Préface au volume VI de mes Écrits Révisionnistes (2005-2007)
Les quatre premiers volumes de mes Écrits révisionnistes regroupaient un choix d’articles ou d’études remontant aux années 1974 à 1998. Le cinquième volume a essentiellement compris des écrits des années 1999 à 2004. Le présent volume, le sixième, est limité aux années 2005 à 2007. Le prochain volume, le septième, couvrira vraisemblablement la période de 2008 à 2011.
À l’heure où ces lignes sont rédigées, le moment me semble venu de dresser le bilan des trente-sept années (juillet 1974 – juillet 2011) que j’ai consacrées au service du révisionnisme sans compter, au préalable, treize années d’enquêtes sporadiques, en particulier sur les « chambres à gaz » nazies, soit, au total, un demi-siècle de travaux sur un sujet particulièrement épineux de la Seconde Guerre mondiale : le prétendu « génocide » des juifs.
Ma conclusion est que, sur le plan strictement historique et scientifique, le révisionnisme a fini par remporter une victoire qui, aujourd’hui, est totale. Le Français Paul Rassinier, l’auteur en 1950 du Mensonge d’Ulysse, avait raison. Je n’en veux pour preuve que le cas, réellement pathétique, de Raul Hilberg, le plus prestigieux des historiens qui aient osé soutenir la thèse selon laquelle le IIIe Reich aurait conçu et conduit une politique de destruction des juifs d’Europe. De sa Destruction of the European Jews il ne reste plus aujourd’hui qu’un amas de fragments épars. À partir de 1948, l’homme avait cherché des preuves (et non de simples « témoignages ») qui fussent propres à étayer ses convictions. En 1961, dans la première édition de son opus magnum, il avait produit ce qu’il croyait être une solide démonstration. Mais, avec la parution en 1976 de l’ouvrage du révisionniste américain Arthur Robert Butz, The Hoax of the Twentieth Century, et avec l’offensive, en France, vers 1978-1982, d’un révisionnisme inspiré des méthodes d’enquête de la police technique et de la police scientifique, R. Hilberg allait comprendre l’insuffisance de son propre travail ; dès 1982 il en avait fait l’aveu en déclarant que « Faurisson et d’autres […] ont soulevé des questions qui ont eu pour effet d’engager les historiens dans de nouvelles recherches. Ils nous ont obligés à rassembler davantage d’informations, à réexaminer les documents et à aller plus loin dans la compréhension de ce qui s’était passé » (Le Nouvel Observateur, 3-9 juillet 1982). En 1983 il décida de jeter par-dessus bord ses explications passées. Il renonça à prétendre qu’il avait existé des ordres de tuer les juifs, des plans en ce sens et toute une politique criminelle certifiée par des documents. Sa nouvelle explication : la destruction des juifs d’Europe avait été spontanément décidée et conduite « par la vaste bureaucratie [du IIIe Reich] grâce à une incroyable rencontre des esprits, une transmission de pensée consensuelle ». L’infatigable chercheur n’avait eu d’autre ressource que de se réfugier dans cette explication par l’irrationnel. À Toronto, au premier des deux grands procès d’Ernst Zündel (1985 et 1988), R. Hilberg se voyait publiquement infliger par les révisionnistes une véritable punition. La même année il publiait une nouvelle édition de son livre présentée comme « définitive » et là, pour le coup, il plongeait définitivement dans la mystagogie et l’invention cabalistique. Aux lecteurs français il suffit de consulter la traduction française de la dernière édition qu’en 2005 R. Hilberg ait cru devoir publier de son ouvrage. Ils seront suffoqués à la lecture des pages 103 et 113 de cette traduction qui, forte de 2412 pages en trois volumes, a été publiée en 2006 par les éditions Gallimard (Folio) sous le titre de La Destruction des Juifs d’Europe. Il s’agit d’une édition dite « définitive, complétée et mise à jour ». À la page 103, dans le chapitre intitulé « Les structures de la destruction », R. Hilberg prononce, le plus sérieusement du monde, que, tout à coup, dans leur entreprise criminelle, les bureaucrates allemands, « ressentant le besoin d’agir sans contrainte », « créèrent un climat qui leur permit d’écarter progressivement le modus operandi [le mode opératoire] du formalisme écrit ». Comprenons par là qu’au sein de l’État allemand, au plus fort de la guerre, des bureaucrates (lesquels ? quand au juste ? comment ?) auraient décidé d’un seul cœur d’entrer en rébellion et de jeter par-dessus bord « les vieux principes de la procédure légale » qui exigeaient des textes écrits, explicites et publiés. Selon R. Hilberg ces mystérieux bureaucrates d’un genre inédit allaient ainsi conduire une politique de destruction physique des juifs grâce finalement 1) à des « opérations secrètes » aboutissant à des « directives écrites non publiées », 2) à de « larges délégations de pouvoirs aux subordonnés non publiées », 3) à des « accords implicites et généralisés entre fonctionnaires aboutissant à des décisions prises sans ordres précis ni explications ». Et de conclure : « En dernière analyse, la destruction des Juifs ne fut pas tant accomplie par l’exécution de lois et d’ordres que par suite d’un état d’esprit, d’une compréhension tacite, d’une consonance et d’une synchronisation ». Ces merveilles, dignes d’Alice au pays des horreurs nazies, se lisent donc à la page 103. La conclusion nous en est administrée à la page 113 : « Ainsi la destruction des Juifs fut-elle l’œuvre d’une très vaste machine administrative. Cet appareil avança pas à pas ; l’initiative des décisions, comme leur application, dépendit toujours largement de lui. Pour détruire les Juifs d’Europe, il ne fut créé ni organisme spécial, ni budget particulier. Chacune des branches devait jouer dans le processus un rôle spécifique, et chacune trouver en elle-même les moyens d’y accomplir sa tâche. » En somme, « le plus grand crime de l’histoire » se serait consommé dans le plus profond secret, sans laisser trace de textes (ô mânes de Fustel de Coulanges !) ou de preuves tangibles pour les historiens ; tout se serait passé dans le silence, d’une manière « tacite », d’une façon « incroyable » (sic) mais en laquelle il nous faut croire, impérativement.
R. Hilberg était un géant de l’exterminationnisme ; ses prédécesseurs, ses contemporains, ses successeurs font à ses côtés piètre figure. Mais le colosse avait des pieds d’argile ; les révisionnistes l’ont vu et montré du doigt. Les capitulations, totales ou partielles, de Jean-Claude Pressac (le protégé des Klarsfeld), d’Arno Mayer, de Yehuda Bauer ou de Robert-Jan van Pelt ont ensuite confirmé l’incontestable victoire des révisionnistes. Cette victoire, la fin de 2011 et le début de 2012 vont la rendre publique. Ne resteront plus alors, pour un temps, que la religion de «l’Holocauste», le Business et le Barnum de « la Shoah » ou les histoires juives de «la Mémoire» juive. Les experts, les historiens et le public commenceront alors à se rendre compte que, sur le plan de l’histoire et de la science, Paul Rassinier et ses successeurs ont décidément gagné la partie.
25 juillet 2011