Élie Wiesel : Un mensonge de plus
Lettre parue dans Rivarol, 15 mars 1996, p. 2,
à la rubrique du courrier des lecteurs
Le 7 février Élie Wiesel, prix Nobel de la Paix, professeur à l’Université de Boston, a reçu les insignes de docteur honoris causa de l’Université (de Picardie) Jules Verne. Dans sa livraison du 9 février, Le Courrier Picard écrit à propos de la conférence donnée par Élie Wiesel :
Dans le public une question fuse : “Et que pensez-vous de l’émergence des courants révisionnistes et négationnistes?” É. Wiesel répond : “Ce sont des antisémites virulents, vicieux, structurés et bien financés. Le jour où j’ai reçu le prix Nobel, ils étaient des centaines dans la rue à manifester contre moi. Jamais je ne leur accorderai la dignité du débat. Ce sont des êtres moralement malades. Je crois savoir combattre l’injustice, je ne sais pas combattre la laideur.”
On reconnaît là le langage habituel d’Élie Wiesel mais la phrase “le jour où j’ai reçu le prix Nobel, ils étaient des centaines dans la rue à manifester contre moi” est nouvelle et constitue un mensonge de plus chez ce “grand faux témoin”, comme je l’ai appelé, ou chez ce “marchand de Shoah”, comme l’a appelé Pierre Vidal-Naquet.[1]
Pour avoir été présent sur les lieux, à Oslo, en décembre 1986, je peux certifier que le nombre des manifestants contre Élie Wiesel était égal à zéro. Trois personnes distribuaient un tract, rédigé en suédois et en anglais, sur Élie Wiesel, un grand faux témoin. Il s’agissait de trois Français : Pierre Guillaume, Serge Thion et moi-même.
9 février 1996
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[1] Entretien avec Michel Folco, Zéro, avril 1987, p. 57.