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Pli recommandé, avec avis de réception, à Bertrand Delanoë, maire de Paris

Monsieur le Maire,

Vous êtes parti en guerre contre « Dieudonné et Faurisson ». Vous vous enflammez. Vous cherchez à échauffer les esprits et à susciter l’indignation générale. Vous menacez de fermer les théâtres publics de Paris à ceux qui, en foule, souhaitent voir et entendre Dieudonné. Vous ne cachez pas que vous mettrez sous surveillance les théâtres privés. Et, surtout, vous envisagez la possibilité de « troubles à l’ordre public », lesquels, ajoutez-vous finement, permettraient au Préfet de police d’interdire tout accès à un spectacle de Dieudonné.

Vous savez que ces troubles, qui sont de nature physique, ne pourraient provenir que d’éléments qui seraient hostiles à « Dieudonné et Faurisson » ; dans mon cas, ces troubles concertés m’ont valu par le passé plus d’une hospitalisation et plus d’une opération chirurgicale.

En conséquence, je vous fais savoir – et j’en informe qui de droit – que, si jamais, dans les jours prochains, je devais une nouvelle fois tomber sous les coups de trublions et de nervis, je vous en tiendrais pour responsable et coupable, au premier chef.

Voyez en ces lignes un avertissement et recevez, je vous prie, mes salutations.

[signé : Robert FAURISSON]

Vous trouverez, ci-dessous, une photographie, en date du 16 septembre 1989, qui vous montrera en quel état, par exemple, je me suis retrouvé à l’hôpital à la suite d’une agression dont les auteurs, comme l’a conclu un rapport de police, ont dû être de « jeunes activistes juifs parisiens ». Serge Klarsfeld avait jugé ce traitement «normal et naturel». Et vous? Le 17 septembre, le jeune homme qui avait mis en fuite mes trois agresseurs, apprenant mon nom dans les journaux, a déclaré à la police qu’il regrettait de m’avoir, de justesse, sauvé la vie. Qu’en pensez-vous ?

21 janvier 2009