’Ahmed Rami en Suède.

Le ministre suédois de l’Intérieur et de la Justice, Thomas Bodström, dans un discours au parlement et au nom du gouvernement, leur a fait la réponse suivante : « [Dans un État de droit] ce n’est pas à moi ou aux membres du Parlement d’inculper ou de juger Ahmed Rami. C’est de la compétence du Procureur public. Mais ce dernier n’a pu trouver aucune preuve qu’Ahmed Rami ait commis une infraction à la loi suédoise ». Le ministre a ajouté : « La loi suédoise n’interdit pas la mise en question ou la négation de l’Holocauste. » (https://www.riksdagen.se/sv/dokument-lagar/dokument/protokoll/riksdagens-protokoll-20050627-torsdagen-den-10_GT0927).

   2) Autre extrait du même discours (en suédois, en allemand et en français) :

a) Det gäller till exempel frågan huruvida det ska vara förbjudet att påstå att Förintelsen inte ägde rum. Vi har haft en total enighet i Sverige om att detta inte är någonting som vi ska förbjuda. Om man nu kommer till en annan åsikt får man gärna framföra det i det sammanhanget. Vi har möjlighet att påverka här i riksdagen och väcka en motion men naturligtvis också att påverka det arbete som sker i EU. Än så länge har vi sett en enighet i detta. – Jag tror att det är ganska klokt att bemöta sådana fullständigt felaktiga påståenden med en bra diskussion. Man behöver inte vara det minsta rädd för att förlora en sådan diskussion. Jag betvivlar starkt att det skulle behöva bevisas i ett brottmål i Sverige att Förintelsen har ägt rum eller inte när det faktiskt inte är brottsligt att påstå vare sig det ena eller det andra.

b) Dies gilt beispielsweise für die Frage, inwiefern es verboten sein soll, zu behaupten, der Holocaust habe nicht stattgefunden. In Schweden haben wir völlige Einigkeit darüber erreicht, dass dies nichts ist, was wir verbieten sollten. Wenn man nun zu einer anderen Meinung kommt, so darf man das in diesem Zusammenhang gerne vorbringen. Wir haben die Möglichkeit, hier im Reichstag Einfluss auszuüben und einen Antrag einzureichen, aber natürlich auch die Arbeit zu beeinflussen, die in der EU verrichtet wird. Bisher haben wir gesehen, dass hierüber Einigkeit herrscht. – Ich glaubte, es ist das Klügste [wörtlich: „ziemlich klug“], solche vollkommen falsche Behauptungen mit einer guten Diskussion zu beantworten. Man braucht sich nicht im geringsten zu fürchten, eine solche Diskussion zu verlieren. Ich bezweifle stark, dass es nötig ist, in Schweden bei einem Gerichtsverfahren zu beweisen, dass der Holocaust stattgefunden hat oder nicht, da es in der Tat kein Verbrechen ist, sei es das eine oder das andere zu behaupten.

c) Il s’agit, par exemple, de la question de savoir jusqu’à quel point il faut interdire l’affirmation selon laquelle l’Holocauste n’a pas eu lieu. En Suède, nous sommes parvenus à un total consensus sur le fait qu’il n’y a là rien à interdire. Si maintenant quelqu’un a une autre opinion, il a pleinement le droit de s’exprimer à ce propos. Nous avons la possibilité, ici au Parlement, d’exercer une action et de déposer une proposition mais aussi naturellement d’exercer une influence sur le travail accompli au sein de l’Union européenne. Jusqu’à présent, nous l’avons vu, le consensus règne. – J’ai pensé que, devant de telles affirmations, parfaitement fausses, le plus sage était de répondre par un bon débat. On n’a pas à craindre le moins du monde de perdre dans un tel débat. Je doute fort qu’en Suède il soit nécessaire de prouver dans une procédure judiciaire que l’Holocauste a eu lieu ou non car, en fait il n’y a aucun crime dans l’une comme dans l’autre de ces affirmations.

Ahmed Rami nous dit que ce débat s’est tenu au parlement à la suite d’un grand nombre de plaintes juives – auprès des autorités judiciaires suédoises – exigeant de faire juger Ahmed Rami par un tribunal suédois ou par un tribunal public international. Cette exigence avait été formulée au Maroc par Robert Assaraf, responsable de la communauté juive marocaine. Dans un article publié par Jeune Afrique, le personnage avait écrit : « Ahmed Rami, dans sa Radio Islam et au cours d’un débat sur Al-Jazeera, a osé réclamer pour les Marocains les mêmes droits que ceux que possèdent les juifs au Maroc ». Il y a cinq ans, le même Robert Assaraf avait eu l’aplomb de déclarer : « Ne faudrait-il pas aujourd’hui mobiliser les juifs du Maroc qui sont dispersés à travers le monde, pour lancer un procès public contre Ahmed Rami ? » (« Maroc : de l’islamisme à l’antisémitisme », Jeune Afrique, 7-13 mars 2000).

L’islamisme, affirme Ahmed Rami, est le seul mouvement politique que les juifs ne peuvent ni acheter, ni infiltrer, ni briser. Au Maroc, les juifs tirent d’immenses bénéfices du régime actuel qu’ils contrôlent en totalité. Aussi ces privilégiés redoutent-ils ceux qui veulent faire tomber le régime en place pour le remplacer par un régime démocratique que contrôlerait le peuple marocain.

   3) Par ailleurs, on a pu lire sur le site de l’organisme du lobby juif américain “The Foundation for Defense of Democracies (FDD)” (www.defenddemocracy.org) :

La Suède, où opère le fameux Ahmed Rami, de Radio Islam, n’est pas en reste. L’ambiance générale peut être résumée par un article stupéfiant de Katarina Mazetti dans Ordfront Magasin où l’on peut lire : « Il est peut-être temps d’arrêter de faire des efforts pour envoyer nos jeunes Suédois à Auschwitz pour qu’ils apprennent les conséquences du racisme et du nettoyage ethnique. Peut-être devrions-nous plutôt les inviter à se rendre, à l’occasion de Noël, à Bethléem, pour qu’ils puissent voir ce que les petits-enfants des victimes d’Auschwitz font quand ils se consacrent au nettoyage ethnique. »

15 décembre 2005