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Nouvelle condamnation d’un révisionniste

16 décembre 1992
à l’AFP

Monsieur le directeur,

Le 9 décembre, une dépêche de votre agence annonçait que j’étais condamné en appel à payer trente mille francs d’amende et que la publication Le Choc du mois était, elle aussi, condamnée à payer trente mille francs d’amende. Au total : soixante mille francs. La réalité était toute différente : le total des peines s’élevait à

374 000 F.

Vous aurez à cœur, je l’espère du moins, de rapporter avec plus d’exactitude la condamnation, ce jour, de Pierre Guillaume et de Nationalisme et République pour un article paru sous le titre «Révisionnisme : déconstruire un délire», paru le 1er juin 1992. Le total des peines décidées par le tribunal d’Amiens s’élève à cent trois mille francs qui se décomposent comme suit :

amende pour la publication: 30 000 F
amende pour l’auteur : 30 000 F
frais de publication forcée : 8 000 F
dommages-intérêts à une association juive : 35 000 F.

Cela sur le fondement de la loi Fabius-Gayssot « sur la liberté de la presse » publiée au JO le 14 juillet 1990.

Le 14 décembre 1992 Me Charles Korman, se faisant le porte-parole des avocats plaidant contre les révisionnistes, a demandé une révision de cette loi afin d’empêcher tout révisionniste d’exposer, pour sa défense, à la barre d’un tribunal, une argumentation révisionniste (sous peine de « récidive »).