Réflexions sur Les Ombres de cristal, “documentaire historique” réalisé par Yves Jeuland, présenté par Daniel Leconte

(La Cinquième, 15 octobre 1998, 20h45. Débat : 21.40)

Jean-François Kahn nous fait une révélation : il avait une grand-mère d’extrême droite (qu’il n’a jamais vue) qui avait pour amant un général SS lequel, un beau jour, à la fin de la guerre, l’a assassinée d’une balle dans la tête !!! ET IL NE NOUS LE DISAIT PAS ! « Par pudeur », certainement, comme l’affirment tous ces impudiques professionnels.

Le récit était idéalement kahnien : bredouillis, cafouillage, redites, phrases inachevées, parenthèses jamais fermées, ton exalté, défonçage fracassant de portes ouvertes, tics, trucs, toc ; regard mort, faux et fuyant ; vrai juif de yeshiva cherchant à fourguer sa marchandise ; bave, bavasserie, bavassage…

Là-dessus, Leconte appelant « tabous » des soupes qui nous sont servies matin, midi, le soir, la nuit, jour après jour !

 15 octobre 1998