La chasse aux hérétiques
Dans un article qu’il intitule « La police de la pensée encore renforcée ? » (Rivarol du 11 mars 2005, p. 3), Jérôme Bourbon fait l’inventaire des lois présentes et à venir (?) qui, en France, permettent de brider une à une les libertés
1) d’affichage,
2) de réunion,
3) de manifestation,
4) d’expression,
5) d’opinion et
6) de RECHERCHE.
Dans le présent arsenal des lois liberticides figurent déjà les lois Pleven (1972), Fabius-Gayssot (1990), Lellouche (2003) et Perben (2004).
Ajoutons, pour notre part, que les grands médias et, en particulier, Libération, Le Monde, Le Figaro, L’Express et Le Nouvel Observateur, se font les aides et les fournisseurs des tribunaux chargés d’appliquer ces lois et que participent à la curée générale toutes sortes d’associations qui, sous une forme ou sous une autre, bénéficient des subsides ou des soutiens de l’État : SOS-Racisme, LICRA, MRAP, Ligue des droits de l’homme, Hippocampe, Cercle René-Cassin, organisations juives ou sionistes, Haute autorité contre les discriminations et les inégalités (HALDE), Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), syndicats, conseils de discipline dans nos écoles et lycées, responsables de bibliothèques, de centres de documentation, d’offices de recherche, d’universités, sans compter des instances policières, ministérielles ou administratives. J. Bourbon nous rappelle que trois propositions de loi déposées par des députés ou sénateurs de gauche ou de droite visent à renforcer cette police de la pensée. Lesdites propositions viennent respectivement de David Assouline, de François Rochebloine et de Bernard Saugey. Elles sont tout à fait exorbitantes du droit commun, ce qui veut dire qu’elles ont des chances d’être adoptées par nos parlementaires.
Pour le moment, les cibles privilégiées de cette chasse aux sorcières sont Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch, Dieudonné et l’hebdomadaire Rivarol. Mais l’avalanche actuelle des enquêtes policières ou judiciaires frappe bien d’autres hérétiques encore.
11 mars 2005