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Recommandations pour une traduction, autre qu’en anglais, de mon avant-propos à : Albert Paraz / Préface au Mensonge d’Ulysse de Paul Rassinier, éditions Akribeia, 1999

Toute tentative de traduction devra être faite par un traducteur vraiment compétent.

La traduction devra être méticuleuse et suivre au plus près le texte français, ci-joint.

La traduction devra m’être soumise. Aucune traduction ne pourra être mise en circulation sans mon approbation écrite.

Le texte anglais ci-joint doit seulement servir d’éclaircissement éventuel. On trouvera ci-dessous une adaptation en français des notes qui ne figurent pas dans la version originale française.

Le texte français ci-joint est le texte publié par les éditions Akribeia mais avec des corrections, que voici :

1) p. 5 : Avant-propos de Robert Faurisson
2) p. 7 : Avant-propos
3) p. 9 : dans la première citation, supprimer la virgule après “pour moi”
4) p. 10 : à la fin de la citation, ajouter : (p. 30 de la présente édition)
5) p. 13, l. 8 : remplacer « révisionniste » par « fasciste » ; l. 17 : Robert Faurisson,

Notes

Les quatre notes qui suivent ne figurent pas dans le texte original français ; elles expliquent des points qui risqueraient n’être pas clairs pour un lecteur (espagnol, allemand, …).

1) [p. 7, al. 3, l. 2] « Épuration » désigne la répression qui a suivi en France, à partir de l’été 1944, la période de l’occupation allemande ; les « collaborateurs », ou supposés tels, ont connu là une  période de terreur, d’inspiration largement communiste.

2) [p. 8, al. 2, l. 5] « septembriseur » : ce néologisme désigne tout fanatique de septembre 1944 qui, à l’exemple des révolutionnaires à la Marat de septembre 1792, ont fait régner la terreur en massacrant des adversaires sans défense. Pendant les quatre années d’occupation allemande, Jean-Paul Sartre ne s’est signalé par aucun acte de Résistance. Au contraire, il est devenu célèbre, notamment grâce à des pièces de théâtre autorisées par la censure allemande et jouées devant des parterres d’officiers allemands. Soudain, à Paris, en septembre 1944, après le départ des Allemands, il s’est mis à réclamer la mort des collaborateurs ; se rangeant du côté du Parti communiste, il est allé jusqu’à écrire en décembre 1945 que Céline avait été payé par les Allemands, ce qui était outrageusement faux.

3) [p. 9, al. 2, L. 5] « l’Agité du bocal » : avant la guerre de 1939-1945, Sartre se faisait volontiers passer pour un admirateur de Céline. Il laissait entendre que Céline l’avait « fait ». Après la guerre, Céline, en exil au Danemark, apprit l’abominable calomnie (proférée par Sartre en décembre 1945). Il écrivit alors une lettre intitulée « A l’agité du bocal ». Aujourd’hui, bien des Français commettent un contresens sur cette expression et s’imaginent qu’« agité du bocal » signifie «enfiévré du cerveau». En réalité, l’image est beaucoup plus subtile (Céline est toujours subtil, y compris dans la scatologie). Il a voulu dire en quelque sorte : « Oui, j’ai “fait” Sartre mais comme on “fait” dans ses selles ce type de parasite qu’on appelle un taenia ». Il estimait que l’auteur de La Nausée (1938) ne possédait pas le moindre sens de ce qui est vif et vivant; pour lui, Sartre, dépourvu de sensibilité artistique, incapable de « musique », ne pouvait faire mouvoir, danser et chanter la phrase française. Les seuls mouvements qui lui étaient naturels étaient ceux d’un taenia, d’un ver plat, d’un cestode, se tortillant, flasque et visqueux, avec, pour horizon, son bocal de conservation. Pour décrire les existentialistes à la Sartre, Céline a inventé le mot d’ « existenglaireux » (comme les « glaires intestinales »).

4) [p. 13, al. 2, l. 5] Destouches : de son vrai nom, Louis-Ferdinand Céline s’appelait Destouches ; de lointaine origine aristocratique, il aurait pu continuer de signer « des Touches » comme il lui était arrivé de le faire dans sa jeunesse. En 1914, il servit dans un régiment de cavalerie où il se signala par une conduite héroïque qui lui valut une grave blessure sur le champ de bataille.

3 février 1999