|

Mark Weber doit démissionner de l’Institute for Historical Review

Mark Weber doit démissionner de l’Institute for Historical Review, quitte à fonder de son côté, s’il lui plaît, un organisme de lutte contre ce qu’il appelle « le pouvoir judéo-sioniste ». Il vient, en effet, de nous annoncer à mots couverts son abandon sinon du révisionnisme, du moins du combat révisionniste ; il n’a donc plus sa place à la tête d’un institut dont la vocation première est de lutter contre ce qu’Arthur R. Butz appelle si justement The Hoax of the Twentieth Century (La Mystification du XXe siècle). M. Weber, qui est un couard, sait qu’il n’y a pas trop de danger à dénoncer le Jewish-Zionist power (« le pouvoir judéo-sioniste ») puisque, aussi bien, même des juifs et des sionistes s’en prennent quelquefois à ce pouvoir-là ; en revanche, il a aussi pleine conscience de ce qu’il est hautement dangereux de porter la moindre atteinte à la vache sacrée des juifs et des sionistes, à leur suprême tabou, c’est-à-dire à leur religion séculière de «l’Holocauste» et, ce risque-là, il ne veut plus le courir.

Le texte qu’il a intitulé How Relevant is Holocaust Revisionism? (Quel intérêt accorder au révisionnisme de l’Holocauste ?) porte la date de « janvier 2009 » sans précision de jour, mais je suppose qu’il a été achevé à la fin de décembre 2008. Il a été provoqué par les demandes de plus en plus pressantes qu’il m’a fallu, des années durant, adresser au directeur de l’IHR pour savoir enfin si, oui ou non, il croyait au «génocide des juifs» et aux « chambres à gaz nazies ». Ma première demande d’éclaircissement remonte au 20 avril 1993 (!) et les deux dernières datent du 16 septembre et du 2 décembre 2008. Pour me limiter à la dernière en date de ces demandes, je lui posais les deux questions suivantes : 1) Croyez-vous que les Allemands ont décidé et planifié une destruction physique des juifs d’Europe ? (« le crime spécifique ») ; 2) Croyez-vous en l’existence et en l’utilisation par les Allemands de chambres à gaz ou de camions à gaz homicides ? (« les armes spécifiques du crime spécifique »). Pendant quinze ans, au lieu de me répondre franchement, M. Weber a accumulé les faux-fuyants et les dérobades. Je suppose qu’au reçu de ma demande du 2 décembre 2008 il a senti que ma patience était à bout et que j’allais rendre public son refus obstiné de toute clarification. Il lui fallait donc prendre les devants et s’expliquer publiquement sur la question du révisionnisme. C’est ce qu’il tente de faire dans ce texte daté de « janvier 2009 » mais je constate qu’une fois de plus, il tente de se dérober. Les questions que je lui posais revenaient à dire : « Êtes-vous vraiment révisionniste ? » Or le voilà qui déclare que le révisionnisme lui-même n’est guère « important », ce qui, je suppose, signifie que celui-ci est « sans grand intérêt ». Il conclut que le révisionnisme est certes encore « une entreprise valable » ; il ajoute cependant : « Mais il ne faut pas se faire d’illusions sur sa importance socio-politique. Dans la monde réel du combat contre le pouvoir judéo-sioniste, le révisionnisme de l’Holocauste s’est révélé autant une entrave qu’une aide. » Voilà une remarquable nouvelle ! De la bouche même de celui qui, depuis 1995 dirige l’Institute for Historical Review, nous apprenons soudainement que ledit institut va désormais se consacrer en priorité à la lutte contre le judéo-sionisme et que, dans ce nouveau combat, selon M. Weber, le révisionnisme est, en soi, aussi dénué que doté d’importance. Il va jusqu’à ajouter que, dans le combat auquel il entend désormais se consacrer, le révisionnisme sera à considérer au moins en partie comme une « entrave » ! Je me félicite d’avoir enfin ainsi obtenu, de M. Weber en personne, la révélation d’un secret que jusqu’ici il nous cachait. Certes, une fois de plus, il esquive mes questions mais au moins l’aurai-je, non sans mal, contraint à se démasquer et à proclamer qu’il renonce au combat révisionniste en tant que tel.

1. De 1979 à 1989, il m’a donné l’impression d’être révisionniste

C’est en 1979 que j’ai fait la connaissance de M. Weber. Il m’avait alors hébergé à son domicile d’Arlington (Virginie voisine) et il m’avait aidé dans mes recherches aux National Archives, soit à Washington, soit à la commune limitrophe de Suitland (Maryland). Pour sa part, à l’époque, il me disait avoir entamé des recherches sur «l’Holocauste» et, en particulier, à la fois sur les photographies aériennes d’Auschwitz et sur les Einsatzgruppen. Je découvrais en lui un chercheur doté de qualités intellectuelles et aussi un homme qui, tout en affichant de vigoureuses convictions d’extrême droite, me paraissait sans caractère. Il me semblait même que, s’il admirait la force ou l’énergie, c’est parce qu’il était personnellement faible, timoré, hésitant. Par contraste, son compatriote Arthur R. Butz, dont j’avais fait la connaissance à Paris quelques années auparavant et que je retrouvais cette année-là aux États-Unis, me paraissait, lui, doté non seulement d’exceptionnelles qualités intellectuelles mais d’un solide caractère.

Encore en 1988 M. Weber était apparemment révisionniste ; à ce titre, il avait porté témoignage sous serment en qualité d’expert au procès Zündel de Toronto ; mais, dans les années qui ont suivi, devant les difficultés croissantes rencontrées par le révisionnisme, il m’a semblé perdre courage, ce qui pouvait se comprendre. C’est à cette époque qu’il aurait dû, en conscience, quitter le navire révisionniste au vu et au su de tous. Malheureusement, il a préféré conserver son poste au sein de l’IHR et, à partir de 1995, les émoluments afférant à son titre de directeur. Il s’est dès lors condamné à jouer une sorte de double jeu. À ses abonnés et à ses collaborateurs il a laissé croire qu’il poursuivait le combat révisionniste mais, dans la réalité, il commençait déjà à saborder le vaisseau qui lui avait été confié.

En 1989 il a voulu nous accompagner, Fred Leuchter et moi, dans notre examen de Dachau, de Mauthausen et de Hartheim. Il a été fortement impressionné par le caractère de notre enquête, semblable en bien des points aux méthodes de la police technique (sur place) et scientifique (en laboratoire). Mais la vérité oblige à dire qu’il s’est aussi, en plus d’une occasion, montré si plein d’effroi qu’en Allemagne j’ai songé : « Nous avons là un révisionniste en peau de lapin, qui pourrait bien nous abandonner en cas de sérieuse difficulté ». Souvent je l’ai vu blêmir au spectacle de notre hardiesse et, en particulier, lorsqu’il lui arrivait d’entendre F. Leuchter qui, non sans quelque fracas, prélevait à coups de burin des fragments de mur des prétendues «chambres à gaz» homicides ; ces quelques fragments, qui lui tombaient aux pieds, F. Leuchter prenait le temps, un masque de protection sur la figure, de les ramasser scrupuleusement ; si un garde était survenu à cet instant, nous pouvions nous retrouver en état d’arrestation. Il fallait en courir le risque mais M. Weber, pour sa part, en claquait des dents. J’en étais confus pour lui.

2. En 1991, à Munich, je découvre son effroi devant le combat révisionniste

La scène se passe le 23 mars 1991 dans un hôtel de Munich où Ernst Zündel a donné rendez-vous aux révisionnistes pour le « Leuchter Kongress ». Personnellement, j’arrive de Paris où, la veille et l’avant-veille, j’ai dû, au palais de justice de Paris, affronter des kommandos juifs qui ont attaqué et blessé un certain nombre d’entre nous. J’ai été personnellement blessé et, à mon entrée dans le prétoire, j’ai reçu des crachats. Les deux journées ont été rudes. Sorti du tribunal à une heure tardive de la nuit, je m’engouffre dans une voiture conduite par un beau-frère qui se trouve être un excellent chauffeur et qui, roulant à tombeau ouvert, nous amène de Paris à Munich, où nous arrivons vers 5h du matin. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit et je veux prendre quelque repos dans ma chambre d’hôtel. À 7h nous apprenons qu’Ernst Zündel a été arrêté par la police. M. Weber est là. Il tremble comme une feuille. Il me dit qu’il ne peut plus être question de tenir le congrès prévu. Je lui objecte que l’arrestation de notre ami commun nous fait une obligation de maintenir le cap. Il tremble de plus belle et, bouleversé, me lance dans un bégaiement : «Mais, mais, mais, Robert, nous sommes des révisionnistes ; nous ne sommes pas des zundélistes ! ». Il me supplie de renoncer et me dit que nous allons tous être arrêtés. Les larmes lui viennent aux yeux. Nous descendons dans la grande salle de l’hôtel, où la confusion règne parmi les révisionnistes. L’organisateur supposé de la rencontre, Ewald Althans, est comme absent ; nous apprendrons beaucoup plus tard qu’il travaillait pour la police, qui l’avait acheté ! Je tente de prendre l’affaire en mains. Je déclare que le congrès doit avoir lieu à tout prix. J’ajoute que, puisque Ernst est en prison, nous devons prendre le risque d’aller l’y rejoindre. « Ah ! » me lance David Irving « mais c’est que moi, je n’ai pas du tout envie d’aller en prison ! » Heureusement, F. Leuchter appuie ma proposition. L’assemblée décide que le congrès se tiendra. Comme la police nous a fermé les portes du musée où devait se tenir la réunion, c’est dehors, devant le musée et dans le froid, que nous nous groupons avec des sympathisants qui, parfois, sont venus de très loin. Les discours seront brefs sauf dans le cas d’un avocat allemand qui s’échauffera à tenir un long discours devant une petite foule frigorifiée. Mark Weber et David Irving se gardent bien de prendre la parole.

3. En 1993, à Washington, il déclare que les chambres à gaz ont «peut-être» existé

C’est le 20 avril 1993, à l’occasion d’un incident survenu à Washington, que j’ai commencé à nourrir des doutes sur les convictions révisionnistes de M. Weber. Il m’avait proposé de rencontrer, lors d’un dîner dans un restaurant chinois, quelques personnes habituées à se réunir chaque semaine pour converser de divers sujets d’actualité. L’Holocaust Memorial Museum ouvrait ses portes. L’occasion se présentait donc pour moi d’entretenir ces personnes de l’argumentation révisionniste. Nous étions dix autour de la table. J’ai voulu, pour débuter, connaître les opinions de chacun sur la question des « chambres à gaz ». « Les chambres à gaz nazies ont-elles existé ? » : à chacun, à tour de rôle, de ma gauche à ma droite, j’ai demandé de répondre à cette question par « Yes », « No » ou « Maybe » . Les quatre premiers interrogés ont répondu « Oui ». La cinquième personne, une jeune femme, a osé un « Non » mais du bout des lèvres. La sixième personne à la table n’était autre que Mark Weber. Se tortillant sur sa chaise, il me répond : « Maybe » et les autres me répondront froidement « Oui ». J’annonce que ma propre réponse est : « Non, définitivement non » et j’expose fermement mes raisons. Puis, écœuré par le lâchage de M. Weber, je touche à peine à mon dîner et nous voilà dehors regagnant tous deux, dans le silence, la demeure d’Andrew Gray, qui nous hébergeait dans la banlieue de Georgetown. Au moment de me retirer pour la nuit, je prends congé de M. Weber en l’appelant ironiquement : « Mister Maybe » (« Monsieur Peut-être ». Le lendemain, il me présente spontanément ses excuses et me dit qu’il n’aurait jamais dû me faire la réponse qu’il m’avait faite la veille. Là-dessus le téléphone sonne ; un journaliste appartenant à une station de radio noire désire poser des questions à M. Weber sur l’Holocaust Memorial Museum. Alors que l’occasion s’offre à ce dernier de montrer à quel point le musée accumule de purs mensonges, notamment sur les chambres à gaz, M. Weber se contente de dénoncer ce qu’il appelle des «distorsions du musée» et il n’en cite qu’un exemple, presque anodin : l’histoire, en effet mensongère, du camp de Dachau prétendument libéré par des Noirs. La conversation téléphonique achevée, je lui reproche sa pusillanimité mais il me rétorque que c’est ainsi qu’il faut procéder, entendant par là qu’avec les journalistes il convient de se montrer diplomate si l’on veut se concilier leurs bonnes grâces. Il n’a donc parlé à son journaliste ni de « génocide », ni de «chambres à gaz», ni d’Auschwitz, ni de vingt autres mensonges holocaustiques. Je note à cette occasion qu’en général M. Weber est un exécrable débatteur tant il est soucieux de se concilier les bonnes grâces de l’adversaire ou du meneur de jeu ; c’est à se demander parfois de quel côté de la barre il se situe.

4. De 1994 à 2002 il sombre dans l’inaction

Je pourrais citer d’autres anecdotes tout aussi significatives. M. Weber est un homme d’aimable compagnie, il n’a pas de méchanceté et on peut généralement se fier à ce qu’il écrit en matière d’histoire. Il s’exprime avec prudence, modération, sources et références à l’appui, sans chercher à étaler sa science et dans une langue compréhensible mais aussi, il faut le reconnaître, dans un style plutôt mou et qui sent encore l’école. Il manque de subtilité. Par ailleurs, il est velléitaire. Au bureau de l’IHR, passant des heures au téléphone, il empêche, par le bruit de ses interminables conversations, ses collaborateurs de travailler. Il n’a jamais publié, ni en anglais ni en une autre langue, de livre ou de recueil d’articles et, en particulier, personne n’a encore vu le manuscrit de l’ouvrage qu’il se promettait de publier sous le titre – provisoire – de The Final Solution : Legend and Reality (La Solution finale : légende et réalité). Jusqu’à un certain point il m’est arrivé de compatir à son sort. La vie d’un révisionniste est faite de tant d’épreuves, de déceptions, d’échecs répétés qu’il est difficile de ne pas sombrer dans le pessimisme ; parfois grande est la tentation d’abandonner une cause aussi périlleuse. À l’époque, le révisionnisme n’est certes pas en crise, grâce, en particulier, au combat héroïque d’Ernst Zündel, puis, beaucoup plus tard, grâce à l’incroyable énergie de Germar Rudolf, mais l’IHR, lui, que dirige M. Weber se porte de plus en plus mal. L’histoire du quasi-naufrage de notre institut est trop connue pour que j’y revienne ici. À tour de rôle, Ted O’Keefe, puis Greg Raven ont eu beau faire, il leur a été impossible de redresser la barre durablement. Pour commencer, l’inaction de M. Weber les a totalement déconcertés. Ils ne parvenaient à s’expliquer ni l’homme ni son comportement. Pour ma part, c’est au lamentable congrès international de 2002 que j’ai compris que, sous l’impulsion de M. Weber, l’IHR s’acheminait peut-être vers un abandon progressif du révisionnisme de «l’Holocauste» . En tout cas, ce congrès a été le dernier et, par la suite, de 2003 à nos jours, M. Weber se montrera incapable d’organiser un congrès international digne de ce nom.

5. En 2003 je le somme de s’expliquer ; il se dérobe ; je donne ma démission

Lorsque j’ai cru sentir qu’il allait peut-être abandonner le combat révisionniste, j’ai voulu en avoir le cœur net. Je l’ai prié de me répondre avec franchise. Je l’ai d’abord fait avec ménagement et délicatesse, puis avec une certaine insistance et, enfin, avec netteté. Mais il a multiplié les faux-fuyants, protestant de notre vieille amitié et s’étonnant de mes questions. N’y tenant plus, je l’ai sommé par écrit de me répondre clairement et brièvement : croyait-il par hasard aux « chambres à gaz nazies » et à une politique d’extermination physique des juifs ? Le 15 décembre 2003 il a fini par me répondre : « Je n’aime pas dire que “les chambres à gaz nazies n’ont jamais existé”, en partie parce que je ne me tiens aucunement pour un spécialiste des “chambres à gaz”, et en partie parce que j’évite de faire des déclarations aussi catégoriques (sur quelque sujet que ce soit) ». Peu de temps auparavant il avait déclaré lors d’un entretien télévisé américain : « Je ne dénie pas que l’Holocauste se soit produit. »

Le 17 décembre je lui ai envoyé un message pour lui demander en conséquence de retirer mon nom de l’Editorial Advisory Committee de l’IHR. Le lendemain, Germar Rudolf, qui avait reçu copie de mon message, m’exprimait sa pleine approbation. Le 19 décembre, après m’avoir fait savoir qu’il acceptait et déplorait ma démission, M. Weber a cherché à se justifier d’une manière pitoyable et fallacieuse sur laquelle je ne m’attarderai pas ici. D’autres révisionnistes ont également donné leur démission ou marqué leur vive désapprobation. Tel a été le cas d’Arthur. R. Butz ou de Germar Rudolf. À l’époque Paul Grubach, pour sa part, n’avait pas craint d’écrire : « Il convient de féliciter Mark Weber […]. Je comprends maintenant sa position qui est bien celle du révisionniste qu’il se trouve être […] Qu’il nous suffise de dire que Mark Weber est l’un des plus importants chercheurs révisionnistes du monde », mais, par la suite, il allait déchanter et condamner le directeur de l’IHR dans les termes les plus sévères.

6. Ma mise au point du 22 décembre 2003

Le 22 décembre 2003 j’envoie à M. Weber le message suivant :

Je vais vous résumer brièvement la teneur exacte de notre récent échange de correspondance. Pour plus de clarté je me trouve dans l’obligation de souligner certains termes de cet échange, bien que je n’aime pas beaucoup cette façon de faire. Vous verrez que, contrairement à ce que vous vous hasardez à dire, la lettre que je vous ai envoyée et que j’ai rendue publique le 17 décembre [2003] n’était ni « trompeuse » ni « déloyale ». Vous verrez aussi, à la fin de cette réponse, que vous avez fait un méli-mélo monumental de l’un de mes textes dont vous citez un très bref extrait ; ce faisant, c’est vous qui avez été «trompeur» et « déloyale » ou les deux en même temps. Pour conclure, je montrerai que cette controverse peut en fin de compte ouvrir une perspective encourageante pour l’avenir du révisionnisme.

Ma question du 17 décembre était la suivante : « Dites-moi si, oui ou non, vous DITES, comme je l’ai moi-même clairement AFFIRMÉ depuis tant d’années, que les prétendues CHAMBRES À GAZ nazies et les prétendus CAMIONS À GAZ nazis n’ont jamais EXISTÉ ». La question était claire : elle portait 1) sur ce que vous DITES ou AFFIRMEZ, 2) sur l’EXISTENCE même, 3) des prétendues CHAMBRES À GAZ nazies, 4) et des prétendues CAMIONS À GAZ nazis.

Au lieu de répondre directement à cette question, vous m’avez écrit : « Je ne crois pas aux allégations concernant les prétendues chambres à gaz nazies ». Cet acte de foi n’était pas ce que j’attendais de vous. En fait, alors que j’attendais de voir ce que vous, en tant qu’historien, DIRIEZ ou AFFIRMERIEZ, vous avez répondu par ce à quoi vous ne CROYIEZ PAS. Puis, vous avez affirmé que vous ne CROYIEZ pas à des ALLÉGATIONS, mot particulièrement vague. La remarque peut vouloir dire que vous refusez de croire à certaines affirmations concernant lesdites chambres à gaz, mais pas nécessairement à toutes ces affirmations ; le choix du mot « ALLÉGATIONS » peut signifier que vous mettez en doute certains aspects de l’histoire des chambres à gaz nazies (leur nombre, leur emplacement, leurs capacités) mais pas nécessairement l’affirmation de leur existence même. Finalement, avec une telle phrase, vous ne soufflez mot, comme tout le monde peut le voir, un mot des « camions à gaz ».

Constatant qu’avec une phrase aussi vague vous n’étiez pas entré dans le sujet, je n’ai pas ressenti le besoin d’en parler dans ma lettre elle-même, mais, dans le message qui l’accompagnait, adressé à Jean Plantin, Yvonne Schleiter et Arthur Butz en même temps qu’à vous, je vous ai dit clairement : « Je ne vous ai pas demandé quelles étaient vos “convictions” (?) quant à des “allégations” (?) et, de plus, vous n’avez pas mentionné les camions à gaz nazis ».

Je n’ai pas non plus parlé de votre prologue concernant à la fois Dachau, Mauthausen, Hartheim et vos connaissances « limitées » des questions techniques et chimiques. Comme j’en ai l’habitude, je suis allé directement au cœur de la question, et c’est ainsi que, laissant de côté tout ce qui constituait des remarques préliminaires plus ou moins insignifiantes, j’ai extrait de votre réponse la seule phrase qui constituait ENFIN une réponse à la question posée. Et cette réponse était la suivante : « Je n’aime pas dire que les “chambres à gaz nazies n’ont jamais existé”, d’une part parce que je ne me considère en aucune manière comme un spécialiste des “chambres à gaz”, et d’autre part parce que j’évite de faire ce genre de déclaration catégorique (sur quelque sujet que ce soit). »

Je pense qu’il est inutile ici de répéter une fois de plus les remarques que m’inspire une réponse aussi pitoyable. C’est typique de ce que j’appelle le «révisionnisme sans colonne vertébrale». À la conférence de 2002 j’ai protesté contre cette forme de révisionnisme et suggéré qu’à l’avenir les révisionnistes se battent ouvertement. Je trouve comique l’insistance de certains « chercheurs » révisionnistes à étudier encore et encore « le problème des chambres à gaz ». Nous n’allons pas continuer de la sorte jusqu’à la fin des temps à tuer ce qui a déjà, au niveau du sens commun, été « surtué » [overkilled]. Mais avec nos «chercheurs», le cadavre des « chambres ou des camions à gaz nazis » est enterré, puis exhumé pour être mis dans un cercueil dans lequel on enfonce encore un nouveau clou. Le rôle d’un institut comme l’IHR devrait être de lancer une affirmation formelle, une affirmation qui ne requiert pas d’expertise technique ou chimique mais qui est des plus simples : pendant plus d’un demi-siècle, les accusateurs de l’Allemagne ont en définitive révélé leur incapacité à nous montrer un seul spécimen des prétendues armes de destruction massive que, dit-on, les nazis auraient conçues, construites ou utilisées pour «la destruction des Juifs d’Europe» (Raul Hilberg).

Quoi que vous fassiez, ne venez pas me dire en gémissant : « Étant donné que vous n’avez pas réclamé mon opinion sur les chambres à gaz nazies au cours des dix dernières années, je ne comprends pas pourquoi vous me harcelez à ce propos ces dernières semaines ». En réalité, vous savez parfaitement bien que ce point de discorde entre nous existe depuis pas mal de temps. Je vous ai rappelé la fois où vous et moi nous nous sommes affrontés sur le sujet il y a dix ans à Washington. L’occasion s’est présentée une autre fois, bien que vous sembliez ne pas vous en souvenir, au téléphone, à propos d’une déclaration que vous avez faite lors d’une émission sur une station de radio noire. Et je ne suis pas le seul à déplorer la valse-hésitation de Mark Weber au sujet des chambres à gaz. Je me rappelle que Fritz Berg s’était plaint à juste titre de ce que vous esquiviez la question. Carlos Porter semble trouver lui aussi que vous tournez autour du pot. Moi-même, j’ai dû vous solliciter plus d’une fois pour obtenir de vous une réponse. Et, finalement, maintenant que votre réponse est connue, on comprend bien pourquoi vous avez essayé d’esquiver cette question agaçante. Mais est-il normal, Mark Weber, de cacher aux lecteurs, aux membres et aux souscripteurs de l’IHR que son responsable refuse peut-être, jusqu’à un certain point, de CROIRE à un mensonge et à une calomnie historique mais N’AIME PAS avoir à le dire ? Combien de gens imaginent-ils que, pour le rédacteur en chef du Journal of Historical Review, le fait de déclarer « Je n’aime pas dire que “les chambres à gaz nazies n’ont jamais existé” » est une réponse appropriée à cette calomnie ?

Lors de l’émission de radio mentionnée plus haut, vous avez déclaré : « Je ne nie pas que l’Holocauste a eu lieu mais… » Je vous ai immédiatement dit à quel point vous aviez absolument tort de faire une telle CONCESSION au Grand Mensonge et à la Grande Diffamation. Vous rétorquez maintenant que j’ai moi-même déclaré en 1999 : « Les révisionnistes ne nient pas le génocide et les chambres à gaz ». Vous faites là une belle confusion. Je disais alors, au contraire, qu’en acceptant le mot « nier » on faisait aux menteurs une fâcheuse CONCESSION. Je vous donne ci-dessous le texte complet de ma remarque qui fut publié sous le titre on ne peut plus clair « AFFIRMATION ET NON PAS NÉGATION » :

Pour mémoire : Les révisionnistes ne NIENT pas le génocide et les chambres à gaz. Il y a MÉPRISE. Galilée ne niait pas que la Terre était immobile ; il AFFIRMAIT, en conclusion de ses recherches, que la Terre n’était pas immobile mais qu’elle tournait sur son axe et qu’elle gravitait autour du Soleil. De la même manière, les révisionnistes, au terme de leurs propres recherches, AFFIRMENT qu’il n’y a eu ni génocide ni chambres à gaz, et que la « solution finale de la question juive » consistait à chasser d’Europe les juifs – par l’émigration si possible, et par déportation si nécessaire.

Les révisionnistes s’efforcent d’établir ce qui s’est passé ; ils sont positifs alors que les exterminationnistes continuent obstinément à nous parler de choses qui n’ont pas eu lieu : leur travail est négatif.

Les révisionnistes œuvrent pour la réconciliation des adversaires dans la reconnaissance de ce qui s’est réellement passé. (Robert Faurisson, Journal of Historical Review, janvier-février 1999, p. 21).

En d’autres termes, je fais avec cette remarque le contraire d’une CONCESSION. De manière générale, non seulement je dénonce les fervents du Grand Mensonge pour ce qu’ils sont, mais je refuse également d’emprunter la moindre de leurs tournures de phrase. Les révisionnistes doivent se montrer sincères, fermes et sans CONCESSION. Le temps des CONCESSIONS est terminé […] Il est lamentable que le directeur d’un institut d’études révisionnistes en soit réduit à avouer : « Je n’aime pas dire que les chambres à gaz n’ont jamais existé ». Il est regrettable qu’il ait dû cacher cette opinion jusqu’ici et que seule mon insistance à obtenir une réponse sur le sujet l’ait conduit à la dévoiler. Il est dommage qu’en cherchant à justifier sa position il m’ait accusé à tort d’avoir été « trompeur et déloyale ». Il est lamentable que, dans sa controverse avec moi, il fasse état de l’un de mes textes dont il dénature le sens au point de lui faire dire exactement le contraire de ce qu’il dit.

Mais il est réconfortant de voir que je suis désormais loin d’être le seul à dénoncer un révisionnisme qui a fait son temps et à préconiser un nouveau révisionnisme, plus tranché, plus direct, plus vigoureux et capable, tout d’abord, de dire aux défenseurs du Grand Mensonge que « la meilleure preuve que vos chambres à gaz nazies et vos camions à gaz nazis n’ont pas plus existé que votre savon juif, vos abat-jour en peau humaine et tant d’autres inepties d’une ignoble propagande de guerre, c’est que, plus de cinquante ans après cette guerre, vos “experts scientifiques” sont, plus que jamais, incapables de nous les montrer ».

Ce nouveau révisionnisme, qui exige du caractère, a besoin d’hommes jeunes et résolus.

7. En 2008 son abandon progressif du révisionnisme se confirme

En 2007 Fritz Berg, Bradley Smith et d’autres révisionnistes ont, à nouveau, demandé à M. Weber de s’expliquer ; en vain.

Le 16 août 2008 ce dernier prononce à Baltimore une conférence intitulée In the Struggle for Peace and Justice: Countering Jewish-Zionist Power (Dans le combat pour la paix et la justice : une riposte au pouvoir judéo-sioniste). Pas un instant il n’y mentionne l’arme n° 1 de ce pouvoir, c’est-à-dire le mensonge de « l’Holocauste » ! Je lui manifeste ma surprise et le prie de me fournir des éclaircissements. Il ne me répond pas. Je le relance. Le 2 septembre il m’envoie une réponse qui n’en est pas une. Je le relance à nouveau. Et c’est alors qu’il me répond par les deux phrases suivantes : « Dans mon intervention à la conférence du 16 août, je n’ai pas parlé de “l’Holocauste” parce que ce n’était pas le sujet ou le thème de mon allocution. Lorsque le Dr Siddique m’a invité à cette conférence, il m’a demandé de faire une allocution semblable aux conférences qu’il avait lui-même entendues ou lues précédemment. » La seconde phrase nous apprend, au passage, que notre conférencier n’en était pas à son premier escamotage : comme on le voit, déjà dans le passé, il avait délibérément pris l’habitude d’effacer de ses discours toute trace de contestation de « l’Holocauste ». Je lui responds alors : « Lamentable. C’était bien un thème de votre allocution. De toute évidence. Nécessairement. Et d’abord, pourquoi avez-vous [jusqu’à présent] évité de me donner ces “explications ?” »

Le 9 septembre 2008 M. Weber publie A Zionist Smear: The ADL Attacks an Islamic Peace Conference (Une diffamation sioniste : l’ADL [Anti-Defamation League] attaque une conférence islamique pour la paix). Le 16 je lui adresse en conséquence une nouvelle demande de clarification, que voici :

Plus que jamais j’ai besoin de quelques éclaircissements sur votre position sur «l’Holocauste». Je ne suis pas le seul à demander ces éclaircissements.

À la lecture de votre article du 9 septembre 2008 intitulé « A Zionist Smear: The ADL Attacks an Islamic Peace Conference », n’importe qui, j’imagine, conclurait que, pour un certain Mark Weber, l’Institute for Historical Review (IHR) ne serait pas une « organisation négationniste » et qu’il serait même calomnieux d’affirmer une chose pareille. Affirmer une chose pareille serait « en contradiction avec les faits », et même « en totale contradiction ». Dans ce texte M. Weber se considère comme un «spécialiste sérieux de l’histoire du XXe siècle» et semble considérer que l’IHR est une entité constituée, en partie ou en totalité, d’autres chercheurs sérieux du même genre (Faurisson en ferait-il partie?). Il semble aussi définir « l’Holocauste » comme «la [article défini] grande catastrophe [en hébreu, “Shoa” ?] qui est arrivée à la communauté juive européenne pendant la Seconde Guerre mondiale». Puis M. Weber fait remarquer que, dans l’allocution qu’il a récemment prononcée près de Baltimore, il a mentionné la mort de juifs lors de cette grande catastrophe en citant un discours de quelqu’un d’autre selon lequel « les Européens ont tué six millions de juifs sur un total de douze millions ». Ce faisant, M. Weber, qui est un chercheur sérieux, semble penser qu’il vaut la peine de mentionner cette affirmation et ces chiffres sans en faire la critique en aucune manière.

Mark, comme vous l’aurez sûrement remarqué, j’ai utilisé le mot « semble » bien des fois parce que j’ai besoin de quelques éclaircissements. Afin de les obtenir, je vous prie de me permettre de vous poser quelques questions :

Croyez-vous que « les Européens ont tué six millions de Juifs sur un total de douze millions » ? Sinon, dites-moi, s’il vous plaît, quelle est votre opinion en ce qui concerne, à la fois, le mot « tué » et les chiffres de « six » et de « douze millions ».

Croyez-vous que les Allemands ont décidé et planifié une destruction physique des juifs européens (« le crime spécifique ») ?

Croyez-vous à l’existence et à l’utilisation par les Allemands de chambres à gaz ou de camions à gaz homicides (« les armes spécifiques du crime spécifique ») ?

Je vous en prie, faites un effort pour vraiment répondre à ces questions et, par exemple, évitez, s’il vous plaît, d’avoir recours à des arguments tels que : «Comment se fait-il que vous ayez attendu jusqu’ici pour poser de telles questions ? » ou : « Mais, Robert, le site Internet de l’IHR publie des articles comme les vôtres ! » Lors de notre récent échange sur le sujet, vos réponses n’étaient pas claires et mon dernier message est resté sans réponse.

Pour que vous ne croyiez pas que je suis le seul parmi les révisionnistes à penser qu’il y a un vrai problème dans le fait que vous soyez le responsable d’une publication ou d’un site révisionniste, permettez-moi de vous dire que, avant de rédiger le présent message, j’ai demandé à quelques personnes si elles avaient la moindre idée de ce qu’étaient vos convictions précises sur le cœur de «l’Holocauste». L’une d’entre elles était Ted O’Keefe. Laissez-moi citer ici (avec sa permission expresse) ce qu’il m’a répondu le 15 septembre 2008 :

À cette heure, j’ai reçu et lu l’ensemble de vos courriels avec les dernières informations relatives à Mark. Je suis d’accord sur le fait qu’il a honteusement esquivé la question de savoir si l’Holocauste, tel que l’entendent les juifs, a eu lieu ainsi que celle de l’importance de l’imposture holocaustique dans la propagande et les objectifs politiques des juifs.

Comme je l’ai déclaré publiquement en 2002, il y a longtemps que Mark s’est révélé incapable de mettre en œuvre le programme pour lequel l’IHR a été fondé et maintenu en activité.

Je peux maintenant ajouter que, par ses dérobades dignes d’un avocat et ses lâches omissions, il continue à dilapider ce qui reste du capital intellectuel et moral de l’IHR et à trahir les sacrifices consentis non seulement par des révisionnistes tels que vous, Ernst Zündel et Germar Rudolf, mais aussi par les nombreux sympathisants qui soutiennent cet institut depuis des années.

8. Se moque-t-il de nous ?

Le 23 septembre 2008 je reçois par la poste un texte à en-tête de l’IHR, signé de M. Weber et intitulé « A Productive Summer ». Il s’agit d’un appel au versement de dons. Rarement a-t-on vu un titre aussi trompeur. Il y est question de talks, d’interviews, de meetings, de shows, de broadcasts mais sans rapport avec le mensonge de « l’Holocauste ». On nous parle d’une «mémorable réunion dé l’IHR du 14 juin [2008]», mais les deux seuls conférenciers de ce meeting ont été David Irving et M. Weber. Le premier a parlé de « sa choquante arrestation en Autriche, [de] son procès à sensation à Vienne et [de] son incarcération de treize mois là-bas. Il a aussi parlé du dur traitement des juifs par l’Allemagne pendant la guerre, offrant sur l’Holocauste un point de vue semblable à celui qu’il avait exposé il y a des année dans la première édition de son livre, Hitler’s War ». Or D. Irving n’a jamais de sa vie vraiment contesté « l’Holocauste » et surtout pas dans la première édition de cet ouvrage ; il n’est tout au plus qu’un « révisionniste malgré lui » (reluctant revisionist), changeant souvent d’avis sur une question qu’il reconnaît quelquefois n’avoir pas étudiée ; parfois même il lui arrive de proférer sur le compte du peuple allemand des abominations dignes de Daniel Jonah Goldhagen. Quant à l’autre orateur, M. Weber lui-même, il écrit : « Dans mon allocution, j’ai pointé du doigt la mythologie entretenue par les Américains sur la Seconde Guerre mondiale. J’ai évoqué deux nouveaux livres sur la guerre, l’un de Patrick Buchanan et l’autre de Nicholson Baker, en en faisant l’éloge et en les considérant comme de sérieux antidotes à la description bien connue et largement répandue du conflit qu’en fait la propagande. » On voit par là qu’en la circonstance M. Weber n’a pas évoqué ce qui était la raison d’être essentielle et la vocation première de l’IHR : la révision du mythe de «l’Holocauste».

9. Un mensonge pour finir ?

En janvier 2009 il publie donc cette pièce intitulée « How Relevant is Holocaust Revisionism? », dont j’ai déjà dit quelques mots dans les premières lignes du présent article. À peu près chaque alinéa de cette pièce, si typique de M. Weber, mériterait de sévères remarques et rectifications. Je m’en dispenserai pour ne m’attarder qu’à un point et un seul, où il me semble surprendre M. Weber en flagrant délit de malhonnêteté. Il écrit :

L’une des principales raisons pour lesquelles on ne parvient pas à convaincre les gens que les récits habituels sur l’Holocauste sont frauduleux ou exagérés, c’est que – comme le reconnaissent les révisionnistes – les juifs d’Europe ont à vrai dire fait l’objet pendant les années de guerre d’un traitement particulièrement rigoureux.

Cela a été par exemple confirmé par le ministre allemand de la Propagande Joseph Goebbels dans ces notes confidentielles du journal qu’il a tenu pendant la guerre :

14 février 1942 : Le Führer a une fois de plus exprimé son impitoyable volonté de débarrasser l’Europe des Juifs. Il ne doit y avoir ni scrupule ni sensiblerie à ce sujet. Les Juifs ont mérité la catastrophe qu’ils subissent maintenant. Leur destruction ira de pair avec la destruction de nos ennemis. Nous devons hâter ce processus avec un sang-froid impitoyable.

27 mars 1942 : Les juifs vont à présent être expulsés vers l’Est à partir du Gouvernement général [de la Pologne], en commençant par Lublin. On recourt ici à un procédé plutôt barbare qu’il convient de ne pas décrire plus avant, et, des juifs eux-mêmes, il ne restera plus grand-chose. En gros, on peut dire que 60% d’entre eux devront être liquidés, alors que 40% seulement pourront être mis au travail. L’ancien Gauleiter de Vienne [Globocnik], qui mène à bien cette opération, le fait avec une assez grande prudence, et de façon à ne pas trop attirer l’attention. On soumet les juifs à un verdict qui, pour être barbare, n’en est pas moins amplement mérité. La prophétie que le Führer a faite à leur endroit, pour avoir causé une nouvelle guerre mondiale, commence à se réaliser de la manière la plus effroyable. On ne doit laisser place, sur ces questions, à aucune sentimentalité.

29 avril 1942 : Le châtiment des juifs ne traîne pas dans tous les territoires occupés de l’Est. Des dizaines de milliers d’entre eux sont liquidés.

Aucune personne informée ne conteste que les juifs européens ont effectivement subi une grande catastrophe pendant la Seconde Guerre mondiale. Des millions de gens furent chassés de leurs maisons et déportées avant d’être brutalement internés dans des ghettos et des camps surpeuplés. Des communautés juives, petites et grandes, ont été liquidés d’un bout à l’autre de l’Europe centrale et orientale. Des millions de juifs ont peri. Quand la guerre s’est terminée en 1945, la plupart des juifs d’Allemagne, de Pologne, des Pays-Bas et d’autres pays avaient disparu.

Compte tenu de tout cela, on ne saurait être surpris que même les arguments révisionnistes bien fondés soient souvent rejetés comme autant de chicaneries d’individus sans cœur.

On a bien lu : selon M. Weber, « des millions de juifs ont peri » pendant la Seconde Guerre mondiale. De quel droit notre homme se permet-il cette estimation chiffrée ? Où trouve-t-on dans toute la littérature holocaustique la preuve de ce qu’il avance là? Où, dans ses propres écrits, aurait-il déjà écrit et prouvé cela ?

Mais ce n’est pas tout. L’exploitation qu’il fait ici de ces extraits du journal de Goebbels est stupéfiante. Les commentaires du ministre de la Propagande du Reich portent la marque d’une phraséologie de propagandiste national-socialiste, et cela au sujet d’événements où ce dernier n’a eu aucune part personnelle, aucune responsabilité directe et dont il a, à Berlin, simplement entendu parler. En 1988, à Toronto, lors du second procès Zündel, M. Weber, pour sa part, avait surtout dit que, selon lui, il y avait « un doute sérieux quant à l’authenticité de l’ensemble des carnets de Goebbels » et il avait insisté sur le fait que le contenu de la note du 27 mars 1942 était particulièrement suspect. En propres termes il avait déclaré sous serment :

La dernière entrée qui est, je pense, du 27 mars [1942], est largement citée pour appuyer ou soutenir la thèse de l’extermination. Elle n’est pas compatible avec des notes du journal comme celle du 7 mars, ni avec des notes ultérieures des carnets de Goebbels, ni avec des documents allemands plus tardifs. […] Il existe un doute sérieux quant à l’authenticité de l’ensemble des carnets de Goebbels car ils sont tapés à la machine. Nous n’avons aucun vrai moyen de vérifier s’ils sont exacts, et le gouvernement américain a certifié, au début de la publication, […] qu’il ne pouvait se porter garant de l’exactitude de ces journaux dans leur ensemble. […] Je pense, une fois encore, qu’il vaut la peine de mentionner que le passage du 27 mars ne correspond pas au passage du 7 mars ni avec celui d’avril, dont je ne me rappelle pas la date exacte (Transcription, p. 5820-5821). Goebbels n’avait aucune responsabilité dans la politique juive. Il n’y était pas impliqué. Il était ministre de la Propagande. Il n’y était impliqué que dans la mesure où il y avait des juifs à Berlin et qu’il était responsable de Berlin (p. 5822-5823).

Comment M. Weber peut-il aujourd’hui invoquer un document entièrement douteux et, dans ce document, un passage particulièrement suspect ? Est-ce à dire qu’entre 1988 et 2008 il aurait totalement changé d’avis ? Si oui, quand nous en a-t-il prévenus et quelles ont été les raisons d’un tel revirement ?

10. Un cas pathétique

En d’autres temps j’aurais pris la peine d’écrire à M. Weber pour lui poser ces questions mais l’expérience m’a appris, comme on peut le voir, qu’il est homme à fuir les demandes d’explication ou à tricher dans ses réponses.

Le destin l’aura puni d’un tel comportement. On constate aujourd’hui que le directeur de l’IHR nous a fait savoir son renoncement au combat révisionniste à l’heure même où le révisionnisme vient, enfin, de faire une entrée aussi spectaculaire qu’inattendue sur la scène internationale. Au tournant des années 2008 et 2009 aura, en effet, débuté ce qui, un jour, pour les historiens, apparaîtra peut-être comme le commencement d’une révolution des esprits. Précédée de l’affaire Dieudonné et suivie de l’affaire Abrahamowicz, l’affaire Williamson, quelle que doive être sa conclusion, aura, d’un formidable coup de projecteur montré à quel point la religion des prétendues chambres à gaz nazies et du prétendu génocide des juifs repose sur des bases fragiles. Il y avait un moyen de répondre publiquement à Mgr Richard Williamson : il suffisait de nous montrer à la télévision une seule chambre à gaz nazie ou un seul document nous permettant de voir à quoi aurait bien pu ressembler une telle arme de destruction massive. Or on ne lui a fourni publiquement ni une photographie, ni un dessin technique, ni un document, ni rien de tel. On l’a destitué, on l’a abreuvé d’outrages, on l’a voué au diable, on le menace de procès et de prison, on le met en demeure de confesser son égarement. Mais, comble de malchance pour ses ennemis et ironie du sort pour le catholique traditionaliste qu’il est, si jamais il tombait enfin à genoux devant la nouvelle Inquisition, c’est à Galilée qu’il ferait songer, Galilée à qui la science et l’histoire ont fini par donner raison en dépit de son abjuration. Même s’il finissait par perdre, Richard Williamson aurait donc gagné, et l’histoire avec lui.

M. Weber, lui, s’est déshonoré et pour rien. L’histoire l’a condamné.

10 février 2009