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Registres des dépositoires d’Auschwitz : exigeons leur publication !

France-Soir titre sur « Raphaël Feigelson, ce Français qui a conduit les Russes à Auschwitz ». Ledit Raphaël Feigelson a toujours menti comme il respirait. En 1945, il a affirmé qu’il était mort à Auschwitz 7 (sept) millions de personnes (R. Faurisson, Écrits révisionnistes (1974-1998), 1999, p. 1731, où sont fournies source et explications : « Combien de morts à Auschwitz ? »

Dans les commentaires qu’on entend ou qu’on lit ces jours-ci (fin janvier 2010), nos propagandistes et journalistes ont tendance à dire qu’il est mort à Auschwitz 1 100 000 personnes dont 1 million de juifs. Le chiffre indiqué depuis 1995 sur 21 stèles est de 1 500 000 personnes. Les stèles précédant celles-ci étaient en 1990 au nombre de 19 et indiquaient le chiffre de 4 millions, chiffre décrété d’autorité au procès de Nuremberg. Jusqu’à présent la plus basse estimation exterminationniste a été, en mai 2002, celle de Fritjof Meyer : 510 000 (« Die Zahl der Opfer von Auschwitz. Neue Erkenntnisse durch neue Archivfunde », Ost Europa, mai 2002, p. 631-641).

Le vrai chiffre pourrait avoir été, de mai 1940 à janvier 1945, de 125 000 morts à la fois pour Auschwitz et pour la trentaine de camps qui lui étaient rattachés. Les épidémies de typhus ont exercé leurs ravages, surtout en 1942, y compris dans les rangs des Allemands, et jusque chez les médecins-chefs.

Les nombres des cadavres entreposés en attente de crémation, puis effectivement incinérés étaient répertoriés par les Allemands dans leurs « registres de dépositoire » (Leichenhallenbücher) mais, jusqu’à présent, malgré mon insistance sur ce point, je n’ai jamais pu obtenir de nos révisionnistes (ou supposés tels) se rendant sur place aux Archives d’Auschwitz qu’ils exigent de voir ces registres. Je ne comprends pas cette attitude. Se livrer à des spéculations théoriques sur la crémation ou sur les crématoires pour déterminer le nombre possible ou probable des incinérations dans un camp comme celui d’Auschwitz ne présente guère d’intérêt, surtout quand il existe à portée de main des registres qui indiquent le nombre précis des cadavres en attente d’incinération. Personnellement, je ne puis plus me rendre à Auschwitz mais, si je le pouvais, je procéderais comme je l’ai fait en 1975 et, surtout, en 1976, en plein régime communiste, lorsque j’ai réussi à obtenir du responsable des Archives du camp, Tadeusz Iwaszko, communication de documents en polonais où j’ai découvert les plans des crématoiresces plans avaient été tenus cachés depuis la guerre ; ils m’ont permis de prouver que les prétendues « chambres à gaz » (homicides) n’étaient que d’inoffensifs « Leichenhalle » ou « Leichenkeller », c’est-à-dire de simples dépositoires, soit en surface, soit semi-enterrés. J’ignorais alors l’existence de ces Leichenhallenbücher mentionnés, par exemple, en 1989 (Danuta Czech, Kalendarium der Ereignisse im Konzentrationslager Auschwitz-Birkenau 1939-1945, Reinbek bei Hamburg, 1989, p. 10, 127). Plus que jamais, exigeons la publication de ces précieux registres !

27 janvier 2010