Condamnation d’un libraire
À Bordeaux, Jean-Luc Lundi, libraire de trente-neuf ans, père de dix enfants, a été dénoncé au parquet pour avoir détenu, dans ses rayonnages, les Annales d’histoire révisionniste et la Revue d’histoire révisionniste (quatorze volumes).
Le président Louis Montamat (né le 11 novembre 1939 à Tarbes) le condamne, le 6 juillet 1994, à un an d’emprisonnement dont six mois ferme, à vingt mille francs d’amende et, probablement, à d’autres peines financières encore. Le condamné annonce son intention de faire appel. La Montagne ne souffle pas mot de l’affaire.
Ce même 8 juillet, j’apprends que, le 6 juillet, la police s’est présentée au domicile de Pierre Guillaume aux fins de perquisition, une fois de plus. P. Guillaume est convoqué le 11 août (n-ième convocation).
Alain Guionnet est sorti de prison.
Pour ma part, j’apprends que le procès, que j’ai perdu, contre Libération va me coûter environ cinquante mille francs. Libération avait imprimé que nous avions été condamnés Le Choc du Mois et moi-même à 30.000 F + 30.000 F d’amende en tout et pour tout. J’avais alors adressé au journal une lettre en “droit de réponse” où j’avais rappelé que la condamnation s’élevait, au total, non pas à soixante mille mais à trois cent soixante-quatorze mille francs; j’avais ajouté que nous étions en attente de deux autres procès pour la même interview de moi dans Le Choc du Mois et que cela faisait, au total, trois procès pour un même écrit.
8 juillet 1994