|

Question à l’UNESCO au sujet d’Auschwitz

— Que compte faire l’UNESCO maintenant qu’elle sait qu’elle protège depuis 1979 une imposture avérée, une imposture précise dont même les autorités du musée d’Auschwitz ont conscience ?

 

Le 23 février 1998, j’ai adressé cette question au responsable « Patrimoine mondial » de l’UNESCO.

L’UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation : Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) est une institution spécialisée de l’ONU (Organisation des Nations unies) constituée en 1946. Son siège, le Palais des nations, est à Paris.[1] Le directeur général en est actuellement l’Espagnol Federico Mayor, dont le successeur pourrait être le Français Jack Lang, ancien ministre socialiste de la Culture et, par ailleurs, sioniste convaincu.

En 1972 les États membres de l’UNESCO ont adopté une convention concernant la protection du patrimoine mondial (World Heritage). En 1976 ont été créés un Comité du patrimoine mondial ainsi qu’un Fonds du patrimoine mondial. Le directeur du Centre du patrimoine mondial est actuellement l’Allemand Bernd von Droste zu Hülshof.

Les revenus du Fonds du patrimoine mondial proviennent essentiellement des contributions obligatoires des États parties à une convention qui fixe le rôle de ces États dans la protection et la préservation des sites culturels ou naturels.

En mai 1997 les États parties étaient au nombre de cent quarante-neuf. Le nombre des sites protégés était de cinq cent six. Les sites culturels (par exemple, en France, le château de Versailles) étaient au nombre de trois cent quatre-vingts tandis que les sites naturels (par exemple, un certain nombre de parcs nationaux à travers le monde) était de cent sept ; dix-neuf sites étaient à la fois culturels et naturels (par exemple, au Pérou, le sanctuaire inca du Machu Picchu).

   1. Le site d’Auschwitz dans le « Patrimoine mondial » de l’UNESCO

Le 26 octobre 1979 le camp de concentration d’Auschwitz (Pologne) a été inscrit comme site ou bien culturel (Cultural Property) à protéger et à préserver. Dans l’énumération des parties de ce camp à protéger et à préserver figurent textuellement « les chambres à gaz et les fours crématoires » et l’on précise que, dans ce camp, « quatre millions de personnes, parmi lesquelles un grand nombre de juifs, ont été systématiquement affamées, torturées et assassinées ».[2]  

Il est anormal que dans un document daté de janvier 1998 apparaisse ce chiffre de quatre millions. Rappelons, en effet, que, jusqu’au début de 1990, ce chiffre était effectivement inscrit en dix-neuf langues différentes sur dix-neuf stèles du monument d’Auschwitz-Birkenau mais que, par une décision des autorités du musée d’Auschwitz prise en accord avec l’État polonais et le Comité international d’Auschwitz, ces stèles avaient été retirées en avril 1990 pour être remplacées, cinq ans plus tard, en 1995, après d’âpres discussions, par des stèles indiquant le chiffre d’un million et demi au lieu de celui de quatre millions, soit une diminution de deux millions et demi du nombre présumé des victimes.

Pourquoi l’UNESCO (M. Federico Mayor) et son Centre du patrimoine mondial (M. Bernd von Droste zu Hülshof) maintiennent-ils, en 1998, une vérité officielle d’origine communiste (voyez le document du procès de Nuremberg URSS-008 fixant ce chiffre de quatre millions) qui a été profondément révisée à la baisse en 1995 par l’État polonais (M. Lech Walesa en personne) ?

Serait-ce parce que la convention même du patrimoine mondial exige la conservation et la préservation des sites protégés ? Dans ce cas, comment a-t-on pu, en avril 1990, porter atteinte à la préservation du site d’Auschwitz en retirant ces dix-neuf stèles et, en 1995, installer de nouvelles stèles dont le langage n’est plus le même ?

  3. Le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO
affiche son souci de l’authenticité

La mission première du Centre du patrimoine mondial est de s’assurer de l’authenticité d’un site avant de l’inscrire sur la liste des biens culturels. Puis, quand le site est inscrit, il est à conserver et à préserver; à ce titre, son authenticité est à préserver.

Un document de l’ONU atteste de l’importance, d’abord, de cette mission, puis de cette charge. Il émane du Comité intergouvernemental pour la protection du patrimoine mondial (Intergovernmental Committee for the Protection of the World Cultural and Natural Heritage). Il s’intitule :

Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial (Operational Guidelines for the Implementation of the World Heritage Convention)

Sa référence est : WHC-97/2, février 1997 (WHC-97/WS/1). Il compte une quarantaine de pages dont l’ensemble est subdivisé en 139 sections. Le mot d’«authenticité» y revient au moins à douze reprises ; c’est que l’authenticité est, parmi les critères de sélection d’un site culturel, l’un des plus importants ; la préservation de l’authenticité compte également au premier chef pour le maintien de ce site sur la Liste du patrimoine mondial. Enfin, comme on le verra, la « perte significative de l’authenticité historique » entraîne la radiation du site de cette Liste.

  3. Le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO
précise son souci de l’authenticité

Page après page, ou section après section, le Comité du patrimoine mondial, ci-après dénommé le « Comité », manifeste dans ce document un souci constant de l’authenticité. J’en souligne les mots importants. Je me limite aux sites culturels à l’exclusion des sites naturels :

— Section 5 : Le Comité est pleinement conscient du fait que ses décisions doivent être fondées sur des considérations aussi objectives et scientifiques que possible et que toute évaluation faite en son nom doit être effectuée de manière approfondie et avec toute la compétence nécessaire. Il reconnaît que des décisions objectives et pondérées dépendent : de critères soigneusement établis, de procédures soigneusement élaborées, d’une évaluation faite par des experts qualifiés et comportant, le cas échéant, l’appel à des expertises complémentaires.

— Section 6,  § V : L’inscription d’un bien sera différée jusqu’à ce que l’État de qui émane la proposition ait apporté la preuve de son engagement à le protéger.

§ VI : Lorsqu’un bien a subi une détérioration entraînant la perte des caractéristiques qui avaient déterminé son inscription sur la Liste du patrimoine mondial, la procédure relative à l’exclusion éventuelle du bien de la Liste s’appliquera.

— Section 8 : […] conformément aux critères et aux conditions d’authenticité ou d’intégrité […].

— Section 22 : […] aux critères et aux conditions d’authenticité ou d’intégrité […].

Section 24 : […] au critère d’authenticité.
  § bI : répondre au critère d’authenticité […] (Le Comité a  souligné  que la   reconstruction n’est acceptable que si elle  s’appuie sur  une documentation complète   et détaillée de  l’original et si elle n’est aucunement conjecturale).

— Section 27,  § I : […] critère d’authenticité […].
§ II : […] critère d’authenticité[…].
§ III : […] leur authenticité certaine […].

— Section 46 : [Procédure d’exclusion éventuelle de biens de la Liste du patrimoine mondial] Le Comité a adopté la procédure suivante pour l’exclusion de biens de la Liste du patrimoine mondial […].

— Section 54 : Chacun des États parties à la présente Convention reconnaît que l’obligation d’assurer l’identification, la protection, la conservation, la mise en valeur et la transmission aux générations futures du patrimoine culturel et naturel […] situé sur son territoire, lui incombe au premier chef.

— Section 56 : Le Comité du patrimoine mondial a invité les États parties à la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, à l’informer, par l’intermédiaire du Secrétariat de l’UNESCO, de leurs intentions d’entreprendre ou d’autoriser, dans une zone protégée par la Convention, des restaurations importantes ou de nouvelles constructions, qui pourraient modifier la valeur de patrimoine mondial du bien. La notification devrait se faire le plus tôt possible (par exemple, avant la rédaction des documents de base pour des projets précis) et avant que des décisions difficilement réversibles ne soient prises, afin que le Comité puisse participer à la recherche de solutions appropriées pour assurer la conservation intégrale de la valeur du site comme patrimoine mondial.

— Section 57 : […] au critère et aux conditions d’authenticité-intégrité.

— Section 58 : […] aux critères et aux conditions d’authenticité ou d’intégrité.

— Section 61, § a : [L’ICOMOS (Conseil international des monuments et des sites) est invité à être aussi strict que possible dans ses évaluations.]

— Section 64, § 2c Authenticité-intégrité.

— Section 69 : Le suivi systématique et la soumission de rapports représentent le processus continu d’observation de ces sites du patrimoine mondial avec une soumission périodique de rapports sur leur état de conservation.

— Section 71 : Les États parties sont invités à soumettre, tous les cinq ans, au Comité du patrimoine mondial, à travers le Centre du patrimoine mondial, un rapport scientifique sur l’état de conservation des sites du patrimoine mondial se trouvant sur leurs territoires.

— Section 75 : [Au titre du « suivi réactif »] les États parties soumettront au Comité, à travers le Centre du patrimoine mondial, des rapports spécifiques et des études d’impact chaque fois que des circonstances exceptionnelles se produisent ou que des travaux sont entrepris qui pourraient avoir un effet sur l’état de conservation du site. Le suivi réactif est prévu dans les procédures pour la radiation éventuelle de biens de la Liste du patrimoine mondial […].

— Section 78, § e : […] perte significative de l’authenticité historique.

— Section 126 : Les plaques [commémorant l’inscription de biens sur la Liste du patrimoine mondial] sont destinées à informer le public, national ou étranger, que le site qu’il visite a une valeur particulière, reconnue par la communauté internationale ; autrement dit, que le bien est exceptionnel et a une signification non seulement pour une seule nation mais pour le monde entier.

— Annexe 1 : [Dans le modèle de présentation d’une liste indicative à présenter pour la demande d’inscription d’un site et pour justifier la « valeur universelle exceptionnelle » figurent trois rubriques ; la deuxième rubrique s’intitule] Garanties d’authenticité ou d’intégrité.

 

4. La prétendue chambre à gaz d’Auschwitz-I
constitue une imposture avérée
(mon article du 26 janvier 1998  

La « chambre à gaz » d’Auschwitz-I

Depuis 1948, année de la création, par les communistes polonais, du Musée d’Etat d’Auschwitz, des millions de touristes ont visité le crématoire du camp principal (Auschwitz-I) avec sa «chambre à gaz» (500 000 visiteurs par an au début des années 1990).

Ce crématoire et cette « chambre à gaz » sont présentés par les guides comme authentiques mais, aux visiteurs récalcitrants qui interrogent les autorités, on répond, depuis mes propres visites de 1975 et de 1976, qu’il s’agit d’une «reconstruction» (sous-entendu : à l’identique). En réalité, l’ensemble n’est ni authentique, ni reconstruit à l’identique. En 1941-1942 il a été un crématoire des plus classiques avec, notamment, une chambre froide pour les cadavres et une salle d’incinération dotée de six fours ; en 1943-1944, les six fours ont été supprimés et la chambre froide, ainsi que d’autres pièces, ont été transformées en un abri antiaérien avec une salle d’opération chirurgicale pour l’hôpital SS situé à proximité.

J’ai fait ces découvertes en 1975/1976 et j’en ai publié le résultat de 1978 à 1980.

  Eric Conan

Quinze ans plus tard, un historien-journaliste, Éric Conan, pourtant très hostile au révisionnisme, publie dans L’Express (19-25 janvier 1995) une longue étude, Auschwitz : la mémoire du mal, où il dénonce les falsifications du crématoire et de sa « chambre à gaz ». Voici, sur ce point, les conclusions de son enquête (j’en souligne quelques mots) :

En 1948, lors de la création du musée, le crématoire I fut reconstitué dans un état d’origine supposé. Tout y est faux : les dimensions de la chambre à gaz, l’emplacement des portes, les ouvertures pour le versement du Zyklon B, les fours rebâtis selon les souvenirs de quelques survivants, la hauteur de la cheminée. À la fin des années 70, Robert Faurisson exploita d’autant mieux ces falsifications que les responsables du musée rechignaient alors à les reconnaître[3].

É. Conan a interrogé une autorité du Musée d’État d’Auschwitz sur ce qu’il appelle un «travestissement» et sur ce que, d’après lui, Théo Klein, ancien président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), appelle un « artifice » :

Krystyna Oleksy, dont le bureau directorial, qui occupe l’ancien hôpital des SS, donne directement sur le crématoire I, ne se résout pas [à dire la vérité sur la chambre à gaz] : « Pour l’instant, on la laisse en l’état et on ne précise rien au visiteur. C’est trop compliqué. On verra plus tard ».[4]  

La réponse de cette personne revient à dire : « On a menti. On ment. On mentira… jusqu’à nouvel ordre ».

  Robert Jan van Pelt et Debórah Dwork

En 1996 deux historiens d’origine juive, le Canadien Robert Jan van Pelt et l’Américaine Debórah Dwork, consacrent un ouvrage à Auschwitz, de 1270 (date de la fondation de la ville) à nos jours.[5] Ils y affirment, à leur tour, que les autorités du Musée d’État d’Auschwitz ont procédé à des altérations, des transformations, des falsifications du site d’Auschwitz I en ce qui concerne à la fois le bâtiment d’accueil des prisonniers et le crématoire I avec sa « chambre à gaz ». Les auteurs emploient les mots suivants (traduits de l’anglais) : « offuscation d’après-guerre », « ajouts », « effacements », « suppression », « reconstruction », « pour une large part une reconstruction d’après-guerre »[6], « reconstruit », « usurpation », « re-créé »[7], «falsifié»[8], « le fait de falsifier ».[9]  

Ils écrivent à propos de la chambre à gaz :

[Après la guerre] on installa dans le toit quatre ouvertures à couvercles comme pour verser le Zyklon B dans la chambre à gaz au-dessous.[10]

Ils précisent qu’aucun panneau ne signale des transformations au sujet desquelles…

… les guides observent le silence quand ils conduisent les visiteurs de ce bâtiment qui, s’imagine le touriste, est l’endroit où c’est arrivé.[11]

Appel à l’UNESCO

Le site d’Auschwitz est tout entier inscrit par l’UNESCO au patrimoine mondial des lieux à protéger. Certains pays arabo-musulmans, qu’irrite le procès intenté en France à Roger Garaudy pour sa mise en doute des chambres à gaz, pourraient, si ce dernier était condamné le 27 février 1998, saisir l’UNESCO du cas de la « chambre à gaz » emblématique d’Auschwitz I ; ils pourraient, par la même occasion, réclamer une expertise des ruines de la chambre à gaz du crématoire II à Auschwitz-Birkenau; le toit – effondré – de cette chambre à gaz n’a visiblement jamais possédé aucun des quatre orifices spéciaux de 25 cm x 25 cm qui, dit-on, auraient été destinés au versement des granulés de Zyklon B. Comment, dans ce cas, une opération de gazage homicide aurait-elle, simplement, pu commencer ?

 

5.  Je rappelle au musée d’Auschwitz qu’il a lui-même
conscience de cette imposture avérée
(ma lettre du 23 février 1998)

 

Monsieur, Madame,

Vous voudrez bien, je vous prie, trouver ci-joint un texte, daté du 26 janvier 1998, que j’ai intitulé La “Chambre à gaz” d’Auschwitz‑I. À la version originale en français je vous joins la traduction de ce texte en anglais et en allemand.

Cette prétendue « chambre à gaz » est une imposture (en anglais « a fake » et, en allemand, « ein Schwindel » ou « ein Betrug »).

Vous le savez pertinemment.

En 1941-1942, à l’époque des prétendus gazages en ce lieu, ni « la porte d’entrée des victimes » (porte sud-est), ni « les quatre orifices de déversement du Zyklon-B dans le toit » n’existaient. Par conséquent, ni victimes ni poison n’auraient pu pénétrer en ce lieu comme on nous le dit mensongèrement.

Ainsi que je l’ai découvert en 1975-1976, lors de mes visites du camp et de mes contacts avec MM. Jan MACHALEK et Tadeusz IWASZKO (archiviste), l’endroit avait été, en 1941-1942 et jusqu’en août 1943, une chambre froide pour le rangement des cadavres en attente de leur incinération ; puis, à partir de septembre 1943, l’endroit avait été, au prix de plusieurs mois de travaux, transformé en un abri antiaérien doté d’une salle d’opérations chirurgicales et de deux chambres de malades pour l’hôpital SS situé à proximité.

Vos bureaux actuels donnent précisément sur cette fausse « chambre à gaz ».

Mes découvertes de 1975-1976, publiées en 1978-1980, m’ont d’abord valu de violentes attaques pendant environ quinze ans. Puis, à partir de 1995, elles ont été confirmées par le journaliste français Éric Conan[12] et, en 1996, par l’historien juif canadien Robert Jan van Pelt ainsi que l’historienne juive américaine Debórah Dwork[13].

Je répète et je précise : cette « chambre à gaz » n’est ni « en état d’origine » (version donnée par les guides à environ cinq cent mille visiteurs par an), ni « une reconstitution ou une reconstruction [à l’identique ou presque à l’identique] » (version donnée par certains membres du musée). Il s’agit d’une imposture créée par les communistes en 1948.

C’est précisément en 1995 qu’après cinq années de tergiversations vous avez décidé une révision déchirante du total des morts d’Auschwitz : au lieu du chiffre de quatre millions inscrit sur dix-neuf stèles en dix-neuf langues différentes, stèles que vous avez retirées en 1990, vous avez opté pour le chiffre d’un million et demi. Ce dernier chiffre reste extravagant mais il marque un progrès dans la voie de la vérité.

Il vous reste à accomplir un autre progrès de même nature, d’abord en fermant immédiatement à toute visite le lieu baptisé « chambre à gaz », puis en révélant la vérité sur ce lieu.

Bien à vous
R. Faurisson

COPIE à l’UNESCO (Paris) avec lettre d’accompagnement appropriée

 

 

6. J’avertis le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO
de cette imposture avérée
(ma lettre du 23 février 1998)

 

Monsieur le Président,

Vous voudrez bien, je vous prie, trouver ci-joint la copie d’une lettre que j’ai adressée par fax au directeur et à la sous-directrice du musée d’Auschwitz, aujourd’hui même.

Il s’agit de l’imposture, maintenant enfin avérée, de la prétendue « chambre à gaz » d’Auschwitz-I.

Le site d’Auschwitz est inscrit au patrimoine mondial par les soins de l’UNESCO (voyez votre collaborateur David Martel).

J’appelle solennellement votre attention sur le fait que la responsabilité de l’UNESCO serait sérieusement engagée si, avertie de cette grave imposture, elle la cautionnait néanmoins d’une manière ou d’une autre et, en particulier, par le silence.

Je n’ai, pour ma part, pas l’intention de traiter par le silence un mensonge communiste qui dure depuis 1948 (date de la fondation du musée) et qui, ne fût-ce que dans les années 1990, a trompé environ cinq cent mille visiteurs par an.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération.
R. Faurisson

P.J. Copie de la correspondance faxée ce jour au musée d’Auschwitz

 

7. Le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO me répond
(lettre du 6 avril 1998) 

Monsieur,

J’accuse réception de votre lettre datée du 23 février 1998. Votre mise en doute de l’authenticité des chambres à gaz est une insulte à toutes les personnes qui ont vécu cette tragédie et ont perdu leur vie à Auschwitz ou dans les autres camps de concentration.

Ce site est un symbole pour l’humanité et commémore toutes les victimes du nazisme ; il a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, conformément aux Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial culturel et naturel de l’UNESCO, pour sa signification universelle exceptionnelle [souligné dans le texte].

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

Bernd von Droste

Directeur
Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO

cc : Commission nationale polonaise pour l’UNESCO
Délégation permanente de la Pologne. Comité d’Auschwitz.
Musée d’Auschwitz

BRX/EUR

***

CONCLUSION

S’exprimant au nom de l’UNESCO, l’Allemand Bernd von Droste zu Hülshof m’a répondu : « Votre mise en doute de l’authenticité des chambres à gaz est une insulte […] ».

Je me permets de faire observer que cette « mise en doute » n’est pas spécialement la mienne mais aussi celle de toutes les personnalités et de tous les historiens que j’ai nommés et cités, soit Eric Conan, Théo Klein, Krystyna Oleksy, Robert Jan van Pelt et Debórah Dwork ; j’aurais pu ajouter, par exemple, le nom de l’historienne française, d’origine juive, Olga Wormser-Migot, qui, dès 1968, admettait, dans sa thèse universitaire, qu’Auschwitz-I était « sans chambre à gaz[14]» (Le Système concentrationnaire nazi (1933-1945), Presses Universitaires de France, 1968, p. 157) ; le 20 avril 1991, la même historienne déclarait à un interlocuteur : « Je me souviens avoir fait la remarque aux officiels [du Musée] d’Auschwitz que la chambre à gaz d’Auschwitz-I n’était pas crédible ».

Pour ma part, j’ajoute qu’il ne s’agit pas, en la matière, de « la mise en doute de l’authenticité des chambres à gaz » (au pluriel) mais de l’imposture avérée d’une seule prétendue chambre à gaz, celle d’Auschwitz-I (au singulier).

Je prie donc respectueusement les autorités de l’UNESCO, à commencer par MM. Federico Mayor et Bernd von Droste zu Hülshof, de bien vouloir apporter une réponse à la question que je me suis permis de leur poser le 23 février 1998 :

 

Que compte faire l’UNESCO maintenant qu’elle sait qu’elle protège depuis 1979 une imposture avérée, une imposture précise dont même les autorités du musée national d’Auschwitz ont conscience ?
1er juin 1998
_______________
Notes
[1] 7, place de Fontenoy, 75232 Paris 07 SP.
[2] « Four million persons, among them a great number of Jews, were systematically starved, tortured and assassinated », document WHC 98-15, p. 72 de la version française et p. 59 de la version anglaise.
[3] E. Conan, « Auschwitz : la mémoire du mal », L’Express, 19-25 janvier 1995, p. 68.
[4] Ibid.
[5] Auschwitz: 1270 to the Present, publié à Londres par Yale University Press, 1996, 443 p.
[6] Id., p. 363.
[7] Id., p. 364.
[8] Id., p. 367.
[9] Id., p. 369.
[10] Id., p. 364.
[11] Ibid., traduit de l’anglais.
[12] « Auschwitz : la mémoire du mal », en particulier à la page 68.
[13] Auschwitz: 1270 to the Present, en particulier aux pages 363-364, 367, 369.
[14] Le Système concentrationnaire nazi (1933-1945), Presses Universitaires de France, Paris 1968, p. 157.