Pour une histoire véridique de la seconde guerre mondiale
Dans cette affaire des prétendues « chambres à gaz » et du prétendu « génocide », le nombre des menteurs, des escrocs et des tricheurs aura été, en définitive, relativement modeste. D’autre part, il serait tout à fait inexact de prétendre qu’il y aurait eu un complot ou une conjuration pour travestir la vérité de la seconde guerre mondiale ou pour empêcher la recherche de cette vérité.
Il me paraîtrait plus exact de dire qu’il s’est forgé un mythe, une sorte de religion patriotique qui mêle le vrai et le faux à des doses diverses chez les vainqueurs de la dernière guerre. La recherche de la vérité a été bridée par l’existence d’une sorte de tabou, par une censure spontanée, par un terrorisme qui n’a pas même conscience de la terreur qu’il exerce. Ainsi des historiens de cour ont-ils été conduits à entretenir soit par leurs paroles et leurs écrits, soit par un silence révérencieux, le culte de certaines représentations mythiques qui, à un moment donné de l’histoire de nos sociétés, ont été vitale pour ces sociétés mêmes.
Cependant l’évolution des sociétés pousse à l’évolution des mythes. Ce mythe des «chambres à gaz» et du « génocide » a fait son temps. Depuis quelques années, il ne se survit plus que par des formes de plus en plus répétitives, lancinantes, incantatoires et vides de sens. Plus obsédant est le fracas des offices, plus sensible est le désarroi des officiants. Un point ultime de dégénérescence du mythe pourrait avoir été atteint avec le rôle confié, en désespoir de cause, aux médias pour la diffusion du « docu-drame » Holocauste et pour la diffusion d’un produit comme celui de Filip Müller : Trois ans dans une chambre à gaz d’Auschwitz.
De véritables recherches sur la seconde guerre mondiale vont pouvoir commencer. Des résultats d’enquête, comme celle de notre Comité d’histoire de la deuxième guerre mondiale vont pouvoir enfin être dévoilés. Des archives vont pouvoir être ouvertes à tous les chercheurs sans que persiste la scandaleuse discrimination qui permet aux uns de passer devant, de moissonner et de trier, cependant que d’autres ne peuvent que passer derrière et glaner, quand ils ne sont pas expulsés de certaines bibliothèques ou de certains centres de recherches qui sont pourtant, en principe, ouverts à tout chercheur. Des sujets vont pouvoir être abordés. Des témoignages pourront voir le jour sans risques divers pour leurs auteurs. Tout cela deviendra possible si, comme c’est malheureusement le cas en Allemagne et en France, le terrorisme des institutions ne vient pas se porter au secours d’une croyance religieuse qui chancelle. Dans certains pays anglo-saxons, il est déjà trop tard pour les esprits religieux ; la recherche scientifique commence à y reprendre ses droits.
Seuls s’en plaindront ceux qui prétendent tirer profit du mythe. L’horreur des camps de concentration – de tous les camps de concentration – et la souffrance des internés et déportés – de tous les internés et déportés de la dernière guerre – se révéleront ainsi dans toute leur vérité et dans toute leur réalité. Jusqu’à présent, cette horreur et cette souffrance ont suscité des témoignages de grande valeur, mais ces témoignages ont été soit contaminés, soit déformés, soit ensevelis par le flot des représentations mythiques ou apologétiques. […]
30 octobre 1980