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Lundi 7 et mardi 8 décembre 2015, à France-Inter et à Sciences Po Paris, offensives combinées contre le menteur Faurisson

Le dimanche 6 décembre est annoncée pour le lundi 7 décembre (je suppose à partir de 15h) une émission d’« Affaires Sensibles » (Fabrice Drouelle) intitulée « L’Affaire Faurisson, l’itinéraire d’un négationniste ».

On nous annonce également, « en partenariat » avec France-Inter,  pour le lundi 7 et pour le mardi 8, deux journées de débats à Sciences Po Paris sur « La fabrication des grands mensonges » ; des avocats du barreau de Paris y traiteront, parmi ces grands mensonges, de celui qu’est censé défendre Faurisson.

Extrait de la présentation officielle du tout :

Une émission spéciale, puisqu’elle est en partenariat avec l’Université d’Hiver du barreau de Paris, qui se tiendra à Science-Po Paris demain et après-demain. 

L’une des thématiques de ces journées de débats s’intitule « La fabrication des grands mensonges ». Et quel plus grand mensonge que cette entreprise de falsification de l’Histoire opérée par les négationnistes ?

Le discours négationniste nie le génocide des juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale. Cette négation est double : d’une part, il s’agit de nier la volonté d’extermination du IIIe Reich et l’emploi de la chambre à gaz homicide. D’autre part, de nier la réalité de cet anéantissement systématique, massif, et industriel de la communauté juive. L’holocauste ne serait donc que le « plus gros mensonge du XXe siècle », fomenté par les juifs pour culpabiliser l’Occident et légitimer la création de l’État d’Israël.

En France, c’est un homme en particulier, Robert Faurisson, qui a porté et incarné cette idéologie. Il est à l’origine de sa médiatisation à la fin des années 1970 et participe à sa diffusion tout au long des décennies qui suivirent. Face à ce délire, les historiens, la justice, la société civile ont du réagir. Il a fallu le combattre : par la réflexion, la connaissance, la loi, pour dévoiler les ressorts de ce qui n’est, en réalité, qu’une expression supplémentaire de l’antisémitisme.

En seconde partie d’émission, nous recevrons  , historienne à l’Institut d’histoire du temps présent, spécialiste du négationnisme et de l’extrême-droite en France. Elle a notamment écrit Robert Faurisson, portrait d’un négationniste aux éditions du Seuil et a co-écrit avec Michaël Prazan le film Les Faussaires de l’histoire.

Parmi mes correspondants, qui pourrait m’envoyer un compte rendu de cette émission radiophonique ou de ces deux journées de débats ?

On peut téléphoner 1) à France-Inter, 116, avenue du Président Kennedy, 75220 Paris Cedex 16, au 01 56 40 14 14, du lundi au vendredi, de 9h30 à 12h45 et de 14h15 à 18h; 2) à l’Institut politique de Paris, 27 rue Saint Guillaume, 75007 Paris, au 01 45 49 50 50.

Permettez-moi de vous recommander une attitude impeccable en toute circonstance.

A la décharge de la partie adverse, convenons qu’il est naturel et normal de croire que le soleil tourne autour de la terre ; n’y a-t-il pas là, tous les jours, pour certains esprits, une vérité aveuglante qui peut se constater chaque matin ? Et n’y a-t-il pas également quelque chose « de regrettable, peut-être, mais de normal et de naturel » (Serge Klarsfeld sur Radio J) dans le fait d’avoir infligé à Faurisson une correction, parmi tant d’autres, qui, le 16 septembre 1989, l’a mis à deux doigts de la mort et dont les séquelles, depuis un quart de siècle, lui infligent par moments les fameuses douleurs, particulièrement cinglantes, du nerf trijumeau ? « Quoi de plus normal ? » avait, pour sa part, conclu Beate Klarsfeld (Le Monde, 19 septembre 1989, p. 14). Il convient de toujours chercher à comprendre la partie adverse.

6 décembre 2015