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Audiences du 16 juin (vidéo “Un homme”) et du 25 juin 2015 (conférence de Téhéran)

Le mardi 16 juin 2015 je passais en jugement, à Paris, pour la vidéo de 93 minutes intitulée Un homme : Robert Faurisson répond aux questions de Paul-Éric Blanrue. Mes co-prévenus étaient P.-É. Blanrue et Marc George. Le prétoire était plein et un assez grand nombre de personnes représentant « le peuple français » (si souvent méprisé par les magistrats du siège ou par le représentant du ministère public) n’avait pu pénétrer dans la salle. Ce que constatant, la présidente (bien sûr anonyme* car nous étions là en justice française), avait, à dents serrées et sans raison, lancé un avertissement à une assistance dont le comportement était pourtant impeccable : elle ne tolérerait rien qui pourrait troubler les débats. Manifestement à bout de nerfs et le visage défait, elle allait à plusieurs reprises réagir à des bruits venus du dehors ou peut-être, au fond de la salle, à un tout petit frémissement de l’assistance. À peu près personne ne pouvait comprendre quoi que ce fût au chuchotis où se complaisait la dame, en particulier avec la procureuse ou les représentantes des parties civiles. Aucune de ces dames n’acceptait d’utiliser son micro. Une seule fois, l’une d’entre elles avait admis de le faire pour deux minutes sur requête de la présidente.

Appelé à la barre, je commençais par répondre civilement aux questions d’une présidente qui, d’emblée, avait cru bon de montrer qu’elle condamnait le « négationnisme ». Très vite le ton allait monter. Je déclarais que, soucieux en général de respecter la loi, j’avais pourtant résolu de violer les interdits de la « loi Fabius-Gayssot » : je les avais violés dans le passé et, à l’avenir, je les traiterais de même. Les « droits de l’homme » ne nous enseignent-ils pas que notre devoir est de résister à la force injuste de la loi, c’est-à-dire à la tyrannie ? La prison ne me faisait pas peur. J’étais, somme toute, un résistant, qu’on n’intimide pas, surtout quand on s’avise, en plus, de lui faire la morale sur un ton grondeur. Je constatais que la vidéo n’allait pas être montrée et que, par conséquent, « le peuple français » serait tenu dans l’ignorance de ce qui nous était exactement reproché. Je m’engageais donc dans un bref exposé du contenu de cette mystérieuse vidéo. Mais, de son côté, la présidente décidait alors de m’interrompre comme à plaisir, me répétant que cela ne l’intéressait pas vu que j’avais annoncé mon intention de ne tenir aucun compte de « la gayssotine » comme d’aucuns l’appellent. Ce qui, dans la pratique, revenait à dire que, sur le compte de cette vidéo, elle n’accorderait d’attention et de valeur qu’aux commentaires de l’une des deux parties en cause : la partie adverse. Pour se former un jugement le tribunal disposerait certes des conclusions écrites produites par les deux parties mais, à l’oral, il n’entendrait que les éléments à charge. Par ailleurs, la présidente me rappelait que « Le tribunal n’est pas une tribune ». En quoi elle se trompait. Le tribunal est bel et bien une tribune, à sa façon et dans des limites à respecter. Trop de magistrats français sont portés à croire que le prévenu ne doit s’adresser qu’à leurs éminentes personnes et tenir pour inexistants les humbles représentants du peuple français qui, dans le fond de la salle, cherchent à entendre et à comprendre de quoi il retourne.

En cette journée du 16 juin et dans une chaleur d’étuve, après le supplice d’une attente de deux heures et demie dont nous n’avions pas été prévenus, un homme de 86 ans, cardiaque, menacé d’un nouvel infarctus, se voyait traiter comme un prévenu auquel on refuse tout bonnement le droit de présenter oralement ses arguments et sa défense. Deux fois pourtant la présidente avait tout de même pris en pitié le vieil égrotant et l’avait invité à s’asseoir « vu [son] âge ». Un autre membre du tribunal avait agi de même.

En revanche, pour ce qui est de la manière dont la présidente allait traiter mon jeune avocat, Me Paul Yon, il y aurait beaucoup à redire. Nous en reparlerons le moment venu. L’audience prenait fin à 23h58 !

Le 25 juin, changement à vue ! L’assistance est clairsemée. Estimant que l’affaire serait fort probablement reportée, j’avais attendu l’avant-veille pour prévenir mes contacts de la venue de ce procès concernant ma participation à la conférence de Téhéran en décembre 2006. Mon premier avocat, échaudé par l’audience du 16 juin, avait, non sans raison, décidé de renoncer à me défendre une nouvelle fois. Me Wilfried Paris, avocat de Vincent Reynouard, voulait bien prendre la succession de Me P. Yon mais seulement pour présenter une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) destinée à remettre en cause la trop tranchante « gayssotine ». Je n’avais encore jamais rencontré ce nouvel avocat qui, de son côté, ignorait encore à peu près tout de cette interminable affaire de la conférence de Téhéran. La présidente continuait de paraître épuisée, m’appelait « Monsieur Téhéran » et, cherchant à fixer une date pour un procès intenté à Dieudonné, découvrait qu’elle avait déjà déterminé cette date. Mais elle paraissait nettement moins crispée. Elle semblait découvrir avec soulagement que, cette fois-ci, « le peuple français » était à peu près absent. Le temps passant, celui-ci allait tout de même s’étoffer quelque peu.

Quant au nouvel avocat, armé d’une QPC de son cru et plutôt inattendue, il allait rendre l’affaire passablement piquante. Je n’ai malheureusement pas été en mesure d’assister à sa prestation. Pris d’un malaise d’origine cardiaque, il m’a fallu gagner la sortie, en titubant et, une fois tout juste sorti de la XVIIe chambre, je manquais m’effondrer dans les bras d’un ou deux gendarmes !

Après en avoir longuement délibéré, le tribunal a, cette fois, pris deux décisions : la réponse à la présentation de la QPC sera rendue le jeudi 24 septembre et le procès dit de la conférence de Téhéran reprendra le 21 ou le 22 juin 2016. Quant au jugement concernant « Un homme », je rappelle que c’est le mardi 15 septembre qu’il sera prononcé. Quatre autres procès m’attendent.

Le révisionnisme historique est un révélateur aussi bien des personnalités que des institutions. En tant d’années de combat révisionniste il m’a été donné de voir d’assez près le fonctionnement des institutions judiciaires de pays tels que la France, la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, les États-Unis et, surtout, le Canada anglophone. Il faudrait que je me décide à leur consacrer une étude. Dans le camp d’en face, on s’est juré de ruiner et de liquider un homme chez qui, en 55 ans (1960-2015), on n’a jamais pu trouver un seul faux, une seule falsification et qui a mis en évidence chez ses adversaires pléthore de falsifications et de faux. Un homme aux travaux duquel même un Raul Hilberg a dû rendre hommage, en paroles et en actes.

Si l’existence des révisionnistes devient de plus en plus insupportable et si le tamtam du Grand Mensonge se fait de plus en plus assourdissant (pour les hommes, les femmes, les enfants, et cela le matin, à midi, l’après-midi, le soir et la nuit, de l’âge de cinq ans et jusques à la tombe), c’est qu’il y a de plus en plus d’eau dans le gaz et, chez les historiens, de plus en plus de mou dans la corde à nœuds. Sur le plan scientifique, les faussaires ont été démasqués et ont totalement perdu la partie. La religion, le commerce et l’industrie de « l’Holocauste » ou de « la Shoah » nous confirment, année après année, qu’ils sont la honte de notre temps. Le devoir des honnêtes gens est de leur résister et certainement pas de s’en faire les esclaves.

29 juin 2015

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* Par la suite son nom nous sera révélé : Fabienne Siredey-Garnier.