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Quelques dénonciations du shoah-business

1. The devastating barb : « There’s no business like Shoah business » is, sad to say, a recognizable truth.

(L’accablante pique « il n’y a pas de business qui vaille le shoah-business » est, c’est triste à dire, une vérité palpable.)

Leon A. Jick, « The Holocaust : its Use and Abuse within the American Public », Yad Vashem Studies (XIV), Jérusalem 1981, p. 316

2. Dans le cas du génocide des Juifs, il est évident qu’une des idéologies juives, le sionisme, fait du grand massacre une exploitation qui est parfois scandaleuse.

Pierre Vidal-Naquet, Les Juifs, la mémoire et le présent,
Maspero, Paris 1981, p. 215

3. Many Israelis feel offended by the way in which the Holocaust is exploited in the Diaspora. They even feel ashamed that the Holocaust has become a civil religion for Jews in the United States. They respect the works of Alfred Kazin, Irving Howe, and Marie Syrkin. But of other writers, editors, historians, bureaucrats, and academics they say, using the word Shoa, which is the Hebrew for Holocaust : « There’s no business like Shoa business ».

(Beaucoup d’Israéliens se sentent offensés par la façon dont l’Holocauste est exploité dans la diaspora. Il ressentent même de la honte à l’idée que l’Holocauste soit devenu une religion civile pour les juifs des Etats-Unis. Ils respectent les travaux d’Alfred Kazin, Irving Howe et Marie Syrkin. Mais à propos des autres écrivains, rédacteurs, historiens, bureaucrates et universitaires ils disent, en utilisant le terme Shoa, qui est le mot hébreu pour Holocauste : « il n’y a pas de business qui vaille le shoah-business. »)

Jacobo Timerman, The Longest War. Israel in Lebanon,
Knopf, New York 1982, p. 15

4. The Eichmann trial in 1961 […] was exploited in a cold-blooded way as « a means of practical policy, aimed at practical gains ». – One of the principal gains, [Boaz Evron] says, was to heighten the sense of guilt of the Germans : to put Germany in a situation of permanent disadvantage in the eyes of the world and to exploit this situation not only by extracting still greater payments in reparation for the crimes of the Nazis, but by insisting at the same time (quite rightly) that mere money could not compensate for the sufferings of the Jews […] moral blackmail […] moral blackmail.

(Le procès Eichmann, en 1961, […] a été exploité de sang-froid comme « moyen d’une politique concrète visant des bénéfices concrets ». – L’un des principaux bénéfices, dit [Boaz Evron], fut d’accroître le sentiment de culpabilité des Allemands: de mettre l’Allemagne dans une situation d’infériorité aux yeux du monde entier et d’exploiter cette situation non seulement en extrayant le versement de réparations toujours plus considérables pour les crimes commis par les nazis, mais aussi en insistant en même temps (et à juste titre) sur le fait que l’argent ne peut pas compenser les souffrances des juifs […] chantage moral […] chantage moral.)

Michael Adams [dans un long compte rendu d’un article de Boaz Evron
publié en hébreu dans le magazine littéraire Yiton 77 de Tel Aviv],
« About Use and Misuse of the Holocaust by the State of Israel »,
Jewish Chronicle (Londres), 4 octobre 1982

5. [À Los Angeles, le rabbin Schulweis déclare :] « Auschwitz nous a servi d’argument définitif quand tous les autres ont échoué. C’était le moyen le plus sûr pour collecter des fonds pour des yeshivoth [écoles religieuses] ou l’enseignement du judaïsme, pour des foyers de vieillards ou des orphelinats, et pour Israël. »

Murray Zuckoff, « Contre le mauvais usage de l’holaucauste [sic] comme référence »,
Tribune Juive, 3 décembre 1982, p. 19

6. La communauté juive américaine a le sentiment de plus en plus marqué que l’Holocauste a été et continue d’être «banalisé» et commercialisé, a récemment affirmé dans la revue Judaism, une universitaire, Mme Deborah Lipstadt, professeur d’études juives à la prestigieuse université de Californie (UCLA). – Elle précise qu’un nombre croissant de juifs sont d’avis qu’il y a « beaucoup trop d’Holocauste », que trop d’argent, de temps et d’énergie sont investis dans son évocation, et que l’attention dont il est l’objet a un aspect « malsain ». D’autres juifs, écrit-elle encore, prétendent que l’Holocauste a été «commercialisé» par divers groupes et institutions pour des objectifs qui leur sont propres, et que les carrières de certains groupements et même individus « ont été édifiées sur l’exploitation grossière de l’intérêt suscité par l’Holocauste».

Traduction d’un extrait de Jewish Digest,
« Choa. La Banalisation de l’Holocauste ».
[R. Faurisson : l’original texte en anglais
devrait se trouver dans Modern Judaism
(February 1983 ?)]

7. I first heard the bitter pun « there’s no business like Shoah business » while working at YIVO [Institute for Jewish Research], an institution almost exclusively staffed by Holocaust survivors or their children. The joke acknowledged the seemingly limitless appetite for Holocaust materials, mainly as fund-raising tools within the Jewish community, but also as a source of identity – even a perverse ethnic pride – as well as the antidote to the fascination with Nazism outlined above.

(J’ai entendu pour la première fois l’amer calembour «il n’y a pas de business qui vaille le shoah-business» alors que je travaillais à l’Institut Yivo (spécialisé dans la recherche sur les juifs), une institution dont le personnel est presque exclusivement composé de survivants de l’Holocaustes ou de leurs enfants. Cette plaisanterie témoignait de l’appétit apparemment sans limite dont ils témoignaient pour les documents sur l’Holocauste, qui servaient surtout à collecter des fonds à l’intérieur de la communauté juive, mais aussi de source d’identité – et même d’une certaine fierté ethnique perverse – aussi bien que d’antidote à la fascination exercée par le nazisme que j’ai évoquée plus haut.)

J. Hoberman, « Film. Shoah Business », Village Voice (New York),
28 janvier 1986, p. 65
[J. Hoberman défendait le film de Claude Lanzmann
contre l’attaque lancée par Pauline Kael dans The New Yorker]

8. [In a B’nai B’rith lecture in Jerusalem, Sir Immanuel Jakobovits, the British Chief Rabbi, said that the Holocaust was not] an event different from any previous national catastrophe [for the Jews] in spite of the existence of « an entire industry, with handsome profits for writers, researchers, filmmakers, monument-builders, museum-planners and even politicians ».

([Dans une conférence organisée par le B’nai B’rith à Jérusalem, Sir Immanuel Jakobovits, le grand rabbin d’Angleterre, a dit que l’Holocauste n’était pas] un événement différent des autres catastrophes nationales [qui avaient affecté les juifs], en dépit de l’existence de « toute une industrie qui rapportait de confortables profits aux écrivains, aux réalisateurs de films, aux constructeurs de monuments, aux muséographes et même aux politiciens. »)

Haim Shapiro [Jerusalem], « Chief Rabbi assails Holocaust “industry”»,
Jewish Chronicle (Londres), 4 décembre 1987, p. 3

9. War and Remembrance […] only minimalizes the historical events and issues it is exploiting. The deliberate extermination of millions of Jews and the death and mutilation of many other millions in the Second World War are merely an expensive and logistically complex backdrop to the soap operatics of the plot, and the promotion of products sanctioned by author Herman Wouk. […] all the sufferings […] have once again been reduced to mere fodder for the merchants of conspicuous consumption.

(War and Remembrance (Guerre et souvenir) […] ne fait que minimiser les événements et les problèmes historiques que le film exploite. L’extermination délibérée de millions de juifs ainsi que la mort et la mutilation de beaucoup d’autres millions d’hommes au cours de la seconde guerre mondiale se réduisent à n’être plus que l’arrière-plan coûteux et complexe à monter pour une intrigue de feuilleton bas de gamme et la promotion de produits approuvés par l’auteur Herman Wouk. […] toutes les souffrances […] ont été une fois de plus réduites en forage distribué par les marchands de consommation voyante.)

John Haslett Cuff, « War and Merchandising »,
The Globe and Mail (Toronto), 17 novembre 1988, p. A 18

10. The newspaper Ha’Aretz (December 16) published an attack by a director of the Yad Vashem Holocaust Center on the Wiesenthal Center in Los Angeles. The displeasure of Yad Vashem over what it sees as the commercialization of the Holocaust by the Wiesenthal Center has long been known, but this is the most open attack yet […]. [Said the director :] « The Jewish people does many vulgar things but the Wiesenthal Center raised it to a complete level : The optimum use of sensitive issues in order to raise money… ».

(Le journal [israélien] Haaretz, du 16 décembre [1988] a publié une attaque du directeur de l’Institut Yad Vashem contre le centre Wiesenthal de Los Angeles. Le mécontentement de Yad Vashem devant ce qu’ils considère comme une commercialisation de l’Holocauste par le centre Wiesenthal est connu depuis longtemps mais cette attaque est la plus explicite à ce jour […]. [Le directeur a déclaré :] « Le peuple juif fait beaucoup de choses vulgaires mais le comble est atteint par le centre Wiesenthal : l’usage optimum des questions sensibles pour amasser de l’argent… »)

« Sad », The Jewish Press (Brooklyn, New York),
23 décembre 1988

11. […] Ce que j’appelle le Shoah business.

[Ces mots ont été prononcés par Jean Kahn, dirigeant du Congrès juif européen le 7 Septembre 1989 dans un débat à la télévision française (La Cinq) avec un jésuite, le père Martelet, au sujet du carmel d’Auschwitz.]

12. [Said Ms Miller :] « I do not feel comfortable with the Holocaust being used as the vehicle for these huge fund-raising dinners for this [Simon Wiesenthal] centre, the “celebratisation” of the Holocaust. […] I think that using the Holocaust to raise money to sell Israel Bonds is not an appropriate way to contribute to those who died. I really don’t want to see the Holocaust become another fund-raising vehicle for any group. I’m not even comfortable with all these private, large donations to the US Holocaust Museum. » […] Ms Miller resents commemoration being used not only as a fund-raising tactic, but in order to gain political support for Israel.

([Mme Miller a dit :] « Je ne suis pas à l’aise en voyant l’utilisation de l’Holocauste comme support pour ces énormes dîners de bienfaisance au profit de ce centre [Simon Wiesenthal], la “mondanisation” de l’holocauste. […] Je pense que se servir de l’Holocauste pour collecter des fonds et vendre des bons d’État israéliens n’est pas une manière décente de rendre hommage à ceux qui sont morts. Je ne veux pas voir l’Holocauste devenir un instrument de la collecte de fonds, quelqu’en soit le groupe bénéficiaire. Je n’aime d’ailleurs pas non plus ces énormes dons privés en faveur de l’US Holocaust Museum. » Mme Miller refuse que les commémorations prennent place non seulement dans des stratégies de collecte de fonds mais comme des moyens d’accroître le soutien politique apporté à Israël.)

Andrew Silow Carroll, « How to Remember the Holocaust », 
Australian Jewish News, 24 août 1990

[A. S. Carroll est reporter au Washington Jewish Week, où cet article est d’abord paru. Il s’entretient ici avec l’écrivain américain Judith Miller, auteur d’un nouveau livre One, by One, by One: Facing the Holocaust, qui porte sur les façons appropriées – et inappropriées – de garder le souvenir de l’Holocauste.]

13. Too many books are written on the Holocaust. There are too many films and television plays that exploit the subject such as […]. There is a fascination with the Holocaust and with Nazism. There may, in fact, be «no business like Shoah business». The problem is that many of these productions, if not most, are historically inaccurate, sentimental, roma[n]tic, exotic, and hyperbolic and so they ultimately distort and cheapen the Holocaust. – The popularization and commercialization of the Holocaust is not only unhistorical but it is antihistorical […]. – There are still many survivors alive and already their past has been turned into falsification and fiction.

(On écrit trop de livres sur l’Holocauste. Il y a trop de films de cinéma et de télévision qui exploitent le sujet, tels […]. Il y a une fascination exercée par l’Holocauste et par le nazisme. Il se pourrait, en fait qu’« il n’y a[it] pas de business qui vaille le Shoah-business ». Le problème vient de ce que beaucoup de ces productions, sinon même la majorité d’entre elles, sont historiquement inexactes, sentimentales, romantiques, exotiques et hyperboliques, en sorte qu’en fin de compte elles déforment et banalisent l’Holocauste. La vulgarisation et la commercialisation de l’Holocauste n’est pas seulement non-historique, elle est anti-historique. […] Il y a encore de nombreux survivants et déjà leur propre passé a été falsifié et transformé en fiction.)

Michael N. Dobkowski [“professor of religious studies”],
« German Reunification : a Jewish View », 
Martyrdom and Resistance (New York), septembre-octobre 1990, p. 4

14. Le rabbin Dr André Ungar, du New Jersey, USA, écrit : « [Le professeur Eugen Heimler] haïssait l’emphase, l’hypocrisie, les fonceurs et les poseurs, le jargon des universitaires et la lavasse des psy, et les colporteurs professionnels de l’Holocauste».

[Nécrologie] « Professor Eugene Heimler »,
Jewish Chronicle (Londres), 14 décembre 1990, p. 13

15. « Das Shoah-Business ist die einzige wirkliche Wachstum industrie der Vereinigten Staaten », spottet Brewster Chamberlin, Archivar am “Holocaust Memorial Museum in Washington” […]. Michael Lerner, Herausgeber der Zeitschrift Tikkun, orthodoxer Jude und notorischer Querdenker [sagte] : « Wir sollten langsam damit anfangen, uns eine Antwort auf diese Frage zu überlegen. “There’s no business like Shoah business” wird unsere schwarzen und roten Brüder nicht zu frieden stellen. »

(« Le Shoah-business est la seule industrie qui connaisse une croissance aux États-Unis » plaisante Brewster Chamberlin, archiviste au Holocaust Memorial Museum de Washington. […] Michael Lerner, directeur de la revue Tikkun, un juif orthodoxe et un penseur non-conformiste [a dit] : « Nous devrions commencer lentement à apporter une réponse à ces questions. Le “il n’y a pas de business qui vaille le shoah-business” ne pourra pas satisfaire nos frères noirs et rouges. »)

Henryk M. Broder (juif), « Das Shoah-Business »,
Der Spiegel, 19 avril 1993, p. 249, 256

13 septembre 1993

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[Les traductions entre parenthèses sont dues aux éditeurs des Écrits Révisionnistes (1974-1998).]