Réponse à Maria Poumier au sujet de Dieudonné
Chère Maria,
Depuis plusieurs jours je n’en fais plus mystère auprès de mes correspondants : je crains pour ce que j’ai appelé «l’intégrité physique de Dieudonné et de ses proches»; je crois qu’on fait tout pour qu’un exalté aille un jour jusqu’à tuer Dieudonné ou à le mutiler. La lecture du Monde, journal oblique, m’en a convaincu.
En près de soixante-dix ans d’existence et en 21.477 livraisons, jamais ce journal n’avait encore lancé contre un individu une pareille mise au ban de l’humanité. On peut dire que, dans son numéro du 1er janvier 2014, le journal de Louis Dreyfus et de Pierre Bergé a inauguré la nouvelle année par une initiative sans précédent : il a en quelque sorte décrété que le semi-nègre Dieudonné M’Bala M’Bala sera désormais privé de feu et d’eau. Il n’aura plus le droit à la protection de la loi française, sinon verbalement ; il est voué à la loi de Lynch. Il a commis le pire des crimes : il a offensé la Shoah et sa magique chambre à gaz. La violence du journal s’explique par le fait qu’il s’était lui-même rendu coupable autrefois d’un crime identique. Le Monde avait, en effet, commis l’irréparable le 29 décembre 1978 et le 16 janvier 1979 en commençant par m’offrir, en vertu du « droit de réponse », une « tribune » sur « le problème des chambres à gaz » ou « la rumeur d’Auschwitz ». Pendant trente-quatre ans les extrémistes judéo-sionistes n’ont cessé de le lui reprocher jusqu’au jour où il lui a fallu passer à confesse et admettre son crime. Il l’a fait avec l’opération de la journaliste Ariane Chemin et le numéro du 20 août 2012*, suivi du procès du 28 novembre 2013 et de l’opération, le lendemain, de M, le magazine du Monde. L’humiliante confession publique du journal, son admission n’ont pas suffi. Ainsi qu’on peut le constater, il lui a fallu d’une certaine façon, en ce 1er janvier 2014, surenchérir et donner les gages d’une soumission complète aux vengeurs de la Mémoire juive. Dans les jours qui ont suivi, il a poursuivi sa chasse à l’homme. Pour ma part, vous le savez, tout cela me renforce dans la conviction qu’il nous faut plus que jamais nous organiser pour la défense de Dieudonné.