Trois juges français dénaturent un “procès-verbal” (celui de la réunion de Berlin-Wannsee)
Le « procès-verbal » de la réunion de Wannsee ne porte ni date, ni en-tête, ni signature. Il n’est donc pas un vrai procès-verbal, d’autant plus, d’ailleurs, qu’il est connu sous trois différentes formes dactylographiées. On est en droit de récuser cet étrange papier qu’aucun magistrat ne songerait à prendre vraiment en considération. Peut-être ne s’agissait-il que d’un brouillon de procès-verbal. Examinons-le tout de même.
Il passe pour rendre compte d’une réunion qui s’est effectivement tenue à Berlin-Wannsee sous la présidence de Reinhard Heydrich, le 20 janvier 1942. Sur un ensemble de quinze pages, il contient deux alinéas auxquels on veut à tout prix donner un sens des plus sinistres alors qu’en réalité il y est question d’affecter au service du travail à l’Est les juifs aptes au travail ; comme c’est le cas pour tous les prisonniers, les sexes seront séparés ; vu les dures conditions de ce travail à l’Est, sans doute une grande partie d’entre eux s’éliminera-t-elle ; ceux qui subsisteront seront les meilleurs ; à leur remise en liberté ils devront former la cellule germinative d’un renouveau juif.
Pour mieux donner un sens funeste à ce passage, les juges Diet, Pluyette et Breillat, dans un jugement en date du 14 février 1990, déboutant M. Faurisson de sa plainte contre G. Wellers qui le traitait de « falsificateur », ont tout simplement dénaturé le contenu des deux alinéas. Sur un ensemble de 86 mots allemands, ils ont retranché 16 + 21 = 37 mots (soit 40% du texte), effaçant ainsi toute mention de la remise en liberté des survivants, toute mention du renouveau juif, toute mention du fait que, pour les Allemands, il n’y avait là rien de nouveau vu que l’histoire enseigne qu’ainsi renaissent les nations.
Traduction complète du texte original allemand
Dans le cadre de la solution finale, les juifs seront emmenés vers l’Est sous bonne escorte et de la manière qui convient pour le service du travail. Formés en grandes colonnes de travail, hommes d’un côté, femmes de l’autre, les juifs aptes au travail seront conduits dans ces territoires en construisant des routes ; sans doute une grande partie d’entre eux s’y éliminera-t-elle par réduction naturelle.
Ce qu’il en restera de toute façon à la fin, vu qu’il s’agira sans doute de la partie la plus capable de résistance, devra être traité de façon appropriée, vu que, constituant une sélection naturelle, cette partie sera considérée, à sa remise en liberté, comme la cellule germinative d’un renouveau juif. (Voyez la leçon de l’histoire.) [bei Freilassung als Keimzelle eines neuen jüdischen Aufbaues anzusprechen ist. (Siehe die Erfahrung der Geschichte.)]
Traduction tronquée et dénaturée par les trois juges français
Dans le cadre de la solution finale du problème, les juifs doivent être transférés sous bonne escorte à l’Est et y être affectés au service du travail.
[Manque un fragment de seize mots allemands ; la coupure n’est pas indiquée.]
Il va sans dire qu’une grande partie d’entre eux s’éliminera tout naturellement par son état de déficience physique. Le résidu qui subsisterait en fin de compte – et qu’il faut considérer comme la partie la plus résistante – devra être traité en conséquence.[1]
[Manquent deux fragments d’un total de vingt et un mots allemands ; la coupure n’est pas indiquée.]
Page 8 du jugement du 14 février 1990,
TGI de Paris, 1re chambre, 1re section
(MM. Diet, Pluyette, Breillat)
[Publié dans la Revue d’Histoire révisionniste, n° 3, novembre 1990-janvier 1991, p. 204-205]
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